Les Etats-Unis ont finalement rapatrié en Algérie contre leur gré deux prisonniers de la base militaire américaine de Guantanamo. « Le département de la défense a annoncé le 5 décembre le transfert de Djamel Saiid Ali Ameziane et Belkecem Bensayah du centre de détention de Guantanamo au gouvernement algérien », dit un communiqué diffusé jeudi. Ces deux prisonniers refusaient d'être transférés en Algérie, où ils n'ont plus de famille et craignent de subir des violences.
Un porte-parole du Pentagone a déclaré que le gouvernement « prenait toutes les précautions pour mener chaque transfèrement en accord avec ses critères et sa politique de droits de l'homme ». « En accord avec la Convention contre la torture (…), les Etats-Unis appliquent scrupuleusement leur engagement de ne pas transférer des détenus dans des pays où nous pensons qu'ils encourent la torture (…) et nous évaluons avec sérieux tous les risques de mauvais traitements et de persécutions » avant toute décision.
CRAINTES DE REPRÉSAILLES
Alors que la levée des restrictions sur les transfèrements de Guantanamo est actuellement en débat au Congrès, le président Barack Obama tente d'accélérer les rapatriements pour pouvoir un jour fermer la prison, où 164 hommes sont toujours enfermés.
Belkacem Bensayah, 51 ans, et Djamel Ameziane, 46 ans, s'opposaient de longue date à leur renvoi en Algérie, « le seul pays autorisé par la loi » américaine à recevoir ses compatriotes détenus à Guantanamo. Ameziane, qui a vécu en Autriche et au Canada, demande à rentrer au Canada depuis qu'il a été déclaré « libérable » par l'administration Bush, en 2007. Bensayah réclame de son côté son retour en Bosnie, où il a été arrêté en 2002 et où vivent sa femme et ses filles.
« Si les Etats-Unis l'envoient en Algérie, ils le condamneront à la perte définitive de sa famille », a écrit l'avocat au département d'Etat, estimant que Washington « ne doit pas forcer M. Bensayah à rentrer en Algérie », où il n'a plus de proches et n'a pas vécu depuis plus de vingt ans. S'il retourne en Algérie, « M. Bensayah pense que des extrémistes musulmans voudront qu'il se range de leur côté, simplement parce qu'il a été incarcéré à Guantanamo », a expliqué son avocat.
« Il craint qu'ils l'attaquent ou même le tuent s'ils apprennent qu'il ne partage pas leur cause, poursuit l'avocat. Nous exhortons respectueusement le gouvernement algérien d'honorer sa promesse faite à M. Bensayah en 2006 et de respecter son droit à ne pas être rapatrié contre sa volonté. »
le monde
Un porte-parole du Pentagone a déclaré que le gouvernement « prenait toutes les précautions pour mener chaque transfèrement en accord avec ses critères et sa politique de droits de l'homme ». « En accord avec la Convention contre la torture (…), les Etats-Unis appliquent scrupuleusement leur engagement de ne pas transférer des détenus dans des pays où nous pensons qu'ils encourent la torture (…) et nous évaluons avec sérieux tous les risques de mauvais traitements et de persécutions » avant toute décision.
CRAINTES DE REPRÉSAILLES
Alors que la levée des restrictions sur les transfèrements de Guantanamo est actuellement en débat au Congrès, le président Barack Obama tente d'accélérer les rapatriements pour pouvoir un jour fermer la prison, où 164 hommes sont toujours enfermés.
Belkacem Bensayah, 51 ans, et Djamel Ameziane, 46 ans, s'opposaient de longue date à leur renvoi en Algérie, « le seul pays autorisé par la loi » américaine à recevoir ses compatriotes détenus à Guantanamo. Ameziane, qui a vécu en Autriche et au Canada, demande à rentrer au Canada depuis qu'il a été déclaré « libérable » par l'administration Bush, en 2007. Bensayah réclame de son côté son retour en Bosnie, où il a été arrêté en 2002 et où vivent sa femme et ses filles.
« Si les Etats-Unis l'envoient en Algérie, ils le condamneront à la perte définitive de sa famille », a écrit l'avocat au département d'Etat, estimant que Washington « ne doit pas forcer M. Bensayah à rentrer en Algérie », où il n'a plus de proches et n'a pas vécu depuis plus de vingt ans. S'il retourne en Algérie, « M. Bensayah pense que des extrémistes musulmans voudront qu'il se range de leur côté, simplement parce qu'il a été incarcéré à Guantanamo », a expliqué son avocat.
« Il craint qu'ils l'attaquent ou même le tuent s'ils apprennent qu'il ne partage pas leur cause, poursuit l'avocat. Nous exhortons respectueusement le gouvernement algérien d'honorer sa promesse faite à M. Bensayah en 2006 et de respecter son droit à ne pas être rapatrié contre sa volonté. »
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