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Faire barrage à l’extrémisme et au terrorisme dans les pays du Sahel à travers la prévention et la sensibilisation est le but que se sont fixé les imams réunis hier, lors du congrès constitutif de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel.
D’une seule voix, des imams et prêcheurs venus des pays du Sahel ont dénoncé hier le terrorisme intégriste.
Le représentant de la délégation malienne, Cheikh Alfadaha Kounta, est revenu en marge de la rencontre sur la condition que vit son pays en condamnant les actions des groupes armés.
«Les groupes ont envahi les deux tiers du pays. Ils sont passés par Tombouctou, Gao, Kidal et d’autres villes. Nous les avons vus piller les maisons et les institutions. Ils ont violé et détruit tout notre tissu social. Après, ils viennent nous dire : on veut appeler à l’application de la Charia. De quelle charia parlent-ils ?» s’est indigné l’imam.
Il dira aussi approuver l’intervention française précisant que toutes les voies du dialogue ont été épuisées. «Nous avons donné toutes les chances à une solution politique et le dialogue a été lancé. Le lendemain, ils avaient lancé l’attaque pour prendre le sud du pays, l’intervention était donc inévitable», a expliqué Alfadaha Kounta qui précisera que «l’Islam préconise les prêches pour faire fléchir les esprits alors que les groupes ont pris les armes».
Représentant notamment l’Algérie, la Mauritanie, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Libye, les imams ont évoqué «l’action dévastatrice et l’avancée des idéologies intégristes dans la région».
Pour ces imams, l’urgence de faire barrage au terrorisme intégriste s’impose «en unissant les efforts et les actions et en vulgarisant dans leurs pays respectifs les vraies valeurs de l’Islam».
Youcef Mechrya de la délégation algérienne soulignera l’importance d’une action commune par rapport à la crise actuelle dans la région. «C’est une lourde responsabilité pour nous que de contrecarrer ce mal qui avance», a-t-il déclaré. Pour sa part, le chef de la délégation algérienne, Cheikh Ahmed Tikhemrine, a expliqué que l’idée de créer une ligue a germé lors de l’accomplissement du hadj et de la rencontre sur les Lieux Saints de l’Islam, des imams des pays du Sahel. «Nous avons évoqué la situation délicate que vit le Sahel et qui nous préoccupe tous. Nous avons donc décidé de lutter contre le terrorisme et ses crimes. Ils se prétendent musulmans et disent appliquer les préceptes de l’Islam mais il n’en est rien. Ils appellent à la violence et sont extrémistes dans tous leurs actes», a condamné l’intervenant.
Désigné comme président de séance, le représentant de la délégation nigérienne Daoud Bourima abondera dans le même sens en évoquant une véritable impasse dans laquelle se trouve la région. «Nous sommes donc convaincus que seule la religion pourra apporter une solution morale à la crise multidimensionnelle et aux maux qui nous menacent. Tout cela sera possible à travers la création de la nouvelle instance qu’est la ligue par les leaders religieux. Nous devons coordonner le travail religieux et unifier les rangs. Nous nourrissons de vifs espoirs pour que cette rencontre donne naissance à cette instance islamique tant attendue», a déclaré Daoud Bourima.
Pour Abou Saïd El Djazaïri, membre de la délégation algérienne, les imams et prêcheurs peuvent agir contre l’extrémisme. «Certains se sont éloignés de la religion et ont été vers l’extrémisme, ils n’évoquent que l’interdit, alors que Dieu recommande de ne pas être extrémiste dans sa religion. Il y a une grande incompréhension de l’Islam. Il est urgent de se retourner vers les vrais oulémas. Ces derniers doivent répondre à des conditions rigoureuses. Il faut laisser le champ libre aux oulémas pour sensibiliser et prévenir contre l’extrémisme», a-t-il expliqué. Les présents s’accorderont ainsi à dire qu’un travail de longue haleine doit être accompli pour contrecarrer les actions des terroristes extrémistes.
Quant au chef de la délégation algérienne, il précisera que d’autres pays de la région se joindront à la ligue. Après deux jours de travaux, qui s’achèveront aujourd’hui à l’hôtel Safir Mazafran à Zéralda, les membres de la ligue aboutiront à un mémorandum
F.-Zohra B.- Alger (Le Soir)-
D’une seule voix, des imams et prêcheurs venus des pays du Sahel ont dénoncé hier le terrorisme intégriste.
