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Les Suisses votent sur l'immigration

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  • Les Suisses votent sur l'immigration

    Les affiches montrent un pommier dont les racines encerclent tout le territoire suisse, avec cette légende: «La démesure nuit à la Suisse. Oui pour stopper l'immigration massive.» Le slogan s'étale depuis plusieurs mois sur toutes les pancartes du pays, mais c'est dimanche que les citoyens helvètes sont conviés aux urnes sur ce sujet. Un des autres référendums portera sur le déremboursement de l'avortement, également très débattu.
    Le texte contre l'immigration, déposée en 2012 par l'Union démocratique du centre (UDC), premier parti du pays, veut limiter «par des contingents annuels le nombre des autorisations délivrées pour le séjour des étrangers en Suisse». Ces contingents doivent être fixés «en fonction des intérêts économiques globaux de la Suisse et dans le respect (…) de la préférence nationale».
    Avec cette initiative populaire, c'est l'accord sur la libre circulation, entré en vigueur en 2002 entre la Suisse et les 15 premiers pays européens, qui est directement remis en question. Si elle est votée, les travailleurs français, résidents suisses ou frontaliers, ne pourraient plus venir aussi librement en Suisse.
    Pour l'UDC, l'immigration pèse sur les infrastructures du pays, réduit les terres cultivables au profit de logements et fait pression à la baisse sur les salaires. Selon l'Office fédéral de la statistique, la proportion d'étrangers en Suisse s'élevait à 23,3 % en 2012, l'un des taux les plus élevés d'Europe.
    Face aux arguments de la formation populiste, les autres partis ont fait bloc pour dénoncer ce référendum qui vise à «isoler la Suisse», selon le Parti socialiste. Le gouvernement recommande aussi le rejet du texte car la croissance du pays, dont il souligne la vigueur, «a toujours été tributaire de la main-d'œuvre étrangère». La Fédération des entreprises suisses a peur que ses membres ne puissent plus recruter et rappelle que l'Europe est le «principal partenaire commercial» du pays.
    Crise identitaire

    Pour le politologue Pascal Sciarini, «les retombées d'un oui, ce dimanche, seraient considérables car il y a un vrai risque de rupture avec l'Union européenne.» Cet enseignant à l'université de Genève relève une différence avec les initiatives précédentes de l'UDC, comme celle sur l'interdiction des minarets, qui avait une portée surtout symbolique. «Cette fois, le parti engage l'avenir de la place économique suisse, même si les conséquences du vote sont encore mal évaluées.»
    Ce référendum a permis à l'UDC de reparler de l'immigration. Au sein de la population, les craintes vis-à-vis des étrangers sont bien présentes. À Genève ou Zurich, nombreux sont ceux qui pensent que la libre circulation nuit à l'emploi des Suisses. Les débats sont tels qu'au Tessin (Suisse italienne), la section des Verts a décidé de dire «oui» au référendum. À l'échelle nationale, les écologistes d'Ecopop ont aussi lancé une initiative contre la «surpopulation».
    «La tournure que prend la campagne alimente une crise identitaire d'un pays qui a pourtant tout pour être heureux», s'est lamenté le journal romand Le Temps, alors que les derniers sondages enregistraient une montée du oui, à 43 %

    le figaro

  • #2
    Plus de 270'000 frontaliers européens travaillent en Suisse, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique. Les résidents français sont les plus nombreux (143'000), devant les italiens (62'000), les allemands (56'000) et les autrichiens (8100).

    Le nombre d'Européens résidant en Suisse a augmenté de 4,6% sur un an pour s'établir à 1,231 million à fin août 2013.

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    • #3
      Merci pour sur ces informations utiles

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