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Après la diffusion du Film “Innocence of Muslims” Ne touchez pas à mon Prophète

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  • Après la diffusion du Film “Innocence of Muslims” Ne touchez pas à mon Prophète

    Après la diffusion du Film “Innocence of Muslims”

    Ne touchez pas à mon Prophète

    Par : Amimour Mahieddine [IMG]http://www.liberte-************/images/resized/images/images_editions/6103/9_200_150.jpg[/IMG]Etant beaucoup plus jeunes, nous avons appris par cœur la troisième loi énoncée par Isaac Newton en 1687 dans le premier volume de son “Philosophiae Naturalis Principia Mathematica”, selon lequel à toute action correspond une réaction d'intensité égale mais de sens opposé.

    Certains oublient que cette loi de physique s’applique strictement sur la matière, elle ne peut pas s’appliquer automatiquement aux hommes et aux situations de la vie. Des personnes de nature douteuse et d’arrière-pensées tordues ont fait un film concernant l’Islam, qualifié par l’honorable Madame Clinton, MAE des états-Unis d’Amérique, d’être dégoûtant. Le film a été réalisé par un inconnu, utilisant le pseudonyme de Sam Bacile, et financé par le lobby israélien. L’actrice Cindy Lee Garcia déclare quelle a été dupée, croyant au départ qu’elle participait à un film anodin ayant pour titre “le combattant de désert”. Elle n’a su que le but était malsain qu’après avoir constaté un doublage d’un son qui lui est étranger, qui la fait prononcer des propos qu’elle entendait pour la première fois.
    Appliquant la loi de Newton, un certain nombre de musulmans pouvaient faire un film qui traite Moise de tous les noms, rappelant qu’il était le seul prophète qui a tué un citoyen. On peut ajouter un arsenal de ragots concernant Jésus, sa naissance et sa sexualité.
    Ce sera donnant-donnant ! C’est aussi malsain que le film en question. En effet, deux éléments sont pris en considération.
    Primo : un musulman, pratiquant ou non, est instruit par des textes coraniques stricts de vénérer tous les prophètes, respecter leur divinité et reconnaître leur message, inspiré par l’éternel, même si les testaments, ancien et nouveau, ont été rédigé des siècles après la disparition des personnages sacrés.
    Secundo : L’être humain n’est pas une nature morte. La nature humaine intervient pour remodeler les réactions, en les accentuant à des proportions qui peuvent dépasser largement l’action elle-même. Un simple sourire matinal d’une beauté peut atténuer le froid glacial d’une journée de janvier. Un cafard minuscule peut gâcher un repas copieux de Chez Maxime. La réaction humaine suit, en nature et intensité, plusieurs facteurs que compose la personnalité de l’être humain, entre autres, âge, sexe, niveau d’instruction et même des changements du tempérament ou du climat.
    ç’a été très logique d’entendre des “Oulémas” invitant les musulmans à mesurer les réactions contre l’acte criminel du pseudo cinéaste. ç’a été normal d’écouter des déclarations équilibrées des hommes politiques. Mais ç’a été aussi légitime d’attendre des réactions virulentes de la foule, animées à la fois par le niveau des manifestants mais aussi par un jumelage de la gravité de “l’action” et le phénomène de la psychose de masses.
    Face à une “action désagréable”, le comportement d’un diplomate, d’un médecin ou d’un homme d’état est différent du comportement d’un illettré. La réaction d’un homme mûr n’est pas celle d’un jeune. Mais deux cents diplomates regroupés, médecins ou des hommes d’un certain âge, auront presque la même réaction qu’auraient deux cents manœuvriers regroupés, de cent supporteurs d’un club de campagne suite à un match perdu. Malheureusement, certains essayent, par des déclarations parfois bien hypocrites, de créer chez nous un complexe de culpabilité parce que des manifestants ont brûlé une ambassade ou ont créé une situation qui a amené à l’asphyxie d’un ambassadeur. Ce sont bien évidemment des actes à dénoncer énergiquement et à condamner rigoureusement, mais sans transformer notre pays en un autre mur des lamentations.
    L’islam nous ordonne, par des “Hadiths” du Prophète, de respecter la vie d’un émissaire, mais le premier responsable de la réaction violente de la foule musulmane a été une action stupide et vulgaire, favorisée par une conception idiote de la liberté d’expression. Il est inconcevable que les Occidentaux nous demandent de tolérer leur manque de respect envers nos divinités et leur dénigrement méthodique de nos principes sacrés, mais ils incriminent et condamnent le simple doute émis sur le nombre de victimes du fameux holocauste. Bien que je n’approuve pas toujours les manifestations violentes, je dois avouer que c’est grâce à certains excès que beaucoup commencent à nous respecter. Ils seront dans l’obligation d’y réfléchir à deux fois avant de nous marcher sur les pieds. Donc, laissons aux diplomates de faire le travail pour lequel ils sont payés, laissons aux “Oulémas” de faire l’éloge mérité de la générosité, la tolérance et la grâce de l’Islam, mais ne pas essayer, SVP, de nous culpabiliser chaque fois que la loi de Newton n’a pas été respectée à la lettre, parce que l’action était criminelle et insupportable.

