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Maroc: Les douars de Loued Meggouna enclavement et misère profonde

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  • Maroc: Les douars de Loued Meggouna enclavement et misère profonde

    Bonsoir, la vie n'est pas un long fleuve tranquille ou plutôt un long oued asséché à Loued Meggouna
    ------------------------------------------------------------------------

    Les habitants des oasis longeant Loued Meggouna Wzighen et relevant du cercle de Kalaat Meggouna et de la province de Ouarzazate vivent en dehors du temps et du lieu.

    Les passionnés de randonnées dans les montagnes de l'Atlas se réjouissent souvent de la magnificence des paysages, de la simplicité splendide souvent intrigante de la vie des habitants, surtout de l'exotisme et du charme du folklore local. Les contrastes se déclinent au profit de l'harmonie. L'ocre et le beige des terres nues et des constructions en pisé épousent la verdure pétillante et rafraîchissante des arbres, des vergers et des champs ravivés par des ruisseaux et des sources. L'occasion est offerte au visiteur pour contempler une symbiose tellement profonde entre l'homme et la nature qu'elle rappelle en quelque sorte l'ère primitive. L'espace édénique où le temps est suspendu.

    Vers le sud des montagnes atlasiques, les hautes vallées représentent une étape principale avant la grande traversée du Haut Atlas au cours de laquelle, il s'agit de parcourir les chaînes dans tous les sens en vue d'atteindre les cimes majestueuses.

    Les Ait Bouguemaz, Ait Imi, Ait Ayoub et autres hameaux faisant partie de la province d'Azilal et de Ouarzazate contiennent plusieurs gîtes d'étape permettant aux touristes de se préparer et de s'équiper pour escalader les grandes montagnes avant de descendre vers le fleuve de Meggouna et de faire la pénible et délicieuse marche jusqu'à Kalaat Meggouna puis Ouarzazate.

    Un long fleuve sec, bordé de hauts massifs aux allures redoutables sculptés par les fortes érosions, survolé par des nuées de corbeaux coassant et rappelant les malheurs imminents et les drames à fleur du regard qui auraient eu pour lieu cet espace désert. Une sérénité inquiétante et un silence morbide marquent l'entrée dans un autre Maroc complètement déconnecté du XXIème siècle et coupé du monde. Les Aït Khouya, Ait Bahmadd, Ait Jaali, Azlay; Ait Frit, Tchklia, Zikhnat, Agouramine et toutes les autres oasis longeant Loued Meggouna Wzighen et relevant du cercle de Kalaat Meggouna et de la province de Ouarzazate vivent catégoriquement en de-hors du temps et du lieu ; ce n'est pas une hyperbole mais c'est la vérité aveuglante.


    Des habitants résignés qui vaquent, avec une grande lassitude, à leurs préoccupations quotidiennes sans porter la moindre attention aux passants et aux touristes. D'ailleurs, personne ne passe par ces contrées sauf les touristes et leurs guides. La discrétion, la pudeur, la dignité affichées spontanément arrivent à peine à cacher un complexe profond de persécution issu du sentiment d'être marginalisé, rejeté délibérément par l'Etat et ses commis.

    Il ne serait pas aberrant de dire que cette région est la plus enclavée et la plus oubliée du Maroc. L'injustice est flagrante, il n'y a pas de routes, aussi sommaires soient-elles, qui relient ces douars aux centres. Pour se rendre au plus proche centre administratif et commercial qui s'appelle Tabant, il faut parcourir plus de 30 kilomètres à pied ou à dos d'une monture à travers des montagnes escarpées au relief rocheux et désagrégé. Administrativement, ces douars dépendent de Kalaat Meggouna, c'est dire que pour régler n'importe quel problème administratif, ces Marocains malchanceux sont tenus de faire plus de 100km à pied, à dos de mulet ou d'âne.

    Il en découle un désespoir inénarrable : les paysans ne peuvent point profiter de leur récolte, car il leur est impossible de vendre leurs produits agricoles vu l'éloignement des souks à Tabant ou à Kalaat Meggouna. De quelle qualité seraient les tomates, les pommes de terre et autres légumes transportés pendant une dizaine d'heures sur les dos de bêtes faisant des escalades et des descentes interminables? Pourquoi donc travailler et produire? Marginalisés et rejetés loin du cycle économique, ces citoyens paisibles sombrent dans une dépression aiguë due essentiellement à un arbitraire chronique.

