Washington - Alors que le plan marocain d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, continue de recueillir une adhésion, maintes fois réitérée, des grandes capitales mondiales, au même titre que les réformes initiées dans le Royaume, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, ressort ses vieilles ficelles en appelant à dénaturer le mandat de la Minurso et se faisant s'inscrit à rebours d'une réalité géostratégique et historique irréfragable.
u moment où le peuple algérien s'interroge légitimement sur son avenir, las de la précarité politique qu'il subit depuis plusieurs décennies, le régime algérien, dans son cynisme, s'abreuve toujours des idéaux dogmatiques de la défunte école de la guerre froide, en refusant d'admettre que le mur de Berlin est tombé et que les aspirations des peuples de la région survivront à ses petits calculs et à sa cupidité.
Le chef de l'Etat algérien revient donc à la charge bien que le Conseil de sécurité, dans sa sagesse, a maintenu inchangé le mandat de la Minurso, dans le cadre de sa dernière résolution votée à l'unanimité par ces quinze membres. Cette résolution tient compte des paramètres convenus et de la nouvelle réalité régionale, aujourd'hui sous la menace des groupes terroristes se réclamant d'Al-Qaeda, rappelle-t-on.
Beaucoup d'experts US estiment que cette sortie malavisée tente de manière désespérée d'occulter le fait que "le peuple algérien demeure le seul de la région à n'avoir connu aucune dynamique de changement, dans le cadre d'une séquestration généralisée imposée par un régime psychorigide et moribond", mais qui reste "plus prompte à prendre les devants quand il s'agit de déverser ses pétrodollars sur les dirigeants du polisario et son fiel à travers des campagnes anti-marocaines haineuses".
Au lieu d'évoquer la situation des droits de l'Homme dans les provinces du sud, Bouteflika aurait été mieux avisé d'assumer sa responsabilité eu égard à la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf.
"L'Algérie en tant que pays d'accueil doit veiller à ce que la population des camps de Tindouf jouisse de tous ses droits, comme la liberté de circuler et le droit au travail", affirme à ce sujet la présidente du Comité américain pour les réfugiés et immigrants (USCRI), Mme Lavinia Limon.
Dans son rapport sur la situation dans les camps de Tindouf, l'USCRI note, en effet, que l'Algérie n'est pas parvenue à honorer les engagements auxquels elle avait souscrit dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et du Protocole y afférent de 1967, à l'égard des populations séquestrées sur son sol.
L'USCRI épingle ainsi Alger pour ses entraves au programme d'échange de visites familiales, piloté par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), entre les camps de Tindouf et les provinces du sud du Royaume.
"Pis encore", note-t-on, le gouvernement algérien refuse aussi de reconnaître sa responsabilité quant à la situation qui prévaut dans les camps, ajoutant que pour se déplacer, les séquestrés de Tindouf sont contraints d'avoir une autorisation signée tant par les autorités algériennes que par le "polisario".
Face à cette situation, plusieurs voix s'élèvent à Washington pour appeler à la "fermeture" des camps de Tindouf, "devenus le ventre mou de la lutte anti-terroriste dans un ensemble géographique qui s'étend du Maghreb à la région du Sahel".
Aujourd'hui le régime algérien est réduit à constater l'échec flagrant de sa politique de lutte antiterroriste dans le Sahel. Le chaos semé par les groupes terroristes dans le nord du Mali en est le parfait témoignage. Le silence assourdissant observé par Alger durant les moments difficiles traversés par le peuple malien a vidé de son sens le label "pays du champs" ressassé à l'envie par le régime algérien.
La sortie du Président algérien trahit donc la grande fébrilité d'un régime conscient de l'insoutenabilité de sa position anachronique sur la question du Sahara. Mais toute insoutenabilité est forcément moribonde face à la double réalité historique et sur le terrain.
fouad Arif/MAP
u moment où le peuple algérien s'interroge légitimement sur son avenir, las de la précarité politique qu'il subit depuis plusieurs décennies, le régime algérien, dans son cynisme, s'abreuve toujours des idéaux dogmatiques de la défunte école de la guerre froide, en refusant d'admettre que le mur de Berlin est tombé et que les aspirations des peuples de la région survivront à ses petits calculs et à sa cupidité.
Le chef de l'Etat algérien revient donc à la charge bien que le Conseil de sécurité, dans sa sagesse, a maintenu inchangé le mandat de la Minurso, dans le cadre de sa dernière résolution votée à l'unanimité par ces quinze membres. Cette résolution tient compte des paramètres convenus et de la nouvelle réalité régionale, aujourd'hui sous la menace des groupes terroristes se réclamant d'Al-Qaeda, rappelle-t-on.
Beaucoup d'experts US estiment que cette sortie malavisée tente de manière désespérée d'occulter le fait que "le peuple algérien demeure le seul de la région à n'avoir connu aucune dynamique de changement, dans le cadre d'une séquestration généralisée imposée par un régime psychorigide et moribond", mais qui reste "plus prompte à prendre les devants quand il s'agit de déverser ses pétrodollars sur les dirigeants du polisario et son fiel à travers des campagnes anti-marocaines haineuses".
Au lieu d'évoquer la situation des droits de l'Homme dans les provinces du sud, Bouteflika aurait été mieux avisé d'assumer sa responsabilité eu égard à la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf.
"L'Algérie en tant que pays d'accueil doit veiller à ce que la population des camps de Tindouf jouisse de tous ses droits, comme la liberté de circuler et le droit au travail", affirme à ce sujet la présidente du Comité américain pour les réfugiés et immigrants (USCRI), Mme Lavinia Limon.
Dans son rapport sur la situation dans les camps de Tindouf, l'USCRI note, en effet, que l'Algérie n'est pas parvenue à honorer les engagements auxquels elle avait souscrit dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et du Protocole y afférent de 1967, à l'égard des populations séquestrées sur son sol.
L'USCRI épingle ainsi Alger pour ses entraves au programme d'échange de visites familiales, piloté par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), entre les camps de Tindouf et les provinces du sud du Royaume.
"Pis encore", note-t-on, le gouvernement algérien refuse aussi de reconnaître sa responsabilité quant à la situation qui prévaut dans les camps, ajoutant que pour se déplacer, les séquestrés de Tindouf sont contraints d'avoir une autorisation signée tant par les autorités algériennes que par le "polisario".
Face à cette situation, plusieurs voix s'élèvent à Washington pour appeler à la "fermeture" des camps de Tindouf, "devenus le ventre mou de la lutte anti-terroriste dans un ensemble géographique qui s'étend du Maghreb à la région du Sahel".
Aujourd'hui le régime algérien est réduit à constater l'échec flagrant de sa politique de lutte antiterroriste dans le Sahel. Le chaos semé par les groupes terroristes dans le nord du Mali en est le parfait témoignage. Le silence assourdissant observé par Alger durant les moments difficiles traversés par le peuple malien a vidé de son sens le label "pays du champs" ressassé à l'envie par le régime algérien.
La sortie du Président algérien trahit donc la grande fébrilité d'un régime conscient de l'insoutenabilité de sa position anachronique sur la question du Sahara. Mais toute insoutenabilité est forcément moribonde face à la double réalité historique et sur le terrain.
fouad Arif/MAP
Commentaire