Guerre Israël/Iran: Cette fois-ci est-ce sérieux ?
«Si l'on regarde de près ce qui se passe à nos frontières à l'heure actuelle, il devient évident que le risque d'implication de la Russie dans des conflits locaux a augmenté; et sous certaines conditions, les conflits régionaux risquent de dégénérer en conflits d'envergure avec un possible emploi d'armes nucléaires.»
Général Nikolaï Makarov, chef d'Etat-major général russe, 17/11/2011
Les bruits de bottes concernant l'attaque de l'Iran présentée comme naturelle par l'Occident, ne sont pas un scoop. L'attaque imminente contre l'Iran attend depuis huit ans et comme le dit un militaire occidental: «Depuis huit ans, l'Iran est à une année de la mise au point de la bombe atomique.» Ce préambule est donné pour montrer encore une fois un scénario de déjà-vu. A des échéances données, on réchauffe le dossier iranien et on mobilise les rouages de la machination pour diaboliser l'Iran.
Souvenons-nous en juin 2008, le général Shaul Mofaz, ministre de la Défense d'Israël déclarait: «Si l'Iran continue son programme de développement de l'arme nucléaire, nous l'attaquerons. Les sanctions sont inefficaces... Une attaque contre l'Iran afin d'arrêter ses préparatifs nucléaires sera inévitable.» Dans le même ordre le 31 octobre 2011, Benyamin Netanyahu déclarait, à la Knesset, que l'Iran constituait une menace, non seulement pour Israël mais aussi pour le reste du monde. Côté iranien, le gouvernement se défend en affirmant que son programme nucléaire est entièrement civil. Réponse du berger à la bergère, Mahmoud Ahmadinejad avait déclaré, le 8 novembre 2011 que «l'Iran n'avait pas besoin de la bombe atomique», mais qu'il ne «reculerait jamais» face aux Occidentaux.
A l'époque, le triste rôle est confié au boutefeu actuel directeur général de l'Aiea. A longueur d'année et d'une façon itérative, le matraquage concernant l'Iran est devenu une seconde nature. Personne ne pose la question «pourquoi Israël n'a jamais voulu signer le traité de non-prolifération nucléaire bafoué allègrement par ses concepteurs (Etats-Unis, France) au point de ne pas permettre de visites poussées de ses installations?» Israël détiendrait un arsenal nucléaire impressionnant. On se souvient que El Baradei ancien directeur de l'Aiea avait été autorisé à regarder de loin la centrale et il aurait dit: «Je ne vois pas de fumée au bout du pistolet.» (1)
L'attaque de l'Iran
Plus tard en novembre 2011, le va-t-en guerre directeur de l'Aiea publie un rapport défavorable à l'Iran accusé de réalisation de programmes nucléaires militaires. Ce rapport énumère tous les péchés et les ´´incartades´´ de l'Iran, ainsi que les soupçons nourris à l'égard de ce pays à partir des années 1990. A cet égard, l'Iran avait déclaré que ce n'était rien de plus qu'une compilation des anciennes accusations qui ne sont étayées par aucun argument nouveau et sont politiquement motivées sous la pression des Etats-Unis. Pourtant, Téhéran n'a jamais été pris en flagrant délit de production d'uranium de qualité militaire. Comme en témoignent les conclusions très claires du rapport qui constate que ce qui a été observé sur les sites iraniens n'entre pas en contradiction avec les informations officiellement présentées par l'Iran à l'Aiea.
