Par Ikram GHIOUA -
Que peut-on attendre d'une réunion abritée par un pays qui héberge des extrémistes en liens directs avec le Mujao?
Quelle lecture peut-on faire ou conclusion tirer de la rencontre de Rabat portant sur la sécurité des frontières? Quel est son intérêt et dans quel but? Mais surtout à quoi aura servi cette rencontre dite ministérielle à laquelle le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, ne prendra pas part? C'est à même de se demander que peut-on attendre d'une réunion abritée par un pays qui héberge des extrémistes religieux dont certains tissent des liens directs avec le Mujao?
Encouragé par des pays occidentaux et non des moindres comme la France, le Maroc se voit peut-être le leader de la lutte antiterroriste dans la région, n'admettant pas son poids faible sur tous les plan, aussi bien économique, politique que militaire et notamment son manque d'expérience dans la lutte antiterroriste. C'est certainement pour ces raisons bien définies que l'Algérie n'aura pas accordé un intérêt particulier à cette rencontre qui s'avère «un fiasco» au sens propre du terme, car l'insouciance du Royaume quant à la sécurité des frontières a de tout temps été flagrante, un pays qui n'a pas été capable de mettre une stratégie pour dresser un dispositif sécuritaire contre les petites bandes de narcotrafiquants et contrebandiers de carburant, ne peut en aucun cas discuter de la lutte antiterroriste aux frontières, encore moins quand il s'agit d'un pays colonisateur qui agit en marge des décisions des Nations unies en bafouant tous les principes fondamentaux des droits de l'homme.
De l'avis de certains observateurs avertis, sans l'appui physique de l'Algérie qui s'est contentée de la présence de son ambassadeur à Rabat, Abdelhamid Chebchoub, cette rencontre n'a aucune crédibilité. Reconnue comme une référence dans la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes, l'Algérie de par son poids géostratégique et géopolitique, joue un rôle-clé dans la région et reste un interlocuteur puissant indispensable. Les Marocains le savent parfaitement, mais essaient tant bien que mal, alors qu'en pleine déroute après l'épisode de l'attaque du consulat, de voiler cette réalité en s'adonnant à la politique de l'autruche pour une vision d'intérêt à laquelle ils n'y croient pas vraiment, compte tenu de leur passivité avec les narcotrafiquants et leur accointance avec le terrorisme.
Pour nos observateurs, le Royaume pratique «une politique de vraisemblance» quant aux projets d'une stratégie commune pour la préservation des frontières, construction de l'UMA et le développement social et économique du Sahel et de l'Afrique. Des politologues iront jusqu'à qualifier cette rencontre comme une démarche «opportuniste», voire une «diversion», dans la mesure où elle intervient à un moment qui n'est pas propice à ce genre de réunion, relativement à la campagne médiatique haineuse menée par ce pays contre l'Algérie. A l'évidence, le Maroc veut vendre ses thèses en adoptant une politique internationale hypocrite en cherchant à axer cette dernière sur les frontières pour influencer l'Algérie à reconsidérer sa position quant à la réouverture des frontières. En d'autres termes plus pédagogiques, le Maroc souhaite que l'Algérie trouve des solutions à ses problèmes. La réouverture des frontières, pour le Makhzen, sera un grand soulagement, notamment pour sa population vivant à l'est du Maroc, aussi, sur le plan social qu'économique. Cependant, le Maroc pose le problème d'une manière détournée et très vicieuse.
D'apparence, il s'agit de la sécurité frontalière, mais dans le fond, le Maroc veut imposer sa volonté à revoir les frontières débloquées. Pour des sources sécuritaires, cette éventualité n'est pas à discuter pour le moment, «pour des raisons sécuritaires, les frontières resteront fermées», affirment nos sources. D'ailleurs, l'intervention de l'ambassadeur algérien s'est limitée à réaffirmer «l'attachement de l'Algérie au plan d'action adopté en mars 2012 à Tripoli lors de la conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières», tout en exprimant la volonté de l'Algérie «de parachever le processus maghrébin pour l'instauration d'une approche sécuritaire commune conformément à la déclaration d'Alger, approuvée en juillet 2012 par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe».
lexpression
Que peut-on attendre d'une réunion abritée par un pays qui héberge des extrémistes en liens directs avec le Mujao?
