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Plongée au cœur de l'armée marocaine

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  • Plongée au cœur de l'armée marocaine

    J'ai remarqué l'interet que porte certains algeriens pour les FAR et quelque fois les fausses idées qu'ils se font a propos de cette armée donc je me permet de vous poster un article sur le sujet ^^

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    Sahara, immigration clandestine, maintien de l'ordre, sécurité aux frontières, trafic de drogue : chaque fois qu'un problème de cet ordre est au devant de la scène, les Forces armées royales (FAR) sont pointées du doigt. Seraient-elles donc si puissantes pour être en fin de compte au cœur de tout ? La présence de militaires à la tête d'institutions civiles est-elle un signe de dérive autoritaire du pouvoir ou la simple reconnaissance des qualités d'individus ainsi distingués ? Questions légitimes quoique propices aux fantasmes. En réalité, les militaires ont une conscience accrue (parfois trop) des dangers qui menacent le pays. Normal, ils sont en première ligne. Voyage au cœur de cette armée où, sachez-le bien, tout, absolument tout est classé “secret défense”.
    Dans l'imaginaire de nombreux marocains, l'armée se résume à ces informations qui parfois occupent les manchettes des journaux. C'est tout d'abord l'affaire Adib ou comment faire d'un jeune officier condamné pour “manquements graves”, le héros d'un feuilleton médiatique récurrent. C'est également cette trouble histoire de roquettes subtilisées, ou non, à l'arsenal de Ain Harrouda, ou encore ces vols de kalachnikovs à la caserne de Taza peu avant les actes terroristes de Mai 2003. C'est parfois aussi ces promotions ou mises à la retraite qui, une fois par an, font couler beaucoup d'encre car elles ne semblent revêtir aucun caractère rationnel pour les profanes, pour certains initiés non plus d'ailleurs, ou encore ces opérations musclées de maintien de l'ordre dans le Sud. Bien sûr, les FAR doivent opérer dans la discrétion, le fondement même de tout métier d'arme, mais elles gagneraient aussi à s'éloigner de cette image exclusive de Grande Muette qui leur colle à la peau.

