Le Maroc réagit aux déclarations algériennes sur l’ouverture des frontières Alger avait tristement fait l’actualité à travers des déclarations trop inconstantes faites par le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani. Le Maroc qui a une autre vision des choses et qui ne cesse d’œuvrer pour cette unité maghrébine tant rêvée, ne compte pas rester indifférent. Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, dans une déclaration jeudi à 2M, n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer cette position déplacée et impromptue de la part des responsables algériens qui ont choisi de soumettre la normalisation des relations entre les deux pays à plus d’une condition, estimant qu’il s’agit là d’”une approche dangereuse et inacceptable qui nous ramène à une logique obsolète et à une lecture largement dépassée, rappelant la culture et les réflexes de la Guerre froide”. Aux conditions que cherche à imposer Alger pour l’ouverture des frontières entre les deux pays, à savoir «l’arrêt de la campagne de dénigrement contre l’Algérie, une coopération en matière de lutte contre le trafic de drogue et le respect de la position du gouvernement algérien en ce qui concerne la question du Sahara marocain», Youssef Amrani a souligné que le bon voisinage et la coopération sont des valeurs universelles et internationales qui ne sauraient être conditionnées par des états d’âme ou des sautes d’humeur. S’agissant de “l’arrêt de la campagne de dénigrements contre l’Algérie” exigé par Alger, Youssef Amrani a affirmé que bien au contraire, il n’y a pas un jour où le Maroc ne fait l’objet d’attaques aveugles et injustifiées de la presse algérienne. Concernant la deuxième condition liée au trafic de drogue et de la contrebande, le ministre tout en rappelant qu’aujourd’hui «c’est le Maroc et sa jeunesse qui sont victimes de la profusion des psychotropes et des drogues dures introduites à partir du territoire algérien», il a fait savoir que le Maroc n’a pas à recevoir de leçon de quiconque et l’action du Royaume dans ce cadre est reconnue tant sur le plan bilatéral qu’au niveau de la communauté internationale.Pour ce qui est de la 3ème condition, à savoir la conditionnalité entre la question du Sahara marocain et le processus de normalisation entre les deux pays, le ministre a déclaré qu’Alger se contredit en plaçant son soutien aux ennemis de notre intégrité territoriale au-dessus de toute considération, que ce soit au niveau des relations bilatérales, de la construction maghrébine, ou encore de la création d’un espace de paix et de prospérité partagé en Méditerranée. Partant, “l’Algérie rompt, de manière unilatérale, un engagement, convenu au plus haut niveau et réitéré à maintes reprises, de découpler la gestion du dossier du Sahara marocain de l’évolution des relations bilatérales”, a ajouté le ministre. Si elle se considère partie prenante dans ce dossier régional, elle doit s’impliquer, de bonne foi et dans un esprit de compromis, dans la recherche d’une solution politique négociée, selon les paramètres définis par le Conseil de sécurité, a estimé M. Amrani, rappelant que la dernière résolution du Conseil de sécurité a appelé l’Algérie à remplir ses obligations internationales à l’égard des populations des camps de Tindouf en permettant leur recensement, la protection et la liberté de circulation.
L.B Liberation
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