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A Marrakech, le tourisme sexuel est une réalité

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  • #16

    Mince tu connais mal ton pays mon gars les marocaines c'est 10 à 15 DH la passe généralement, le prix d'un café. Et dans toutes les villes du royaume est pas qu'à Marrakech.
    mais non , ca c'est le tarif des travailleuse de l'est qui viennent faire du Pumping ... euhh Dumping , pardon ....
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #17
      mais non , ca c'est le tarif des travailleuse de l'est qui viennent faire du Pumping ... euhh Dumping , pardon ....

      Elles sont au moins 200 filles marocaines à sillonner les ruelles de la capitale ivoirienne. Leur présence est amplement justifiée par leur métier : elles sont des prostituées expatriées sous les tropiques pour vendre des charmes venus du Nord. “Les gens en parlent en ce moment, puisque ce n’est plus un secret. Avant, il y avait des filles venues d’autres pays voisins, mais jamais de Marocaines. Le chiffre de 200 filles n’est pas seulement une estimation à vue d’œil, mais plusieurs policiers me l’ont dit à maintes reprises. Vous savez, je vends des fringues et mes clients parlent beaucoup”. Pour ce commerçant marocain, âgé de 55 ans, la vie à Abidjan a connu des changements sans pareil. En un rien de temps, la ville a échangé son visage paisible pour les Marocains en une cité où la “réputation des Marocains ne vaut plus un clou. Oui, rien du tout. Nous étions respectés et montrés du doigt comme un exemple à suivre. Là, nous sommes presque insultés et les filles le savent bien. J’ai eu plusieurs conversations avec des filles venues de Casablanca et de Marrakech, elles m’ont toutes parlé du pourquoi du voyage. Mais malgré la compassion que je peux avoir, je reste convaincu qu’il y a d’autres voies pour gagner sa vie ici en Côte d’Ivoire”. Pour Hassan, la situation va en empirant puisque d’autres filles ont récemment rejoint les cortèges. D’où viennent-elles ? Et par quels réseaux ? Parce que dans le tas, le même commerçant qui se met au courant, raconte qu’il y a un “réseau qui fourgue les filles pour les Libanais”. Il faut souligner que la clientèle des Marocaines est d’abord libanaise. Les autres nationalités ne viennent qu’en second lieu après que le gotha venu du Moyen-Orient ait profité des charmes marocains. “Oui, on a beaucoup parlé d’un réseau qui assurait le passage par la France. Mais on ne peut rien affirmer avec certitude. Ce qui demeure sûr, c’est que les filles arrivent en groupes et vivent ensemble. Certainement sous tutelle d’un ou plusieurs proxénètes. Pour le moment, on n’a jamais parlé d’un Marocain qui leur sert de relais. Mais on a parlé de gens d’ici, des Ivoiriens, parfois venus de France qui se sont recyclés dans des trafics de ce genre”. Pour les Marocains habitant la capitale ivoirienne, le marché des prostituées ne fait que commencer: “Ce n’est que le début. Il faut s’attendre à des vagues de migration vers la capitale pour se faire de l’argent, et de ce côté-là, il y a beaucoup d’argent qui circule. J’ai bien peur qu’on se retrouve avec une vague de réseaux comme ceux d’Egypte et du Liban”.

      __________________________________________________ _____________

      Reportage : Pour 47% des femmes interrogées vendre son corps est un choix...

