06.09.2006 | 15h09
Est-ce la fin des sit-in et autres manifestations de protestation des diplômés chômeurs devant le Parlement ? Après la signature mardi dernier d'un accord entre la primature et les représentants des différents groupes de diplômés chômeurs, on serait tenté de répondre par l'affirmative.
En vertu de cet accord, le gouvernement s'engage à intégrer 865 d'entre eux dans la fonction publique et dans le secteur privé, par étapes et sur une période s'étalant de septembre 2006 à septembre 2007.
En contrepartie, les diplômés chômeurs s'engagent à mettre fin à toute forme de protestation ou de manifestation. Les 865 sans-emploi concernés font partie de trois groupes : l'Union des cadres supérieurs en chômage (541), le groupe Al Amal des docteurs chômeurs et le groupe du Cinq pour les cadres supérieurs en chômage (169).
Le procès-verbal relatif à cet accord a été signé mardi dernier, au siège de la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, entre les délégués des différents groupes de diplômés chômeurs, le représentant du Premier ministre, Driss Guerraoui, le secrétaire général du ministère de l'Emploi, Abdelwahid Khouja, et celui de la wilaya de Rabat, Mohamed Regraga, en présence de Hassan Amrani, wali de la région. Dans l'après-midi, les représentants des groupes des diplômés chômeurs avaient rendez-vous avec le Premier ministre au siège de la primature.
Driss Jettou a tenu à cette occasion à les rassurer que le gouvernement était déterminé à respecter ses engagements concernant leur insertion dans le marché du travail. Il leur a rappelé aussi que l'Etat était prêt à financer des formations diplômantes au profit des jeunes chômeurs désireux de se perfectionner et d'augmenter leur chance d'insertion. S'agissant du procès-verbal, il se décline en deux axes majeurs : le premier concerne les modalités d'intégration dans la fonction publique conformément aux dispositions juridiques et administratives en vigueur mais suivant une approche préférentielle pour les diplômés chômeurs.
Ce qui veut dire que ces derniers auront la priorité dans l'octroi des postes. Des listes ont été envoyées aux ministères et aux différents établissements étatiques et des contacts ont été établis dans ce sens avec leurs responsables. En ce qui concerne le cas des personnes atteintes par la limite d'âge, des autorisations leur seront délivrées exceptionnellement par le Premier ministre. Le deuxième axe concerne l'intégration des diplômés dans le secteur privé. Dans ce sens, une commission spéciale sera créée au sein du ministère de l'Emploi et sera présidée par le secrétaire général de ce département et le représentant de l'Anapec.
Sa mission consistera à réunir les conditions nécessaires à l'intégration de ces jeunes dans le secteur privé et à suivre l'évolution de leurs dossiers. De plus, des conventions seront signées avec les établissements de formation et les instituts supérieurs pour qualifier ces diplômés chômeurs et partant, renforcer leur employabilité. De même, certains pourront bénéficier de contrats de travail à l'étranger dans le cadre de protocoles passés avec certains pays. Une commission va se réunir une fois pas mois et sera chargée du suivi des dossiers de chaque bénéficiaire. L'accord signé mardi dernier représente l'aboutissement d'un processus long et laborieux.
Les tractations entre le gouvernement et les différents groupes de diplômés chômeurs durent depuis près de quatre ans. A plusieurs reprises, les négociations ont été bloquées à cause de l'intransigeance de l'une des deux parties. Selon Driss Guerraoui, conseiller du Premier ministre en charge de ce dossier «les négociations achoppaient toujours sur la question de la fonction publique. Les diplômés chômeurs exigeaient leur insertion dans la fonction publique.
Pour eux, c'était un droit inaliénable et une revendication qui n'est pas négociable. Mais à présent, je pense que tout le monde a fait preuve de maturité, de flexibilité et de réalisme. Ce qui représente un grand pas en avant. C'est seulement de cette façon qu'on peut avancer et trouver une solution à la question du chômage».
Le gouvernement semble avoir bouclé le dossier des diplômés chômeurs. Il faut dire qu'il était grand temps. Les images d'un jeune en proie au désespoir s'immolant par le feu sont encore présentes dans tous les esprits.
Le gouvernement a obtenu la paix sociale en offrant aux diplômés chômeurs la possibilité d'une insertion progressive dans le marché de travail. Mais pour beaucoup d'observateurs, en agissant de la sorte, l'Etat essaie de couper l'herbe sous les pieds des formations politiques et régler un problème qui risquait d'être récupéré par certains partis et syndicats à l'approche des élections.
