Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les « combattants de la liberté » : Fantassins de l’Empire Anglo-saxon

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les « combattants de la liberté » : Fantassins de l’Empire Anglo-saxon

    Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Empire anglo-saxon a appuyé clandestinement le déploiement de fantassins étrangers et locaux, incluant des brigades terroristes et paramilitaires, afin d’entraîner des « changements de régimes » et de satisfaire ses ambitions de domination mondiale.

    Encore méconnu de nos jours, l’un des premiers exemples d’un tel modus operandi est l’opération Gladio, « l’armée de l’ombre de l’OTAN en Europe », en service durant la Guerre froide. Contrôlés par la CIA et le MI6, les membres de Gladio ont orchestré des attaques terroristes en Europe de l’Ouest, lesquelles étaient attribuées à des entités communistes.

    L’opération Gladio a été faussement présentée à des officiels clés d’États européens comme une armée de réserve, prête à contrer une possible prise de contrôle communiste. Le but ultime de Gladio consistait à diaboliser les partis communistes et socialistes et à encourager les citoyens européens à approuver les engagements de leurs gouvernements envers la « sécurité nationale ».

    L’historien suisse Daniele Ganser, auteur d’un livre sur Gladio (Les Armées Secrètes de l’OTAN, Éditions Demi-Lune, Nouvelle édition 2011) écrit :

    En mars 2001, le général Giandelio Maletti, ancien patron du contre-espionnage italien, laissa entendre qu’outre celle du réseau clandestin Gladio, des services secrets militaires italiens et d’un groupuscule de terroristes d’extrême droite, les tueries qui discréditèrent les communistes italiens avaient également reçu l’approbation de la Maison-Blanche et de la CIA. Au cours du procès de terroristes d’extrême droite accusés d’être impliqués dans les attentats de la Piazza Fontana, Maletti témoigna : « La CIA, sur les directives de son gouvernement, souhaitait créer un nationalisme italien capable d’enrayer ce qu’elle considérait comme un glissement vers la gauche et, dans ce but, elle a pu utiliser le terrorisme d’extrême droite. » (Daniele Ganser, Quand le juge Felice Casson a dévoilé le Gladio… Les armées secrètes de l’OTAN (I))

    Le recrutement d’armées paramilitaires et d’escadrons de la mort a joué un rôle clé dans la mise en œuvre de la politique étrangère étasunienne. Ces « soldats de l‘ombre » ont été transformés en « combattants de la liberté » très visibles, menant les guerres de l’Empire au premier rang et bien en vue : les moudjahidines afghans, le Contras du Nicaragua, les rebelles kosovars et haïtiens, etc.

    Comme l’histoire récente l’a démontré, les puissances occidentales emploient toujours cette terminologie vertueuse afin de décrire leurs fantassins, leurs terroristes au Moyen-Orient : les « rebelles libyens prodémocratie » et l’« Armée syrienne libre ». Mais pour la liberté de qui se battent-ils? Si un gang armé telle l’Armée syrienne libre envahissait les rues d’un quelconque pays occidental, on le qualifierait de groupe terroriste et il serait immédiatement écrasé par la Défense nationale.

    Non seulement les médias mainstream ignorent l’Histoire, mais ils déforment la réalité, ils passent sous silence des informations essentielles. Ils ne font jamais les liens entre les événements. Comme le souligne Silvia Cattori :

    Voilà les « rebelles » que soutient l’Occident, allié aux monarchistes obscurantistes du Golfe. Voilà ceux qu’ils voudraient mettre au pouvoir en Syrie, pays laïc comme l’était la Lybie, aujourd’hui en plein chaos. Il ne s’agit pas d’une guerre civile, mais d’une guerre menée par des puissances étrangères, et programmée de très longue date... [International news]

    Ces omissions et déformations donnent lieu à une interprétation kafkaïenne de la réalité, laquelle devient tôt ou tard, sauf dans le cas des médias alternatifs indépendants, le consensus véhiculé par les médias et servant des intérêts politiques et financiers dominants.

    par Julie Lévesque
    « En politique, on ne flétrit le mensonge d’hier que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui » (Jean Rostand).
Chargement...
X