      Menée en janvier 2008, l’enquête de l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida (OPALS) a touché 500 vendeuses de sexe dans sept villes du Royaume : Azrou, Khénifra, Béni Mellal, Meknès, Fès, Agadir et Rabat.
      L’âge : 234 ont entre 21 et 30 ans. 81 sont âgées entre 16 et 20 ans. Le reste de l’échantillon ne dépasse pas 35 ans. Sans parler des enfants qui ont moins de 15 ans et qui sont déjà prostituées. Au-delà de 35 ans, la jeunesse et l’éclat du visage se fanent : les nuits blanches, l’alcool et la drogue produisent leurs effets. Les plus chanceuses se convertissent en proxénètes ou deviennent propriétaires d’appartements qu’elles louent à de jeunes prostituées.
      Lieu de résidence : 46,5% vivent hors familles, soit avec un partenaire, soit avec d’autres femmes prostituées, soit avec une proxénète dans des maisons closes ou seules. 226 femmes sur 500 interrogées affirment avoir des enfants à charge, des dépenses donc de plus, or le prix de la passe dépasse rarement 50 dirhams.
      Niveau scolaire : 31,5% des prostituées ne sont jamais allées à l’école. Mais, chose étonnante : 21,1% d’entre elles ont fait des études supérieures et possèdent même un diplôme.
      50 clients par semaine : 483 interrogées révèlent entretenir des rapports sexuels avec un nombre allant jusqu’à 50 clients au cours de la semaine. 39,5% de l’échantillon sont divorcées, 4% sont mariées et se prostituent souvent en cachette pour subvenir aux besoins de la famille.
      La prostitution est un choix : 261 travailleuses du sexe interrogées sont prêtes à abandonner ce métier, mais 47% de l’échantillon déclarent que la prostitution est un choix. Pour 52,8%, il s’agit d’un travail provisoire. Pour 233 interrogées, l’activité est permanente.
      Protection : 43,5% des prostituées, pour une raison ou une autre, ne se protègent pas. Se protéger est un luxe : le préservatif est cher.

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      • #18
        Voilà pour l'Algérie, c'était en 2005, je pense qu'en 2012 ça a du s’amplifier.

        LA PROSTITUTION SÉVIT MASSIVEMENT


        Drame et misère
        dimanche 28 août 2005.

        On les croise partout : devant les hôtels, les grands boulevards, aux alentours des résidences universitaires et dans toutes les boîtes de nuit. A force de les voir, on finit par retenir leurs emplacements. Elles sont devenues tellement nombreuses qu’elles font partie de notre décor quotidien. Ce sont les prostituées.

        La population algérienne vit, en effet, dans la misère économique dans ses manifestations les plus dégradantes. On l’a entraînée, en l’espace de quelques années, vers les abysses de la pauvreté et de l’insuffisance. Le taux de chômage avoisine les 20 % (année 2004). Près de 8 millions (année 2002), soit 7 778 000, sont des célibataires de plus de 20 ans et n’ont aucune perspective de pouvoir fonder un foyer, à cause notamment de la crise du logement et du problème de l’emploi. Environ 600 000 élèves sont exclus, chaque année, du système scolaire ou l’abandonnent par manque de moyens. Tout cela a fini par créer cet environnement propice à la prolifération des maux sociaux avec un accroissement et une brutalité inégalées, comme le divorce, les conflits familiaux, le suicide, la drogue, la mendicité, la prostitution. Nul ne peut nier que la misère économique est le terreau fertile sur lequel se développe la prostitution.

        Cette prostitution qui sévit massivement dans toutes nos villes et même nos petits villages - qui ont du mal à la dissimuler - est l’un des résultats de la catastrophe sociale et de la ruine économique qu’impliquent les politiques d’ajustement structurel, les privatisations, le libre-échange à sens unique ; bref, la mondialisation et ses effets sur l’accroissement des inégalités sociales. Désormais, aujourd’hui, ces malheureuses font partie de la mosaïque des gens de la rue. Elles y passent la plus grande partie de leur temps, elles disent qu’elles y travaillent. Les scènes de contact et les palabres entre la fille de joie et son client sont repérables à vue d’œil, même s’ils sont attablés dans un café.

        Il ne faut pas plus de quelques minutes pour que le marché soit conclu ou, dans le cas contraire, le présumé client s’en aille poursuivre sa chasse ailleurs. Ces femmes ont un quotidien qui n’a rien de commun avec le nôtre et leur vie a des lois et des codes différents de ceux que nous connaissons. Parmi les sept femmes qui ont bien voulu nous parler, nous vous livrons le témoignage de trois d’entre elles. Fifi (Fatima), à peine vingt ans, campe face à un hôtel. Cheveux taillés courts et teintés blonds, habillée d’un jean moulé à taille basse, tee-shirt blanc très court faisant apparaître son nombril et une bonne partie de son ventre. Hypermaquillée, elle scrute les automobilistes de ses grands yeux noirs. Fifi a bien voulu nous parler de son histoire, après s’être assurée de notre personne et de notre objectif. Son regard à la fois grave et morose donne l’impression que cette jeune femme voudrait vider tout ce qu’elle a sur le cœur. Elle nous confie que son moral est rarement bon. Elle est pessimiste, a du mal à se concentrer et, comme le veut son âge, veut tout et tout de suite. Malgré son énergie, elle a souvent envie de pleurer, est inquiète et nerveuse, se fait des reproches, se sent déprimée et désespérée en pensant à l’avenir.