En janvier 2012 Alain Gresh écrivait: «Interrogé pour savoir quand Israël attaquerait l'Iran, Patrick Clawson, chercheur au ´´Washington Institute for Near East Policy (Winep)´´, un think-tank lié au lobby pro-israélien, répondait: «Il y a deux ans» (cité par Scott Shane, 11 janvier). Nous sommes en août 2012. Rien n'a changé, l'attaque de l'Iran est plus que jamais d'actualité:
´´Un climat fébrile, lit-on sur «le Télégramme.com», s'est installé depuis une dizaine de jours en Israël, entretenu par les déclarations quotidiennes dans les médias, de responsables politiques et d'analystes «pour» ou «contre» une opération israélienne visant l'Iran. Avec ou sans l'aval des États-Unis, avec ou sans leur assistance. Cette inquiétude ambiante est renforcée par la distribution massive de masques à gaz à la population, par la vérification du bon fonctionnement d'un système d'alerte via SMS (envoyés en cas de tirs de missiles ou roquettes) et par des spéculations sur le nombre de victimes israéliennes en cas de représailles iraniennes. Autre élément renforçant le climat de tensions, cette fois-ci sur la scène politique, la Knesset (Parlement) a entériné, jeudi, la nomination d'Avi Dichter, considéré comme partisan d'une ligne dure sur le dossier iranien, à la tête de la Défense passive, un ministère crucial en cas de guerre ».(2)
Cet ancien patron du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, a affirmé qu'Israël «devait se doter de capacités d'attaque» en cas d'offensive contre les installations nucléaires iraniennes. Sa position tranche avec celle d'ex-hauts responsables du Shin Beth et du Mossad (contre-espionnage) ou des Renseignements militaires, qui ont exprimé leur opposition à une attaque israélienne menée sans l'accord des États-Unis. Le président Shimon Peres a déclaré lui aussi, qu'il était «clair» qu'Israël ne pouvait attaquer l'Iran sans l'aide des États-Unis». La multiplication des déclarations publiques sur l'Iran a pour but, en plus de préparer l'opinion publique aux conséquences d'une éventuelle frappe, de pousser l'administration américaine à davantage de clarté sur le sujet, estime Denis Charbit, de l'Université de Tel-Aviv.» (2)
Al Qods

Général Nikolaï Makarov, chef d'Etat-major général russe, 17/11/2011
Les bruits de bottes concernant l'attaque de l'Iran présentée comme naturelle par l'Occident, ne sont pas un scoop. L'attaque imminente contre l'Iran attend depuis huit ans et comme le dit un militaire occidental: «Depuis huit ans, l'Iran est à une année de la mise au point de la bombe atomique.» Ce préambule est donné pour montrer encore une fois un scénario de déjà-vu. A des échéances données, on réchauffe le dossier iranien et on mobilise les rouages de la machination pour diaboliser l'Iran.
Souvenons-nous en juin 2008, le général Shaul Mofaz, ministre de la Défense d'Israël déclarait: «Si l'Iran continue son programme de développement de l'arme nucléaire, nous l'attaquerons. Les sanctions sont inefficaces... Une attaque contre l'Iran afin d'arrêter ses préparatifs nucléaires sera inévitable.» Dans le même ordre le 31 octobre 2011, Benyamin Netanyahu déclarait, à la Knesset, que l'Iran constituait une menace, non seulement pour Israël mais aussi pour le reste du monde. Côté iranien, le gouvernement se défend en affirmant que son programme nucléaire est entièrement civil. Réponse du berger à la bergère, Mahmoud Ahmadinejad avait déclaré, le 8 novembre 2011 que «l'Iran n'avait pas besoin de la bombe atomique», mais qu'il ne «reculerait jamais» face aux Occidentaux.
A l'époque, le triste rôle est confié au boutefeu actuel directeur général de l'Aiea. A longueur d'année et d'une façon itérative, le matraquage concernant l'Iran est devenu une seconde nature. Personne ne pose la question «pourquoi Israël n'a jamais voulu signer le traité de non-prolifération nucléaire bafoué allègrement par ses concepteurs (Etats-Unis, France) au point de ne pas permettre de visites poussées de ses installations?» Israël détiendrait un arsenal nucléaire impressionnant. On se souvient que El Baradei ancien directeur de l'Aiea avait été autorisé à regarder de loin la centrale et il aurait dit: «Je ne vois pas de fumée au bout du pistolet.» (1)
L'attaque de l'Iran
Plus tard en novembre 2011, le va-t-en guerre directeur de l'Aiea publie un rapport défavorable à l'Iran accusé de réalisation de programmes nucléaires militaires. Ce rapport énumère tous les péchés et les ´´incartades´´ de l'Iran, ainsi que les soupçons nourris à l'égard de ce pays à partir des années 1990. A cet égard, l'Iran avait déclaré que ce n'était rien de plus qu'une compilation des anciennes accusations qui ne sont étayées par aucun argument nouveau et sont politiquement motivées sous la pression des Etats-Unis. Pourtant, Téhéran n'a jamais été pris en flagrant délit de production d'uranium de qualité militaire. Comme en témoignent les conclusions très claires du rapport qui constate que ce qui a été observé sur les sites iraniens n'entre pas en contradiction avec les informations officiellement présentées par l'Iran à l'Aiea.
