DanielGate : Suivez le sit-in à Casablanca en direct
Un sit-in devrait se tenir, ce mardi soir, à Casablanca pour protester contre la grâce royale accordée « par erreur » au pédophile espagnol Daniel Galvan, mardi dernier. Le rassemblement est prévu à partir de 22h (GMT) à la Place des pigeons (Place Mohamed V), indiquent ses organisateurs sur Facebook.
Daniel Galvan a pour rappel été condamné en 2011, à 30 ans de prison pour le viol de 11 enfants marocains. Mardi 30 juillet, le jour de la Fête du Trône, il a bénéficié d’une grâce royale, par erreur selon le palais. La grâce royale lui a, par la suite, été retirée avant qu’il ne soit arrêté, lundi, à Murcie, dans le sud-ouest de l’Espagne, puis placé ce mardi matin en détention préventive.
« Oui, la manifestation est bien maintenue », affirme les initiateurs du sit-in. Parmi les revendications de ces derniers, figurent : « L'application effective de l'annulation de la grâce royale et la retour de "Daniel" dans une prison marocaine pour y purger sa peine », et des « excuses officielles de l'Etat en la personne de son chef aux familles des victimes et au peuple marocain ».
21:40 - La place Mohamed V, au centre ville de Casablanca est calme. Des petits groupes sont déjà présents de façon très discrète. On ne les distingue pas des badauds si ce n'est pas le sujet de discussion traité : la grâce royale et les dernières acualités sur le danielgate. Les forces de l'ordre cette fois sont en retraits. Une dizaine d'estafettes sont présentes autour de la place. Mais contrairement à Rabat, les forces auxiliaires et policiers ne sont pas casqués.
22:00 - Les slogans ont démarré bien avant le début officiel du rassemblement. "Indépendance de la justice", " Voix du peuple" peut-on entendre dans une ambiance bon enfant. Quelques centaines de personnes sont déjà présentes sur la place appelée populairement "Place des pigeons".
22:10 - Les slogans se font de plus en plus directs. Les manifestants sont un peu plus chaud malgré la douceur de la nuit casablancaise. "Malek shouah bina" (Le roi nous a mis la honte) scandent les manfiestants en coeur. Un verrou psychologique aurait-il sauter ? Ce genre de slogan était plutôt rare au plus fort du Mouvement du 20 février. Les forces de l'ordre impassibles restent en retrait.
22:25 - La foule grossie et déborde sur la chaussée. Abdelhamid Amine a répondu au micro de France24. Puis le tour du fondateur de ********.com d'être interviewé pour évoquer le précédent cas d'un pédophile français condamné à Marrakech, puis gracié en 2006 par le roi. Nous avions retrouvé l'article paru en 2006 sur le magazine Telquel qui en avait parlé très succintement. Une affaire qui pour l'instant n'a pas fait grand bruit dans les médias étrangers.
22:50 - La place ne désemplie toujours pas. Des artistes, Bziz, des réalisateurs comme Nourreddine Lakhmari et des militants associatifs comme M. Abdelmoumni ou Mme Mounib, des politiques comme Youssef Blal ont répondu présent. Les slogans se répètent, l'ambiance reste sympathique, les tatoueuses de hénné autour de la fontaine cohabitent sans problème avec les manifestants. Les cris "Ach acchaab" ne sortent pas les mrouds de leur paisible retraite, loin du centre de la place.
23:25 - La place s'est transformée en espace de débats politiques au sein de petits groupes discrêts alors qu'au centre, le coeur du rassemblement continu de chanter les slogans militants. Les gens sont venus en famille, les enfants sont de la partie pour le plus grand bonheur des vendeurs de cacahuètes. Contrairement à vendredi, une caméra de 2M couvre l'évènement.
23:50 : Les slogans ont cessé. La place se vide mais très lentement. Les gens continuent leurs débats et refont le monde. Le Mouvement du 20 février, des militants du PSU, de l'AMDH, de la Voix démocratique, la CDT, de la FDT ou du parti de Noubir Amaoui. Par contre Al Adl Wal Ihssane était absent de ce rassemblement. Un sit-in qui se fini dans le calme et avec civisme. Comme quoi, quand les forces de l'ordre respectent le droit de manifester des citoyens, tout se déroule dans le respect mutuel. Un Maroc nouveau serait-il en train de naître ?
