Publié le 24.03.2014
Hier nous avions évoqué le sort de 21 réfugiés syriens menacés d’expulsion. Aujourd’hui, une partie de ce groupe a été expulsée vers la Turquie. Six autres, attendent dans une zone de l’aéroport Mohammed VI de Casablanca. Les autorités marocaines leur ont proposé de choisir leur destination parmi un des pays arabes. Nous avons pu recueillir les témoignages d’un des membres du groupe des expulsés et de l’un des refugiés se trouvant encore au Maroc.
La première vague d’expulsion de réfugiés syriens se trouvant au Maroc a bien eu lieu. « A l’heure où je vous parle, nous sommes une quinzaine de personnes à bord d’un avion à destination d’Istanbul en Turquie », nous confie Ghaleb Kassem, 16 ans, le fils d’Akil Kassem que ******** a contacté la veille. Les négociations menées, depuis hier, avec les autorités marocaines en vue d’accorder l’asile politique à ces réfugiés ont donc semble-t-il échoué.
Il reste six réfugiés dont une femme enceinte de plus de huit mois
Le sort de six autres Syriens faisant partie du groupe arrêté il y a une dizaine de jours à Saïdia, est encore inconnu. « Mon oncle Abdelhadi, sa femme et trois de ses enfants ainsi que sa belle-sœur ne sont pas avec nous à bord de l’appareil. Ils ont été emmenés dans une autre direction. Ils seront probablement expulsé demain vers le Liban », nous a déclaré notre témoin.
Après plusieurs tentatives, nous avons pu entrer en contact avec Abdelahadi El Houssaini. Celui-ci nous a révélé que les autorités marocaines lui avaient proposé de choisir le pays arabe dans lequel il souhaiterait aller vivre. « Toutefois, sans nos passeports confisqués il y a 13 jours, c’est le camp des réfugiés qui nous attendra tous », a-t-il ensuite ajouté.
En tout cas la solution ne lui plait guère et il affirme la refuser pour le moment. Surtout que, d’après lui, l’option du Liban est impossible. « J’ai été déjà expulsé de ce pays. Dès que je foulerai le territoire libanais, je serai immédiatement refoulé vers le Maroc », nous a-t-il en effet expliqué. Mais notre interlocuteur ne souhaite pas tomber dans le pessimisme, conservant, une faible lueur d’espoir vu que sa femme est enceinte de huit mois et demi. « Selon les normes mondiales de l’aviation civile, elle ne pourra pas prendre l’avion à moins qu’elle y soit obligée », conclut-il.
Dans ses déclarations à ********, Abdelhadi El Houssaini a également souhaité faire quelques reproches aux associations marocaines. Il s'est en effet plaint du manque de soutien à leur cause de la part de la société civile au Maroc.
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Hier nous avions évoqué le sort de 21 réfugiés syriens menacés d’expulsion. Aujourd’hui, une partie de ce groupe a été expulsée vers la Turquie. Six autres, attendent dans une zone de l’aéroport Mohammed VI de Casablanca. Les autorités marocaines leur ont proposé de choisir leur destination parmi un des pays arabes. Nous avons pu recueillir les témoignages d’un des membres du groupe des expulsés et de l’un des refugiés se trouvant encore au Maroc.
La première vague d’expulsion de réfugiés syriens se trouvant au Maroc a bien eu lieu. « A l’heure où je vous parle, nous sommes une quinzaine de personnes à bord d’un avion à destination d’Istanbul en Turquie », nous confie Ghaleb Kassem, 16 ans, le fils d’Akil Kassem que ******** a contacté la veille. Les négociations menées, depuis hier, avec les autorités marocaines en vue d’accorder l’asile politique à ces réfugiés ont donc semble-t-il échoué.
Il reste six réfugiés dont une femme enceinte de plus de huit mois
Le sort de six autres Syriens faisant partie du groupe arrêté il y a une dizaine de jours à Saïdia, est encore inconnu. « Mon oncle Abdelhadi, sa femme et trois de ses enfants ainsi que sa belle-sœur ne sont pas avec nous à bord de l’appareil. Ils ont été emmenés dans une autre direction. Ils seront probablement expulsé demain vers le Liban », nous a déclaré notre témoin.
Après plusieurs tentatives, nous avons pu entrer en contact avec Abdelahadi El Houssaini. Celui-ci nous a révélé que les autorités marocaines lui avaient proposé de choisir le pays arabe dans lequel il souhaiterait aller vivre. « Toutefois, sans nos passeports confisqués il y a 13 jours, c’est le camp des réfugiés qui nous attendra tous », a-t-il ensuite ajouté.
En tout cas la solution ne lui plait guère et il affirme la refuser pour le moment. Surtout que, d’après lui, l’option du Liban est impossible. « J’ai été déjà expulsé de ce pays. Dès que je foulerai le territoire libanais, je serai immédiatement refoulé vers le Maroc », nous a-t-il en effet expliqué. Mais notre interlocuteur ne souhaite pas tomber dans le pessimisme, conservant, une faible lueur d’espoir vu que sa femme est enceinte de huit mois et demi. « Selon les normes mondiales de l’aviation civile, elle ne pourra pas prendre l’avion à moins qu’elle y soit obligée », conclut-il.
Dans ses déclarations à ********, Abdelhadi El Houssaini a également souhaité faire quelques reproches aux associations marocaines. Il s'est en effet plaint du manque de soutien à leur cause de la part de la société civile au Maroc.
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