Poursuivant sa visite dans la région, Christopher Ross, l’émissaire de l’ONU sur le Sahara occidental, se trouve depuis mercredi à Laâyoune, capitale du Sahara occidental occupé par le Maroc.
C’est la première fois que cet ambassadeur américain se rend dans une ville occupée du Sahara occidental, depuis 2008, date à laquelle il a été nommé médiateur des Nations unies pour cette ancienne colonie espagnole. Il est resté en tout trois jours dans la capitale sahraouie. Ross a multiplié depuis une semaine les rencontres pour tenter de relancer le processus de négociation, complètement enlisé, entre le Maroc et le Front Polisario, porte-parole de la lutte indépendantiste du dernier pays colonisé dans le monde. Cette-fois-ci, l’émissaire de l’ONU semble vouloir également prendre la température auprès des Sahraouis sous occupation. Il a reçu jeudi au siège de la Minurso les membres du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme (Codesa), selon l'agence de presse sahraouie. L'audience s'est déroulée en présence du chef de la Minurso, l'Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, a ajouté l'agence, en se référant à une source judiciaire sahraouie. Les membres du Codesa, dirigé par sa présidente, la militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haidar, ont présenté durant la réunion un exposé sur les violations flagrantes des droits humains des Sahraouis commises par l'Etat marocain au Sahara occidental, a-t-on ajouté. Ils ont également passé en revue des dizaines des témoignages des victimes et des rapports qui documentent ces violations, a souligné la même source. Les militants sahraouis ont en outre rappelé les dizaines de rapports élaborés par le Codesa, soutenus par des témoignages sur les violations inhumaines contre les civils sahraouis et contre leur liberté et leur survie. Cette audience a eu également trait au dossier du démantèlement du camp de Gdeim Izik, ses prisonniers qui croupissent encore à Salé (Maroc) et les prisonniers des événements de Dakhla occupée, a relevé la même source. En novembre 2010, les images de tentes brûlant après que les forces de sécurité marocaines avaient démantelé des camps de Sahraouis à Laâyoune faisaient le tour du monde. Il reste que Ross est déterminé à relancer la médiation de l'ONU complètement paralysée depuis quatre années par la partie marocaine, qui a été jusqu’à contester l’émissaire onusien. Ban Ki-moon dit “non” au roi du Maroc Mohammed VI, lorsque celui-ci lui avait demandé de changer de médiateur sur le dossier du Sahara occidental. Pour rappel, c’est dans un entretien téléphonique que Ban Ki-moon a expliqué à Mohammed VI qu’il n’y aurait pas de changement d’équipe et que l’ONU ne cédera pas à son chantage, autrement dit, “Christopher Ross continuera à arbitrer les négociations entre le royaume chérifien et le Front Polisario”. Le Maroc, qui avait décrété Christopher Ross persona non grata sur son territoire en mai dernier, a fini par se rendre à l’évidence : la communauté internationale a rejeté ses plans, ses fuites en avant et ses atermoiements. Un camouflet diplomatique que les autorités marocaines ont eu du mal à cacher, même si la presse a essayé de tourner le revirement du roi à l’avantage du Maroc. Selon des proches de l’ambassadeur américain, l’idée est de changer de méthode dans sa médiation pour tenter de relancer un vrai processus de négociation. Christopher Ross ne manquera sûrement pas de souligner le jeu de la partie marocaine dans l’évaluation du travail de la mission de l’ONU qui, depuis 1991, supervise également le cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario. Comme il devra examiner la question du respect des droits de l’homme dans la région. Au final, l’envoyé spécial présentera un rapport fin novembre au Conseil de sécurité des Nations unies. Un texte très attendu de part et d’autre.
Liberté
C’est la première fois que cet ambassadeur américain se rend dans une ville occupée du Sahara occidental, depuis 2008, date à laquelle il a été nommé médiateur des Nations unies pour cette ancienne colonie espagnole. Il est resté en tout trois jours dans la capitale sahraouie. Ross a multiplié depuis une semaine les rencontres pour tenter de relancer le processus de négociation, complètement enlisé, entre le Maroc et le Front Polisario, porte-parole de la lutte indépendantiste du dernier pays colonisé dans le monde. Cette-fois-ci, l’émissaire de l’ONU semble vouloir également prendre la température auprès des Sahraouis sous occupation. Il a reçu jeudi au siège de la Minurso les membres du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'homme (Codesa), selon l'agence de presse sahraouie. L'audience s'est déroulée en présence du chef de la Minurso, l'Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, a ajouté l'agence, en se référant à une source judiciaire sahraouie. Les membres du Codesa, dirigé par sa présidente, la militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haidar, ont présenté durant la réunion un exposé sur les violations flagrantes des droits humains des Sahraouis commises par l'Etat marocain au Sahara occidental, a-t-on ajouté. Ils ont également passé en revue des dizaines des témoignages des victimes et des rapports qui documentent ces violations, a souligné la même source. Les militants sahraouis ont en outre rappelé les dizaines de rapports élaborés par le Codesa, soutenus par des témoignages sur les violations inhumaines contre les civils sahraouis et contre leur liberté et leur survie. Cette audience a eu également trait au dossier du démantèlement du camp de Gdeim Izik, ses prisonniers qui croupissent encore à Salé (Maroc) et les prisonniers des événements de Dakhla occupée, a relevé la même source. En novembre 2010, les images de tentes brûlant après que les forces de sécurité marocaines avaient démantelé des camps de Sahraouis à Laâyoune faisaient le tour du monde. Il reste que Ross est déterminé à relancer la médiation de l'ONU complètement paralysée depuis quatre années par la partie marocaine, qui a été jusqu’à contester l’émissaire onusien. Ban Ki-moon dit “non” au roi du Maroc Mohammed VI, lorsque celui-ci lui avait demandé de changer de médiateur sur le dossier du Sahara occidental. Pour rappel, c’est dans un entretien téléphonique que Ban Ki-moon a expliqué à Mohammed VI qu’il n’y aurait pas de changement d’équipe et que l’ONU ne cédera pas à son chantage, autrement dit, “Christopher Ross continuera à arbitrer les négociations entre le royaume chérifien et le Front Polisario”. Le Maroc, qui avait décrété Christopher Ross persona non grata sur son territoire en mai dernier, a fini par se rendre à l’évidence : la communauté internationale a rejeté ses plans, ses fuites en avant et ses atermoiements. Un camouflet diplomatique que les autorités marocaines ont eu du mal à cacher, même si la presse a essayé de tourner le revirement du roi à l’avantage du Maroc. Selon des proches de l’ambassadeur américain, l’idée est de changer de méthode dans sa médiation pour tenter de relancer un vrai processus de négociation. Christopher Ross ne manquera sûrement pas de souligner le jeu de la partie marocaine dans l’évaluation du travail de la mission de l’ONU qui, depuis 1991, supervise également le cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario. Comme il devra examiner la question du respect des droits de l’homme dans la région. Au final, l’envoyé spécial présentera un rapport fin novembre au Conseil de sécurité des Nations unies. Un texte très attendu de part et d’autre.
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