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Libye, un enlèvement et des questions

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  • Libye, un enlèvement et des questions

    Après avoir été détenu quelques heures par un groupe armé, le premier ministre Ali Zeidan, qui a été libéré, reste de fait un otage des rivalités entre les groupes armés politico-religieux qui font régner l’insécurité dans le pays.

    Le premier ministre Ali Zeidan a été *libéré quelques heures après son enlèvement tôt dans la matinée de jeudi à l’hôtel Corinthia de Tripoli où il résidait. Les auteurs de cet acte, la Cellule des opérations révolutionnaires de Libye dépendant des ministères de l’Intérieur et de la Défense, ont expliqué avoir agi « sur ordre du parquet général ». Ils affirment l’avoir fait pour dénoncer la participation du gouvernement libyen à l’opération des forces américaines qui ont enlevé samedi matin en territoire libyen Abou Anas 
Al Libi, un responsable d’al-Qaida recherché pour des attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en *Tanzanie en 1998. « Son arrestation intervient après que John Kerry a indiqué que le gouvernement libyen était au courant de l’opération », a déclaré un porte-parole de cette milice. En effet, si le Congrès général national (CGN, Parlement libyen) a enjoint Washington de lui remettre « immédiatement » Al Libi, le premier ministre s’est borné à expliquer, sans convaincre, que les citoyens libyens « doivent être jugés en Libye ».

    Cet acte dont vient d’être victime le premier ministre intervient près de six mois après qu’il a été menacé dans son propre bureau (c’était en mars dernier) par des hommes armés parce qu’il avait ordonné, sans succès d’ailleurs, l’évacuation de plusieurs bâtiments officiels occupés par des groupes armés. De fait donc, une année après sa nomination comme premier ministre le 14 octobre 2012, Ali Zeidan, qui avait inscrit au rang de ses priorités le rétablissement de la sécurité en mettant fin au règne des milices, la construction d’un État transcendant les clivages tribalo-religieux et la relance de l’économie et voulait éviter une partition du pays, voit tous ses projets contrariés par ces milices armées. Et comment pourrait-il en être autrement quand on sait qu’après la chute de Kadhafi, les autorités de transition ont confié aux ex-rebelles le contrôle des frontières, des prisons et des installations stratégiques du pays, leur conférant ainsi une légitimité doublée d’un sentiment d’impunité.

    Bien plus, le chef du gouvernement libyen n’est pas aidé par ses soutiens occidentaux, Washington en tête. En affirmant être intervenus samedi dernier en Libye avec l’aval des autorités, les États-Unis ont de fait contribué à enfoncer le premier ministre. Ali Zeidan n’est donc pas « ce patron de toutes les Libye » que décrivait complaisamment en février dernier Bernard-Henri Lévy sur son site « la Règle du jeu », mais un homme fragilisé, otage des rivalités des groupes politico-religieux boostés par l’intervention dévastatrice de l’Otan, dans un pays qui peine à tourner la page de l’après-Kadhafi.

    L’Ami de Bernard-Henri Lévy. Ali Zeidan – ancien diplomate de Kadhafi avant d’être retourné par la CIA en 1980 en même temps que Mohamed Al Megaryef – que l’agence a aidé à créer le Front national de salut libyen en 1981 à Washington était président d’une ligue des droits de l’homme basée en Suisse. C’est lui qui a lancé la vraie-fausse rumeur du massacre de 10 000 civils par Kadhafi, à l’origine de la résolution de l’ONU autorisant l’intervention de l’Otan. C’est lui que BHL a présenté 
à Sarkozy comme étant l’un des chefs de l’insurrection libyenne.


    Hassane Zerrouky
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Les assoifés de sang et adeptes de vengeance qui souhaitent voir la Libye rongée par une guerre civile sont déçus que Zeidan n'a pas été égorgé. Va leur falloir s'habituer à cette nouvelle Libye qui ne leur fait plus rire avec des Toz et Dar Dar beit beit.
    Pas à la tique ..

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    • #3
      sont déçus que Zeidan n'a pas été égorgé
      et faut-il en arriver lá pour considérer le pays en ruine sur tout les plans? La Libye, jadis un pays de paix et de sécurité, devenu du jour au lendemin une entité de bandes trabalo-religeiux tenu et géré par un ramassi de traîtres ayant comme garde de corps des terroristes!!!

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      • #4
        Ça existe encore la Libye ?

        Les assoifés de sang et adeptes de vengeance qui souhaitent voir la Libye rongée par une guerre civile sont déçus que Zeidan n'a pas été égorgé. Va leur falloir s'habituer à cette nouvelle Libye qui ne leur fait plus rire avec des Toz et Dar Dar beit beit.
        Le Libyens te cherchent, ils ont explosé une voiture devant l'ambassade de ton pays pour te demander.
        Dernière modification par Louny, 11 octobre 2013, 15h28.