        D’ailleurs, elle pense tout le temps au suicide et en a fait deux tentatives. Elle avoue avoir souvent des excès de colère, elle crie fort, frappe et casse. Quand elle parle de santé, elle évoque son mal de tête et les troubles du sommeil (endormissement difficile, réveil nocturne, fatigue accumulée) et ajoute qu’elle n’a jamais consulté de médecin. « Je n’ai pas choisi de vivre dans la rue ni de vendre ma chair. C’est le seul lieu où j’ai trouvé refuge lorsque j’ai été forcée de quitter la maison familiale. ça fait maintenant plus de 4 ans que j’exerce ce métier. » Elle ne dit rien sur les motivations de sa décision de quitter la maison familiale. Son corps frêle a appris à résister aux nuits glaciales de l’hiver. Son regard profond et les cernes qu’elle arrive à peine à camoufler par un épais maquillage sont les témoins de ces longues années d’errance et de souffrance. « Il est difficile pour moi de tolérer le regard des autres qui est plein de mépris. J’aurais souhaité une autre vie. » « Au quotidien, j’ai du mal à me regarder dans la glace, je me déteste, je ne sais pas de quoi sera fait demain. Ce que je fais ici, ça me ronge intérieurement, de la même manière qu’une maladie, ça me bouffe physiquement et ça m’enfonce dans la détresse. De temps en temps, il m’arrive de rigoler, d’avoir le sourire, mais on ne l’a pas vraiment au fond de soi. » Elle nous a affirmé être là (face à l’hôtel) depuis plus de deux heures et avoir déjà accompli trois passes et récolté 3400 DA.
        Allah al watan al malik

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        • #19
          Le prix qu’elle prend pour chaque passe varie entre 500 DA et un plafond qui peut atteindre 2000, voire 3000 DA, selon les circonstances et les clients. La liaison sexuelle se déroule le plus souvent dans la voiture du client. Quant aux clients, elle affirme qu’ils sont de toutes les professions, de tous âges et de tous les horizons. Ils disent payer pour assouvir leurs fantasmes, sans égard ni scrupules. Ils ne sont pas nécessairement « étrangers » à la ville, nous confient la plupart des filles interviewées. On trouve, parmi eux, des maçons qui vivent dans leur chantier de travail, loin de leur famille, de plus en plus de Chinois, des quinquagénaires, des marchands ambulants et quelques amateurs de l’acte rapide. Le client tourne, regarde, choisit, discute les prix. Toujours à propos des clients, elle dit qu’« ils sont toujours avides de nouveauté. Lorsqu’une nouvelle personne arrive sur le trottoir, elle a un succès immédiat. Ils veulent plus de beauté, plus de jeunesse et ils veulent tous l’essayer ».

          En ce qui concerne la peur, elle dit : « Avec certains clients, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver. C’est tous les jours. Quand on monte dans un véhicule, quand on se retrouve attachée pour satisfaire les fantasmes des hommes. Le type peut faire ce qu’il veut. » La peur est toujours omniprésente. D’abord, celle du client et de sa toujours possible violence, celle de la police et celle, surtout, d’être reconnue par des parents, voisins, amis. Peur de l’avenir enfin. Qui souhaite vieillir dans la prostitution ? Le second témoignage est celui de Zouzou (Zohra) rencontrée dans un cabaret du littoral de l’Ouest algérois. « J’avais 16 ans quand j’ai commencé à me prostituer. Après, c’est devenu une habitude. Je ne pourrais pas dire pourquoi. » A l’époque, Zouzou ne vivait plus chez ses parents. « J’étais partie de chez moi pour être libre. » Zouzou n’en dira pas plus. Elle ne veut pas parler de ce qu’elle a vécu dans sa famille. « Quand on est jeune et qu’on a envie d’acheter des robes, on voit qu’on va gagner de l’argent. On ne sait pas que c’est destructeur. On le saura après, mais on ne veut pas l’admettre. Et quand le pli est pris, on continue.

