Revirement stratégique ! Le Polisario de Mohamed Abdelaziz El Marrakchi inquiète de plus en plus la communauté internationale. Et ce n’est pas d’ailleurs le Royaume qui l’affirme cette fois-ci. En effet, beaucoup d’ONG, voire même des Etats, qualifient, et sans ambiguïté aucune, la RADS d’organisation menaçant la sécurité dans le grand Sahel et avec lui toute l’Afrique, le Maghreb et l’Europe, constatent ses liens avec Aqmi. Le doute n’est désormais plus permis, dit-on çà et là.
Venus de plus 80 pays dans le cadre de Marrakech Security Forum, tenu le week-end dernier dans la ville ocre, un parterre de hauts militaires, experts et sécuritaires a débattu des risques du vide sécuritaire dans la zone Sahelo-saharienne.
Partant de l’analyse approfondie de diverses crises sécuritaires majeures en Afrique, qui ont eu pour origine des velléités séparatistes comme c’était le cas au Mali, les participants ont estimé que pour faire face aux défis sécuritaires en Afrique, notamment le terrorisme et ses connexions avec le crime organisé transfrontalier, ”il faut combattre fermement les velléités séparatistes partout où elles se manifestent”.
Daouda Diallo Boubacar, coordonnateur du réseau international d’études stratégiques sur les conflits en Afrique (RIESCA), a décortiqué dans ce sens le cas du Mali, où une vieille revendication séparatiste a fini par dégénérer en collusion avec des groupes terroristes qui ont réussi à prendre le contrôle du nord du pays.
En revenant sur les péripéties de cette alliance entre séparatisme et terrorisme transfrontalier dans la région sahélo-saharienne, Daouda Diallo a insisté sur le potentiel de risque de tout projet séparatiste dans cette vaste zone africaine constituée d’une mosaïque d’ethnies et de cultures.
Pour sa part, Mme Mariane Evor, senior advisor de l’University Of Land (Suède), a traité de la question des identités et du péril du séparatisme, un risque qui n’est pas l’apanage de l’Afrique, mais qui peut se manifester dans n’importe quel pays à travers le monde.

sécurité-au-sahel
Après avoir rappelé les différents foyers de conflits et de tensions autour des projets séparatistes, elle a plaidé pour une gestion appropriée de la question identitaire, afin de parvenir à une cohésion nationale avec des Etats souverains garantissant les droits culturels et identitaires des populations.
De l’autre côté de l’océan cette fois-ci, à Washington précisément, un énième rapport du Centre International des Etudes sur le Terrorisme (ICTS), relevant du think tank américain «Potomac Institute for Policy Studies», a appelé au démantèlement des milices du Polisario et à la libération des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, devenus un «terrain fertile» pour les recruteurs d’Al-Qaïda et les trafiquants de tous bords. Pour le directeur dudit Centre, Yonah Alexander, qui a présenté ce rapport lors d’une conférence au «National Press Club» de Washington, il est plus que jamais nécessaire pour la communauté internationale de procéder à «un recensement des populations des camps de Tindouf», estimant que ces camps représentent une «menace pour la sécurité régionale en étant un terrain fertile de recrutement pour les terroristes et les trafiquants», comme en témoignent les conclusions du rapport présenté en avril dernier par le SG des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, qui a qualifié ces camps de véritable «bombe à retardement».
Le rapport du ICTS fait également ressortir le fait que parmi les militants terroristes et extrémistes qui avaient pris le contrôle du septentrion malien en 2012, figurent des éléments du Polisario recrutés localement dans les camps de Tindouf par les groupes terroristes sévissant dans la région, y compris Aqmi, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Dine.
Autrement dit, et à l’heure des présidentielles algériennes, si stratégiques pour le régime en place, une question nous revient à l’esprit dans un tel contexte : jusqu’à quand l’Algérie continuera-t-elle de soutenir son enfant bâtard, le Polisario ?
Tindouf, l’enfer ensablé !
Selon le magazine français spécialiste dans les questions stratégiques, Le Courrier Stratégique, un climat pré-insurrectionnel s’installe dans les camps de Tindouf où sont basés les séparatistes du Polisario dans le sud-ouest de l’Algérie. D’après la publication, les dirigeants du Polisario auraient réprimé vers le milieu du mois de janvier une révolte naissante dans les camps de Tindouf, à quelques jours de l’arrivée dans la région de l’Envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross. Les manifestants réclamaient que ‘‘la lumière soit faite sur les mauvais traitements infligés, quelques jours auparavant, à des civils par des militaires du Polisario soucieux de ne pas laisser s’installer un climat de tension supplémentaire au sein des camps’’. “Le Courrier Stratégique” note, par ailleurs, qu’Alger et le Polisario craignent un autre “scénario cauchemar”, à savoir “une nouvelle radicalisation d’éléments du Polisario vivant dans les camps”. La source rappelle, dans ce contexte, des informations rapportées récemment par l’agence de presse AFP faisant état de “connexions” entre le Polisario et Aqmi.
2013, une année-record en terrorisme dans le Sahel !