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        • #5
          La Libye, otage des milices

          Le bref enlèvement du Premier ministre libyen illustre la puissance des milices armées face au fébrile gouvernement de Tripoli, abandonné par l'Occident.


          C'est un symbole de l'état de déliquescence dans lequel est plongée la Libye depuis la chute de Muammar Kadhafi. Le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, a été enlevé jeudi matin à l'aube à Tripoli, avant d'être relâché quelques heures plus tard. Le chef du gouvernement a été kidnappé par des hommes armés dans un hôtel, alors qu'il était censé être surveillé par ses gardes du corps. L'attaque a été revendiquée par la Cellule des opérations des révolutionnaires de Libye, une brigade d'anciens rebelles anti-Kadhafi. Problème, cette milice était censée opérer sous les ordres du gouvernement libyen.
          L'armée libyenne n'étant toujours pas constituée, les autorités de Tripoli ont tenté d'intégrer aux forces de sécurité les nombreuses milices rebelles sévissant dans le pays, afin de mettre fin à l'anarchie qui fait rage depuis la fin de la révolution. En acceptant d'être rattachés aux ministères de l'Intérieur et de la Défense, ces groupes ont bénéficié de multiples avantages et primes. Très vite, les ex-rebelles se sont vu confier le contrôle des frontières, des prisons et des installations stratégiques du pays. Pourtant, leur affiliation au gouvernement ne serait qu'un trompe-l'oeil.
          Opération américaine


          "Dans les faits, les combattants obéissent toujours à leur chef, selon des allégeances locales, et pas nationales", souligne Patrick Haimzadeh (1), ancien diplomate en Libye. D'inspiration salafiste, la Cellule des opérations des révolutionnaires de Libye a indiqué sur sa page Facebook avoir "arrêté" Ali Zeidan en vertu du Code pénal libyen, et "sur ordre du parquet général". D'après la milice, le Premier ministre s'est rendu coupable de "crimes" et de "délits préjudiciables à la sûreté de l'État". "Cet arrêté n'existe pas. Il a été inventé", souligne Hasni Abidi (2), directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam). D'ailleurs, le conseil des ministres libyen a indiqué sur sa page Facebook n'être au courant d'"aucun ordre d'arrestation".
          Même si la milice s'en défend, l'incident est, de l'avis de tous, lié à la capture, samedi dernier à Tripoli, par les États-Unis d'Abou Anas al-Libi, un leader présumé d'al-Qaïda. De son vrai nom Nazih Abdel Hamed al-Raghie, cet ancien rebelle libyen est accusé par le Pentagone d'être impliqué dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya, qui avaient fait 224 morts. L'opération, menée, selon les médias américains, par des Navy Seals (forces spéciales de la Navy, NDLR) assistés par le FBI et la CIA, a en tout cas plongé le fragile gouvernement libyen dans la tourmente.

          Un Premier ministre contesté


          Tripoli a beau jurer ne pas avoir été informé du raid, et avoir exigé de Washington la remise "immédiate" d'al-Libi, le Premier ministre Ali Zeidan s'est rapidement retrouvé sur le banc des accusés. C'est que le fils du leader présumé d'al-Qaïda, présent aux abords de la maison familiale au moment de l'assaut américain, a expliqué avoir vu des Libyens arrêter son père. Une révélation qui ne prouve cependant en rien l'implication de Tripoli, estime Patrick Haimzadeh. "Il est extrêmement facile aujourd'hui de payer des hommes de main en Libye, rappelle l'ancien diplomate. Les Américains ont forcément fait appel à des relais locaux."
          "Informées ou non informées, dans les deux cas, c'est une catastrophe pour les autorités et la souveraineté du pays", souligne l'analyste libyen Issam al-Zobeir, sur sa page Facebook relayée par l'Agence France-Presse. Un raid qui discrédite un Premier ministre déjà extrêmement contesté. Lui qui, à son élection en octobre 2012, disait vouloir privilégier l'intégration des milices à leur répression doit se rendre à l'évidence. Celles-ci n'ont jamais été aussi puissantes, fortes de la multitude d'armes en circulation dans le pays. "Pour les rebelles, renoncer aux armes signifierait perdre leur pouvoir", estime Hasni Abidi.
          Motivations diverses


          Les plus grandes villes du pays sont désormais le théâtre de vagues d'attaques quotidiennes ciblant des juges, des militaires ou des policiers soupçonnés d'appartenir à l'ancien régime. C'est d'ailleurs sous la pression de ces milices, qui ont assiégé trois ministères en avril 2013, que le Parlement a été forcé d'adopter une loi controversée excluant du pouvoir tout responsable ayant servi sous Kadhafi. De fait, les administrations, déjà balbutiantes, se sont retrouvées décapitées.

