Les quintaux de drogue marocaine déversés quasi quotidiennement à travers le territoire national ne suffisent plus au Makhzen pour tenter de diaboliser et déstabiliser l'Algérie.
Le souverain marocain a fait des pieds et des mains pour faire de l'ombre à l'Algérie. Se mettre sous les feux de la rampe. Il avait espéré la court-circuiter dans les pourparlers de paix inter-maliens.
«Le Maroc entend disputer à l'Algérie, son rival historique, son rôle de médiateur traditionnel entre le pouvoir de Bamako et les rebelles touareg. C'est à Alger qu'ont été conclus divers accords de paix avec de précédentes rébellions dans les années 1990 et 2000», avait écrit la presse marocaine à la veille d'un séjour qu'a effectué, au mois de février 2014, l'héritier de Hassan II au Mali. Sans succès. Trois mouvements du Nord Mali ont signé une déclaration de cessez-le-feu le 23 mai 2014 à Alger à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d'oeuvrer à la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours» et de s'engager dans le dialogue intermalien «inclusif». Il veut pourtant y parvenir coûte que coûte. Comment? En faisant jouer un drame humain... Devant sa porte. «Deux familles syriennes qui ont transité par le territoire marocain ont été pourchassées jusqu'à la ligne frontalière avec l'Algérie où elles ont été abandonnées dans un dénuement total», rapporte Algérie Patriotique. «Ces deux familles, composées de quatre enfants, âgés d'un à sept ans, ont été poussées par les autorités marocaines à tenter de traverser la frontière fermée, pas loin du poste frontalier Zoudj Beghal pour entrer sur le territoire algérien. Ne l'ayant pas fait, elles se trouvent aujourd'hui coincées sur la ligne frontalière sans le minimum vital de survie», ajoute le même média qui cite une source sûre. Comme à son habitude, la presse aux ordres du pouvoir marocain en a fait ses choux gras pour tenter, encore une fois, d'impliquer l'Algérie. Du déjà-vu et entendu. Rappels. «Depuis dimanche dernier (26 janvier 2014, Ndlr), nous recevons au quotidien des groupes de réfugiés syriens refoulés par les autorités algériennes» avait déclaré au site afrik.com. Mbarka Bouaida, la ministre marocaine déléguée des Affaires étrangères. «Cette interview est une bouillie de contrevérités pétrie de mauvaise foi. Les prétendues opérations d'expulsion de ressortissants syriens par les autorités algériennes vers le territoire marocain participent d'une grossière mise en scène qui ne trompe personne», lui avait rétorqué, sans détours, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Amar Belani, qui avait tenu à lui signifier que «cette énième opération d'intox trouve tout naturellement sa place dans la longue et regrettable série de provocations à l'égard de notre pays». Une affaire qui a pris la tournure d'une crise diplomatique.
«L'ambassadeur du Royaume du Maroc a été convoqué, hier mercredi 29 janvier, au ministère des Affaires étrangères, où il a été reçu par le secrétaire général, M.Noureddine Aouam, qui lui a fait part du ferme rejet par le gouvernement algérien des allégations dénuées de tout fondement invoquées par la partie marocaine au sujet de prétendues expulsions par les autorités algériennes de ressortissants syriens vers le territoire marocain» avait fait savoir M. Belani.
L'Algérie a la tête et l'esprit ailleurs. Les regards du monde sont braqués sur sa capitale. Sa diplomatie est en plein boom. Alger est devenue une escale incontournable pour les grandes puissances en matière de lutte antiterroriste. Alors que des options capitales pour l'avenir de l'économie du pays qui doit impérativement sortir de sa dépendance par rapport aux hydrocarbures vont être prises. Une opportunité pour les investisseurs étrangers de premier plan qui se tiennent prêts à participer à cette aventure humaine qui devrait assurer paix, prospérité et stabilité à l'Algérie. Un contexte qui, vraisemblablement, commence à démanger Rabat.
Mohamed TOUATI
Le souverain marocain a fait des pieds et des mains pour faire de l'ombre à l'Algérie. Se mettre sous les feux de la rampe. Il avait espéré la court-circuiter dans les pourparlers de paix inter-maliens.
«Le Maroc entend disputer à l'Algérie, son rival historique, son rôle de médiateur traditionnel entre le pouvoir de Bamako et les rebelles touareg. C'est à Alger qu'ont été conclus divers accords de paix avec de précédentes rébellions dans les années 1990 et 2000», avait écrit la presse marocaine à la veille d'un séjour qu'a effectué, au mois de février 2014, l'héritier de Hassan II au Mali. Sans succès. Trois mouvements du Nord Mali ont signé une déclaration de cessez-le-feu le 23 mai 2014 à Alger à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d'oeuvrer à la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours» et de s'engager dans le dialogue intermalien «inclusif». Il veut pourtant y parvenir coûte que coûte. Comment? En faisant jouer un drame humain... Devant sa porte. «Deux familles syriennes qui ont transité par le territoire marocain ont été pourchassées jusqu'à la ligne frontalière avec l'Algérie où elles ont été abandonnées dans un dénuement total», rapporte Algérie Patriotique. «Ces deux familles, composées de quatre enfants, âgés d'un à sept ans, ont été poussées par les autorités marocaines à tenter de traverser la frontière fermée, pas loin du poste frontalier Zoudj Beghal pour entrer sur le territoire algérien. Ne l'ayant pas fait, elles se trouvent aujourd'hui coincées sur la ligne frontalière sans le minimum vital de survie», ajoute le même média qui cite une source sûre. Comme à son habitude, la presse aux ordres du pouvoir marocain en a fait ses choux gras pour tenter, encore une fois, d'impliquer l'Algérie. Du déjà-vu et entendu. Rappels. «Depuis dimanche dernier (26 janvier 2014, Ndlr), nous recevons au quotidien des groupes de réfugiés syriens refoulés par les autorités algériennes» avait déclaré au site afrik.com. Mbarka Bouaida, la ministre marocaine déléguée des Affaires étrangères. «Cette interview est une bouillie de contrevérités pétrie de mauvaise foi. Les prétendues opérations d'expulsion de ressortissants syriens par les autorités algériennes vers le territoire marocain participent d'une grossière mise en scène qui ne trompe personne», lui avait rétorqué, sans détours, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Amar Belani, qui avait tenu à lui signifier que «cette énième opération d'intox trouve tout naturellement sa place dans la longue et regrettable série de provocations à l'égard de notre pays». Une affaire qui a pris la tournure d'une crise diplomatique.
«L'ambassadeur du Royaume du Maroc a été convoqué, hier mercredi 29 janvier, au ministère des Affaires étrangères, où il a été reçu par le secrétaire général, M.Noureddine Aouam, qui lui a fait part du ferme rejet par le gouvernement algérien des allégations dénuées de tout fondement invoquées par la partie marocaine au sujet de prétendues expulsions par les autorités algériennes de ressortissants syriens vers le territoire marocain» avait fait savoir M. Belani.
L'Algérie a la tête et l'esprit ailleurs. Les regards du monde sont braqués sur sa capitale. Sa diplomatie est en plein boom. Alger est devenue une escale incontournable pour les grandes puissances en matière de lutte antiterroriste. Alors que des options capitales pour l'avenir de l'économie du pays qui doit impérativement sortir de sa dépendance par rapport aux hydrocarbures vont être prises. Une opportunité pour les investisseurs étrangers de premier plan qui se tiennent prêts à participer à cette aventure humaine qui devrait assurer paix, prospérité et stabilité à l'Algérie. Un contexte qui, vraisemblablement, commence à démanger Rabat.
Mohamed TOUATI
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