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JO de Sotchi -Russie : une menace des jihadistes du Caucase

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  • #16
    Jeux dangereux en pays tcherkesse

    Jeux dangereux en pays tcherkesse

    par Jean-Arnault Dérens
    le 08-06-2010

    En 2014, les Jeux Olympiques d’hiver auront lieu à Sotchi, sur le littoral russe de la mer Noire. Cette région est le berceau du peuple tcherkesse, chassé lors de la conquête russe. La diaspora tcherkesse, très implantée en Turquie, se mobilise contre les Jeux, et veut rappeler le calvaire vécu par ce peuple au XIXe siècle.


    Durant plusieurs générations, nos ancêtres n’ont pas mangé de poisson. Lors de notre déportation de Russie, en 1864, les corps des morts étaient jetés par-dessus bord des bateaux qui nous amenaient en Turquie. Des dizaines de milliers de Tcherkesses sont morts durant le voyage ou sur le littoral de la mer Noire, en attendant les bateaux turcs ». Assis dans un café du front de mer de Samsun, en Turquie, Othan Dogbay rappelle le calvaire de son peuple, massivement chassé du Caucase après la conquête russe.

    Autrefois, toute l’actuelle côte russe de la mer Noire, de Sotchi à Novorossiisk, était occupée par différentes tribus tcherkesses, un peuple caucasien de farouches guerriers, tardivement convertis à l’islam. Les Tcherkesses ont été massivement chassés de leurs terres lors de la conquête russe du Caucase. La diaspora tcherkesse regrouperait aujourd’hui 5 millions de personnes à travers le monde, principalement en Turquie. Beaucoup d’entre eux se sont installés dans la région de Samsun, juste en face des côtes russes, formant des villages compacts où les maisons ont conservé le style caucasien. Les descendants des muhacir – les réfugiés – parlent toujours les différentes langues de la famille tcherkesse, même si leur usage tend à se perdre chez les plus jeunes générations. D’ailleurs, le linguiste Georges Dumézil était venu travailler en Turquie auprès des locuteurs de ces langues, qui ont parfois totalement disparu du Caucase.

    Dans le village de Hüseyinmescit, dans l’arrière-pays de Samsun, à une dizaine de kilomètres de la côte, toute la famille Koç est réunie pour un mariage. Des cousins sont venus d’Istanbul. On boit le thé dans le jardin qui entoure la vieille maison de bois, construite par l’arrière-grand-père. Six générations se sont écoulées depuis l’exil, mais la mère de la famille connaît toujours les chansons qui évoquent les dernières batailles livrées par les Tcherkesses contre les Russes. Adnan Koç, la quarantaine, fait partie des Tcherkesses de Turquie qui sont revenus en Russie depuis la chute de l’URSS. Il ne s’est pas établi de manière permanente sur la terre de ses ancêtres, mais il fait du commerce entre la Russie et la Turquie, depuis Novorossiisk. Il se rend régulièrement à Maykop, la capitale de la République des Adyguéens, un sujet de la Fédération de Russie, mais reste sceptique sur les possibilités de s’établir dans cette bourgade soviétique à l’économie sinistrée. La famille appartient pourtant au groupe adyguéen des tribus tcherkesses.

    Une grande cause mobilise aujourd’hui les Tcherkesses de Turquie : l’opposition aux Jeux Olympiques d’hiver qui auront lieu à Sotchi en 2014. En effet, le site principal de ces Jeux sera la station de ski de Krasnaïa Poliana, dans les montagnes qui surplombent la ville. Or, pour les Tcherkesses, Krasnaïa Poliana s’appelle Kbaada, et c’est le lieu de la dernière bataille livrée contre les Russes et du massacre du peuple Oubykh, l’une des tribus tcherkesses qui a entièrement disparu de Russie. « En russe, ‘Krasnaïa Poliana’ veut dire la ‘clairière rouge’, et les Russes prétendent que ce nom vient de la couleur des fougères qui y poussent, mais nous, nous savons que ce lieu a été rougi par le sang de nos ancêtres. Pourrait-y organiser des Jeux Olympiques à Auschwitz ? », demande Othan Dogbay, responsable de l’association tcherkesse de Samsun.