En janvier 2012 Alain Gresh écrivait: «Interrogé pour savoir quand Israël attaquerait l'Iran, Patrick Clawson, chercheur au ´´Washington Institute for Near East Policy (Winep)´´, un think-tank lié au lobby pro-israélien, répondait: «Il y a deux ans» (cité par Scott Shane, 11 janvier). Nous sommes en août 2012. Rien n'a changé, l'attaque de l'Iran est plus que jamais d'actualité:
´´Un climat fébrile, lit-on sur «le Télégramme.com», s'est installé depuis une dizaine de jours en Israël, entretenu par les déclarations quotidiennes dans les médias, de responsables politiques et d'analystes «pour» ou «contre» une opération israélienne visant l'Iran. Avec ou sans l'aval des États-Unis, avec ou sans leur assistance. Cette inquiétude ambiante est renforcée par la distribution massive de masques à gaz à la population, par la vérification du bon fonctionnement d'un système d'alerte via SMS (envoyés en cas de tirs de missiles ou roquettes) et par des spéculations sur le nombre de victimes israéliennes en cas de représailles iraniennes. Autre élément renforçant le climat de tensions, cette fois-ci sur la scène politique, la Knesset (Parlement) a entériné, jeudi, la nomination d'Avi Dichter, considéré comme partisan d'une ligne dure sur le dossier iranien, à la tête de la Défense passive, un ministère crucial en cas de guerre ».(2)
Cet ancien patron du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, a affirmé qu'Israël «devait se doter de capacités d'attaque» en cas d'offensive contre les installations nucléaires iraniennes. Sa position tranche avec celle d'ex-hauts responsables du Shin Beth et du Mossad (contre-espionnage) ou des Renseignements militaires, qui ont exprimé leur opposition à une attaque israélienne menée sans l'accord des États-Unis. Le président Shimon Peres a déclaré lui aussi, qu'il était «clair» qu'Israël ne pouvait attaquer l'Iran sans l'aide des États-Unis». La multiplication des déclarations publiques sur l'Iran a pour but, en plus de préparer l'opinion publique aux conséquences d'une éventuelle frappe, de pousser l'administration américaine à davantage de clarté sur le sujet, estime Denis Charbit, de l'Université de Tel-Aviv.» (2)
Al Qods
Du côté occidental, la propagande est-elle que le formatage parait irréversible. Encore une fois, on nous fera le coup du David contre Goliath, d'un petit pays qui lutte pour sa survie en face de barbares échevelés fanatiques avec le couteau entre les dents. C'est à peu près le scénario juin 67 où les rodomontades de Nasser n'impressionnaient pas les Israéliens qui ont décidé d'attaquer en premier; ce qui a été reconnu bien plus tard.
Nous lisons sur le site Agoravox ce morceau d'anthologie d'une rare partialité: ´´ Le régime des mollahs vit probablement ses derniers jours. La guerre longtemps redoutée entre l'Iran et Israël n'a jamais été aussi proche. En Israël, puissance d'où partirait le premier coup de feu, tout semble au point. En Iran, on affiche une sérénité qui laisse perplexe. En effet, l'issue du conflit ne fait aucun doute: le régime iranien sera balayé. La question qui se pose véritablement est celle de sa capacité de nuisance. Il y a sérieusement à redouter une guerre qui, bien que remportée, risque de laisser des «blessures» dont on pourrait ne jamais se relever. Pour le ministre sortant de la défense passive Matan Vilnaï, «le front israélien est préparé comme il ne l'a jamais été». Il va jusqu'à préciser, au quotidien Maariv, que l'offensive durera un mois et coûterait la vie à environ 500 personnes. Tsahal attaquerait sur trois fronts simultanés». (3)
Du côté de l'Iran, les autorités rappellent que leur programme nucléaire, objet du conflit, n'a pas de visée militaire et qu'il serait «stupide» pour Israël d'attaquer les installations iraniennes. S'exprimant lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la Journée d'Al Qods, le Président iranien a promis que la «tumeur cancéreuse» (que serait Israël) va bientôt disparaître et qu'«un nouveau Proche-Orient» va renaître sans «trace des sionistes». Une déclaration qui a évidemment provoqué un tollé international. Sur le plan militaire, Israël disposerait d'une nette longueur d'avance technologique sur l'Iran, mais Téhéran a développé des missiles capables de frapper l'Etat hébreu et dispose d'un allié indéfectible aux frontières d'Israël, le Hezbollah. En été 2006, les pertes avaient été suffisamment lourdes pour que le doute commence à planer sur la capacité du pays à s'en sortir militairement face à ses hostiles voisins. (...) Pourtant, contre l'Iran, Israël part avec les meilleurs atouts.»(3)
