RABAT - Le procès de 24 Sahraouis poursuivis pour assassinat de membres des forces de l'ordre lors du démantèlement du camp de Gdim Izik en 2010 au Sahara occidental, s'est ouvert vendredi devant le tribunal militaire de Rabat, avant d'être ajourné au 8 février.
Ce procès, qui avait été reporté sine die en octobre, est suivi de près au Maroc mais aussi à l'étranger, avec la présence d'observateurs internationaux, compte tenu de la sensibilité de la question du Sahara occidental, région contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes.
Les 24 accusés sont poursuivis pour constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres. Ils risquent la peine de mort, selon des ONG.
L'ouverture du procès vendredi matin, a donné lieu à des manifestations rivales devant le tribunal, où de nombreux policiers étaient mobilisés, selon un photographe de l'AFP. Mais malgré la tension palpable, il n'y a pas eu d'incident.
Face aux militants sahraouis, qui dénoncent des actes de torture contre les accusés et leur jugement devant une cour militaire, les familles des membres des forces de l'ordre tués ont invoqué l'exigence de justice.
Après plus de cinq heures d'audience, le procès a été ajourné à la demande des avocats de la défense pour préparer leurs dossiers et convoquer des témoins, selon l'agence marocaine MAP.
A l'aube du 8 novembre 2010, les forces de l'ordre marocaines étaient intervenues à Gdim Izik, près de Laâyoune, pour démanteler un campement contestataire comptant alors, selon des observateurs des Nations unies, jusqu'à 3.000 tentes.
Cette intervention avait dégénéré en violents affrontements puis en une émeute à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental, où des administrations et commerces avaient été incendiés.
Selon les autorités marocaines, 11 membres des forces de l'ordre ont été tués dans ces heurts et plusieurs dizaines d'autres blessés.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est contrôlé depuis les années 1970 par le Maroc, qui lui propose une large autonomie sous sa souveraineté. Mais les indépendantistes du Front Polisario réclament un référendum d'autodétermination.
L'émissaire de l'ONU, Christopher Ross, doit effectuer prochainement une nouvelle tournée en Europe pour tenter de relancer les négociations, qui n'ont jusqu'à présent permis aucune avancée. Les Nations unies compte une mission dans la région (Minurso), chargée de surveiller un cessez-le-feu intervenu en 1991.
Ce dossier du Sahara occidental empoisonne les relations entre le Maroc et l'Algérie, soutien du Polisario, et constitue un des principaux freins à la mise en oeuvre de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
01 février 2013 18h55)
Ce procès, qui avait été reporté sine die en octobre, est suivi de près au Maroc mais aussi à l'étranger, avec la présence d'observateurs internationaux, compte tenu de la sensibilité de la question du Sahara occidental, région contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes.
Les 24 accusés sont poursuivis pour constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres. Ils risquent la peine de mort, selon des ONG.
L'ouverture du procès vendredi matin, a donné lieu à des manifestations rivales devant le tribunal, où de nombreux policiers étaient mobilisés, selon un photographe de l'AFP. Mais malgré la tension palpable, il n'y a pas eu d'incident.
Face aux militants sahraouis, qui dénoncent des actes de torture contre les accusés et leur jugement devant une cour militaire, les familles des membres des forces de l'ordre tués ont invoqué l'exigence de justice.
Après plus de cinq heures d'audience, le procès a été ajourné à la demande des avocats de la défense pour préparer leurs dossiers et convoquer des témoins, selon l'agence marocaine MAP.
A l'aube du 8 novembre 2010, les forces de l'ordre marocaines étaient intervenues à Gdim Izik, près de Laâyoune, pour démanteler un campement contestataire comptant alors, selon des observateurs des Nations unies, jusqu'à 3.000 tentes.
Cette intervention avait dégénéré en violents affrontements puis en une émeute à Laâyoune, la plus grande ville du Sahara occidental, où des administrations et commerces avaient été incendiés.
Selon les autorités marocaines, 11 membres des forces de l'ordre ont été tués dans ces heurts et plusieurs dizaines d'autres blessés.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est contrôlé depuis les années 1970 par le Maroc, qui lui propose une large autonomie sous sa souveraineté. Mais les indépendantistes du Front Polisario réclament un référendum d'autodétermination.
L'émissaire de l'ONU, Christopher Ross, doit effectuer prochainement une nouvelle tournée en Europe pour tenter de relancer les négociations, qui n'ont jusqu'à présent permis aucune avancée. Les Nations unies compte une mission dans la région (Minurso), chargée de surveiller un cessez-le-feu intervenu en 1991.
Ce dossier du Sahara occidental empoisonne les relations entre le Maroc et l'Algérie, soutien du Polisario, et constitue un des principaux freins à la mise en oeuvre de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
01 février 2013 18h55)
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