    1972-1975, le tournant politique

    Les FAR c'est d'abord et avant tout pour notre pays la fierté retrouvée. Quand le 14 Mai 1956 la structure est créée, avec à sa tête le jeune prince Moulay Hassan, l'impact sur la population est considérable. Le pays est enfin libre. Libre de se défendre, libre d'attaquer, c'est selon, mais l’indépendance est là et pas ailleurs. Les premiers officiers du pays sont formés à l'Académie royale de Meknès, ancienne Dar El Beida, à Saint Cyr, à l'académie militaire de Tolède en Espagne ou encore dans des académies irakiennes et ailleurs dans le monde. Le cursus est court, un an, mais l'urgence l'emporte. Les FAR ne peuvent se contenter des quelques officiers supérieurs marocains de l'armée française, les Mohamed Kettani, Driss Benaïssa, Driss Benomar, Mohamed Oufkir, Mohamed Meziane et quelques autres qui, aussitôt après l'indépendance, ont rejoint les FAR. La troupe est constituée en plus de nouvelles recrues, de goumiers et de tirailleurs de l'armée française ainsi que de mhallas de l'armée espagnole. Plus tard, en 1958, c'est au tour des éléments de l'Armée de libérattion nationale (ALN), défaits avec l'aide de la France et consentants, de venir grossir les rangs des FAR. A cette époque, “l'équipement de l'armée se résume à quelques bataillons d'artillerie principalement à Rabat (Moulay Ismaël) et Marrakech, quelques blindés, une aviation très limitée et une marine tout aussi peu conséquente”, raconte un officier à la retraite. Mais au fur et à mesure, ces FAR prennent forme sous la conduite, en particulier, des généraux Kettani et Meziane et avec l'appui conséquent de la France.
    Les conflits qui secouent la région avec leurs répercussions sur la situation locale ne semblent en rien entamer la genèse des FAR qui, à plusieurs reprises, doivent gérer des conflits à l'intérieur du territoire (les événements du Rif, la guerre des sables avec l’Algérie…). Au sein du Palais, la création par le général Medbouh de la maison militaire royale est un élément d'importance dans la configuration du pouvoir. Celle-ci compte en ses rangs les éléments les plus en vue des FAR. Abdelhaq Kadiri, futur directeur de la DGED, alors capitaine, est rappelé de Paris pour intégrer le cabinet militaire. Abderahmane Lahrizi, futur inspecteur général des Forces auxiliaires, Boubker Skiredj futur aide de camp de Hassan II et quelques autres, forment ce qui sera pendant un temps une fort séduisante vitrine politico-militaire du pays. Car comment dissocier, à ce niveau-là, l'armée de la politique, quand deux militaires, Oufkir (ministre de l'Intérieur depuis 1964) et Mohamed Medbouh sont les personnalités les plus proches du roi ? Si la relation quasi familiale entre Hassan II et Oufkir a fait l'objet de nombreux écrits, celle qu'entretient Hassan II avec le général Medbouh, par ailleurs gendre du Maréchal Méziane, reste plus largement méconnue.
    Après 1971, Oufkir, cumulant les ministères de l'Intérieur et de la Défense, double les soldes des militaires et contraint le ministre des Finances, lors d'un conseil des ministres demeuré fameux, à débloquer des fonds pour leurs logements. Difficile d'aborder les FAR sans évoquer ce ministère de la Défense qui, après trente ans dans l'ombre, a au moins partiellement retrouvé son nom (il renaît de ses cendres en septembre 2000, sous le gouvernement Youssoufi II sous l'appellation de ministère délégué). Il demeure, tout de même, un simple réceptacle du budget annuel de l'armée. Aujourd'hui, l'existence au sein du ministère d'un bureau réservé au chef suprême (le roi, en l'occurrence) même s’il n'y a jamais mis les pieds depuis 1972, continue de conférer au lieu un certain prestige et à la DGED (service secret chargé de l’espionnage), la justification de sa présence sur place. Mais considérer que les FAR ont, à un moment de leur histoire, exercé un véritable pouvoir politique en raison de la proximité des généraux Medbouh et Oufkir avec le roi, ce serait peut-être aller vite en besogne. “Ce sont deux individus qui, en raison de leurs fonctions respectives, ont, à un moment donné, pesé sur la politique du pays. Aujourd'hui encore le pouvoir qu'on prête au général Laânigri est totalement indépendant de son statut de militaire. Dès qu'il quittera la DGSN, il quittera d'autant le pouvoir, général ou pas. Mais l'armée en tant qu'entité globale n'a pas eu de pouvoir politique réel, nous sommes loin, au Maroc, des modèles syrien, irakien, algérien ou même égyptien de l'époque”, explique, sur un ton défensif, un haut gradé à la retraite. Pour prouver qu’il ne s’agit que de cas individuels, il cite l’exemple des quelques gouverneurs militaires à la tête de certaines provinces (les généraux Belarbi et Bougrine à Rabat et Fès ou encore les colonels Chelouati et Hda à Oujda et Ouarzazate). Pour lui, leur statut n’a en rien conduit à la militarisation de l'appareil d'autorité, mais la durée relativement courte de ces expériences y est, sans nul doute, pour beaucoup.
    Après 1972, les FAR se voient dépourvues d'une structure autonome de commandement et totalement subordonnées au roi, Commandant suprême des armées et Chef de l'Etat-major des FAR. Pour un officier supérieur aujourd'hui à la retraite : “La politique demande en principe finesse et connaissance profonde de la société, alors que, au risque de choquer, nous sommes formés pour deux choses : tuer et ne pas nous faire tuer”. Au plus haut niveau, la décision est prise, au lendemain des deux putschs, de limiter les forces militaires. “Il ne s'agit plus que de répondre aux besoins stricts du pays en matière sécuritaire et non de disposer d'une armée offensive”, voici l'ordre intimé aux officiers supérieurs. Cette mise au pas des Forces armées s'accompagne d'un renforcement des forces paramilitaires, des Forces auxiliaires, de la Gendarmerie royale et des services de renseignement, DGED, DST et la montée en puissance du colonel Dlimi. C'est à ce moment-là aussi que le général Moulay Hafid Alaoui, directeur de la Maison Royale et de la Chancellerie voit sa position grandement renforcée auprès de Hassan II, qui lui octroie un pouvoir officieux mais très étendu au sein de l'institution militaire. Une fois son réseau tissé, des officiers, jusque là obscurs, quittent leurs garnisons de province pour se voir confier des postes à grande responsabilité. Résultat, les têtes de pont des FAR qui sont restés en poste jusqu'au début de règne de Mohammed VI, sont, pour certains, redevables à Moulay Hafid Alaoui.
    En 1974 déjà, l'affaire du Sahara en gestation vient remettre en cause les mesures prises par Hassan II pour dépouiller l'armée de ses prérogatives. Il est alors urgent de procéder à un recrutement massif alors que le pays s'apprête à faire face à deux fronts : l'Algérie et le Polisario. Plus question de faire la fine bouche, les critères de choix d'un officier sont revus à la baisse, il faut développer et rapidement cette armée. Cet engagement massif fait qu'aujourd'hui l'armée marocaine compte un nombre trop élevé d'officiers supérieurs. Ceux-ci, afin de dégager un peu les rangs, sont mis systématiquement à la retraite à l'âge légal, ce qu'ils vivent souvent très mal.

