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Écrit par Mediapart
Le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement a publié des « minutes alarmantes » sur la façon dont a été abordée la question des pesticides tueurs d’abeilles lors de la rencontre, au début de ce mois, entre le président Vladimir Poutine et le secrétaire d’Etat US, John Kerry.
Elles révèlent, selon l’information rapportée par le site Mediapart, qui cite une source américaine, la très forte colère du dirigeant russe concernant la protection, par le régime Obama, des géants de l’agrochimie Syngenta et Monsanto face à une « apocalypse des abeilles », dont le Kremlin avertit qu’elle « mènera très certainement » à une guerre mondiale.
Au centre de cette dispute entre la Russie et les USA, annonce ce rapport du ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement, il y a les « preuves incontestées» qu’une gamme d’insecticides neuro-actifs liés à la nicotine, connue sous le nom de néo-nicotinoïdes, détruisent la population d’abeilles de notre planète, ce qui, laissé en l’état, pourrait anéantir la capacité la planète à produire assez de nourriture pour ses populations. Cette situation est devenue si sérieuse, rapporte le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement, que la Commission européenne dans son ensemble a institué une interdiction de précaution de deux ans à partir du 1er décembre 2013 de l’usage de ces pesticides, à la suite de la Suisse, de la France, de l’Italie, de la Russie, de la Slovénie et de l’Ukraine.
Deux des néo-nicotinoïdes les plus redoutés sous le coup de cette interdiction, Actara et Cruiser, sont fabriqués par Syngenta AG, multinationale suisse de biotechnologie, qui emploie plus de 26 000 personnes dans plus de 90 pays et occupe le troisième rang mondial des ventes sur le marché commercial des semences agricoles.
Il est important de noter, dit ce rapport, que Syngenta, avec les géants de la biotech Monsanto, Bayer, Dow et DuPont, contrôlent maintenant quasiment tout le marché global de pesticides et de semences et plantes génétiquement modifiées.
Selon le rapport, Syngenta a été condamné en 2012 en Allemagne pour avoir caché le fait que son maïs génétiquement modifié tue le bétail. Aux Etats-Unis, cette société paya 105 millions de dollars comme réparations après une plainte collective après la découverte de la contamination de l’eau potable de quelque 52 millions d’habitants, dans plus de 2 000 bassins aquifères par son herbicide Atrazine.
Le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement rappelle le rapport publié en mars dernier par l’American Bird Conservancy (ABC, l’une des organisations les plus importantes des USA pour la conservation des oiseaux), qui a appelé à une interdiction de l’usage de ces pesticides et à la suspension de toutes leurs applications.
«Il est clair que ces produits chimiques ont le potentiel d’affecter des chaînes alimentaires entières », a déclaré Cynthia Palmer, coauteure du rapport et directrice des programmes sur les pesticides pour ABC. Pour le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement, le régime Obama protège les bénéfices des producteurs de pesticides, particulièrement Monsanto, face aux dommages catastrophiques infligés à l’environnement.
D’où la colère de Poutine.
(Source : Mediapart)
reporters.dz
Le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement a publié des « minutes alarmantes » sur la façon dont a été abordée la question des pesticides tueurs d’abeilles lors de la rencontre, au début de ce mois, entre le président Vladimir Poutine et le secrétaire d’Etat US, John Kerry.
Elles révèlent, selon l’information rapportée par le site Mediapart, qui cite une source américaine, la très forte colère du dirigeant russe concernant la protection, par le régime Obama, des géants de l’agrochimie Syngenta et Monsanto face à une « apocalypse des abeilles », dont le Kremlin avertit qu’elle « mènera très certainement » à une guerre mondiale.
Au centre de cette dispute entre la Russie et les USA, annonce ce rapport du ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement, il y a les « preuves incontestées» qu’une gamme d’insecticides neuro-actifs liés à la nicotine, connue sous le nom de néo-nicotinoïdes, détruisent la population d’abeilles de notre planète, ce qui, laissé en l’état, pourrait anéantir la capacité la planète à produire assez de nourriture pour ses populations. Cette situation est devenue si sérieuse, rapporte le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement, que la Commission européenne dans son ensemble a institué une interdiction de précaution de deux ans à partir du 1er décembre 2013 de l’usage de ces pesticides, à la suite de la Suisse, de la France, de l’Italie, de la Russie, de la Slovénie et de l’Ukraine.
Deux des néo-nicotinoïdes les plus redoutés sous le coup de cette interdiction, Actara et Cruiser, sont fabriqués par Syngenta AG, multinationale suisse de biotechnologie, qui emploie plus de 26 000 personnes dans plus de 90 pays et occupe le troisième rang mondial des ventes sur le marché commercial des semences agricoles.
Il est important de noter, dit ce rapport, que Syngenta, avec les géants de la biotech Monsanto, Bayer, Dow et DuPont, contrôlent maintenant quasiment tout le marché global de pesticides et de semences et plantes génétiquement modifiées.
Selon le rapport, Syngenta a été condamné en 2012 en Allemagne pour avoir caché le fait que son maïs génétiquement modifié tue le bétail. Aux Etats-Unis, cette société paya 105 millions de dollars comme réparations après une plainte collective après la découverte de la contamination de l’eau potable de quelque 52 millions d’habitants, dans plus de 2 000 bassins aquifères par son herbicide Atrazine.
Le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement rappelle le rapport publié en mars dernier par l’American Bird Conservancy (ABC, l’une des organisations les plus importantes des USA pour la conservation des oiseaux), qui a appelé à une interdiction de l’usage de ces pesticides et à la suspension de toutes leurs applications.
«Il est clair que ces produits chimiques ont le potentiel d’affecter des chaînes alimentaires entières », a déclaré Cynthia Palmer, coauteure du rapport et directrice des programmes sur les pesticides pour ABC. Pour le ministère russe des Ressources naturelles et de l’Environnement, le régime Obama protège les bénéfices des producteurs de pesticides, particulièrement Monsanto, face aux dommages catastrophiques infligés à l’environnement.
D’où la colère de Poutine.
(Source : Mediapart)
reporters.dz