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Vif regain de tension au Liban après l'enlèvements de deux militaires par le Hezbollah. En représaille, l’armée israélienne a lancé une offensive d’envergure au Sud Liban. Sept soldats israéliens, deux civils Libanais et un militant du Hezbollah ont été tués.
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Un nouveau front s’ouvre pour Israël. Stationnée depuis le 28 juin dans la bande de Gaza pour retrouver le soldat Shalit, capturé le 25 juin par un commando palestinien, l’armée israélienne doit désormais combattre sur sa frontière avec le Liban.
Mercredi matin, le Hezbollah, un mouvement chiite libanais soutenu par Téhéran, a attaqué des postes frontières israéliens et bombardé des positions israéliennes dans le secteur des fermes de Chebaa, près de la frontière syrienne. Peu après, la Résistance islamique, la branche armée du Hezbollah, a annoncé avoir capturé deux soldats israéliens. Lors de cette violente attaque, trois soldats Israéliens ont été tués. La chaîne qatarie al-Jezira évoque le décès de sept soldats israéliens.
Le Hezbollah veut un échange de prisonniers
Selon la police libanaise, les deux soldats ont été capturés en territoire libanais, dans la région d’Aïta al-Chaab près de la frontière israélienne où une unité israélienne avait pénétré. Israël dément et affirme que ses militaires ont été capturés en territoire israélien.
Le chef du Hezbollah a félicité ses combattants pour la capture de deux soldats israéliens. Hassan Nasrallah a annoncé que les deux soldats israéliens ne seraient libérés que par le biais de « négociations indirectes, dans le cadre d'un échange » contre des prisonniers libanais et arabes. Une éventualité rejetée par Israël. Le premier ministre Ehoud Olmert a exclu toute négociation avec le mouvement libanais.
6.000 réservistes
L’armée israélienne a aussitôt lancé une vaste offensive destinée à retrouver les deux soldats. Onze raids aériens ont été effectués et quatre villages libanais ont été bombardés. Au total, une centaine d’obus a été tirée le long de la frontière. La marine israélienne est également intervenue, pilonnant une route reliant le nord de l’Etat hébreu au Sud Liban. En fin d’après-midi, Israël a bombardé à plusieurs reprises le pont de Zahrani, situé sur l’autoroute reliant Beyrouth au Liban sud. Ces différentes opérations ont fait au moins deux morts parmi les civils libanais. Un militant du Hezbollah a également été tué par l’armée israélienne alors qu’il tentait de s’infiltrer dans un poste frontalier. Quatre soldats israéliens ont également été tués dans l’explosion d’un char.
Selon la télévision libanaise, l’armée israélienne a commencé à mobiliser 6.000 réservistes, afin qu’ils se déploient dans le nord d’Israël. « Les soldats de cette division sont en route pour la région militaire nord à la suite du regain de tension à la frontière avec le Liban », a précisé un officier sous le couvert de l'anonymat.
Une mesure qui laisse présager une opération massive au Liban. Selon des informations de Channel 10, le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, aurait autorisé des raids aériens visant à la fois des « bases du Hezbollah » et des « infrastructures civiles libanaises ». Le gouvernement s'est refusé dans l'immédiat à tout commentaire.
De son côté, le Hezbollah a bombardé en milieu d’après-midi une position de l’armée israélienne à la frontière avec le Liban. « Trois obus ont été tirés sur la position israélienne de Abbad, dans le secteur occidental de la frontière, et une fumée noire s'est dégagée de cette position », a-t-on indiqué.
«Une riposte très douloureuse»
Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a convoqué une réunion extraordinaire du gouvernement qui doit se tenir à 18 heures. «Il y a des gens qui continuent de compromettre notre stabilité. Il y a des gens qui tentent d'ébranler notre détermination mais ils seront vaincus et ils paieront un prix lourd pour leurs actes », a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement a promis « une riposte très douloureuse et de grande ampleur » à cet « acte de guerre ».
Ehoud Olmert tient l’Etat libanais pour « responsable » de l’enlèvement des deux soldats et de la dégradation de la situation. « Les événements de ce matin ne sont pas une attaque terroriste mais une action lancée par un Etat souverain contre Israël sans aucune justification », a-t-il déclaré.
Le Hamas félicite le Hezbollah, Abbas appelle au calme
Le Hamas, qui dirige le gouvernement de l’Autorité palestinienne, a félicité le Hezbollah, évoquant « un succès remporté par les moujahidines de la Résistance islamique après la capture de deux soldats israéliens ». Le porte-parole du gouvernement palestinien, Ghazi Hamad, a qualifié ces enlèvements de « réponse naturelle au crime de l'occupation dans les territoires palestiniens ». Même son de cloche du côté syrien : le vice-président, Farouq al-Shara, a déclaré que l’Etat hébreu, responsable de l’ « occupation », méritait ses attaques. Téhéran a également imputé la responsabilité des violences à Israël.
De son côté, le président de l’Autorité palestinienne tente de calmer le jeu. Mahmoud Abbas a mis en garde contre une « accélération de la spirale de la violence » au Proche-Orient. « Nous demandons à la communauté internationale de prendre ses responsabilités », a-t-il ajouté.
Washington, Paris, Berlin et Moscou ont appelé le mouvement chiite à libérer les deux soldats israéliens. Un appel relayé par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. L’Union européenne a quant à elle appelé le gouvernement libanais à exercer « ses responsabilités » pour éviter une escalade.