  • #2
    Etat des lieux sous Mohammed VI

    “Tu n'as aucun pouvoir, tu ne peux pas prendre de décision et tu ne peux pas aller au-delà de ton pouvoir” affirme cet officier de grande expérience. Pour lui, “la hiérarchie va du plus bas vers le plus haut et, plus tu montes, plus tu exécutes”. Ces orientations réglementaires, naturelles à l'institution, renforcées après les putschs, sont toujours de mise. Ainsi, malgré toute la puissance que semble dégager la fonction d'inspecteur ou de patron de bureau au sein de l'Etat-major, elle ne permet pas, aujourd'hui, à son titulaire de nommer un officier à une fonction, de le relever d'une fonction ou encore de déplacer une unité d'un endroit à un autre. Même l'Inspecteur général, en l'occurrence le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, ne peut passer outre les balises érigées par la réglementation. Par ailleurs, l'unité militaire la plus importante qui existe au sein des FAR reste la Brigade. Il n'existe chez nous ni division, ni corps d'armée, malgré le fait que certains officiers aient été promus au grade de général de division et de corps d'armée. C'est juste une affaire de prestige. D'ailleurs, comment mesurer la puissance réelle de l'une ou l'autre de ces fonctions quand c'est le Directeur du 3ème bureau, le général de corps d'armée Bouchaïb Arroub, qui est en charge aussi du poste de commandement avancé (PCA) auprès du roi, alors que la logique civile voudrait que ce soit l'Inspecteur général ? Question d'affinités personnelles ou alors forme d'exercice du pouvoir ?
    Autre tradition, aujourd'hui ancrée au sein de l'institution militaire, un ordre ne s'exécute pas bêtement s'il est contraire à la loi : “la baïonnette n'est pas bête”, selon la formule consacrée. Sauf bien entendu si l'ordre émane du Chef Suprême, Mohammed VI en personne, auquel cas cet ordre a force de loi. Mais si le courage est la qualité première du militaire, c'est paradoxalement la peur qui fait la forme et la force d'une unité. “La peur du chef est essentielle sinon il y a délitement de la discipline particulièrement dans notre pays où cette notion est culturellement absente. Il est regrettable de voir aujourd'hui des officiers s'afficher en ville la veste négligemment déboutonnée et les chaussures usées et poussiéreuses, ou encore arborer une tenue non réglementaire”, s'indigne un ancien officier supérieur. Ce qui prouve que cette crainte, à la base du maintien martial propre à l'armée, se délite quelque peu.
    Cela est d’autant plus inquiétant que l'armée marocaine a un effectif considérable. Elle compterait actuellement, malgré le mystère qui l'entoure, quelque 250 000 hommes avec près de 160 000 stationnés dans le Sud. L'armée de terre représente la principale branche des FAR tandis que la Marine et l'Armée de l'air correspondent à près de 10% de l'effectif total. La zone sud bénéficie de son propre état-major situé au centre ville d'Agadir. Il est directement commandé par le général Ahmed Benyasse depuis que le général Bennani a été nommé à l'Inspection Générale même si, officiellement, ce dernier en conserve la responsabilité. Ceci dit, depuis le cessez-le-feu en 1991, la mission de l'armée au Sahara se limite au maintien de l'ordre. Vaque-t-elle, par ailleurs, à d'autres occupations ?