    Dr M. A

  • #2
    "La manifestation devant l'ambassade des Etats-Unis n'était pas le fait de salafistes"
    - Le Monde


    La polémique enfle sur la manifestation qui s'est tenue samedi 15 septembre devant l'ambassade des Etats-Unis, en réaction au film islamophobe, Innocence of Muslims. Dimanche, le parquet de Paris a ordonné une enquête sur la manifestation, ayant notamment pour objet d'identifier les organisateurs.
    Parmi les 200 à 250 manifestants, dont 152 ont été interpellés, beaucoup avaient expliqué être venus après avoir reçu des SMS ou des messages sur les réseaux sociaux. La piste de la mouvance salafiste a été évoquée. Samir Amghar, membre de l'Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman à Paris (IISMM-EHESS), spécialisé sur l'islamisme en Europe, apporte son éclairage sur ce rassemblement.

    Qui est derrière cette manifestation ? Y a-t-il eu des appels à manifester sur la blogosphère salafiste en France ?


    Je ne souscris pas à la thèse selon laquelle c'est une manifestation de radicaux musulmans ou une manifestation qui a été instrumentalisée par des leaders salafistes français. Je n'ai pas trouvé d'appel à manifester sur les sites communautaires salafistes. A partir du moment où les gens portent une barbe et une djellaba, on parle de salafistes mais la grande majorité des manifestants de samedi étaient des musulmans lambda qui se sont réunis par le biais des réseaux sociaux.

    Il s'agissait de jeunes entre 18 et 35 ans, issus de la seconde génération d'immigrés musulmans réislamisés et habitant les quartiers populaires. Ces jeunes, qui ont intériorisé les ressorts démocratiques et les modes d'expression à travers un prisme légaliste, ont manifesté parce qu'ils considéraient que leur identité musulmane était critiquée. On note un certain manque d'expérience des organisateurs qui n'avaient pas d'autorisation préalable pour manifester, n'avaient ni pancarte ni slogan construit. Ce sont des musulmans qui tentent, dans une tradition républicaine, de manifester mais n'en maîtrisent pas les codes.

    La mouvance salafiste était donc absente de cette mobilisation ?

    Il y avait quelques salafistes mais qui ne composaient pas la majorité des manifestants. D'une manière générale, et on l'a notamment observé autour de l'affaire du voile ou celle des caricatures de Mahomet, les salafistes s'opposent à tout rassemblement sur la place publique car ils sont pour une dissociation des sphères politique et religieuse. Les salafistes français sont les plus dépolitisés, les plus éloignés de la chose publique au sein de la communauté musulmane.

    Pourquoi cette mobilisation a-t-elle été déplorée par le Conseil français du culte musulman (CFCM) ?

    Le CFCM n'est pas l'organe de représentation des musulmans en France, mais regroupe des instances de représentation de l'islam. Il a toujours fait montre d'un hyper-consensualisme à l'égard des autorités publiques et du ministère de l'intérieur, d'où cette condamnation. Après la démission, en juillet, de cette instance de la Grande Mosquée de Paris (GMP) et de son président Dalil Boubakeur, qui avait été précédé de celle de l'Union des Organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, le CFCM ne réunit plus que le Tabligh, le Rassemblement des musulmans de France (RMF) et des organisations issues de l'islam turc. Son président actuel du CFCM est Mohammed Moussaoui (RMF).

    Pouvez-vous présenter la mouvance salafiste en France ?

