Les délires du makhzen reprennent
Le Temps d'Algérie
Les délires de la monarchie marocaine sont-ils devenus un syndrome schizophrénique incurable ? Tout porte à le croire, les dernières élucubrations du makhzen, après celles de la mise en scène à propos des réfugiés syriens, ne font que confirmer que le trône est aux beugles, pour ne pas dire aux abois. Sinon comment confondre la protestation populaire qui a secoué la ville de Casablanca cette semaine, au cours de laquelle des milliers de Marocains ont dénoncé l'injustice, la misère et la dégradation de leur niveau de vie, avec le mirage d'un soulèvement dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf.
Cette aberrante illusion est vite relayée par les médias «royalistes» qui excellent dans la désinformation et l'intox quand il s'agit de démontrer leur allégeance au trône. Le canular est tellement grand que la chaîne de télévision franco-marocaine 2M a dû interrompre l'émission consacrée le 24 janvier à cette fumisterie montée de toutes pièces par les relais traditionnels du makhzen pour témoignages contradictoires.
La direction de la rédaction de la chaîne 2M a dû certainement recevoir une injonction du sérail, car les propos formulés par tous les intervenants frisaient le ridicule.
Il est fait état dans les médias marocains «que le Polisario et l'armée algérienne ont vivement réprimandé une manifestation de Sahraouis les 23 et 24 janvier dernier, devant le siège du Haut-commissariat aux réfugiés dans les camps de Tindouf ,causant la mort de deux manifestants».
Tout le monde se mobilise alors «pour écorner l'Algérie sur ces exactions commises en protestation contre les violations des droits de l'homme perpétrées dans ces camps», comme rapporté par l'ensemble des titres marocains.
On monte des plateaux de télévision sur toutes les chaînes du roi et on invite de soit-disant chioukhs de tribus sahraouies des provinces du sud pour étayer cette mise en scène.
Le délire a gagné aussi la classe politique qui s'est empressée, par des communiqués, à s'attaquer ouvertement à l'Algérie.
Gifle et humiliation
C'est au moment où l'émission diffusée en direct par 2M a atteint son summum d'invectives contre l'Algérie qu'un contact téléphonique interrompt brusquement cet enthousiasme malveillant.
Ce n'est autre qu'un membre de l'UNHCR, basé dans les camps sahraouis de Tindouf, qui a démenti formellement toutes ces allégations rapportées par les médias marocains, affirmant qu'aucune manifestation n'avait eu lieu, tout en précisant que la représentation de l'UNHCR est présente dans ces camps en permanence depuis leur installation à Tindouf.
L'auteur de l'appel téléphonique de Genève, en Suisse, est vite pris à partie par les invités du plateau qui l'ont traité «d'être à la solde de l'Algérie et de corrompu», avant que l'émission ne soit interrompue.
L'animateur de l'émission justifie, deux minutes plus tard, cette interruption par des raisons techniques. La réalité est toute autre, la chaîne 2M venait de recevoir une gifle et une humiliation qui resteront gravées dans sa mémoire.
En s'attaquant à l'Algérie par camps sahraouis interposés, les concepteurs de cette mise en scène mensongère, grossière et tendancieuse n'ont pas pris en compte la présence permanente de la représentation de l'UNHCR, un organisme onusien dont la respectabilité et la crédibilité ne sont pas à démontrer.
S'il y a eu dépassement, répression et morts, l'UNHCR aurait été la première à le dénoncer par un rapport officiel et détaillé qu'elle remettra à l'ensemble des médias internationaux après avoir saisi la ligue internationale des droits de l'homme, un autre organisme de l'ONU.
On ne séquestre pas un peuple dans des camps de réfugiés que la communauté internationale, les envoyés spéciaux de l'ONU, les ONG, les associations humanitaires internationales et des présidents de République, visitent périodiquement.
A vouloir trop mentir et fomenter des complots imaginaires, le makhzen a fini par tomber dans son propre piège. Ses hallucinations chroniques risquent de l'enliser définitivement dans le sable mouvant du Sahara occidental qui le hante et lui a fait développer ce syndrome névrosé inguérissable.
