Ankara n'a alors là, pas du tout apprécié l'adoption cet après-midi par les députés français d'une proposition de loi visant à pénaliser toute négation du génocide arménien. Il est certain que les relations entre la France et la Turquie vont se geler Ankara ayant auparavant prévenu la France qu'une telle loi envenimerait les relations entre les deux pays notamment il y aurait des mesures de rétorsions commerciales de prise. Etait ce vraiment bien raisonnable de la part de la France d'agir ainsi? Je ne le pense pas. Pas maintenant pas de cette façon.
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L'adoption jeudi par les députés français d'une proposition de loi punissant la négation du génocide arménien a provoqué une levée de boucliers en Turquie, qui récuse catégoriquement ce qualificatif pour désigner les massacres commis aux dernières années de l'empire ottoman.
Pour le ministère turc des Affaires étrangères, le vote à une large majorité du texte proposé par l'opposition socialiste a asséné un "coup dur" aux relations franco-turques.
"Les relations turco-françaises ancestrales (...) se sont vu infliger aujourd'hui un coup dur par les démarches irresponsables de certains politiques français au sujet d'allégations infondées", a souligné le ministère dans un communiqué.
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Ankara avait averti par la voix de ses dirigeants, et notamment le chef de la diplomatie Abdullah Gül, qu'une adoption de la loi aurait pour effet d'exclure des firmes françaises de marchés potentiellement fructueux en Turquie.
La Turquie musulmane mais laïque, qui a entamé en 2005 de difficiles négociations d'adhésion à l'Union européenne devant durer dix, voire 15 ans, estime que le texte français, qui doit encore être adopté par le Sénat, avant une deuxième lecture, est une entorse à la liberté d'expression.
"A une période où l'on conseille (à la Turquie) de renforcer davantage la liberté d'expression, l'adoption de ce texte en France constitue un double langage", selon le ministère turc.
"La crédibilité des Etats passe avant tout par le respect des principes qu'ils professent", ajoute le communiqué.
Le président du parlement turc Bülent Arinç s'est joint aux multiples critiques en dénonçant une attitude "hostile" envers la Turquie.
"C'est une décision honteuse", de nature à "endommager globalement" les relations bilatérales, a-t-il estimé.
La Turquie est un partenaire commercial privilégié de la France qui est son 5è fournisseur avec 4,7 milliards d'euros d'exportations. Les échanges se sont chiffrés en 2005 à 8,2 mds d'euros.
En 2001 déjà, le vote par les députés français d'une loi reconnaissant le caractère génocidaire des massacres d'Arméniens avait suscité l'ire d'Ankara.
Plusieurs entreprises françaises comme Thomson ou Alcatel avaient alors été exclues d'appels d'offres publics.
Les chances des sociétés françaises de remporter de lucratifs contrats publics pourraient se voir compromises, comme par exemple la construction de trois centrales nucléaires pour un montant d'environ 4 milliards d'euros.
Un projet Airbus est d'autre part actuellement à l'étude avec la compagnie aérienne nationale Turkish Airlines.
Depuis plus d'une semaine, des manifestations ont été organisées à travers la Turquie pour dénoncer le projet sur le dossier arménien, une question très sensible en Turquie malgré des premiers débats académiques.
De nombreuses associations d'hommes d'affaires ont appelé à un boycott des produits français, tandis que des personnalités ont exprimé leur intention de se rendre en France pour nier le génocide arménien, afin de protéger la liberté d'expression.
Parmi eux se trouve le journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink, qui a lui-même eu des démêlés avec la justice turque pour des propos sur la question arménienne.
Les Arméniens estiment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide orchestré aux dernières années de l'Empire ottoman entre 1915 et 1917.
La Turquie rejette catégoriquement le caractère génocidaire de ces violences, affirmant que 300.000 Arméniens et au moins autant de Turcs ont trouvé la mort à l'occasion de troubles internes dus à des soulèvements d'Arméniens indépendantistes soutenus par les envahisseurs russes dans l'est de la Turquie, alors que l'empire ottoman se désintégrait.
Par AFP
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L'adoption jeudi par les députés français d'une proposition de loi punissant la négation du génocide arménien a provoqué une levée de boucliers en Turquie, qui récuse catégoriquement ce qualificatif pour désigner les massacres commis aux dernières années de l'empire ottoman.
Pour le ministère turc des Affaires étrangères, le vote à une large majorité du texte proposé par l'opposition socialiste a asséné un "coup dur" aux relations franco-turques.
"Les relations turco-françaises ancestrales (...) se sont vu infliger aujourd'hui un coup dur par les démarches irresponsables de certains politiques français au sujet d'allégations infondées", a souligné le ministère dans un communiqué.
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Ankara avait averti par la voix de ses dirigeants, et notamment le chef de la diplomatie Abdullah Gül, qu'une adoption de la loi aurait pour effet d'exclure des firmes françaises de marchés potentiellement fructueux en Turquie.
La Turquie musulmane mais laïque, qui a entamé en 2005 de difficiles négociations d'adhésion à l'Union européenne devant durer dix, voire 15 ans, estime que le texte français, qui doit encore être adopté par le Sénat, avant une deuxième lecture, est une entorse à la liberté d'expression.
"A une période où l'on conseille (à la Turquie) de renforcer davantage la liberté d'expression, l'adoption de ce texte en France constitue un double langage", selon le ministère turc.
"La crédibilité des Etats passe avant tout par le respect des principes qu'ils professent", ajoute le communiqué.
Le président du parlement turc Bülent Arinç s'est joint aux multiples critiques en dénonçant une attitude "hostile" envers la Turquie.
"C'est une décision honteuse", de nature à "endommager globalement" les relations bilatérales, a-t-il estimé.
La Turquie est un partenaire commercial privilégié de la France qui est son 5è fournisseur avec 4,7 milliards d'euros d'exportations. Les échanges se sont chiffrés en 2005 à 8,2 mds d'euros.
En 2001 déjà, le vote par les députés français d'une loi reconnaissant le caractère génocidaire des massacres d'Arméniens avait suscité l'ire d'Ankara.
Plusieurs entreprises françaises comme Thomson ou Alcatel avaient alors été exclues d'appels d'offres publics.
Les chances des sociétés françaises de remporter de lucratifs contrats publics pourraient se voir compromises, comme par exemple la construction de trois centrales nucléaires pour un montant d'environ 4 milliards d'euros.
Un projet Airbus est d'autre part actuellement à l'étude avec la compagnie aérienne nationale Turkish Airlines.
Depuis plus d'une semaine, des manifestations ont été organisées à travers la Turquie pour dénoncer le projet sur le dossier arménien, une question très sensible en Turquie malgré des premiers débats académiques.
De nombreuses associations d'hommes d'affaires ont appelé à un boycott des produits français, tandis que des personnalités ont exprimé leur intention de se rendre en France pour nier le génocide arménien, afin de protéger la liberté d'expression.
Parmi eux se trouve le journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink, qui a lui-même eu des démêlés avec la justice turque pour des propos sur la question arménienne.
Les Arméniens estiment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide orchestré aux dernières années de l'Empire ottoman entre 1915 et 1917.
La Turquie rejette catégoriquement le caractère génocidaire de ces violences, affirmant que 300.000 Arméniens et au moins autant de Turcs ont trouvé la mort à l'occasion de troubles internes dus à des soulèvements d'Arméniens indépendantistes soutenus par les envahisseurs russes dans l'est de la Turquie, alors que l'empire ottoman se désintégrait.
Par AFP
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