Le rédacteur va plus loin, il nous informe qu'Israël attaquera en premier et que s'il est en difficulté il larguera la bombe atomique: «Seule puissance nucléaire de la région, difficile d'imaginer qu'en cas de déboires militaires majeurs l'Etat hébreu se priverait de recourir à l'arme fatale.» (3)
Toute honte bue il annonce que l'Occident ne laissera jamais tomber Israel: ´´On sait que si le conflit tourne mal, les Occidentaux voleraient au secours du peuple hébreu. Difficile d'imaginer les dirigeants européens et américains rester les bras croisés pendant que le peuple israélien subit des pertes humaines et matérielles de la part d'un régime aussi «détesté» que celui de Téhéran. D'ailleurs, sur ce point, le Président israélien est sans ambigüité.: «cette fois au moins nous ne sommes pas seuls.» Il faisait allusion aux Etats-Unis qui, quelles que soient les conditions du déclenchement des hostilités, interviendront aux côtés d'Israël.» (3)
Nous lisons sur le site Agoravox ce morceau d'anthologie d'une rare partialité: ´´ Le régime des mollahs vit probablement ses derniers jours. La guerre longtemps redoutée entre l'Iran et Israël n'a jamais été aussi proche. En Israël, puissance d'où partirait le premier coup de feu, tout semble au point. En Iran, on affiche une sérénité qui laisse perplexe. En effet, l'issue du conflit ne fait aucun doute: le régime iranien sera balayé. La question qui se pose véritablement est celle de sa capacité de nuisance. Il y a sérieusement à redouter une guerre qui, bien que remportée, risque de laisser des «blessures» dont on pourrait ne jamais se relever. Pour le ministre sortant de la défense passive Matan Vilnaï, «le front israélien est préparé comme il ne l'a jamais été». Il va jusqu'à préciser, au quotidien Maariv, que l'offensive durera un mois et coûterait la vie à environ 500 personnes. Tsahal attaquerait sur trois fronts simultanés». (3)
Du côté de l'Iran, les autorités rappellent que leur programme nucléaire, objet du conflit, n'a pas de visée militaire et qu'il serait «stupide» pour Israël d'attaquer les installations iraniennes. S'exprimant lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la Journée d'Al Qods, le Président iranien a promis que la «tumeur cancéreuse» (que serait Israël) va bientôt disparaître et qu'«un nouveau Proche-Orient» va renaître sans «trace des sionistes». Une déclaration qui a évidemment provoqué un tollé international. Sur le plan militaire, Israël disposerait d'une nette longueur d'avance technologique sur l'Iran, mais Téhéran a développé des missiles capables de frapper l'Etat hébreu et dispose d'un allié indéfectible aux frontières d'Israël, le Hezbollah. En été 2006, les pertes avaient été suffisamment lourdes pour que le doute commence à planer sur la capacité du pays à s'en sortir militairement face à ses hostiles voisins. (...) Pourtant, contre l'Iran, Israël part avec les meilleurs atouts.»(3)
Le rédacteur va plus loin, il nous informe qu'Israël attaquera en premier et que s'il est en difficulté il larguera la bombe atomique: «Seule puissance nucléaire de la région, difficile d'imaginer qu'en cas de déboires militaires majeurs l'Etat hébreu se priverait de recourir à l'arme fatale.» (3)
Toute honte bue il annonce que l'Occident ne laissera jamais tomber Israel: ´´On sait que si le conflit tourne mal, les Occidentaux voleraient au secours du peuple hébreu. Difficile d'imaginer les dirigeants européens et américains rester les bras croisés pendant que le peuple israélien subit des pertes humaines et matérielles de la part d'un régime aussi «détesté» que celui de Téhéran. D'ailleurs, sur ce point, le Président israélien est sans ambigüité.: «cette fois au moins nous ne sommes pas seuls.» Il faisait allusion aux Etats-Unis qui, quelles que soient les conditions du déclenchement des hostilités, interviendront aux côtés d'Israël.» (3)
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