    Les organisations tcherkesses ont écrit au Comité Olympique International, sans obtenir de réponse concrète. Elles réclament aujourd’hui la reconnaissance du « génocide » tcherkesse, essayant de mobiliser l’opinion publique internationale.

    Récemment, une délégation du Congrès mondial tcherkesse, basé aux Etats-Unis, a rencontré des parlementaires géorgiens. La Géorgie pourrait être le premier pays du monde à reconnaître officiellement le « génocide », le gouvernement de Mikheil Saakashvili n’hésitant pas à faire feu de tout bois dans son opposition à Moscou.

    A Sotchi, les préparatifs des JO vont pourtant bon train. Depuis le futur village olympique, sur la côte, une autoroute est en cours de construction vers Krasnaïa Poliana. Le futur site olympique, en chantier, est d’ailleurs inaccessible. Des policiers empêchent même de trop s’approcher du luxueux « Grand Hôtel Krasnaïa Poliana », propriété du groupe Gazprom. Il est vrai que les villas de Vladimir Poutine et d’Alexandre Medvedev sont toute proches.

    « Quand Poutine a présenté la candidature de Sotchi, il a parlé de l’histoire de la région, citant les colonies grecques de l’antiquité, mais il n’a même pas évoqué le peuple tcherkesse qui a vécu sur cette terre, dans ces montagnes, durant des siècles, voire des millénaires. Ce déni de notre histoire, de notre peuple est le plus choquant pour moi », soupire Othan Dogbay.

    D’après les voyageurs qui arpentaient le Caucase aux XVIIIe ou au XIXe siècle, les Tcherkesses étaient réputés pour leur beauté et leur sveltesse. Can et Özgür, des jeunes tcherkesses d’Istanbul, correspondent parfaitement à l’image des grands et fins guerriers montagnards. Ces militants sont en relation avec divers groupes tcherkesses à travers le Caucase. « Poutine a pris des risques en voulant organiser les JO à Sotchi, estime Can. La Russie a gagné une bataille en Tchétchénie, mais le Caucase du Nord est à nouveau en ébullition, et il ne faudra pas s’étonner si des bombes explosent à Sotchi ».

    RFI



    21 Mai 1864 Genocide Tcherkesse
    Dernière modification par choucha, 10 février 2014, 08h59.

    Commentaire


    • #17
      Ehhhhh oui , les peuples ayant raté le tournant de la révolution industrielle ont TOUS sans exception été balayés , l'homme perdera toujours contre la machine .........
      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

      Commentaire


      • #18
        La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

        La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

        Par Clara Weiss
        19 février 2013

        La guerre civile en Syrie est en train de plus en plus de déstabiliser le Caucase. Des islamistes tchétchènes qui luttent contre le Kremlin sont en train de soutenir l’opposition islamiste syrienne. La Russie craint qu’un régime islamiste à Damas ne change l’ensemble de l’équilibre de pouvoir dans la région. Dans le même temps, des conflits ethniques risquent de se répandre de la Syrie sur les régions du sud et du nord du Caucase.


        L’on sait, depuis le milieu de l’année dernière, que l’opposition syrienne comprend jusqu’à 6000 islamistes tchétchènes qui, depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, se battent pour l’indépendance nationale de la Fédération de Russie. En août, une attaque aérienne contre Alep avait causé la mort de Gelaye Rustam, fils d’un éminent seigneur de guerre tchétchène et qui avait combattu quatre ans contre l’armée russe.

        Depuis 1991, la Russie a mené deux guerres en Tchétchénie contre les séparatistes islamiques. La Deuxième Guerre s’est officiellement terminée en 2009, mais la situation reste tendue depuis. L’année dernière, la situation s’était une fois de plus envenimée et de nombreuses attaques terroristes s'étaient produites en Tchétchénie et dans les républiques voisines du Daguestan et de l’Ingushetie. En octobre, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Kremlin a envoyé une armée dans la région.