    Face aux islamistes, trafiquants et clandestins

    L'armée doit-elle participer directement à la lutte contre l'islamisme intégriste aux côtés des forces paramilitaires ? Et l'armée est-elle à l'abri de la poussée intégriste ? Sur ce point il semble que les responsables mesurent grandement le danger de laisser prospérer au sein des services de l'armée des sympathisants islamistes. Pour cela, le 5ème bureau, traditionnellement chargé de la sécurité et du renseignement, a vu ses prérogatives s'étoffer. En plus d'avoir la haute main sur les propositions à l'avancement, son chef, le général Mohamed Belbachir devient un personnage craint, signe chez nous d'un grand pouvoir. Il faut, par ailleurs, savoir que, dans chaque unité, et sur l'ensemble du territoire, un officier du 5ème Bureau est chargé de rédiger régulièrement un rapport à l'Etat-major sur lequel le commandant de cette même unité n'a aucun droit de regard. Tout cela dans le souci de garantir la fiabilité du renseignement. La Direction de la Sécurité militaire ou 5ème bureau se voit même dotée de son propre centre de formation, situé à Skhirat, et les officiers qui y sont affectés voient d'autant leur condition rehaussée. Ils sont choyés, bénéficient régulièrement de stages aux USA et se sont vu dernièrement octroyer véhicules et logements neufs, non loin de la plage de Skhirat. Toutes ces attentions montrent clairement l'intérêt stratégique que revêt de plus en plus ce service.
    La mission de surveillance des frontières, qui revient à l'armée, agit directement aussi sur la lutte contre l'islamisme car elle permet de prévenir l'infiltration d'éléments armés sur le territoire. Mais force est de constater que la menace ne vient plus de l'Est, ni de tout autre endroit circonscrit d'ailleurs. Et le dogme au sein de l'armée est clair : “Un état- major n'a de certitude que celle du pire”. Or, nouvelle donne, le terrorisme islamiste n'avance pas à visage découvert sur un champ de bataille. Donc, ni l'aviation, ni les blindés ne peuvent en venir à bout. “L'exemple de l'US Army complètement dépassée en Irak est, toute proportion gardée, révélateur. Et nos forces armées ne peuvent plus rester dans leurs casernes à roder un système qui, partout, montre ses failles face au véritable défi du siècle”, explique un expert. L'armée de papa c'est fini et les polices ne peuvent plus, à elles seules, être en charge de ce lourd et fondamental dossier qui pourrait tout aussi bien relever de la défense nationale.
    Même si l'armée n'a pas de mission spéciale à l'intérieur du pays, le mouvement représenté par le trafic de drogue est tel que cela ne l'empêche ni de surveiller ni de rendre compte. Un bataillon basé sur le littoral méditerranéen entre les villes de Tanger et Tétouan, a toutefois pour tâche principale d'empêcher les embarcations des trafiquants de prendre la mer. La Marine Royale essaie tant bien que mal de limiter les navettes continues entre nos côtes et les côtes espagnoles. Car comment venir à bout de ce qui est devenu une organisation criminelle à l'échelle mondiale et qui dispose d'un équipement ultra-sophistiqué quand, en face, l'effectif et les moyens d'action restent très limités ? Surtout que la consigne officielle numéro 1 est de “ne faire usage de son arme qu'en cas de nécessité extrême”. Rappelons, par ailleurs, que le trafic de drogue a été l'une des armes de guerre employées par les Vietcongs pour mettre fin à l'invasion US.
    D'un autre côté si le Marocain est, en général mal payé, pour le soldat marocain, c'est encore pire. Comment, dans ce cas, peut-il résister à la tentation de se faire un peu d'argent, en écoulant du kif dans la caserne à son retour de permission ou encore en couvrant de menus trafics ? Entre ces cas, difficiles à quantifier, et d'autres prêtant plus à conséquence, il y a bien sur une sacrée marge. Lorsque, dernièrement, le fils du général Mohamed Mohattane (héros de la bataille de Ouarkziz), a été arrêté en flagrant délit de trafic de drogue, la presse a été choquée de sa rapide libération. De là à déduire une implication de tous les officiers supérieurs dans les affaires de drogue, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas.
    Mais l’armée n’est pas pour autant exempte de reproches. Dernièrement, les exactions commises contre les immigrants subsahariens qui pénètrent dans le pays par la frontière Est, ont sérieusement porté atteinte au pays et plus particulièrement à l'armée. Mais si la lutte contre l'immigration clandestine est une des missions dévolues aux FAR, l'absence de moyens humains et matériels entraîne forcément le dévoiement de cette mission et les scènes dramatiques auxquelles nous avons assisté. Car comment empêcher l'infiltration de migrants quand seules trois unités basées respectivement à Rissani, Bouarfa et Oujda doivent couvrir un espace immense ? Le Sahara occidental demeurant la mission principale et ne pouvant souffrir d'une quelconque faille dans le dispositif, toutes les forces y sont concentrées, entraînant ailleurs des manques. Cette insuffisance de moyens matériels a pour conséquence qu'aujourd'hui encore la zone frontalière sud-est du pays est minée sur une bande importante. C’est la seule manière de se protéger de multiples menaces à un coût relativement faible. Mais elle est forcément inappropriée lorsqu'il s'agit de repousser des immigrants.