    Une injustice attisée par l'augmentation «logique» des prix des produits de consommation de base. C'est ainsi que la petite bonbonne de gaz coûte 25dh, le sac de 50kg de farine est pour 240dh au lieu de 150 dh, le pain de sucre est vendu entre 15 et 20 dh au lieu de 10 dh, 2 litres d'huile de table atteignent 30dh. Ces malheureux doivent également se procurer les céréales et les transporter à dos d'animaux jusqu'aux douars, leur production céréalière est insuffisante.

    L'orge est indispensable aux bétails abrités du froid mortel dans les écuries plus de la moitié de l'année. Des laissés-pour-compte, qui sont obligés de s'approvisionner avant la saison des neiges pendant laquelle même les sentiers les plus rudimentaires, se bloquent. Pour les dégager, les pauvres paysans doivent compter sur eux-mêmes et sur leurs moyens dérisoires. Les prix grimpent d'une manière vertigineuse. Le bois devient une denrée rare. Les eaux de la rivière cessent de couler. La soif aux sources. Pour avoir de l'eau, il faut aller jusqu'au bout de la montagne : là où l'eau ne gèle pas à Ait Bahmad à plus d'une dizaine de kilomètres de la plupart des douars.

    La suite...
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Des paysans vivotant au ban du Maroc

    En plus de cette gelée naturelle, les eaux limpides de ce terroir subissent une grave pollution. Oui, dans le village le plus reculé du Maroc, il y a la pollution Eh bien les touristes qui campent à Wzignin, bivouaquent au bord de la rivière de Meggouna, à l'écart des habitations, se baignent, lavent leur vaisselle et leur linge au milieu des mêmes eaux que boivent les habitants des douars. Il n'y a ni conduites ni tuyaux ni canaux pour contenir les eaux, les conserver ou les traiter. Une malédiction. Un tourisme au goût amer : une agression caractérisée perpétrée sur les gens et leurs droits les plus élémentaires.

    Voici donc des Marocains lésés, exclus et dépourvus de tous les droits sauf celui du vote. Un droit qu'ils menacent incessamment d'abandonner. Un exercice stérile et sclérosé. Drôle de politique!

    La mortalité des femmes et des enfants lors de l'accouchement est très élevée étant donné que le centre de santé le plus proche est à 100 kilomètres à Kalaat Meggouna. Le centre de Taghzaft, où tous les douars de Loued de Meggouna sont invités à se rendre, est le plus souvent sans médecin ni médicaments et il n'y a pas de maternité. La gale, la malnutrition et autres maladies sont nettement manifestes chez les enfants et les femmes en particulier.

    L'électricité est un rêve utopique, les réseaux de télécommunication sont tout à fait absents, même les ondes de la RTM sont inexistantes. L'école est un deux-pièces réalisé par un étranger en coopération avec une ONG. Le collège est à Kalaat Meggouna, c'est à dire à cent kilomètres des douars.

    Les promoteurs de l'INDH doivent procéder à une certaine mise à niveau : il y a des régions où le strict minimum des droits sociaux est absent. Il faut tendre la main d'abord à ceux qui n'ont jamais eu la chance de promouvoir leur situation.

    Ces paysans vivotant au ban d'un Maroc soi-disant en voie de développement ont eu des sursauts spectaculaires : tirer un baroud d'honneur pour rappeler de temps en temps une situation insoutenable. En 2003 par exemple, ils ont décidé d'organiser une marche collective jusqu'à Rabat mais les autorités provinciales les avaient empêchés tout en leur faisant des tas de promesses non tenues malheureusement.

    Un autre Maroc à panser et à penser.

    Larbi Tahiri
    3 Octobre 2006 Libération (Casablanca)
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      c'est un honneur pour ce douar de figurer dans la rubrique International d'un forum Mondial

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      • #4
        C'est la plaie que le maroc continu de trainer

        Durant trois decennies pratiquement rien n'a été fait dans le milieu rural abstraction faite des périmetres irriguées.

        Un village qui s'appellait 'SIDI YAHIA ZAER" était à 20 km de Rabat n'a été électrifié qu'en 1982

        que dire alors du douar de kalaat mgouna, ou de foum lahcen !!!

        Les pouvoirs publique se sont rendu compte bien tardivement qu'il y a aussi des marocains là bas, et que le pays ne se limite pas aux grandes villes

        C'est ce passif là que le pays doit resorber, beaucoup de travail a été réalisé (electrification rurale, programme eau potable, routes rurales, scolarisation des filles rurales, etc ...) avec des resultas plus que prometteurs MAIS le passif est énorme...

        et le temps presse.

