Le budget algérien de la Défense est passé de 2,2 milliards de dollars en 2003 à 10,3 milliards de dollars en 2013. Les dépenses militaires du pays voisin représentent désormais 4,5% du PIB et plus de 19% des dépenses du budget général de l’Etat. Contre qui s'arme Alger?
Elles devancent les budgets de chacun des autres ministères, faisant de ce pays le 1er en Afrique et le 7e au monde pour ce qui concerne les achats d’armements conventionnels.
Devant l’ampleur de ces dépenses et de ces acquisitions, il y a lieu de se demander : contre qui s’arme l’Algérie?
L’attaque terroriste de Aïn Amenas a montré récemment que l’armée algérienne avait besoin de réformes pour aller vers davantage d’efficacité.
Une étude qui vient d’être publiée en France nous éclaire sur le processus en cours et le pourquoi de ces dépenses militaires exponentielles. Selon cette étude, les objectifs affichés par l’Etat algérien en matière de politique de défense n’ont pas varié : pas d’intervention en dehors des frontières*; défense des frontières
Cette étude est publiée par le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) qui est un think tank indépendant créé en 2000 et dirigé par Eric Denécé. L’étude est signée de Laurence Aïda Ammour, chercheure associée au Center for International Affairs de Barcelone (CIDOB) et consultante en sécurité internationale et défense pour les régions du Maghreb, du Sahel et d'Afrique de l'Ouest.?
Le «polisario» a été intégré par la chercheure dans l’inventaire qu’elle dresse de l’armée algérienne**.
L’auteure relève que le contre-terrorisme relève désormais de l’armée qui coiffe toutes les structures chargées de cette mission. Elle précise également que le contrôle des frontières très étendues du pays va être appuyé par des systèmes de surveillance électronique actuellement en négociation et que la sécurisation des champs gaziers et pétroliers devient une priorité.
Hormis la frontière marocaine, la menace terroriste est désormais présente un peu partout, et même aux frontières de l’ex-paisible Tunisie, ceci en plus des frontières malienne, nigérienne et libyenne. Cette menace mobiliser en permanence un effectif de plusieurs dizaines de milliers de militaires, entre 60.000 et 100.000 selon les sources.
Sur le plan des dépenses, l’armée algérienne est devenue la plus gourmande du Maghreb (54% des dépenses des cinq pays) et le premier acheteur d’Afrique.
Elles devancent les budgets de chacun des autres ministères, faisant de ce pays le 1er en Afrique et le 7e au monde pour ce qui concerne les achats d’armements conventionnels.
Devant l’ampleur de ces dépenses et de ces acquisitions, il y a lieu de se demander : contre qui s’arme l’Algérie?
L’attaque terroriste de Aïn Amenas a montré récemment que l’armée algérienne avait besoin de réformes pour aller vers davantage d’efficacité.
Une étude qui vient d’être publiée en France nous éclaire sur le processus en cours et le pourquoi de ces dépenses militaires exponentielles. Selon cette étude, les objectifs affichés par l’Etat algérien en matière de politique de défense n’ont pas varié : pas d’intervention en dehors des frontières*; défense des frontières
Cette étude est publiée par le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) qui est un think tank indépendant créé en 2000 et dirigé par Eric Denécé. L’étude est signée de Laurence Aïda Ammour, chercheure associée au Center for International Affairs de Barcelone (CIDOB) et consultante en sécurité internationale et défense pour les régions du Maghreb, du Sahel et d'Afrique de l'Ouest.?
Le «polisario» a été intégré par la chercheure dans l’inventaire qu’elle dresse de l’armée algérienne**.
Lutter contre le terrorisme, défendre les frontières, protéger le territoire national
Les missions et la doctrine militaire n’ont pas varié. On y a ajouté la protection des frontières contre les trafics en tous genres, dont le trafic de drogue et la contrebande d’armes et aussi la lutte anti terroriste, devenue l’une des missions les plus importantes de l’armée selon Laurence Aïda Ammour.L’auteure relève que le contre-terrorisme relève désormais de l’armée qui coiffe toutes les structures chargées de cette mission. Elle précise également que le contrôle des frontières très étendues du pays va être appuyé par des systèmes de surveillance électronique actuellement en négociation et que la sécurisation des champs gaziers et pétroliers devient une priorité.
Hormis la frontière marocaine, la menace terroriste est désormais présente un peu partout, et même aux frontières de l’ex-paisible Tunisie, ceci en plus des frontières malienne, nigérienne et libyenne. Cette menace mobiliser en permanence un effectif de plusieurs dizaines de milliers de militaires, entre 60.000 et 100.000 selon les sources.
Sur le plan des dépenses, l’armée algérienne est devenue la plus gourmande du Maghreb (54% des dépenses des cinq pays) et le premier acheteur d’Afrique.
Dépenses militaires de l'Algérie, 2003-2012
Années
En dollars courants (millions)
En dollars constants (millions)
[2011 année de base]
Pourcentage du PIB
2003
2 206
3 152
3,3
2004
2 802
3 585
3,3
2005
2 925
3 753
2,8
2006
3 094
3 847
2,6
2007
3 946
4 514
2,9
2008
5 172
5 259
3
2009
5 281
5 712
3,8
2010
5 671
6 045
3,5
2011
8 652
8 652
4,4
2012
9 325
9 104
4,5
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