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Edito. Avec l’arrivée de François Hollande au pouvoir, il était clair pour tout le monde que les relations entre l’Algérie et la France passeront par une période extrêmement chaleureuse et, pourquoi pas, un développement spectaculaire de la coopération. Le nouveau locataire de l’Elysée est connu pour sa probité morale et intellectuelle et pour ne pas faire dans la politique politicienne. Il saura gérer avec intelligence les dossiers les plus délicats, et ce, dans tous les domaines. Mais il y a un problème où il est attendu avec intérêt : le Sahara occidental.
Depuis l’invasion du Sahara occidental par le Maroc en 1975, Paris s’est mis à soutenir ouvertement les thèses coloniales de la monarchie marocaine alors que, ne reculant pas devant la contradiction, il votait à l’ONU pour l’application de la résolution 1514 qui reconnaît au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
En avril 1976, Valéry Giscard d’Estaing avait même envoyé des Jaguar bombarder un convoi de réfugiés sahraouis qui se rendaient en Algérie. C’était la première fois que cet avion bombardier était utilisé sur le théâtre des opérations, c’est-à-dire contre de malheureux civils. Depuis, le soutien français à l’expansionnisme marocain n’a pas fléchi d’un iota. L’année dernière, la France a été plus loin en opposant son veto – seule contre tous – à une résolution du Conseil de sécurité élargissant à la Minurso la protection des droits de l’homme. De par sa politique partiale, injuste et partisane, Paris contribue à entretenir la tension au Maghreb. En s’érigeant en protecteur inconditionnel de la monarchie alaouite, il mène de ce fait une politique déséquilibrée dans cette région du monde.
M. Hollande et son équipe vont-ils s’engager dans des relations équilibrées avec tous les partenaires du Maghreb ? Laurent Fabius, qui a géré le dossier du Sahara occidental quand il était Premier ministre de François Mitterrand, au début des années 1980, est assez bien placé pour discuter du sujet. On ne sait pas s’il vient avec des idées nouvelles. Mais ce qui est sûr, le soutien à l’aventure coloniale marocaine ne garantit ni la pérennité de la monarchie marocaine ni la paix et l’édification du Maghreb. Et c’est parce qu’il est assuré de la compréhension d’une puissance comme la France que le Maroc se permet de piétiner les décisions de l’ONU sur le Sahara occidental.
Tayeb Belghiche (El Watan)
Depuis l’invasion du Sahara occidental par le Maroc en 1975, Paris s’est mis à soutenir ouvertement les thèses coloniales de la monarchie marocaine alors que, ne reculant pas devant la contradiction, il votait à l’ONU pour l’application de la résolution 1514 qui reconnaît au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
En avril 1976, Valéry Giscard d’Estaing avait même envoyé des Jaguar bombarder un convoi de réfugiés sahraouis qui se rendaient en Algérie. C’était la première fois que cet avion bombardier était utilisé sur le théâtre des opérations, c’est-à-dire contre de malheureux civils. Depuis, le soutien français à l’expansionnisme marocain n’a pas fléchi d’un iota. L’année dernière, la France a été plus loin en opposant son veto – seule contre tous – à une résolution du Conseil de sécurité élargissant à la Minurso la protection des droits de l’homme. De par sa politique partiale, injuste et partisane, Paris contribue à entretenir la tension au Maghreb. En s’érigeant en protecteur inconditionnel de la monarchie alaouite, il mène de ce fait une politique déséquilibrée dans cette région du monde.
M. Hollande et son équipe vont-ils s’engager dans des relations équilibrées avec tous les partenaires du Maghreb ? Laurent Fabius, qui a géré le dossier du Sahara occidental quand il était Premier ministre de François Mitterrand, au début des années 1980, est assez bien placé pour discuter du sujet. On ne sait pas s’il vient avec des idées nouvelles. Mais ce qui est sûr, le soutien à l’aventure coloniale marocaine ne garantit ni la pérennité de la monarchie marocaine ni la paix et l’édification du Maghreb. Et c’est parce qu’il est assuré de la compréhension d’une puissance comme la France que le Maroc se permet de piétiner les décisions de l’ONU sur le Sahara occidental.
Tayeb Belghiche (El Watan)
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