Rabat-Washington : Le Maroc a du souci à se faire avec la nouvelle ambassadrice américaine à l’ONU
Le président Obama vient d’opérer des changements au sein de son équipe. Susan Rice quitte l’ONU pour prendre ses quartiers à la Maison blanche. Elle est remplacée par une autre femme, Samantha Power. C’est avec cette dame de 42 ans que le Maroc pourrait avoir du souci à se faire, notamment sur le dossier du Sahara occidental.
Changement dans l’administration d’Obama. Susan Rice, qui occupait depuis janvier 2009 le poste de représentante des Etats-Unis à l’ONU est promue chef du Conseil National de Sécurité à la place du démissionnaire Toni Donilon. C’est une autre femme qui a remplacé Mme Rice, il s’agit de Samantha Power. Egalement très proche du locataire de la Maison blanche. Elle avait intégré son équipe lors de sa campagne pour les présidentielles de 2008. Le Maroc devrait-il s’inquiéter, outre mesure, de ces nouvelles nominations ? Lui qui était sur le point d’être lâché par son allié atlantique sur la question du Sahara occidental. Sachant qu'il a fallu une lettre du roi Mohammed VI à Barak Obama (datant du 12 avril) et l’envoi d’une délégation composée d’hommes du palais pour que Rabat évite le pire.
Le danger pourrait venir de Samantha Power
Au lendemain de l’adoption du Conseil de sécurité de la résolution 2099 sur le Sahara, Tom Donilon a ouvert la porte de l’administration américaine, a la délégation conduite par Taib Fassi Fihri, le conseiller du roi. Sa proximité avec le lobby juif notamment la puissante AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) a nettement joué en faveur du royaume. Avec son départ, le royaume perdrait-il un soutein à la Maison blanche ? Certes, pour de nombreux Marocains, le nom Mme Rice restera lié, à jamais, au projet de résolution américain proposant un élargissement du mandat de la Minusio à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, mais ses nouvelles fonctions vont la rapprocher davantage du Pentagone et de la CIA, deux institutions où le Maroc est bien coté.La realpolitik finira par l'emporter.
En revanche, c’est avec Samantha Power, que la tâche pourrait être âpre pour les officiels de chez-nous. La nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a un riche parcours professionnel, très engagée dans le combat pour le respect des droits de l’Homme, spécialiste dans les génocides. En 2002, elle avait travaillé sur les massacres de Ruwanda et l’ex-Yougoslavie. Dès son arrivée à la Maison blanche,Obama la nomme sa conseillère pour les droits de l’Homme. Un dossier hautement prioritaire pour son second mandat.
Hier, le Huffington post écrivait que cette promotion de Mme Power est en phase, avec l’ambition du président, d’entrer dans l’Histoire par la grande porte des droits de l’Homme. Samantha Power sera, donc, son oracle à l’ONU et au conseil de sécurité. Rabat est appelée à réviser sa politique au Sahara. Le Polisario et son lobby aux Etats-Unis ont, désormais, une oreille attentive à l’écoute de leurs revendications. Samantha Power est une proche du Centre Robert Kennedy. En 2003, son livre « A Probem from Hell » a reçu le prix du meilleur livre décerné par l’ONG.
ALM
Le président Obama vient d’opérer des changements au sein de son équipe. Susan Rice quitte l’ONU pour prendre ses quartiers à la Maison blanche. Elle est remplacée par une autre femme, Samantha Power. C’est avec cette dame de 42 ans que le Maroc pourrait avoir du souci à se faire, notamment sur le dossier du Sahara occidental.
Changement dans l’administration d’Obama. Susan Rice, qui occupait depuis janvier 2009 le poste de représentante des Etats-Unis à l’ONU est promue chef du Conseil National de Sécurité à la place du démissionnaire Toni Donilon. C’est une autre femme qui a remplacé Mme Rice, il s’agit de Samantha Power. Egalement très proche du locataire de la Maison blanche. Elle avait intégré son équipe lors de sa campagne pour les présidentielles de 2008. Le Maroc devrait-il s’inquiéter, outre mesure, de ces nouvelles nominations ? Lui qui était sur le point d’être lâché par son allié atlantique sur la question du Sahara occidental. Sachant qu'il a fallu une lettre du roi Mohammed VI à Barak Obama (datant du 12 avril) et l’envoi d’une délégation composée d’hommes du palais pour que Rabat évite le pire.
Le danger pourrait venir de Samantha Power
Au lendemain de l’adoption du Conseil de sécurité de la résolution 2099 sur le Sahara, Tom Donilon a ouvert la porte de l’administration américaine, a la délégation conduite par Taib Fassi Fihri, le conseiller du roi. Sa proximité avec le lobby juif notamment la puissante AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) a nettement joué en faveur du royaume. Avec son départ, le royaume perdrait-il un soutein à la Maison blanche ? Certes, pour de nombreux Marocains, le nom Mme Rice restera lié, à jamais, au projet de résolution américain proposant un élargissement du mandat de la Minusio à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, mais ses nouvelles fonctions vont la rapprocher davantage du Pentagone et de la CIA, deux institutions où le Maroc est bien coté.La realpolitik finira par l'emporter.
En revanche, c’est avec Samantha Power, que la tâche pourrait être âpre pour les officiels de chez-nous. La nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a un riche parcours professionnel, très engagée dans le combat pour le respect des droits de l’Homme, spécialiste dans les génocides. En 2002, elle avait travaillé sur les massacres de Ruwanda et l’ex-Yougoslavie. Dès son arrivée à la Maison blanche,Obama la nomme sa conseillère pour les droits de l’Homme. Un dossier hautement prioritaire pour son second mandat.
Hier, le Huffington post écrivait que cette promotion de Mme Power est en phase, avec l’ambition du président, d’entrer dans l’Histoire par la grande porte des droits de l’Homme. Samantha Power sera, donc, son oracle à l’ONU et au conseil de sécurité. Rabat est appelée à réviser sa politique au Sahara. Le Polisario et son lobby aux Etats-Unis ont, désormais, une oreille attentive à l’écoute de leurs revendications. Samantha Power est une proche du Centre Robert Kennedy. En 2003, son livre « A Probem from Hell » a reçu le prix du meilleur livre décerné par l’ONG.
ALM
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