Bernard Henri Lévy qui a tout fait pour que la Libye soit plongée dans la tourmente doit certainement se frotter les mains à la vue du tableau cataclysmique qu’offre ce pays aujourd’hui. La Libye s’est installée, pour longtemps, dans une instabilité qui se traduit par des affrontements meurtriers à l’intérieur du pays et un impact, à l’extérieur, aux conséquences imprévisibles mais tout aussi désastreuses. Les morts et blessés se comptent par centaines dans les guerres tribales qui éclatent quasiment dans toutes les régions du pays. L’unité nationale a été fortement ébranlée et l’intégrité territoriale est ouvertement menacée avec les intentions de la Cyrénaïque de faire sécession. Les élections législatives prévues le 7 juillet prochain s’annoncent très mal. Le Conseil intérimaire de Cyrénaïque, qui milite pour l'autonomie de l'est libyen, a appelé, début mai, au boycott des élections. Ses partisans ont saccagé le bureau de la commission électorale à Benghazi. A l’extérieur, l’onde de choc qui s’est propagée jusqu’au Mali a entraîné, dans le nord de ce pays, une situation de chaos qui a rendu propice la dégradation d’un patrimoine culturel inestimable cher aux musulmans de la région. Le groupe fanatique Ansar Eddine a détruit les mausolées de Sidi Mahmoud, Sidi Moctar et d'Alpha Moya, dans l'ancienne ville de Tombouctou, bâtiments inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1988.
Lazhar Houari
algriiepatriotique
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