La minorité berbère de Libye, qui réclame plus de droits, a décidé de boycotter la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution libyenne.
Des membres de la communauté amazigh bloquent les exportations de gaz libyen vers l'Italie, ainsi qu'une partie des exportations de pétrole, en occupant le port de Mellitah, dans l'ouest du pays.
Le blocage de ces installations, cogérées par le groupe italien ENI et la société libyenne National Oil Corp (NOC), complique les efforts du gouvernement en vue de relancer la production pétrolière, déjà gênée par des mois de grèves et de manifestations dans les ports de l'est du pays.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi fin 2011, la communauté amazigh exige que la langue berbère soit reconnue dans la future Constitution.
Le Haut Conseil amazigh a décidé de boycotter les élections, prévues en décembre ou janvier, qui désigneront les 60 membres de la commission chargée de rédiger la nouvelle loi fondamentale.
Plus de 660 candidats, dont une soixantaine de femmes mais aucun Berbère, briguent une place dans cette commission, a dit à Reuters le président de la commission nationale électorale, Nouri al Abbar.
Il a précisé que les candidatures resteraient ouvertes encore un jour ou deux, en espérant que les Berbères accepteront de se rallier au processus. "Le dialogue est nécessaire, il nous faut une solution", a-t-il ajouté.
Deux sièges seront normalement réservés à la communauté amazigh dans la commission, deux aux Toubous et deux aux Touaregs. Six sièges iront à des femmes
lesechos.fr
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