Le représentant de la délégation malienne, Cheikh Alfadaha Kounta, est revenu en marge de la rencontre sur la condition que vit son pays en condamnant les actions des groupes armés.
«Les groupes ont envahi les deux tiers du pays. Ils sont passés par Tombouctou, Gao, Kidal et d’autres villes. Nous les avons vus piller les maisons et les institutions. Ils ont violé et détruit tout notre tissu social. Après, ils viennent nous dire : on veut appeler à l’application de la Charia. De quelle charia parlent-ils ?» s’est indigné l’imam.
Il dira aussi approuver l’intervention française précisant que toutes les voies du dialogue ont été épuisées. «Nous avons donné toutes les chances à une solution politique et le dialogue a été lancé. Le lendemain, ils avaient lancé l’attaque pour prendre le sud du pays, l’intervention était donc inévitable», a expliqué Alfadaha Kounta qui précisera que «l’Islam préconise les prêches pour faire fléchir les esprits alors que les groupes ont pris les armes».
Représentant notamment l’Algérie, la Mauritanie, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Libye, les imams ont évoqué «l’action dévastatrice et l’avancée des idéologies intégristes dans la région».
Pour ces imams, l’urgence de faire barrage au terrorisme intégriste s’impose «en unissant les efforts et les actions et en vulgarisant dans leurs pays respectifs les vraies valeurs de l’Islam».
Youcef Mechrya de la délégation algérienne soulignera l’importance d’une action commune par rapport à la crise actuelle dans la région. «C’est une lourde responsabilité pour nous que de contrecarrer ce mal qui avance», a-t-il déclaré. Pour sa part, le chef de la délégation algérienne, Cheikh Ahmed Tikhemrine, a expliqué que l’idée de créer une ligue a germé lors de l’accomplissement du hadj et de la rencontre sur les Lieux Saints de l’Islam, des imams des pays du Sahel. «Nous avons évoqué la situation délicate que vit le Sahel et qui nous préoccupe tous. Nous avons donc décidé de lutter contre le terrorisme et ses crimes. Ils se prétendent musulmans et disent appliquer les préceptes de l’Islam mais il n’en est rien. Ils appellent à la violence et sont extrémistes dans tous leurs actes», a condamné l’intervenant.
Désigné comme président de séance, le représentant de la délégation nigérienne Daoud Bourima abondera dans le même sens en évoquant une véritable impasse dans laquelle se trouve la région. «Nous sommes donc convaincus que seule la religion pourra apporter une solution morale à la crise multidimensionnelle et aux maux qui nous menacent. Tout cela sera possible à travers la création de la nouvelle instance qu’est la ligue par les leaders religieux. Nous devons coordonner le travail religieux et unifier les rangs. Nous nourrissons de vifs espoirs pour que cette rencontre donne naissance à cette instance islamique tant attendue», a déclaré Daoud Bourima.
Pour Abou Saïd El Djazaïri, membre de la délégation algérienne, les imams et prêcheurs peuvent agir contre l’extrémisme. «Certains se sont éloignés de la religion et ont été vers l’extrémisme, ils n’évoquent que l’interdit, alors que Dieu recommande de ne pas être extrémiste dans sa religion. Il y a une grande incompréhension de l’Islam. Il est urgent de se retourner vers les vrais oulémas. Ces derniers doivent répondre à des conditions rigoureuses. Il faut laisser le champ libre aux oulémas pour sensibiliser et prévenir contre l’extrémisme», a-t-il expliqué. Les présents s’accorderont ainsi à dire qu’un travail de longue haleine doit être accompli pour contrecarrer les actions des terroristes extrémistes.
Quant au chef de la délégation algérienne, il précisera que d’autres pays de la région se joindront à la ligue. Après deux jours de travaux, qui s’achèveront aujourd’hui à l’hôtel Safir Mazafran à Zéralda, les membres de la ligue aboutiront à un mémorandum
F.-Zohra B.- Alger (Le Soir)-
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