Est-ce la fin des sit-in et autres manifestations de protestation des diplômés chômeurs devant le Parlement ? Après la signature mardi dernier d'un accord entre la primature et les représentants des différents groupes de diplômés chômeurs, on serait tenté de répondre par l'affirmative.
En vertu de cet accord, le gouvernement s'engage à intégrer 865 d'entre eux dans la fonction publique et dans le secteur privé, par étapes et sur une période s'étalant de septembre 2006 à septembre 2007.
En contrepartie, les diplômés chômeurs s'engagent à mettre fin à toute forme de protestation ou de manifestation. Les 865 sans-emploi concernés font partie de trois groupes : l'Union des cadres supérieurs en chômage (541), le groupe Al Amal des docteurs chômeurs et le groupe du Cinq pour les cadres supérieurs en chômage (169).
Le procès-verbal relatif à cet accord a été signé mardi dernier, au siège de la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, entre les délégués des différents groupes de diplômés chômeurs, le représentant du Premier ministre, Driss Guerraoui, le secrétaire général du ministère de l'Emploi, Abdelwahid Khouja, et celui de la wilaya de Rabat, Mohamed Regraga, en présence de Hassan Amrani, wali de la région. Dans l'après-midi, les représentants des groupes des diplômés chômeurs avaient rendez-vous avec le Premier ministre au siège de la primature.
Driss Jettou a tenu à cette occasion à les rassurer que le gouvernement était déterminé à respecter ses engagements concernant leur insertion dans le marché du travail. Il leur a rappelé aussi que l'Etat était prêt à financer des formations diplômantes au profit des jeunes chômeurs désireux de se perfectionner et d'augmenter leur chance d'insertion. S'agissant du procès-verbal, il se décline en deux axes majeurs : le premier concerne les modalités d'intégration dans la fonction publique conformément aux dispositions juridiques et administratives en vigueur mais suivant une approche préférentielle pour les diplômés chômeurs.
Ce qui veut dire que ces derniers auront la priorité dans l'octroi des postes. Des listes ont été envoyées aux ministères et aux différents établissements étatiques et des contacts ont été établis dans ce sens avec leurs responsables. En ce qui concerne le cas des personnes atteintes par la limite d'âge, des autorisations leur seront délivrées exceptionnellement par le Premier ministre. Le deuxième axe concerne l'intégration des diplômés dans le secteur privé. Dans ce sens, une commission spéciale sera créée au sein du ministère de l'Emploi et sera présidée par le secrétaire général de ce département et le représentant de l'Anapec.
Sa mission consistera à réunir les conditions nécessaires à l'intégration de ces jeunes dans le secteur privé et à suivre l'évolution de leurs dossiers. De plus, des conventions seront signées avec les établissements de formation et les instituts supérieurs pour qualifier ces diplômés chômeurs et partant, renforcer leur employabilité. De même, certains pourront bénéficier de contrats de travail à l'étranger dans le cadre de protocoles passés avec certains pays. Une commission va se réunir une fois pas mois et sera chargée du suivi des dossiers de chaque bénéficiaire. L'accord signé mardi dernier représente l'aboutissement d'un processus long et laborieux.
Les tractations entre le gouvernement et les différents groupes de diplômés chômeurs durent depuis près de quatre ans. A plusieurs reprises, les négociations ont été bloquées à cause de l'intransigeance de l'une des deux parties. Selon Driss Guerraoui, conseiller du Premier ministre en charge de ce dossier «les négociations achoppaient toujours sur la question de la fonction publique. Les diplômés chômeurs exigeaient leur insertion dans la fonction publique.
Pour eux, c'était un droit inaliénable et une revendication qui n'est pas négociable. Mais à présent, je pense que tout le monde a fait preuve de maturité, de flexibilité et de réalisme. Ce qui représente un grand pas en avant. C'est seulement de cette façon qu'on peut avancer et trouver une solution à la question du chômage».
Le gouvernement semble avoir bouclé le dossier des diplômés chômeurs. Il faut dire qu'il était grand temps. Les images d'un jeune en proie au désespoir s'immolant par le feu sont encore présentes dans tous les esprits.
Le gouvernement a obtenu la paix sociale en offrant aux diplômés chômeurs la possibilité d'une insertion progressive dans le marché de travail. Mais pour beaucoup d'observateurs, en agissant de la sorte, l'Etat essaie de couper l'herbe sous les pieds des formations politiques et régler un problème qui risquait d'être récupéré par certains partis et syndicats à l'approche des élections.
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