        Ce sont ces douars qui brises les critères de classements du Maroc dans les indices de développement..... et c'est là ou les énéergies doivent se focaliser.
        .
        .
        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

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        • #5
          Plus encore

          Les Ait Bouguemaz, Ait Imi, Ait Ayoub et autres hameaux faisant partie de la province d'Azilal et de Ouarzazate contiennent plusieurs gîtes d'étape permettant aux touristes de se préparer et de s'équiper pour escalader les grandes montagnes avant de descendre vers le fleuve de Meggouna et de faire la pénible et délicieuse marche jusqu'à Kalaat Meggouna puis Ouarzazate.

          Ces tribus (soulignées) n'etaient meme pas accesible aux reseaux routiers ! don impossible d'y aceder ! ce n'est que ressement qu' une route menent a leur region, et l'electrification a commencé !

          Pour les Ait Bougmez, un quotidien allemand a meme reservé une page entiere pour parler de son reliment a la "civilisation" et les porjets de tourisme en cours! en plus d'un porjet sur place de formation a la techinique de construction de maison traditinelle dans cette region qui est extraordinairement approprié au climat et entirement recyclable !

          C'est l'univeristé de Stuttgart + des fond de develeoppement allemand qui vont finacer ce projet a Ait Bougmez qui sera dirigée par une architecte alemande qui habite ce Douar depuis des années apres avoir marier un guide touristique autochtone

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          • #6
            salam 3likoum j'espére de tout coeur que le devellopement touchera ses population oublier j'ai vu un reportage sur ses zone sur arte et j'ai trouver les gens qui y vivent tres sympa et tres aimant et moi méme je les ai aimer spontanément.

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            • #7
              Bravo au journaliste Larbi Tahari de libération (Maroc) d’avoir rédigé cet article en faveur de ces douars , afin et surtout de leur venir en aide et de les sortir de cette situation difficile !!! Encore Bravo
              La vérité ne tolère par définition qu’elle-même !!!

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              • #8
                kmou:
                je t'ai déja dit de ne pas juger le Maroc d'aprés les émissions folkloriques des chaines francaises...
                une grande parties du fond hassan 2 financé par les revenus de la privatisation est resevé au monde rurale...et justement pour rectifier les érreures du passé.

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                • #9
                  qui te dis que chui entrain de juger , je juge personne j'ai seulement dit que le devellopement touchera ses population au plus vite.

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                  • #10
                    zek

                    Je ne vois toujours pas l'utilité de poster ce genre d'article.

                    D'autres douars connaissent ces problemes et pas seulement au Maroc.

                    Et les ecrits de ce genre pullulent dans les pages locales des journaux.

                    Peut etre meme que ce journaliste appartient à ce douar et veut faire bouger les choses.

                    En tout cas ,tu lui as fais une pub internationale .


                    Si je n'avait pas senti un ton provocateur à travers les titres que tu te permets de donner toi meme tels que:

                    -Les douars de Loued Meggouna enclavement et misère profonde

                    -Des paysans vivotant au ban du Maroc

                    je t'aurais dis merci de penser à la misere des ces ruraux.

                    Mais ne dit on pas charité bien ordonnée commence par soi meme.

                    Alors, une attention pour les douars delaissés de ton pays ne serait pas de trop.

                    Un prochain post peut etre ? pour plus d'equité !

                    Commentaire


                    • #11
                      Près de 4 milliards de dollars investis annuellement en milieu rural

                      moumed, les Douars en Algérie ont été déserté, because terrorisme, le probléme et autrement différent du Maroc.

                      C'est pour ça qu'une enveloppe de $4 milliards a été dégagé pour le développement et la stabilisation du monde rural.

                      L’emploi rural se développe en Algérie
                      http://www.algerie-dz.com/article6517.html
                      Dernière modification par zek, 06 octobre 2006, 19h13.
                      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                      Commentaire


                      • #12
                        L’emploi rural se développe en Algérie


                        .....................................

                        Tant mieux !Mais il se DEVELOPPE comme partout ailleurs dans le monde.

                        Commentaire


                        • #13
                          Zek,

                          Existe-t-il des villages ou douars identiques comme vous les avez cités mais en Algérie ??? (faim, misère. maladie ect...) Si oui !!! Bravo et mes respects !!! Sinon ??? J’en ai à votre disposition !!!!

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                          • #14
                            si ce douar n'a pas d'electricite et d'eau, alors sa sera pour bientot.

                            le gouvernement youssfi avait un objectif c'est d'arriver a 100% d'electrification dans le monde rural d'ici 2010.
                            avec le gouvernement jeto, les choses ont change 100% d'electrification c'est pour la fin 2007 soie 3 ans d'avance.

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