Le pape François en mars 2013. (Photo : Wikimedia Commons)Devant les ouvriers d'une usine sidérurgique en difficulté, le pape François a condamné le 20 mars, « l'idole de l'argent » et « un système économique qui n'est plus capable de créer du travail », soulignant que ces défis sont ceux de la société et de l'Eglise toute entière. Marquant une fois de plus la forte orientation sociale de son pontificat, le pape argentin a affirmé que les aciéries de Terni, au nord de Rome, « étaient le symbole des capacités d'une entreprise et d'ouvriers italiens qui ont rendu célèbre ce nom bien au-delà des frontières de l'Italie ».
Le complexe d'aciers spéciaux Acciai Speciali Terni qui fête son 130e anniversaire a été récemment racheté par le groupe allemand ThyssenKrupp qui a entrepris de le restructurer. Reprenant les enseignements de la doctrine sociale de l'Eglise sur la valeur du travail, que Jean Paul II, qui sera canonisé le 27 avril, avait mis particulièrement en valeur, François a martelé que « le travail n'avait pas seulement une finalité économique et de profit, mais avant tout une finalité qui intéresse l'homme et sa dignité ».
« Dignité blessée » du chômeur
« Si le travail manque, cette dignité est blessée. Qui est au chômage ou sous-occupé, risque d'être rejeté à la marge de la société », a-t-il poursuivi, très applaudi, en évoquant un drame qui affecte « plusieurs pays européens ». Les conséquences, « particulièrement pour tant de jeunes au chômage », sont qu'« ils glissent dans le découragement chronique et, pire, dans l'apathie ». « C'est la conséquence d'un système économique qui n'est plus capable de créer du travail, parce qu'il a mis au centre une idole qui s'appelle l'argent ! » Il reprenait les termes forts de son exhortation apostolique, publiée à l'automne, qui lui avaient valu l'accusation, de la part de néo-conservateurs américains, d'être un « pape marxiste », ce qu'il avait catégoriquement démenti.
Le chômage structurel, a-t-il argumenté, doit « être affronté avec les instruments de la créativité et de la solidarité ». « Une solidarité entre toutes les composantes de la société, qui acceptent de renoncer à quelque chose, qui adoptent un mode de vie plus sobre, pour aider les nécessiteux. Ce grand défi interpelle toute la communauté chrétienne », a-t-il recommandé. « Ne cessez jamais d'espérer dans un avenir meilleur, ne vous laissez pas enfermer dans le pessimisme », a-t-il encore dit pour encourager ses interlocuteurs.
Le pape François évoque souvent le chômage à long terme des jeunes générations, parlant du risque d'une génération sacrifiée. Jorge Mario Bergoglio, dont la famille piémontaise avait été ruinée quasiment du jour au lendemain lors de la crise de 1929, a fustigé dans son exhortation certains préceptes ultralibéraux notamment l'idée selon laquelle un accroissement de la richesse globale dans un pays se traduirait par des bénéfices pour toutes les couches de la société.
faits-religieux
Le complexe d'aciers spéciaux Acciai Speciali Terni qui fête son 130e anniversaire a été récemment racheté par le groupe allemand ThyssenKrupp qui a entrepris de le restructurer. Reprenant les enseignements de la doctrine sociale de l'Eglise sur la valeur du travail, que Jean Paul II, qui sera canonisé le 27 avril, avait mis particulièrement en valeur, François a martelé que « le travail n'avait pas seulement une finalité économique et de profit, mais avant tout une finalité qui intéresse l'homme et sa dignité ».
« Dignité blessée » du chômeur
« Si le travail manque, cette dignité est blessée. Qui est au chômage ou sous-occupé, risque d'être rejeté à la marge de la société », a-t-il poursuivi, très applaudi, en évoquant un drame qui affecte « plusieurs pays européens ». Les conséquences, « particulièrement pour tant de jeunes au chômage », sont qu'« ils glissent dans le découragement chronique et, pire, dans l'apathie ». « C'est la conséquence d'un système économique qui n'est plus capable de créer du travail, parce qu'il a mis au centre une idole qui s'appelle l'argent ! » Il reprenait les termes forts de son exhortation apostolique, publiée à l'automne, qui lui avaient valu l'accusation, de la part de néo-conservateurs américains, d'être un « pape marxiste », ce qu'il avait catégoriquement démenti.
Le chômage structurel, a-t-il argumenté, doit « être affronté avec les instruments de la créativité et de la solidarité ». « Une solidarité entre toutes les composantes de la société, qui acceptent de renoncer à quelque chose, qui adoptent un mode de vie plus sobre, pour aider les nécessiteux. Ce grand défi interpelle toute la communauté chrétienne », a-t-il recommandé. « Ne cessez jamais d'espérer dans un avenir meilleur, ne vous laissez pas enfermer dans le pessimisme », a-t-il encore dit pour encourager ses interlocuteurs.
Le pape François évoque souvent le chômage à long terme des jeunes générations, parlant du risque d'une génération sacrifiée. Jorge Mario Bergoglio, dont la famille piémontaise avait été ruinée quasiment du jour au lendemain lors de la crise de 1929, a fustigé dans son exhortation certains préceptes ultralibéraux notamment l'idée selon laquelle un accroissement de la richesse globale dans un pays se traduirait par des bénéfices pour toutes les couches de la société.
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