Quelle lecture peut-on faire ou conclusion tirer de la rencontre de Rabat portant sur la sécurité des frontières? Quel est son intérêt et dans quel but? Mais surtout à quoi aura servi cette rencontre dite ministérielle à laquelle le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, ne prendra pas part? C'est à même de se demander que peut-on attendre d'une réunion abritée par un pays qui héberge des extrémistes religieux dont certains tissent des liens directs avec le Mujao?
Encouragé par des pays occidentaux et non des moindres comme la France, le Maroc se voit peut-être le leader de la lutte antiterroriste dans la région, n'admettant pas son poids faible sur tous les plan, aussi bien économique, politique que militaire et notamment son manque d'expérience dans la lutte antiterroriste. C'est certainement pour ces raisons bien définies que l'Algérie n'aura pas accordé un intérêt particulier à cette rencontre qui s'avère «un fiasco» au sens propre du terme, car l'insouciance du Royaume quant à la sécurité des frontières a de tout temps été flagrante, un pays qui n'a pas été capable de mettre une stratégie pour dresser un dispositif sécuritaire contre les petites bandes de narcotrafiquants et contrebandiers de carburant, ne peut en aucun cas discuter de la lutte antiterroriste aux frontières, encore moins quand il s'agit d'un pays colonisateur qui agit en marge des décisions des Nations unies en bafouant tous les principes fondamentaux des droits de l'homme.
De l'avis de certains observateurs avertis, sans l'appui physique de l'Algérie qui s'est contentée de la présence de son ambassadeur à Rabat, Abdelhamid Chebchoub, cette rencontre n'a aucune crédibilité. Reconnue comme une référence dans la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes, l'Algérie de par son poids géostratégique et géopolitique, joue un rôle-clé dans la région et reste un interlocuteur puissant indispensable. Les Marocains le savent parfaitement, mais essaient tant bien que mal, alors qu'en pleine déroute après l'épisode de l'attaque du consulat, de voiler cette réalité en s'adonnant à la politique de l'autruche pour une vision d'intérêt à laquelle ils n'y croient pas vraiment, compte tenu de leur passivité avec les narcotrafiquants et leur accointance avec le terrorisme.
Pour nos observateurs, le Royaume pratique «une politique de vraisemblance» quant aux projets d'une stratégie commune pour la préservation des frontières, construction de l'UMA et le développement social et économique du Sahel et de l'Afrique. Des politologues iront jusqu'à qualifier cette rencontre comme une démarche «opportuniste», voire une «diversion», dans la mesure où elle intervient à un moment qui n'est pas propice à ce genre de réunion, relativement à la campagne médiatique haineuse menée par ce pays contre l'Algérie. A l'évidence, le Maroc veut vendre ses thèses en adoptant une politique internationale hypocrite en cherchant à axer cette dernière sur les frontières pour influencer l'Algérie à reconsidérer sa position quant à la réouverture des frontières. En d'autres termes plus pédagogiques, le Maroc souhaite que l'Algérie trouve des solutions à ses problèmes. La réouverture des frontières, pour le Makhzen, sera un grand soulagement, notamment pour sa population vivant à l'est du Maroc, aussi, sur le plan social qu'économique. Cependant, le Maroc pose le problème d'une manière détournée et très vicieuse.
D'apparence, il s'agit de la sécurité frontalière, mais dans le fond, le Maroc veut imposer sa volonté à revoir les frontières débloquées. Pour des sources sécuritaires, cette éventualité n'est pas à discuter pour le moment, «pour des raisons sécuritaires, les frontières resteront fermées», affirment nos sources. D'ailleurs, l'intervention de l'ambassadeur algérien s'est limitée à réaffirmer «l'attachement de l'Algérie au plan d'action adopté en mars 2012 à Tripoli lors de la conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières», tout en exprimant la volonté de l'Algérie «de parachever le processus maghrébin pour l'instauration d'une approche sécuritaire commune conformément à la déclaration d'Alger, approuvée en juillet 2012 par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe».
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