Le président de l'Assemblée nationale démissionnera aujourd’hui, selon un de ses proches collaborateurs, d’où le risque d’aggravation de la situation en Libye, accusée d’être le point de départ des groupes terroristes activant dans la région du Sahel.
Le président de l'Assemblée, plus haute autorité politique de Libye, va présenter sa démission aujourd’hui, après l'adoption d'une loi sur le bannissement politique des anciens collaborateurs de l'ancien régime l'excluant d'office de son poste, a-t-on appris auprès de son bureau. Mohamed al-Megaryef “doit présenter mardi soir sa démission devant les membres du Congrès”, a indiqué hier à l'AFP un de ses conseillers sous le couvert de l'anonymat. Sans donner plus de détails sur les raisons de cette démission, la même source ajoute que “les membres du Congrès général national (CGN) doivent élire un nouveau président dans les prochains jours”. L’information est confirmée par l’agence de presse officielle libyenne Lana qui cite une lettre de la présidence du Congrès. Elle a précisé que Mohamed al-Megaryef doit annoncer sa démission ce soir dans un discours. Il faut croire que l’avenir de la Libye s’annonce des plus incertains en raison de la situation sécuritaire y prévalant, en plus des groupes terroristes, qui y auraient trouvé refuge pour attaquer les pays limitrophes. Le président nigérien Mahamadou Issoufou n’a pas hésité à affirmer que les auteurs des deux attentats-suicide perpétrés vendredi au Niger, contre un camp militaire à Agadez et contre un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit, “venaient de Libye”. Il est revenu à la charge hier pour déclarer que les islamistes préparaient une “attaque” depuis le Sud libyen contre le Tchad. “Pour le Niger en particulier, la menace principale s'est déplacée de la frontière malienne vers la frontière libyenne. En effet, je le confirme, l'ennemi qui nous a attaqués à Agadez et Arlit vient du Sud libyen, d'où parallèlement une autre attaque est préparée contre le Tchad”, a indiqué le président nigérien lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat d'Agadez perpétré le 23 mai par des groupes djihadistes. Ceci étant, Mohamed Megaryef est donné pour démissionnaire depuis l'adoption le 5 mai d'une loi controversée qui écarte de la vie politique les personnalités ayant occupé des postes de responsabilité sous l'ancien régime, depuis le 1er septembre 1969, date d'arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi, jusqu'à la chute de son régime en octobre 2011. Cette loi avait été adoptée sous la pression de miliciens armés exigeant l'adoption de ce texte qui doit entrer en vigueur le 5 juin. Le texte exclut d'office Mohamed Megaryef qui avait été ambassadeur en Inde sous le régime de Mouammar Kadhafi durant les années 1980, avant de faire défection et rejoindre l'opposition en exil. Elu en août à la tête du CGN issu des élections du 7 juillet 2012, il n'a pas échappé à cette loi malgré les dizaines d'années passées dans l'opposition et en exil. La loi devrait exclure aussi d'autres membres du CGN ainsi que des ministres et cadres de l'administration. Né en 1940 à Benghazi, Mohamed Megaryef avait passé 31 ans en exil dont une vingtaine comme réfugié politique aux Etats-Unis, avant de rentrer au pays dans la foulée de la révolte qui a mis fin au règne de Kadhafi.
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Le président de l'Assemblée, plus haute autorité politique de Libye, va présenter sa démission aujourd’hui, après l'adoption d'une loi sur le bannissement politique des anciens collaborateurs de l'ancien régime l'excluant d'office de son poste, a-t-on appris auprès de son bureau. Mohamed al-Megaryef “doit présenter mardi soir sa démission devant les membres du Congrès”, a indiqué hier à l'AFP un de ses conseillers sous le couvert de l'anonymat. Sans donner plus de détails sur les raisons de cette démission, la même source ajoute que “les membres du Congrès général national (CGN) doivent élire un nouveau président dans les prochains jours”. L’information est confirmée par l’agence de presse officielle libyenne Lana qui cite une lettre de la présidence du Congrès. Elle a précisé que Mohamed al-Megaryef doit annoncer sa démission ce soir dans un discours. Il faut croire que l’avenir de la Libye s’annonce des plus incertains en raison de la situation sécuritaire y prévalant, en plus des groupes terroristes, qui y auraient trouvé refuge pour attaquer les pays limitrophes. Le président nigérien Mahamadou Issoufou n’a pas hésité à affirmer que les auteurs des deux attentats-suicide perpétrés vendredi au Niger, contre un camp militaire à Agadez et contre un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit, “venaient de Libye”. Il est revenu à la charge hier pour déclarer que les islamistes préparaient une “attaque” depuis le Sud libyen contre le Tchad. “Pour le Niger en particulier, la menace principale s'est déplacée de la frontière malienne vers la frontière libyenne. En effet, je le confirme, l'ennemi qui nous a attaqués à Agadez et Arlit vient du Sud libyen, d'où parallèlement une autre attaque est préparée contre le Tchad”, a indiqué le président nigérien lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat d'Agadez perpétré le 23 mai par des groupes djihadistes. Ceci étant, Mohamed Megaryef est donné pour démissionnaire depuis l'adoption le 5 mai d'une loi controversée qui écarte de la vie politique les personnalités ayant occupé des postes de responsabilité sous l'ancien régime, depuis le 1er septembre 1969, date d'arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi, jusqu'à la chute de son régime en octobre 2011. Cette loi avait été adoptée sous la pression de miliciens armés exigeant l'adoption de ce texte qui doit entrer en vigueur le 5 juin. Le texte exclut d'office Mohamed Megaryef qui avait été ambassadeur en Inde sous le régime de Mouammar Kadhafi durant les années 1980, avant de faire défection et rejoindre l'opposition en exil. Elu en août à la tête du CGN issu des élections du 7 juillet 2012, il n'a pas échappé à cette loi malgré les dizaines d'années passées dans l'opposition et en exil. La loi devrait exclure aussi d'autres membres du CGN ainsi que des ministres et cadres de l'administration. Né en 1940 à Benghazi, Mohamed Megaryef avait passé 31 ans en exil dont une vingtaine comme réfugié politique aux Etats-Unis, avant de rentrer au pays dans la foulée de la révolte qui a mis fin au règne de Kadhafi.
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