          Ces groupes possèdent des motivations diverses, d'ordre tribal, régional ou idéologique. Mais, selon Patrick Haimzadeh, l'orientation islamique de certaines milices ne serait pas, pour l'heure, un élément déterminant. "On assiste avant tout à une lutte de pouvoir locale plutôt qu'à un combat idéologique", souligne l'ancien diplomate. En Cyrénaïque (est du pays, NDLR), le gouvernement se heurte à des milices tentées par le fédéralisme.
          Abandon de l'Occident


          La région, qui détient 80 % des ressources pétrolières du pays, est en panne sèche depuis mi-août, lorsque d'ex-rebelles ont bloqué les puits de pétrole. "La Cyrénaïque ne veut plus payer pour un pouvoir central qu'elle estime corrompu", souligne Patrick Haimzadeh. La production d'or noir, qui avait retrouvé son niveau d'avant-guerre à 1,6 million de barils par jour, a depuis dramatiquement plongé à 100 000 barils par jour. Or, le secteur des hydrocarbures représentant 80 % du PIB et jusqu'à 97 % des exportations du pays, ce sont au total cinq milliards de dollars que le gouvernement a perdus depuis le début de la crise.
          Au sein du Parlement à majorité islamiste, un nombre croissant d'élus réclame la tête du Premier ministre. De passage à Paris en février 2013 à l'occasion d'une conférence des Amis de la Libye, Ali Zeidan avait lancé un appel aux pays occidentaux, notamment à la France, afin qu'ils l'aident à rétablir la sécurité dans le pays. "Le Premier ministre libyen n'a reçu en retour que des propositions de contrats", affirme le chercheur Hasni Abidi. La récente opération américaine, quelles qu'en soient les circonstances, semble l'avoir achevé.


          Le PointFr

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          • #6
            Les assoifés de sang et adeptes de vengeance qui souhaitent voir la Libye rongée par une guerre civile sont déçus que Zeidan n'a pas été égorgé. Va leur falloir s'habituer à cette nouvelle Libye qui ne leur fait plus rire avec des Toz et Dar Dar beit beit.
            Bravo Mr blacourt


            on en vient à pleurer pour ne pas souhaiter plus de guerre à la libye.

            tu devrais le rappeler à toi roitelet qui soumis a suivi sarko les yeux fermés
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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            • #7
              Taghiti
              La Libye, jadis un pays de paix et de sécurité, devenu du jour au lendemin
              Dans ce beau monde il y'a des gens qui pensent différement sur la situation d'un pays, on est pas tous les mêmes.. Il y'a ceux qui pensent qu'il faut secouer le pays pour le stabiliser comme chantait Matoub, il y'a ceux qui disent vive l'esclavagisme "donne moi à manger et boire" et laisse ta famille me gouverner comme les pro-Kadhafi..etc.
              Pas à la tique ..

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              • #8
                Pourquoi tu ne dis pas ça aux partisans de Mohammed Morsi ou à ceux de Mossadeq à l'époque ?
                On va voir quel sera leurs réponses.

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                • #9
                  C'est ce que j'étais en train de dire.. Le peuple a parlé, il a choisi le changement.. Morsi ou Baradei..peu importe il fallait attendre la fin de son mandat.. pour vous, c'est plutôt les militaires et la guerre civile..etc, et chacun est libre de ses choix bien sûr..
                  Pas à la tique ..

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                  • #10
                    Avec Morsi, tu as vu l'échec de ton système démokhratique et l'hypocrisie de tes amis. Et en direct live.

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                    • #11
                      Bof, vous nous avez habitués vous les pro-dictateurs avec vos phrases de 3 mots sans jamais pouvoir argumenter sur vous choix. Soutenir un dictateur est devenu le symbole de " je suis nul, j'aime la dictature et c'est tout".
                      Pas à la tique ..

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                      • #12
                        Les assoifés de sang et adeptes de vengeance qui souhaitent voir la Libye rongée par une guerre civile sont déçus que Zeidan n'a pas été égorgé. Va leur falloir s'habituer à cette nouvelle Libye qui ne leur fait plus rire avec des Toz et Dar Dar beit beit.



                        YA KHI KBIIR WA JAYAAHH
                        Faute de grives , nous mangeons des Merles

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                        • #13
                          Walou, on peut pas attendre à ce qu'un pro-dictateur apprenne à argumenter ..
                          Dernière modification par bel-court, 11 octobre 2013, 20h28.
                          Pas à la tique ..

                          Commentaire


                          • #14
                            à un adorateur de mangeurs d'organes je lui réponds avec un silence méprisant:22:
                            Faute de grives , nous mangeons des Merles

                            Commentaire


                            • #15
                              pfff, je préfère un cas isolé et unique qu'un sanguinaire qui a bombardé et explosé les têtes de 12000 enfants...
                              Pas à la tique ..

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