          Le problème, c’est l’argent. On se laisse manger par l’argent. On parle de la drogue. Mais l’argent, c’est de la drogue. » Zouzou lâche ses réflexions par bribes. « Vous en connaissez, vous, une p... qui ne prend pas d’alcool, pas de drogue ou de cachetons ? » « Contrairement à la clientèle de la prostitution de la rue, quand ils sont là (les clients), il faut les faire boire au maximum. Un verre de whisky à 600 DA, une bouteille à 5000 DA. Le verre de whisky, il faut le descendre et vite demander au client de nous en reverser un autre. Pour aider, on peut enlever le soutien-gorge et tolérer une caresse. Pendant tout ce temps, on boit aussi, évidemment, une fois que le type est bien gai, on peut demander autant de bouteilles qu’on veut. Quand on sature, on amène une autre fille pour nous aider à boire.

          Le patron donne un pourcentage sur chaque bouteille consommée par le client. » « Les clients, on leur dit les choses qu’ils ont envie d’entendre. Des mensonges. En réalité, ils sont moches. Ils nous racontent leur vie. Ils sont mariés. Et quand ils veulent aller plus loin, la passe est rarement inférieure à 3000 DA. L’acte se déroule dans l’une des 4 chambres situées au-dessus et qui nous servent également de lieu d’hébergement (pour les filles qui y travaillent). Les hommes, ce qu’ils ne peuvent faire avec leur femme, ils viennent nous le demander. Ils croient qu’ils peuvent nous faire ce qu’ils voient dans les films pornos. On gagne de l’argent, mais à quel prix ! On perd sa dignité, on n’a plus envie d’hommes. Parmi les clients, il y a les obsédés, mais pas tant que ça. On a de tout. Des cadres, des médecins, des militaires. Enormément de types qui aiment les gamines. Nous travaillons le soir et nous dormons toute la matinée. De ce fait, notre vie est forcément différente des autres personnes dites normales. » Enfin, le troisième témoignage, celui de Hassiba, l’une des victimes des réformes économiques, cette jeune mère de deux enfants, avec ses mèches blondes toujours dans les yeux, raconte sans haine comment elle a commencé à tapiner : « J’étais très heureuse avec mon mari et mes deux enfants.

          La fermeture de l’entreprise a été le début des problèmes. Le salaire, notre seule ressource, nous avait permis de vivre décemment. Puis ce fut la cassure. Aux problèmes financiers se sont ajoutés ceux liés à l’environnement, avec au bout le divorce. En charge de mes deux enfants, je devais subvenir à leurs besoins essentiels. Ce qui m’a contrainte à vendre mon corps malgré le dégoût que j’éprouve. Préalablement, j’avais cherché du travail, mais partout où je me présentais, la seule réponse était des propositions malhonnêtes. N’étaient mes deux filles, il y a longtemps que je me serais suicidée. Cela a été très dur, bien sûr, mais je n’avais pas le choix. Et même en prenant la pilule pour ne pas avoir d’enfant, je me suis retrouvée enceinte deux fois. J’ai pratiqué à chaque fois une IVG dans une clinique privée, la seconde fois, j’ai failli y passer. Cela a été très dur, bien sûr, mais je ne pouvais pas les garder. J’avais trop de problèmes. Etre une prostituée me répugne mais, Allah ghaleb, c’est mon destin. » C’est dans ce même décor que vivent d’autres prostituées, même si leur histoire diffère.

          Livrées à elles-mêmes, elle parviennent tant bien que mal à créer un environnement qui leur est familier. La rue ou les boîtes de nuit sont devenues leur refuge. Et si elles arrivent plus ou moins à supporter leur métier, cela ne les empêche pas de se sentir humiliées. Aujourd’hui, personne ne peut dire quel est le nombre des prostituées de la rue ou tout autre, même approximativement, encore moins celui des clients. Plutôt plurielle, non organisée, la prostitution en Algérie ne peut entrer dans un cadre clairement défini : de luxe, de rue, de boîte de nuit, de cité universitaire, de fin de journée, de fin de semaine, de fin de mois, de temps à autre, seulement la prostitution a pris des proportions alarmantes.

          Personne (à notre connaissance) n’a effectué une recherche sur l’aspect humain de ces personnes, sur leurs véritables besoins et sur les alternatives qui pourraient leur être proposées. La plupart ne voient en elles qu’un seul aspect : elles défigurent le visage des villes. Plus vieux métier du monde, métier tout court, mal nécessaire, esclavage... les affrontements idéologiques et moraux sont innombrables autour de la prostitution. Mais, de vrai débat public, il n’y en a point.

          Okba Khiar

          Source : elwatan
          Allah al watan al malik

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