Lamentable de voir ça!!!
En suspendant le transfert du produit de la TVA et des taxes de douanes prélevées pour le compte de l’Autorité palestinienne, Israël savait, pertinemment, que cela ne pouvait qu’aboutir à des tensions. Et pour cause, plusieurs fonctionnaires palestiniens, en grève depuis le début septembre dernier, n’ont pas perçu leurs salaires de ces six derniers mois.
Une situation qui a connu, hier, une explosion sociale dans la bande de Ghaza, où l’on note pas moins de sept morts et une centaine de blessés parmi les manifestants qui sont sortis dans les rues pour réclamer leurs salaires. La manifestation, qui a débouché sur des heurts entre les militants du parti Fatah et ceux du Hamas, a connu des prolongements graves puisque dans les rangs des fonctionnaires manifestants se sont infiltrés plusieurs activistes armés de diverses fractions, ce qui avait pour conséquence la multiplication des actes de violence à travers plusieurs endroits. Ainsi, le bâtiment servant au gouvernement palestinien a été incendié alors que des bureaux de plusieurs ministères et du groupe parlementaire ont été attaqués, puis carrément pris d’assaut. Ces violences interpalestiniennes, les plus meurtrières depuis l’entrée en fonction du gouvernement Hamas fin mars, interviennent alors que les deux factions rivales ne parviennent pas à s’entendre sur un cabinet d’union nationale, considéré comme une porte de sortie possible à la crise politique et financière. En réaction à ces heurts, des centaines de manifestants ont mis le feu au siège du gouvernement à Ramallah, en Cisjordanie. Pendant plusieurs heures, le centre de Ghaza s’est transformé en champ de bataille. Des membres de la force du ministère de l’Intérieur du Hamas ont affronté des policiers et des membres de la Sécurité préventive, fidèles au parti Fatah du président Mahmoud Abbas. Les heurts les plus violents se sont concentrés autour du Parlement, où les rues ont été entièrement bouclées. Peu auparavant, des hommes armés du Hamas ont tenté de disperser une manifestation de policiers, qui avaient enflammé des pneus et barré des rues, en tirant des rafales d’arme automatique en l’air. Dans la matinée, les violences ont touché la ville de Khan Younès lors d’une autre manifestation de policiers. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a ordonné aux forces de sécurité de ne pas participer aux manifestations. Il leur a demandé de « rester dans leurs bases et leurs camps (...) afin de ne pas provoquer de tensions », selon un communiqué de son bureau à Ramallah. « La participation de membres des forces de sécurité aux émeutes représente une violation de la loi et menace la sécurité de l’ensemble des Palestiniens », a affirmé le porte-parole du gouvernement dans un communiqué. La situation était encore très tendue à Ghaza malgré les appels au calme. Une situation somme toute souhaitée par Israël alors que les Etats-Unis et l’Europe ont opté pour l’asphyxie financière des Palestiniens depuis la victoire du Hamas.
A. Hammou
En suspendant le transfert du produit de la TVA et des taxes de douanes prélevées pour le compte de l’Autorité palestinienne, Israël savait, pertinemment, que cela ne pouvait qu’aboutir à des tensions. Et pour cause, plusieurs fonctionnaires palestiniens, en grève depuis le début septembre dernier, n’ont pas perçu leurs salaires de ces six derniers mois.

Une situation qui a connu, hier, une explosion sociale dans la bande de Ghaza, où l’on note pas moins de sept morts et une centaine de blessés parmi les manifestants qui sont sortis dans les rues pour réclamer leurs salaires. La manifestation, qui a débouché sur des heurts entre les militants du parti Fatah et ceux du Hamas, a connu des prolongements graves puisque dans les rangs des fonctionnaires manifestants se sont infiltrés plusieurs activistes armés de diverses fractions, ce qui avait pour conséquence la multiplication des actes de violence à travers plusieurs endroits. Ainsi, le bâtiment servant au gouvernement palestinien a été incendié alors que des bureaux de plusieurs ministères et du groupe parlementaire ont été attaqués, puis carrément pris d’assaut. Ces violences interpalestiniennes, les plus meurtrières depuis l’entrée en fonction du gouvernement Hamas fin mars, interviennent alors que les deux factions rivales ne parviennent pas à s’entendre sur un cabinet d’union nationale, considéré comme une porte de sortie possible à la crise politique et financière. En réaction à ces heurts, des centaines de manifestants ont mis le feu au siège du gouvernement à Ramallah, en Cisjordanie. Pendant plusieurs heures, le centre de Ghaza s’est transformé en champ de bataille. Des membres de la force du ministère de l’Intérieur du Hamas ont affronté des policiers et des membres de la Sécurité préventive, fidèles au parti Fatah du président Mahmoud Abbas. Les heurts les plus violents se sont concentrés autour du Parlement, où les rues ont été entièrement bouclées. Peu auparavant, des hommes armés du Hamas ont tenté de disperser une manifestation de policiers, qui avaient enflammé des pneus et barré des rues, en tirant des rafales d’arme automatique en l’air. Dans la matinée, les violences ont touché la ville de Khan Younès lors d’une autre manifestation de policiers. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a ordonné aux forces de sécurité de ne pas participer aux manifestations. Il leur a demandé de « rester dans leurs bases et leurs camps (...) afin de ne pas provoquer de tensions », selon un communiqué de son bureau à Ramallah. « La participation de membres des forces de sécurité aux émeutes représente une violation de la loi et menace la sécurité de l’ensemble des Palestiniens », a affirmé le porte-parole du gouvernement dans un communiqué. La situation était encore très tendue à Ghaza malgré les appels au calme. Une situation somme toute souhaitée par Israël alors que les Etats-Unis et l’Europe ont opté pour l’asphyxie financière des Palestiniens depuis la victoire du Hamas.
A. Hammou
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