Par Agence Reuters , AFP
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Un nouveau front s’ouvre pour Israël. Stationnée depuis le 28 juin dans la bande de Gaza pour retrouver le soldat Shalit, capturé le 25 juin par un commando palestinien, l’armée israélienne doit désormais combattre sur sa frontière avec le Liban.
Mercredi matin, le Hezbollah, un mouvement chiite libanais soutenu par Téhéran, a attaqué des postes frontières israéliens et bombardé des positions israéliennes dans le secteur des fermes de Chebaa, près de la frontière syrienne. Peu après, la Résistance islamique, la branche armée du Hezbollah, a annoncé avoir capturé deux soldats israéliens. Lors de cette violente attaque, trois soldats Israéliens ont été tués. La chaîne qatarie al-Jezira évoque le décès de sept soldats israéliens.
Le Hezbollah veut un échange de prisonniers
Selon la police libanaise, les deux soldats ont été capturés en territoire libanais, dans la région d’Aïta al-Chaab près de la frontière israélienne où une unité israélienne avait pénétré. Israël dément et affirme que ses militaires ont été capturés en territoire israélien.
Le chef du Hezbollah a félicité ses combattants pour la capture de deux soldats israéliens. Hassan Nasrallah a annoncé que les deux soldats israéliens ne seraient libérés que par le biais de « négociations indirectes, dans le cadre d'un échange » contre des prisonniers libanais et arabes. Une éventualité rejetée par Israël. Le premier ministre Ehoud Olmert a exclu toute négociation avec le mouvement libanais.
6.000 réservistes
L’armée israélienne a aussitôt lancé une vaste offensive destinée à retrouver les deux soldats. Onze raids aériens ont été effectués et quatre villages libanais ont été bombardés. Au total, une centaine d’obus a été tirée le long de la frontière. La marine israélienne est également intervenue, pilonnant une route reliant le nord de l’Etat hébreu au Sud Liban. En fin d’après-midi, Israël a bombardé à plusieurs reprises le pont de Zahrani, situé sur l’autoroute reliant Beyrouth au Liban sud. Ces différentes opérations ont fait au moins deux morts parmi les civils libanais. Un militant du Hezbollah a également été tué par l’armée israélienne alors qu’il tentait de s’infiltrer dans un poste frontalier. Quatre soldats israéliens ont également été tués dans l’explosion d’un char.
Selon la télévision libanaise, l’armée israélienne a commencé à mobiliser 6.000 réservistes, afin qu’ils se déploient dans le nord d’Israël. « Les soldats de cette division sont en route pour la région militaire nord à la suite du regain de tension à la frontière avec le Liban », a précisé un officier sous le couvert de l'anonymat.
Une mesure qui laisse présager une opération massive au Liban. Selon des informations de Channel 10, le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, aurait autorisé des raids aériens visant à la fois des « bases du Hezbollah » et des « infrastructures civiles libanaises ». Le gouvernement s'est refusé dans l'immédiat à tout commentaire.
De son côté, le Hezbollah a bombardé en milieu d’après-midi une position de l’armée israélienne à la frontière avec le Liban. « Trois obus ont été tirés sur la position israélienne de Abbad, dans le secteur occidental de la frontière, et une fumée noire s'est dégagée de cette position », a-t-on indiqué.
«Une riposte très douloureuse»
Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a convoqué une réunion extraordinaire du gouvernement qui doit se tenir à 18 heures. «Il y a des gens qui continuent de compromettre notre stabilité. Il y a des gens qui tentent d'ébranler notre détermination mais ils seront vaincus et ils paieront un prix lourd pour leurs actes », a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement a promis « une riposte très douloureuse et de grande ampleur » à cet « acte de guerre ».
Ehoud Olmert tient l’Etat libanais pour « responsable » de l’enlèvement des deux soldats et de la dégradation de la situation. « Les événements de ce matin ne sont pas une attaque terroriste mais une action lancée par un Etat souverain contre Israël sans aucune justification », a-t-il déclaré.
Le Hamas félicite le Hezbollah, Abbas appelle au calme
Le Hamas, qui dirige le gouvernement de l’Autorité palestinienne, a félicité le Hezbollah, évoquant « un succès remporté par les moujahidines de la Résistance islamique après la capture de deux soldats israéliens ». Le porte-parole du gouvernement palestinien, Ghazi Hamad, a qualifié ces enlèvements de « réponse naturelle au crime de l'occupation dans les territoires palestiniens ». Même son de cloche du côté syrien : le vice-président, Farouq al-Shara, a déclaré que l’Etat hébreu, responsable de l’ « occupation », méritait ses attaques. Téhéran a également imputé la responsabilité des violences à Israël.
De son côté, le président de l’Autorité palestinienne tente de calmer le jeu. Mahmoud Abbas a mis en garde contre une « accélération de la spirale de la violence » au Proche-Orient. « Nous demandons à la communauté internationale de prendre ses responsabilités », a-t-il ajouté.
Washington, Paris, Berlin et Moscou ont appelé le mouvement chiite à libérer les deux soldats israéliens. Un appel relayé par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. L’Union européenne a quant à elle appelé le gouvernement libanais à exercer « ses responsabilités » pour éviter une escalade.
Par Agence Reuters , AFP
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