Le tribunal de Ben Arous, dans la banlieue de Tunis, a condamné un rappeur à deux ans de prison ferme. Weld El 15, c'est son nom, avait déjà été condamné par contumace en mars dernier pour une chanson jugée insultante pour la police. Finalement Weld El 15 avait finalement décidé de se rendre il y a quelques jours pour comparaître de nouveau. Deux ans ferme, le verdict est très lourd. A l'énoncé du verdict, des militants venus le soutenir ont protesté et ont été évacués de manière musclée par la police. Pour l'avocat du rappeur, maître Ghazi Mrebat, c'est une illustration qu'on cherche à entraver la liberté d'expression en Tunisie.
« On condamne un artiste pour avoir parlé de la corruption des flics, explique maître Mrebat. Cette chanson, c’est vrai, est ponctuée par quelques mots pas très sympathiques à l’égard de la police. Il a donc été condamné, en effet, tout simplement, de trahir cette Révolution. Et je me sens trahi, franchement, par ce verdict ».
L’énoncé du verdict a suscité quelques heurts
« Simplement quelques militants des droits de l’homme, poursuit l'avocat. Dès que la cour s’est retirée, ils ont dit : "c’est une injustice, c’est une parodie de justice". Tout de suite après, les policiers ont commencé à tabasser tout le monde ; des journalistes, des confrères. J’ai ma consoeur, qui a plaidé avec nous, qui a été tabassée. Ils ont utilisé de la bombe lacrymogène dans le hall, dans la cour.
Jamais, même pendant l’ère Ben Ali, on a vécu ça. C’est vraiment une honte pour tout un peuple. Mais en tout cas nous restons debout et nous allons continuer le combat, le combat pour la liberté d’expression et pour toutes les libertés publiques ».
L'avocat a indiqué qu'il allait faire appel dès ce vendredi et qu'il craignait pour l'intégrité physique de son client en prison.
RFI
« On condamne un artiste pour avoir parlé de la corruption des flics, explique maître Mrebat. Cette chanson, c’est vrai, est ponctuée par quelques mots pas très sympathiques à l’égard de la police. Il a donc été condamné, en effet, tout simplement, de trahir cette Révolution. Et je me sens trahi, franchement, par ce verdict ».
L’énoncé du verdict a suscité quelques heurts
« Simplement quelques militants des droits de l’homme, poursuit l'avocat. Dès que la cour s’est retirée, ils ont dit : "c’est une injustice, c’est une parodie de justice". Tout de suite après, les policiers ont commencé à tabasser tout le monde ; des journalistes, des confrères. J’ai ma consoeur, qui a plaidé avec nous, qui a été tabassée. Ils ont utilisé de la bombe lacrymogène dans le hall, dans la cour.
Jamais, même pendant l’ère Ben Ali, on a vécu ça. C’est vraiment une honte pour tout un peuple. Mais en tout cas nous restons debout et nous allons continuer le combat, le combat pour la liberté d’expression et pour toutes les libertés publiques ».
L'avocat a indiqué qu'il allait faire appel dès ce vendredi et qu'il craignait pour l'intégrité physique de son client en prison.
RFI
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