B. S.
Le Temps d'Algérie
Les délires de la monarchie marocaine sont-ils devenus un syndrome schizophrénique incurable ? Tout porte à le croire, les dernières élucubrations du makhzen, après celles de la mise en scène à propos des réfugiés syriens, ne font que confirmer que le trône est aux beugles, pour ne pas dire aux abois. Sinon comment confondre la protestation populaire qui a secoué la ville de Casablanca cette semaine, au cours de laquelle des milliers de Marocains ont dénoncé l'injustice, la misère et la dégradation de leur niveau de vie, avec le mirage d'un soulèvement dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf.
Cette aberrante illusion est vite relayée par les médias «royalistes» qui excellent dans la désinformation et l'intox quand il s'agit de démontrer leur allégeance au trône. Le canular est tellement grand que la chaîne de télévision franco-marocaine 2M a dû interrompre l'émission consacrée le 24 janvier à cette fumisterie montée de toutes pièces par les relais traditionnels du makhzen pour témoignages contradictoires.
La direction de la rédaction de la chaîne 2M a dû certainement recevoir une injonction du sérail, car les propos formulés par tous les intervenants frisaient le ridicule.
Il est fait état dans les médias marocains «que le Polisario et l'armée algérienne ont vivement réprimandé une manifestation de Sahraouis les 23 et 24 janvier dernier, devant le siège du Haut-commissariat aux réfugiés dans les camps de Tindouf ,causant la mort de deux manifestants».
Tout le monde se mobilise alors «pour écorner l'Algérie sur ces exactions commises en protestation contre les violations des droits de l'homme perpétrées dans ces camps», comme rapporté par l'ensemble des titres marocains.
On monte des plateaux de télévision sur toutes les chaînes du roi et on invite de soit-disant chioukhs de tribus sahraouies des provinces du sud pour étayer cette mise en scène.
Le délire a gagné aussi la classe politique qui s'est empressée, par des communiqués, à s'attaquer ouvertement à l'Algérie.
Gifle et humiliation
C'est au moment où l'émission diffusée en direct par 2M a atteint son summum d'invectives contre l'Algérie qu'un contact téléphonique interrompt brusquement cet enthousiasme malveillant.
Ce n'est autre qu'un membre de l'UNHCR, basé dans les camps sahraouis de Tindouf, qui a démenti formellement toutes ces allégations rapportées par les médias marocains, affirmant qu'aucune manifestation n'avait eu lieu, tout en précisant que la représentation de l'UNHCR est présente dans ces camps en permanence depuis leur installation à Tindouf.
L'auteur de l'appel téléphonique de Genève, en Suisse, est vite pris à partie par les invités du plateau qui l'ont traité «d'être à la solde de l'Algérie et de corrompu», avant que l'émission ne soit interrompue.
L'animateur de l'émission justifie, deux minutes plus tard, cette interruption par des raisons techniques. La réalité est toute autre, la chaîne 2M venait de recevoir une gifle et une humiliation qui resteront gravées dans sa mémoire.
En s'attaquant à l'Algérie par camps sahraouis interposés, les concepteurs de cette mise en scène mensongère, grossière et tendancieuse n'ont pas pris en compte la présence permanente de la représentation de l'UNHCR, un organisme onusien dont la respectabilité et la crédibilité ne sont pas à démontrer.
S'il y a eu dépassement, répression et morts, l'UNHCR aurait été la première à le dénoncer par un rapport officiel et détaillé qu'elle remettra à l'ensemble des médias internationaux après avoir saisi la ligue internationale des droits de l'homme, un autre organisme de l'ONU.
On ne séquestre pas un peuple dans des camps de réfugiés que la communauté internationale, les envoyés spéciaux de l'ONU, les ONG, les associations humanitaires internationales et des présidents de République, visitent périodiquement.
A vouloir trop mentir et fomenter des complots imaginaires, le makhzen a fini par tomber dans son propre piège. Ses hallucinations chroniques risquent de l'enliser définitivement dans le sable mouvant du Sahara occidental qui le hante et lui a fait développer ce syndrome névrosé inguérissable.
B. S.
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