« Le rôle des institutions internationales consiste à aider et ne pas de se substituer (dans les affaires internes des pays souverains). Par conséquent, nous ne pouvons accepter l‘intervention militaire étrangère en aucune façon en Libye », a déclaré mercredi à Madrid le ministre des Affaires étrangères Algérien, Ramtane Lamamra.
La Libye est « en difficulté sérieuse, mais il n’est pas en faillite », et « la solution doit être libyenne et trouvée par les Libyens eux-mêmes », affirme le chef de la diplomatie algérienne, lors de la conférence internationale de soutien et de développement de la Libye, organisée à l’initiative de l’Espagne.
Pour Alger, il est plutôt question de réunir les parties en conflit, à travers un dialogue national, une réconciliation nationale et la consolidation des institutions démocratiques, comme l’avait déjà souligne dernièrement le ministre que de s’immiscer dans les affaires internes de la Libye.
Expliquant la démarché devant être suivie pour rétablir la paix dans ce pays voisin, M. Lamamra a recommandé, en ce qui concerne l’aspect sécuritaire « d’aboutir à un cessez-le-feu et d’appliquer l’embargo des Nations Unies", soulignant dans le même sillage que "nous ne voulons pas de munitions ou de pièces de rechange (comme solution) ».
« Nous voulons que les parties (en conflit) en arrivent à des arrangements de sécurité qui permettront de protéger les personnes et les biens (en Libye) tout en réunissant les conditions de la poursuite de la lutte antiterrorisme car cela demeure un défi important », a asséné le chef de la diplomatie algérienne.
S’agissant de l’aspect institutionnel, le ministre a fait observer que « la Libye dispose d’un parlement élu qui a la légalité de son côté », mais, a-t-il ajouté, « pour consolider sa légitimité, il (le parlement) doit pouvoir prendre des mesures d’apaisement, de rassemblement et de nature à créer un climat favorable à un dialogue inclusif et à la réconciliation nationale ».
Dans le projet de la Déclaration commune qui devrait sanctionner les travaux de cette conférence, il est mentionné que les participants à cette rencontre ont décidé d’encourager les efforts déployés par les pays voisins de la Libye pour recouvrer la paix et la sécurité dans ce pays.
Pour rappel, les pays voisins de la Libye en sont à leur 4ème réunion, sachant que la première réunion du genre a été initiée par l’Algérie le mois de mai 2014 à Alger en marge des la réunion ministérielle des pays des Non-alignés.
A travers l’initiative des pays voisins, les participants à cette conférence appellent, au même titre que l’Algérie, à un dialogue national global et inclusif regroupant toutes les parties en conflit en Libye, l’objectif étant de préserver l’intégrité territoriale de la Libye.
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