L’étude d’ICTS, qui recense également le nombre d’attentats et attaques terroristes perpétrés au cours de 2013 au Maghreb et au Sahel, relève que l’année écoulée aura enregistré un chiffre record d’actes terroristes par rapport aux douze dernières années, avec 230 incidents recensés en 2013, soit une augmentation alarmante de 60% par rapport à 2012.
lnt.ma
Venus de plus 80 pays dans le cadre de Marrakech Security Forum, tenu le week-end dernier dans la ville ocre, un parterre de hauts militaires, experts et sécuritaires a débattu des risques du vide sécuritaire dans la zone Sahelo-saharienne.
Partant de l’analyse approfondie de diverses crises sécuritaires majeures en Afrique, qui ont eu pour origine des velléités séparatistes comme c’était le cas au Mali, les participants ont estimé que pour faire face aux défis sécuritaires en Afrique, notamment le terrorisme et ses connexions avec le crime organisé transfrontalier, ”il faut combattre fermement les velléités séparatistes partout où elles se manifestent”.
Daouda Diallo Boubacar, coordonnateur du réseau international d’études stratégiques sur les conflits en Afrique (RIESCA), a décortiqué dans ce sens le cas du Mali, où une vieille revendication séparatiste a fini par dégénérer en collusion avec des groupes terroristes qui ont réussi à prendre le contrôle du nord du pays.
En revenant sur les péripéties de cette alliance entre séparatisme et terrorisme transfrontalier dans la région sahélo-saharienne, Daouda Diallo a insisté sur le potentiel de risque de tout projet séparatiste dans cette vaste zone africaine constituée d’une mosaïque d’ethnies et de cultures.
Pour sa part, Mme Mariane Evor, senior advisor de l’University Of Land (Suède), a traité de la question des identités et du péril du séparatisme, un risque qui n’est pas l’apanage de l’Afrique, mais qui peut se manifester dans n’importe quel pays à travers le monde.

sécurité-au-sahel
Après avoir rappelé les différents foyers de conflits et de tensions autour des projets séparatistes, elle a plaidé pour une gestion appropriée de la question identitaire, afin de parvenir à une cohésion nationale avec des Etats souverains garantissant les droits culturels et identitaires des populations.
De l’autre côté de l’océan cette fois-ci, à Washington précisément, un énième rapport du Centre International des Etudes sur le Terrorisme (ICTS), relevant du think tank américain «Potomac Institute for Policy Studies», a appelé au démantèlement des milices du Polisario et à la libération des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, devenus un «terrain fertile» pour les recruteurs d’Al-Qaïda et les trafiquants de tous bords. Pour le directeur dudit Centre, Yonah Alexander, qui a présenté ce rapport lors d’une conférence au «National Press Club» de Washington, il est plus que jamais nécessaire pour la communauté internationale de procéder à «un recensement des populations des camps de Tindouf», estimant que ces camps représentent une «menace pour la sécurité régionale en étant un terrain fertile de recrutement pour les terroristes et les trafiquants», comme en témoignent les conclusions du rapport présenté en avril dernier par le SG des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, qui a qualifié ces camps de véritable «bombe à retardement».
Le rapport du ICTS fait également ressortir le fait que parmi les militants terroristes et extrémistes qui avaient pris le contrôle du septentrion malien en 2012, figurent des éléments du Polisario recrutés localement dans les camps de Tindouf par les groupes terroristes sévissant dans la région, y compris Aqmi, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Dine.
Autrement dit, et à l’heure des présidentielles algériennes, si stratégiques pour le régime en place, une question nous revient à l’esprit dans un tel contexte : jusqu’à quand l’Algérie continuera-t-elle de soutenir son enfant bâtard, le Polisario ?
Tindouf, l’enfer ensablé !
Selon le magazine français spécialiste dans les questions stratégiques, Le Courrier Stratégique, un climat pré-insurrectionnel s’installe dans les camps de Tindouf où sont basés les séparatistes du Polisario dans le sud-ouest de l’Algérie. D’après la publication, les dirigeants du Polisario auraient réprimé vers le milieu du mois de janvier une révolte naissante dans les camps de Tindouf, à quelques jours de l’arrivée dans la région de l’Envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross. Les manifestants réclamaient que ‘‘la lumière soit faite sur les mauvais traitements infligés, quelques jours auparavant, à des civils par des militaires du Polisario soucieux de ne pas laisser s’installer un climat de tension supplémentaire au sein des camps’’. “Le Courrier Stratégique” note, par ailleurs, qu’Alger et le Polisario craignent un autre “scénario cauchemar”, à savoir “une nouvelle radicalisation d’éléments du Polisario vivant dans les camps”. La source rappelle, dans ce contexte, des informations rapportées récemment par l’agence de presse AFP faisant état de “connexions” entre le Polisario et Aqmi.
2013, une année-record en terrorisme dans le Sahel !
L’étude d’ICTS, qui recense également le nombre d’attentats et attaques terroristes perpétrés au cours de 2013 au Maghreb et au Sahel, relève que l’année écoulée aura enregistré un chiffre record d’actes terroristes par rapport aux douze dernières années, avec 230 incidents recensés en 2013, soit une augmentation alarmante de 60% par rapport à 2012.
lnt.ma
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