Une équipe de recherche de l’université du Pays basque a découvert une fosse commune au Sahara datant de 1976. Selon la presse ibérique, huit Sahraouis auraient été trouvés dans ce charnier et deux d’entre eux seraient parents. Sur leur mort, la version des chercheurs ibériques prend le contre-pied de celle donnée par les autorités marocaines.
Des chercheurs espagnols ont retrouvé au Sahara une fosse commune qui date de 1976, a-t-on appris d’El Pais. Selon cette même source, l’équipe d’universitaires a exhumé huit corps dans ce charnier. Les victimes trouvées seraient toutes des Sahraouis dont deux détenaient la nationalité espagnole. Ils auraient été exécutés par des membres de l'armée marocaine les 12 et 13 février 1976 et étaient considérés, jusque là, comme disparus. Deux des victimes seraient aussi père et fils, indique la même source.
Les médecins légistes ont découvert entre les os leurs cartes d'identité et des étuis de fusil. Un témoin présent lors des exécutions se serait souvenu du lieu où ces Sahraouis ont été « exécutés » : Fadret Leguiaa, une zone située dans la région de Smara, à proximité du mur de sable. Selon plusieurs sources concordantes, tout aurait commencé en février dernier lorsqu’un berger a retrouvé des restes humains répandus sur le sable, un fait qui serait dû aux conditions climatiques et « probablement » à un enterrement superficiel.
Les chercheurs espagnols s’alignent sur la version d’un témoin
A partir du mois de juin 2013, les chercheurs de l’université du Pays basque, accompagnés de plusieurs membres des familles des victimes au sein de l'Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa), ont commencé les recherches avec l’appui de la Société des Sciences et l’Institut Hegoa Arazandi. L’équipe conduite par l'anthropologue légiste, Francisco Etxeberria, s’est alors rendue sur place pour voir si les restes humains remarqués par certains Sahraouis étaient existants.
Pour confirmer leur version, les familles des victimes auraient également signalé aux chercheurs espagnols l’existence d’un témoin dénommé Aba Ali Said Daf. Ce dernier qui devait avoir 13 ans au moment des faits, aurait même été interpellé par l’armée marocaine. Suite à la découverte des victimes et à leur indentification, l'équipe espagnole a interrogé ce témoin. « Sans aucun doute », les résultats de l'enquête médico-légale, le documentaire et l’ADN des restes humains de la fosse vont corroborer la version du témoin, comme le soulignent dans un rapport le Dr Etxeberria et un docteur en psychologie espagnol, Carlos Martin Beristain.
La version marocaine contestée par les chercheurs
Selon El Pais, le gouvernement marocain, après trois décennies, n’a jamais précisé les circonstances de la mort de certains Sahraouis. Pour la même source, le rapport de l'Instance Équité et de Réconciliation de 2006 a livré des informations sur quatre des victimes retrouvées, assurant qu’elles avaient été transportées à Smara et qu’elles y sont décédées durant leur détention. Sauf que, comme le dénote de son côte El Publico, sur le rapport, ni les circonstances de leur mort ni les dates n’ont été données.
Pourtant, en décembre 2012, le Conseil consultatif des droits de l'homme du Maroc (ancêtre du CNDH) avait publié un rapport sur internet dans lequel il reconnaissait la disparition de 351 Sahraouis « sous sa responsabilité ». Le texte avait fourni quelques explications sur le destin de 207 victimes, mais le Dr Exteberria dénonce des informations biaisées, notamment sur le cas des quatre victimes citées plus haut.
Selon le Dr Exteberria, la prochaine étape sera la restitution des dépouilles aux familles des victimes. Quant aux tombes, elles sont protégées, balisées et sous la supervision de la MINURSO, précise l’équipe de recherche.
ya biladi
Des chercheurs espagnols ont retrouvé au Sahara une fosse commune qui date de 1976, a-t-on appris d’El Pais. Selon cette même source, l’équipe d’universitaires a exhumé huit corps dans ce charnier. Les victimes trouvées seraient toutes des Sahraouis dont deux détenaient la nationalité espagnole. Ils auraient été exécutés par des membres de l'armée marocaine les 12 et 13 février 1976 et étaient considérés, jusque là, comme disparus. Deux des victimes seraient aussi père et fils, indique la même source.
Les médecins légistes ont découvert entre les os leurs cartes d'identité et des étuis de fusil. Un témoin présent lors des exécutions se serait souvenu du lieu où ces Sahraouis ont été « exécutés » : Fadret Leguiaa, une zone située dans la région de Smara, à proximité du mur de sable. Selon plusieurs sources concordantes, tout aurait commencé en février dernier lorsqu’un berger a retrouvé des restes humains répandus sur le sable, un fait qui serait dû aux conditions climatiques et « probablement » à un enterrement superficiel.
Les chercheurs espagnols s’alignent sur la version d’un témoin
A partir du mois de juin 2013, les chercheurs de l’université du Pays basque, accompagnés de plusieurs membres des familles des victimes au sein de l'Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa), ont commencé les recherches avec l’appui de la Société des Sciences et l’Institut Hegoa Arazandi. L’équipe conduite par l'anthropologue légiste, Francisco Etxeberria, s’est alors rendue sur place pour voir si les restes humains remarqués par certains Sahraouis étaient existants.
Pour confirmer leur version, les familles des victimes auraient également signalé aux chercheurs espagnols l’existence d’un témoin dénommé Aba Ali Said Daf. Ce dernier qui devait avoir 13 ans au moment des faits, aurait même été interpellé par l’armée marocaine. Suite à la découverte des victimes et à leur indentification, l'équipe espagnole a interrogé ce témoin. « Sans aucun doute », les résultats de l'enquête médico-légale, le documentaire et l’ADN des restes humains de la fosse vont corroborer la version du témoin, comme le soulignent dans un rapport le Dr Etxeberria et un docteur en psychologie espagnol, Carlos Martin Beristain.
La version marocaine contestée par les chercheurs
Selon El Pais, le gouvernement marocain, après trois décennies, n’a jamais précisé les circonstances de la mort de certains Sahraouis. Pour la même source, le rapport de l'Instance Équité et de Réconciliation de 2006 a livré des informations sur quatre des victimes retrouvées, assurant qu’elles avaient été transportées à Smara et qu’elles y sont décédées durant leur détention. Sauf que, comme le dénote de son côte El Publico, sur le rapport, ni les circonstances de leur mort ni les dates n’ont été données.
Pourtant, en décembre 2012, le Conseil consultatif des droits de l'homme du Maroc (ancêtre du CNDH) avait publié un rapport sur internet dans lequel il reconnaissait la disparition de 351 Sahraouis « sous sa responsabilité ». Le texte avait fourni quelques explications sur le destin de 207 victimes, mais le Dr Exteberria dénonce des informations biaisées, notamment sur le cas des quatre victimes citées plus haut.
Selon le Dr Exteberria, la prochaine étape sera la restitution des dépouilles aux familles des victimes. Quant aux tombes, elles sont protégées, balisées et sous la supervision de la MINURSO, précise l’équipe de recherche.
ya biladi
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