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Un sit-in devrait se tenir, ce mardi soir, à Casablanca pour protester contre la grâce royale accordée « par erreur » au pédophile espagnol Daniel Galvan, mardi dernier. Le rassemblement est prévu à partir de 22h (GMT) à la Place des pigeons (Place Mohamed V), indiquent ses organisateurs sur Facebook.
Daniel Galvan a pour rappel été condamné en 2011, à 30 ans de prison pour le viol de 11 enfants marocains. Mardi 30 juillet, le jour de la Fête du Trône, il a bénéficié d’une grâce royale, par erreur selon le palais. La grâce royale lui a, par la suite, été retirée avant qu’il ne soit arrêté, lundi, à Murcie, dans le sud-ouest de l’Espagne, puis placé ce mardi matin en détention préventive.
« Oui, la manifestation est bien maintenue », affirme les initiateurs du sit-in. Parmi les revendications de ces derniers, figurent : « L'application effective de l'annulation de la grâce royale et la retour de "Daniel" dans une prison marocaine pour y purger sa peine », et des « excuses officielles de l'Etat en la personne de son chef aux familles des victimes et au peuple marocain ».
21:40 - La place Mohamed V, au centre ville de Casablanca est calme. Des petits groupes sont déjà présents de façon très discrète. On ne les distingue pas des badauds si ce n'est pas le sujet de discussion traité : la grâce royale et les dernières acualités sur le danielgate. Les forces de l'ordre cette fois sont en retraits. Une dizaine d'estafettes sont présentes autour de la place. Mais contrairement à Rabat, les forces auxiliaires et policiers ne sont pas casqués.
22:00 - Les slogans ont démarré bien avant le début officiel du rassemblement. "Indépendance de la justice", " Voix du peuple" peut-on entendre dans une ambiance bon enfant. Quelques centaines de personnes sont déjà présentes sur la place appelée populairement "Place des pigeons".
22:10 - Les slogans se font de plus en plus directs. Les manifestants sont un peu plus chaud malgré la douceur de la nuit casablancaise. "Malek shouah bina" (Le roi nous a mis la honte) scandent les manfiestants en coeur. Un verrou psychologique aurait-il sauter ? Ce genre de slogan était plutôt rare au plus fort du Mouvement du 20 février. Les forces de l'ordre impassibles restent en retrait.
22:25 - La foule grossie et déborde sur la chaussée. Abdelhamid Amine a répondu au micro de France24. Puis le tour du fondateur de ********.com d'être interviewé pour évoquer le précédent cas d'un pédophile français condamné à Marrakech, puis gracié en 2006 par le roi. Nous avions retrouvé l'article paru en 2006 sur le magazine Telquel qui en avait parlé très succintement. Une affaire qui pour l'instant n'a pas fait grand bruit dans les médias étrangers.
22:50 - La place ne désemplie toujours pas. Des artistes, Bziz, des réalisateurs comme Nourreddine Lakhmari et des militants associatifs comme M. Abdelmoumni ou Mme Mounib, des politiques comme Youssef Blal ont répondu présent. Les slogans se répètent, l'ambiance reste sympathique, les tatoueuses de hénné autour de la fontaine cohabitent sans problème avec les manifestants. Les cris "Ach acchaab" ne sortent pas les mrouds de leur paisible retraite, loin du centre de la place.
23:25 - La place s'est transformée en espace de débats politiques au sein de petits groupes discrêts alors qu'au centre, le coeur du rassemblement continu de chanter les slogans militants. Les gens sont venus en famille, les enfants sont de la partie pour le plus grand bonheur des vendeurs de cacahuètes. Contrairement à vendredi, une caméra de 2M couvre l'évènement.
23:50 : Les slogans ont cessé. La place se vide mais très lentement. Les gens continuent leurs débats et refont le monde. Le Mouvement du 20 février, des militants du PSU, de l'AMDH, de la Voix démocratique, la CDT, de la FDT ou du parti de Noubir Amaoui. Par contre Al Adl Wal Ihssane était absent de ce rassemblement. Un sit-in qui se fini dans le calme et avec civisme. Comme quoi, quand les forces de l'ordre respectent le droit de manifester des citoyens, tout se déroule dans le respect mutuel. Un Maroc nouveau serait-il en train de naître ?
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