    Quid du secret défense ?

    Comment en savoir plus aujourd'hui sur la Grande Muette ? Le seul espace, relativement ouvert aux civils, est la Commission marocaine d'histoire militaire. Dirigée par Bahija Simou au sein des archives royales et présidée par le général Arroub, cette cellule permet d’avoir une certaine approche des forces armées. Et qu'en est-il des données confidentielles ?
    “La paranoïa qui touche l'institution dès que des sujets la concernant sont abordés, n'a d'égale que la jalousie avec laquelle elle dissimule des données parfaitement anodines sous d'autres cieux. De l'armée française qui propose au public l'inventaire complet de son patrimoine, entre autres des informations sur la nature exacte de son armement nucléaire, au mutisme total de l'armée marocaine, il doit y avoir une position intermédiaire”, propose ce haut gradé à la retraite. Le secret, comme défense contre la menace que continue de représenter l'Algérie, est aujourd'hui complètement dépassé. Mohammed VI n'a-t-il pas affirmé à un quotidien japonais que ce conflit appartenait à l'ère de la guerre froide ? Qui peut, en effet, croire un instant que l'Algérie ne connaît pas, à la munition près, de quel armement nous disposons ? Ce serait faire bien peu de cas de l'efficacité du renseignement algérien. Et ça vaut aussi dans l'autre sens...

