Par Amira SOLTANE - Samedi 17 Mai 2014
Après la victoire diplomatique à l'ONU et la reconduction de la Minurso, l'Algérie s'attaque par l'image à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. C'est la première fois que l'Entv, la seule télévision arabe à défendre la cause sahraouie, diffuse une enquête d'investigation sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. Une enquête imagée sur l'identification des disparus sahraouis dont les ossements ont été découverts, en février 2013, dans une fosse commune dans la région de Amgala en territoires sahraouis libérés a été diffusée hier soir, sur les trois chaînes de la télévision publique algérienne et qui a sûrement fait trembler le Palais royal à Rabat. D'une durée de 52 mn, l'enquête intitulée Trône bâti sur les crânes... le peuple du Sahara occidental aux enchères, est réalisée par le journaliste Ammar Bendjedda sur les ossements qui ont été découverts, fin février 2013, par un berger appelé Abderrahmane Abid Bey. Le documentaire décrypte en images et témoignages cette fosse où étaient tassés des ossements d'au moins 60 personnes, dont des enfants. L'identification de neuf d'entre eux a permis d'attester qu'il s'agissait de civils sahraouis tués par les forces marocaines, lors de l'invasion et l'occupation du Sahara occidental en 1976. Sur la base des témoignages des membres des familles des disparus et du seul survivant de l'extermination dont ils ont été victimes, le dénommé Ab Ali Saïd Daf, âgé alors de 14 ans, l'enquête retrace les étapes de l'opération d'identification des ossements à commencer par la découverte, l'expertise des preuves apportées par les témoins et des documents retrouvés sur les lieux jusqu'aux expertises anthropologiques et génétiques. Le reporter de l'ex-Unique, Ammar Bendjedda, qui a axé son travail sur le thème des droits de l'homme et l'importance de la protection des Sahraouis des pratiques «inhumaines»qu'ils subissent, a affirmé que pour établir l'identité des ossements, une équipe internationale spécialisée, à la compétence avérée, a été sollicitée. Celle-ci avait déjà découvert d'autres fosses communes de par le monde. Il a précisé que la fosse de Amgala vient, de nouveau, mettre à nu les pratiques du Maroc à l'encontre des Sahraouis, rappelant les multiples appels lancés par des pays et organisations internationales pour se pencher sur la question des droits de l'homme au Sahara occidental, y compris le dossier des disparus dont le sort reste inconnu.
La réalisation de cette enquête était extrêmement difficile, vu le black-out médiatique international qui entoure la question sahraouie et le puissant lobby marocain qui tente, par tous les moyens, de réduire au silence les Sahraouis. Selon Ammar Bendjedda, le groupe de travail espagnol qui a pris en charge l'opération d'identification des disparus par des moyens scientifiques à l'université du pays basque (Espagne) est parvenu à établir, dans le rapport final, que neuf personnes dont deux enfants ont été tuées par balles et enterrées de façon superficielle dans la région de «Fedra Lagouira» à Smara près de Amgala. Le réalisateur qui n'a pas tourné au Maroc, s'est contenté des témoignages espagnols composés de médecins légistes, de techniciens et d'archéologues qui ont contribué à l'opération de retrait des autres victimes, outre les témoignages de familles des disparus qui revendiquent depuis 1976, aux autorités marocaines de révéler l'endroit où se trouvent leurs proches.
L EXPRESSION
Après la victoire diplomatique à l'ONU et la reconduction de la Minurso, l'Algérie s'attaque par l'image à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. C'est la première fois que l'Entv, la seule télévision arabe à défendre la cause sahraouie, diffuse une enquête d'investigation sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. Une enquête imagée sur l'identification des disparus sahraouis dont les ossements ont été découverts, en février 2013, dans une fosse commune dans la région de Amgala en territoires sahraouis libérés a été diffusée hier soir, sur les trois chaînes de la télévision publique algérienne et qui a sûrement fait trembler le Palais royal à Rabat. D'une durée de 52 mn, l'enquête intitulée Trône bâti sur les crânes... le peuple du Sahara occidental aux enchères, est réalisée par le journaliste Ammar Bendjedda sur les ossements qui ont été découverts, fin février 2013, par un berger appelé Abderrahmane Abid Bey. Le documentaire décrypte en images et témoignages cette fosse où étaient tassés des ossements d'au moins 60 personnes, dont des enfants. L'identification de neuf d'entre eux a permis d'attester qu'il s'agissait de civils sahraouis tués par les forces marocaines, lors de l'invasion et l'occupation du Sahara occidental en 1976. Sur la base des témoignages des membres des familles des disparus et du seul survivant de l'extermination dont ils ont été victimes, le dénommé Ab Ali Saïd Daf, âgé alors de 14 ans, l'enquête retrace les étapes de l'opération d'identification des ossements à commencer par la découverte, l'expertise des preuves apportées par les témoins et des documents retrouvés sur les lieux jusqu'aux expertises anthropologiques et génétiques. Le reporter de l'ex-Unique, Ammar Bendjedda, qui a axé son travail sur le thème des droits de l'homme et l'importance de la protection des Sahraouis des pratiques «inhumaines»qu'ils subissent, a affirmé que pour établir l'identité des ossements, une équipe internationale spécialisée, à la compétence avérée, a été sollicitée. Celle-ci avait déjà découvert d'autres fosses communes de par le monde. Il a précisé que la fosse de Amgala vient, de nouveau, mettre à nu les pratiques du Maroc à l'encontre des Sahraouis, rappelant les multiples appels lancés par des pays et organisations internationales pour se pencher sur la question des droits de l'homme au Sahara occidental, y compris le dossier des disparus dont le sort reste inconnu.
La réalisation de cette enquête était extrêmement difficile, vu le black-out médiatique international qui entoure la question sahraouie et le puissant lobby marocain qui tente, par tous les moyens, de réduire au silence les Sahraouis. Selon Ammar Bendjedda, le groupe de travail espagnol qui a pris en charge l'opération d'identification des disparus par des moyens scientifiques à l'université du pays basque (Espagne) est parvenu à établir, dans le rapport final, que neuf personnes dont deux enfants ont été tuées par balles et enterrées de façon superficielle dans la région de «Fedra Lagouira» à Smara près de Amgala. Le réalisateur qui n'a pas tourné au Maroc, s'est contenté des témoignages espagnols composés de médecins légistes, de techniciens et d'archéologues qui ont contribué à l'opération de retrait des autres victimes, outre les témoignages de familles des disparus qui revendiquent depuis 1976, aux autorités marocaines de révéler l'endroit où se trouvent leurs proches.
L EXPRESSION
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