    Les renseignements généraux parlent d'une mouvance qui réunirait quelque 12 000 personnes en France aujourd'hui. Ils ont en commun une même doctrine religieuse fondée sur une idée littéraliste de l'islam, visant à comprendre la tradition prophétique. Les plus représentés sont les salafistes quiétistes, proches des théologiens d'Arabie Saoudite, qui prônent l'apolitisme et s'opposent à la violence politique. Le salafisme djihadiste est quant à lui ultra-minoritaire en France. Les renseignements généraux ont fait un travail très efficace de démantèlement et de déstructuration du mouvement djihadiste. Tous ses chefs et militants sont en prison.

    La mouvance quiétiste s'est développée dans les années quatre-vingt dix avec l'arrivée en France des militants du Front islamique du salut (FIS) algérien et le retour de Français de la seconde génération d'immigration ayant suivi un cursus dans les universités d'Arabie Saoudite. Ils sont implantés en région parisienne ainsi que dans les villes à forte concentration de population musulmane sur un axe Lille-Paris-Lyon-Marseille. On observe aussi de plus en plus une tendance à l'implantation dans les petites et moyennes villes, ainsi que dans des villages.

    Ils se développent surtout par prosélytisme passif, par le biais de sites Internet où interviennent des prédicateurs ou par une prédication élististe qui s'exerce par le biais de réseaux interpersonnels. La mouvance salafiste trouve un écho dans les quartiers populaires avec la réislamisation, notamment parce qu'elle est d'implantation récente par rapport à d'autres mouvances comme celle des Frères musulmans par exemple, qui existe depuis 40-50 ans en France, mais aussi parce que la mouvance salafiste est plutôt le fait de jeunes de 18-35 ans, qui se reconnaissent donc entre eux. Mais, c'est un mouvement désorganisé et qui ne dispose pas de structures au niveau national. Ils n'ont pas de leader et fonctionnent en réseau autour des mosquées.

    A l'instar des salafistes en Egypte ou en Tunisie dont certains se sont politisés après le printemps arabe, en créant des partis politiques notamment, pourrait-il y avoir une politisation des salafistes français ?

    On constate en effet depuis quelques années une évolution assez nette mais marginale de certains salafistes quiétistes qui prônent désormais une certaine politisation par le biais d'associations, de lobbys, pour faire pression sur les maires notamment. Cela se comprend par rapport à l'Egypte ou la Tunisie où il y a une politisation et une reconfiguration du champ politique. Certains théologiens d'Arabie saoudite restent apolitiques mais prônent la politisation en Europe, face aux opportunités démocratiques et légalistes.

    Le groupuscule Forsane Al-Izza, qui a été démantelé, relevait de cette logique quand il appelait à manifester dans les mosquées, devant les mairies, brûlait des codes civils. Certains salafistes reprennent ainsi des techniques proches des anarchistes qui consiste à faire de "la propagande par le fait" : faire du buzz pour faire prendre conscience de son existence aux musulmans et aux autorités publiques. Dans d'autres cas, comme celui des caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo, certains salafistes avaient décidé de saisir les tribunaux pour faire interdire la publication des caricatures.

    Propos recueillis par Hélène Sallon

    Commentaire


    • #3
      "Touche pas à mon prophète", le mot d'ordre mobilisateur sur Facebook et Twitter - Le Monde par Michaël Szadkowski

      Comment s'est organisée la manifestation parisienne du samedi 15 septembre contre le film Innoncence of muslims, qui s'est terminée par 152 interpellations ?

      Au-delà de son caractère spontané et "non officiel", car non déclaré à la préfecture, l'AFP et la police rapportent que le rassemblement près de l'ambassade américaine de Paris s'est produit à la suite d'appels à la mobilisation par SMS et sur les réseaux sociaux.
      Samir Amghar, chercheur à l'EHESS et à l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés musulmanes, contacté par Le Monde, assure par ailleurs ne pas avoir vu d'appel à cette manifestation sur la blogosphère salafiste française traditionnelle.

      Selon lui, elle était davantage le fait "de jeunes entre 18 et 35 ans, issus de la seconde génération d'immigrés musulmans réislamisés et habitant les quartiers populaires". Et qui ont utilisé les méthodes actuelles pour mobiliser autour d'une cause : parmi elles, les appels sur Facebook et Twitter.