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    • #3
      Formation. Guerre académies

      • Logée dans le palais Dar El Beida à Meknès, l'Académie royale militaire a été créée en 1956 et a pour mission de former des officiers destinés à toutes les armes : FAR, Gendarmerie royale, Aviation (personnel non navigant), Infanterie de marine, Forces auxiliaires. Depuis 1996, la durée de l'enseignement a été portée à 4 ans. Ces études jumelées avec la formation militaire sont sanctionnées par l'obtention d'un DEUM (Diplôme des études universitaires et militaires). A l'issue de cette période, l'élève-officier est nommé au grade de sous-lieutenant et affecté dans les différentes armes et services. Officiellement, cela se fait en fonction de nombreux critères, notamment son penchant personnel, son classement à l'examen de sortie ou encore le nombre de places accordées aux différentes armes. Officieusement, “être fils d'un tel (colonel ou général) compte”, explique un officier à la retraite. Le corps le plus prisé est la Gendarmerie royale, car elle est dotée de moyens conséquents. L'affectation aux Forces auxiliaires, quant à elle, est souvent le lot des mal lotis et des sans appui. L'Académie est dirigée par le colonel major Mohamed El Ouaddi et relève directement du 3ème bureau de l'Etat major.

      • À partir du grade de capitaine, l'officier peut préparer l'examen d'accès au Collège royal de l'enseignement militaire supérieur, anciennement Ecole d'état major de Kénitra. Sis sur le site même de l'ancienne base américaine, le CREMS dirigé par le général M'hamed Lahmil, partage les lieux avec l'Ecole de perfectionnement des cadres du ministère de l'Intérieur, elle-même dirigée par un militaire, le général M'hamed Allam, et le fameux lycée militaire de Kénitra. Depuis 2000, en plus des cours spécifiques d'état-major, le CREMS dispose d'une école de guerre qui prépare aux cours supérieurs de défense. Il est intéressant de noter que, dans le cadre de la réunion des ministres de la Défense des pays de la Méditerranée, les fameux 5+5, qui s'est tenue cette semaine à Alger, la française Michelle Alliot Marie a appelé à la création d'une académie militaire commune aux 10 pays. Pour le moment, l'expertise française est très présente chez nous au niveau de la formation du personnel avec notamment le programme informatique d'enseignement militaire Janus qui équipe le CREMS.

      • L'Ecole royale d'infanterie (ERI) de Benguérir permet aux officiers n'ayant pas passé l'examen d'accès à l'Ecole d'état major de parfaire leur formation aux métiers militaires. Elle est dirigée par le colonel major Habib Berrada, un ancien du Kosovo.

      Mariage, affaires, déplacements…
      Dur dur, d’être militaire

      Les règles encadrant la vie civile des militaires sont bien trop strictes. La preuve, elles sont loin d’être toujours respectées...


