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Benkiran : "Mes relations avec le roi ne sont pas toujours au beau fixe"

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  • Benkiran : "Mes relations avec le roi ne sont pas toujours au beau fixe"

    Lors de son second passage en une semaine sur la chaîne al Jazeera, Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement en a dit, encore, un peu plus sur son activité depuis qu’il est à la tête de l’Exécutif, et principalement au sujet de sa relation avec le roi Mohammed VI, une relation pour laquelle il a reconnu qu’ « elle n’était pas toujours au beau fixe », précisant qu’ « il arrive que nous soyons d’accord sur des choses, comme il peut se produire des divergences de vues ; et dans ce cas, je le reprends avec tout le respect et la considération que je lui porte ». Benkirane a cependant refusé de donner des exemples précis sur ces cas où lui et le roi ont des positions différentes.
    Le chef du gouvernement a surtout axé ses réponses, à propos de ses relations avec le souverain, sur les points de rencontre, racontant qu’une fois, il avait reçu un document écrit du Cabinet royal concernant des nominations précises, mais le document ne portait pas le sceau royal. Benkirane avait alors estimé que ce document ne respectait pas les termes de la constitution ; il avait demandé son avis à son ami d’enfance et par ailleurs ministre d’Etat, Abdallah Baha, et les deux hommes sont convenus de laisser les choses en l’état. Et puis, plus tard, informé de la chose, Mohammed VI l’avait appelé au téléphone et lui avait dit de ne pas exécuter les instructions qui lui parviendraient du Cabinet royal et qui ne seraient pas tout à fait légales, « surtout – ajoute le chef du gouvernement – qu’il existe des choses qui ne sont pas expressément inscrites dans la constitution et qui, par conséquent, requièrent une interprétation ».
    Revenant sur l’affaire de la nomination des walis et des gouverneurs, le chef du gouvernement a révélé qu’un jour qu’il s’entretenait avec le roi, celui-ci lui avait dit que s’ « il arrivait que quelqu’un soit impliqué dans une affaire de corruption, et même s’il appartenait au Cabinet royal, je ne laisserais pas faire et je prendrais à son encontre les dispositions nécessaires ». Et, à ce propos précisément, Benkirane a aussi affirmé que tout ce qui se dit sur une supposée corruption des agents d’autorité relève de beaucoup d’affabulations et de rumeurs, sans l’existence de preuves d’actes indélicats et/ou délictueux. Question du journaliste : « Et si ces faits sont dissimulés, cachés ? », réponse du chef du gouvernement : « S’ils sont cachés, et bien ils le sont », une manière de dire, sans doute, qu’on ne peut agir et demander au roi des choses lorsque les preuves n’existent pas : « Beaucoup de paroles sont prononcées sans être étayées par des faits ; on entend beaucoup de choses, mais rien ne vient les confirmer, et même quand on demande des éléments d’éclaircissements, on n’obtient rien ». Le chef du gouvernement a ajouté que « s’il arrivait à la conviction que quelqu’un a agi en dehors de la loi, et que cela soit prouvé, vous verrez bien alors ce qui se produira, et je ne tiendrai aucun compte de la position de cette personne », citant l’exemple de ce gouverneur pour lequel il avait émis des réserves lors des nominations de ses pairs, parce qu’ « il a mauvaise presse ».
    Abdelilah Benkirane a pris la population à témoin, lui demandant de fournir aux médias l’implication de tout responsable dans une affaire de corruption : « A ce moment-là, je prendrai les dispositions qu’il faudra que je prenne ». Et même concernant les ministres, Benkirane a affirmé qu’il ne ferait montre de complaisance avec personne en cas de fraudes ou de mauvais agissements, et qu’il en informerait le roi qui nomme et révoque les responsables au gouvernement. S’exprimant au sujet de ceux qui se servaient déjà avant sa nomination, il a estimé qu’ils devaient cesser, mais qu’ils résistaient encore, se retenant de préciser si ces gens étaient encore en situation ou occupaient encore les postes qu’ils avaient.
    « Les Marocains aiment leur roi, et sentent que cet amour est mutuel et réciproque », a assuré le chef du gouvernement, apportant comme preuve que les manifestants du 20 février qui ont arpenté les avenues du royaume durant 2011 n’ont jamais demandé la chute du régime « bien que personne ne les avait empêchés de le faire ». « Les Marocains n’ont plus peur de leur roi, mais ont peur pour lui », a-t-il conclu.
    Puis les questions du protocole sont tombées, sur les prosternations et le baisemain. Pour Benkirane, « les Marocains saluent leur roi avec respect, certains lui embrassent la main, d’autres, comme moi, l’épaule ». Le journaliste d’al Jazeera évoque alors la prosternation devant Mohammed VI, et Benkirane de s’emporter « je ne me prosterne que devant Dieu, à l’instar de tous les Marocains. Cependant, certains de mes compatriotes s’oublient parfois et abusent dans leur révérence devant le roi. A ceux-là, je dis, redressez-vous un peu, les gars, n’en faites pas trop. Mais je dis aussi à ceux qui viennent saluer le roi, le regardant dans les yeux, la tête droite : un peu de respect, Messieurs, pour votre roi ». Pour preuve de l’assentiment du roi à ses paroles, Benkirane rappelle la position du monarque lorsque, lors de la révision de la constitution, l’année dernière, il avait dit que « la sacralité est pour Dieu, l’infaillibilité aux prophètes… quant à moi, je suis un roi citoyen ».
    De fait, pour le chef du gouvernement, « excepté les nominations militaires et religieuses, le roi n’entreprend aucune action sans m’en référer au préalable », mais, ajoute-t-il, « le plus difficile est de trouver the right man pour le désigner à la right place », concluant qu’il était arrivé au pouvoir à un moment précis où les choses n’allaient pas au mieux, et qu’il ne pouvait donc tout changer, radicalement, en un laps de temps aussi court, demandant aux populations « des sacrifices, de la patience et de l’austérité ».


    Akhbar al youm

  • #2
    C'est ça la démocratie Deux mecs (enfin un) qui décident ?

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    • #3
      C'est ça la démocratie Deux mecs (enfin un) qui décident ?

      Louny
      A part ces enfantillages ?

      Commentaire


      • #4
        Benkirane a tous les pouvoir que la constitution marocaine lui accorde ; ni plus ni moins est lui même qui le dit !

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