      LE DÉTOURNEMENT DE "TOUCHE PAS À MON POTE"

      Sur Facebook, la page "Manifestation à Paris contre le film Innoncence of Muslims" comptait plus de 4 000 abonnés dans la matinée du lundi 17 septembre. Créée le mercredi 12 septembre, cette page a adopté le logo "Touche pas à mon prophète" en photo de profil le 13 septembre, soit deux jours avant la manifestation.

      Il s'agit d'un détournement du slogan "Touche pas à mon pote" de l'association SOS Racisme, et également le titre d'un ouvrage écrit en 1985 par Harlem Désir, qui en était alors le président.

      Le visuel se retrouve sur d'autres pages, comme "Tous contre le film Innocence of Muslims" ou "Tous contre le film qui insulte et critique notre bien-aimé Prophète" qui ne comptent que quelques centaines d'abonnés (voir la recherche Facebook correspondante), tandis qu'il s'affiche également parmi les photos de certains profils privés (exemples ici et là).

      Ce mot d'ordre s'est enfin retrouvé brièvement, le jour de la manifestation samedi, parmi les "Trending topics" de Twitter, c'est-à-dire parmi les sujets qui ont été les plus discutés sur le site de micro-blogging (voir tous les tweets qui y correspondent). Ceci après le lancement du mot-clé #TouchePasAMonProphete jeudi 13 septembre, par le compte Twitter de la mosquée Montraynaud de Saint-Etienne :

      FACEBOOK PARMI LES POINTS DE RALLIEMENT

      Mais au-delà de cette revendication à coups de photos de profils et de TT (trending topics), c'est aussi dès le début de la vague de colère contre L'innocence des musulmans que les pages Facebook françaises, citées plus haut, sont des lieux de débat concernant l'organisation d'un rassemblement de protestation.

      En premier lieu sur la page la plus importante, "Manifestation à Paris (...)" et ses 4 000 abonnés, où la question de l'image que peut donner une telle mobilisation est à ce jour la plus débattue, comme en témoignent les 140 commentaires sous ce post du 12 septembre :



      Mais la page a également été le lieu d'interrogations sur le lieu et la date de l'événement : voir la question posée le 12 septembre : "Avez-vous une idée de l'endroit où on pourrait manifester ?", et ce post du 13 septembre : "On est d'accord sur samedi ? Tout le monde peut ?"

      Ceci notamment en raison d'une prise de contact plus longue que prévue avec la préfecture de Paris pour avoir l'autorisation de manifester. On pouvait par exemple lire le 13 septembre, soit deux jours avant la manifestation : "La mairie de Paris faut pas compter sur eux : la préfecture ne répond pas ! L'autorisation n'est pas facile à avoir... dernière solution : faire [la manifestation] sans, mais je crains que ça dégénère ! Dans ce cas là, je ne préfère même pas la faire !"

      LES ORGANISATEURS DÉBORDÉS ?

      Et il semble, dans ce cas de figure, que les manifestants du samedi 15 septembre aient échappé à la coordination voulue par les administrateurs de la page, alors que ces derniers s'organisent depuis le vendredi précédent pour un mouvement le 22 septembre (potentiellement devant la Grande Mosquée de Paris, avec des T-Shirts "Touche pas à mon prophète", des microphones et des drapeaux, mais aussi de quoi assurer la publicité et la sécurité de l'événement).

      La réaction de la page, faisant suite aux arrestations et aux violences de samedi, est en ce sens sans appel : "Après ce qu'ils ont montré sur BFM, vous croyez que la préfecture va nous donner l'autorisation ? Pffffffff, dégouté." Ce qui laisse supposer que celles ou ceux ayant appelé sur la page à "faire ça rapidement" et à profiter de "l'actualité" ont pris appui sur ces discussions pour se rendre dans les rues de Paris dès le 15 septembre, sans attendre le mouvement plus "officiel" du 22 septembre (qui pourrait concerner plusieurs villes françaises).

      Avec le risque, en conséquence, que la tournure des événements puissent en empêcher la tenue. La page Facebook appelant à protester à Toulouse contre le film Innocence of Muslims écrivait ainsi samedi : "Une organisatrice de la manif' de Paris vient de recevoir ce SMS : 'Suite aux événements de cet après-midi, notre association a été informée que toutes les manifestations religieuses allaient être automatiquement refusées sous peine de poursuites...' Donc [notre] manifestation [à Toulouse] est annulée pour éviter les problèmes !! Sans commentaire ."

      Pour les images voir http://www.lemonde.fr/societe/articl...1165_3224.html

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