      Tout militaire doit signer un engagement par lequel il se déclare prêt à se conformer au statut des FAR. Il doit donc se plier au règlement, et tout ce qui n'est pas prévu par ce même règlement est passible de sanctions, la discipline étant la force des armées. Mais parfois, l'inhibition peut aller très loin. Ainsi si vous pensez faire carrière dans l'armée et que la vue d'une chevelure blonde ou d'une beauté exotique provoque en vous une douce émotion, tempérez vos élans. Votre statut
      particulier vous interdit de trouver une âme-sœur qui soit de nationalité étrangère. Une mata hari pourrait s'être glissée sous les traits de votre dulcinée. Plus sérieusement, cette mesure prise peu de temps après la création des FAR, est venue mettre un terme à la multitude d'unions mixtes contractées par des élèves officiers marocains en formation dans des académies étrangères. Il est aisé de comprendre l'état d'esprit et donc la vulnérabilité de ces jeunes hommes venant d'une société fermée et qui découvrent soudain la liberté, d'où cette interdiction formelle décidée par Hassan II, sensible aussi, paraît-il, au désarroi de nombreuses Marocaines abandonnées la veille de leurs noces. Une dérogation exceptionnelle permettra en 1966 aux officiers vivant maritalement avec des étrangères d'officialiser leurs relations et surtout de régulariser les enfants nés de ces unions. Toujours dans le même registre, si vous êtes tenté par la polygamie, sachez que les FAR ne vous reconnaissent qu'une seule épouse, la première en l'occurrence. En ce qui concerne vos devoirs de citoyens, il vous est interdit de vous rendre aux urnes pour quelque consultation que ce soit, hormis en cas de vote référendaire. Vous n'avez, bien sûr, aucun droit de vous syndiquer, toute revendication devant se faire à titre individuel. Dans l'exercice strict de vos fonctions, vous ne pouvez en aucun cas quitter votre commandement sans autorisation de votre hiérarchie, qui, à un certain niveau, se trouve être le roi en personne. Entre militaires, on se rappelle dorénavant comme d'un épouvantail, du cas du capitaine Adib, accusé d'avoir “abandonné son poste d'officier de permanence à la défense aérienne pour s'attabler à une terrasse de café”. Bien sûr, tout déplacement hors des frontières sans ordre de mission vous est strictement interdit. Et si vous avez le sens des affaires, vous ne pouvez néanmoins être membre du conseil d'administration d'une entreprise privée. Ce qui n'empêche pas certains militaires de se faire représenter dignement. Autre règle d'or, si vous affectionnez particulièrement le sport, sachez que vous ne pouvez intégrer une quelconque association sportive sans autorisation. Si, donc, vous croisez un gradé attablé dans un club civil, sachez qu'il n'en fait qu'à sa tête. Cela n'empêche pas d'autres officiers de respecter ces restrictions à la lettre. Le devoir d’abord, et tant pis pour la vie privée. Dur, on vous dit...

      Armement:

      Document pdf


      Organigrame

      Document pdf


      >>Source telquel<<

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      J'espere que cet article aura permis a nos amis algeriens de mieux connaitre les spécificité de l'armée marocaine afin d'arreter de fantasmer d'une part et d'autres sur la sur puissance militaire ou les idées de guerres etc =)

      Bien a vous ^^
      et bonne lecture.

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      • #4
        " Les FAR ne peuvent se contenter des quelques officiers supérieurs marocains de l'armée française, les Mohamed Kettani, Driss Benaïssa, Driss Benomar, Mohamed Oufkir, Mohamed Meziane et quelques autres qui, aussitôt après l'indépendance, ont rejoint les FAR. La troupe est constituée en plus de nouvelles recrues, de goumiers et de tirailleurs de l'armée française ainsi que de mhallas de l'armée espagnole.."

        Nous savons tout çà et même plus.

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        • #5
          Et alors?
          Nous avons tendu le bras à tous les marocains apres l'independance pour construire notre pays tous ensemble, il y'en a qui ont trahi encore une fois et leurs sort on le connait

          Ce dont tu parles c'est tres anciens Tariq ^^
          Ne cherche pas la petite bete hein
          Soit pas de mauvaise foi

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          • #6
            tu pouvais pas faire un peu plus long???

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            • #7
              C'est un article ou tu le lis ou tu ne le lis pas
              Libre a toi =)
              Tu ne veux pas lire ce n'est pas grave passe ton chemin... D'autres le liront^^

              Pour s'informer il faut aussi faire un minimum d'effort sinon on reste dans le vague et surtout dans le faux...

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              • #8
                Je ne cherche rien du tout, c'est un problème marocain. Cherche encore, c'est pour ton bien et le bien de tous les marocains.
                Moi je me bats en France pour réouvrir tous les dossiers. Thèse sur l'histoire de la colonisation française oblige.

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                • #9
                  ok ^^
                  Moi je cherche seulement a informer ^^

                  Commentaire


                  • #10
                    Rien ne sert de dénigrer, que ce soit d'un côté ou de l'autre... laissez les militaires de leur coté et cherchez plutôt à faire avancer les choses d'une manière positive. Le monde arabe est assez divisé comme ça !
                    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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