        Le journal libéral russe Nezasivimaya Gazeta avait commenté à l’époque que la Tchétchénie était en proie à une guerre civile et que l’invasion de l’armée signifiait le début d’une troisième guerre tchétchène. La profonde crise sociale et économique – le chômage atteint plus de 50 pour cent et l’infrastructure est pratiquement détruite – et l’indignation face aux crimes de guerre commis par l’armée russe continuent d’alimenter le soutien pour les islamistes. Sur le million d’habitants de la république montagneuse, au moins 125 000 ont péri dans des guerres depuis le début des années 1990.

        Ce n’est pas sans raison que le Kremlin craint qu’un gouvernement islamiste en Syrie ne renforce les tendances islamistes au Caucase ainsi que la position de l’impérialisme américain qui pourrait fournir un soutien financier et militaire aux insurgés islamistes.

        Le flux des réfugiés venant de Syrie, où vivent de nombreux peuples originaires du Caucase, risque aussi d’augmenter les tensions ethniques dans la région. L’opposition islamiste, basée principalement sur les sunnites, commet régulièrement des massacres contre des minorités ethniques et religieuses vivant en Syrie. L’année dernière, au moins 700 000 personnes au total ont fui la Syrie.

        Parmi les différents peuples du Caucase vivant en Syrie, il y a 100 000 Tcherkesses qui sont mis en danger par la guerre civile. Les Tcherkesses avaient fui le Nord Caucase au milieu de la seconde moitié du dix-neuvième siècle lorsque la région avait été capturée par l’armée du Tsar après une répression sanglante. Depuis la fin de 2011, les représentants des Tcherkesses sollicitent l’aide du gouvernement russe pour émigrer en Russie. Jusqu’ici, toutefois, le Kremlin n'a autorisé l’immigration que de seulement 500 personnes vers la Russie. Les Tcherkesses sont aussi des musulmans et Moscou redoute qu’une installation de Tcherkesses vienne renforcer les tendances islamistes en Tchétchénie.

        Pour la diaspora venant de l’Arménie, dans le sud du Caucase, la Syrie a été, avec l’Iran, une importante destination pour les réfugiés. La diaspora arménienne en Syrie comprend 80 000 personnes. Elle s’y est surtout réfugiée après le génocide des Arméniens commis par l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale. L’année dernière quelque 6000 Syriens d’origine arménienne ont fui vers l’Arménie, et bien d’autres espèrent pouvoir s’y établir.

        Comme bien d’autres minorités ethniques en Syrie, les Arméniens, qui sont pour la plupart des chrétiens, sont considérés comme étant loyaux envers Assad. Bien qu’ils se soient officiellement déclarés neutres dans la guerre civile, certains comptes-rendus disent qu’ils sont ciblés des deux côtés. Les soi-disant rebelles ont incendié un certain nombre d’églises, d’écoles et de résidences dans les districts arméniens et tué plusieurs personnes.

        En Arménie, qui a été durement touchée par la crise économique mondiale et où le taux de chômage officiel est de 40 pour cent, de nombreux réfugiés vivent dans la pauvreté et sont incapables de trouver un emploi. Dans la capitale arménienne Erevan, les loyers ont déjà grimpé en flèche en raison du grand nombre de réfugiés.

        L’escalade des guerres impérialistes au Moyen-Orient est en train d’exacerber les conflits ethniques au Caucase. Selon les médias iraniens, l’Azerbaïdjan a aidé à armer l’opposition syrienne. En août de l’année dernière, Téhéran avait accusé l’Azerbaïdjan d’avoir fourni secrètement 500 000 dollars US aux rebelles syriens.

        Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan se sont rapidement détériorées au cours de l’année passée (voir : «Growing tensions between Iran and Azerbaijan.» en anglais). Le gouvernement de Bakou est lourdement impliqué dans les préparatifs de guerre des États-Unis et d’Israël contre l’Iran. C’est pour cette raison que le journal américain Washington Post a qualifié l’Azerbaïdjan d’«anti Iran.»

        L’Azerbaïdjan entretient d’étroites relations économiques et militaires avec Israël qui est le deuxième plus important importateur de pétrole et de gaz d’Azerbaïdjan. Depuis des années, le régime de Bakou modernise systématiquement ses capacités militaires avec le soutien des États-Unis et d’Israël.

        Selon le magazine américain Foreign Policy, Bakou a donné à Israël une autorisation d’accès à plusieurs bases aériennes situées le long de la frontière Nord de l’Iran et qui seraient susceptibles d’être utilisées lors d’une frappe aérienne contre Téhéran. En 2011, l'Azerbaïdjan et Israël ont conclu un accord d’armement s’élevant à plus de 1,6 milliard de dollars US ; l’argent permettrait à l’Azerbaïdjan de s’équiper de systèmes lance-missile basés en mer et de drones.

        Le journal britannique Sunday Times a rapporté en décembre qu’Israël projetait de recourir à une frappe «préventive» contre l’Iran à l’aide de drones armés stationnés en Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan et Israël ont toutefois officiellement démenti cet article.

        Néanmoins, pour Washington et Tel-Aviv, il est évident que l’Azerbaïdjan serait un facteur important dans une guerre contre l’Iran. La raison n’est pas seulement due à l’importance stratégique de la situation géographique de l’Azerbaïdjan qui est située sur la mer Caspienne riche en énergie et en bordure du nord-ouest de l’Iran. Un autre aspect important est que le nord de l’Iran abrite quelque 20 millions de personnes ayant des racines avec l’Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan même ne compte que 8 millions d’habitants.

        Les conflits territoriaux entre l’Azerbaïdjan et l’Iran se sont embrasés après l’effondrement de l’Union soviétique et l’indépendance de l’Azerbaïdjan il y a 20 ans. L’impérialisme américain est actuellement en train d’exploiter tout particulièrement ces tensions ethniques et régionales pour promouvoir ses propres intérêts géostratégiques. En tant que partie intégrante de la stratégie de guerre contre l’Iran, Washington est aussi en train d’étudier la sécession du nord de l’Iran.

        L’été dernier, un membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis de Californie, Dana Rohrabacher, avait adressé une lettre à la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, en appelant à une lutte «pour l’indépendance de l’Azerbaïdjan Sud de l’Iran et la possibilité d’une union avec la République d’Azerbaïdjan». L’ambassadeur américain en Azerbaïdjan s’était empressé d’indiquer clairement que ceci ne représentait que les vues personnelles de Rohrabacher.

        Depuis plus d’un an, le parlement d’Azerbaïdjan est en train de débattre sur le changement de nom de la république en «Azerbaïdjan Nord», ce qui est une provocation claire et nette contre l’Iran.

        Avec l’intensification de la guerre civile syrienne et les préparatifs de guerre contre l’Iran, les impérialistes jouent délibérément avec le feu. Le conflit syrien et une guerre contre l’Iran embraseraient l’ensemble du Moyen-Orient, du Caucase et de l’Asie centrale. L’objectif des deux guerres est de déstabiliser la région entière et d’inciter à des conflits ethniques dans le but d’affaiblir la position de la Chine et de la Russie ainsi que de préparer le terrain à un nouveau partage entre les puissances impérialistes de ces régions riches en ressources.

        WSWS.org : World Socialist Web Site
        Dernière modification par choucha, 16 février 2014, 03h01.

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        • #19
          une vraie tète à claques ce prince bandar (en plus il est laid) quant aux salafistes c'est la cinquième colonne des usa pour la destruction des états nation.
          que DIEU maudisse cette secte ses oulama et tout ce aui se rapporte a elle

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