Les Ibn Saoud, les terminators des musulmans
Par Le Matin | 22/09/2014
En janvier 2004, Le Times repris par Nuit.dorient.com écrivait sous le titre «Fissures dans le clan monarchique»: «Autrefois la famille royale saoudienne avait une capacité quasi illimitée d’«auto-illusion». Aujourd’hui elle tourne à vide.
Le réveil a été brutal récemment lorsqu’on a découvert des camps d’entraînement d’Al Qaïda dans le désert près de la plupart des villes du pays. Camouflés en séminaristes, les faux imams se métamorphosaient en officiers instructeurs dans le domaine aussi bien des armes que celui de l’attaque insurrectionnelle…En Arabie saoudite, la sécurité intérieure est totalement entre les mains des membres de la famille royale. 7000 princes contrôlent les principaux centres nerveux du royaume, depuis les escadrons de l’armée de l’air jusqu’aux palais des gouverneurs (le fondateur de la dynastie Abdel Aziz Ibn al Saoud a épousé 235 femmes et hébergé 660 concubines).

Le roi Abdul Aziz bin Abdul Rahman Al Saud (on l'appelle parfois Ibn Saoud), connu aussi sous le nom de roi Abdul Aziz.
Ainsi la conclusion effrayante qu’on peut tirer est que non seulement la famille royale est divisée, mais que certains princes ont des sympathies marquées avec Oussama Ben Laden et pour son organisation de terreur…Le clergé wahabite reçoit une part considérable du budget national en percevant des milliards de dollars à travers l’impôt requis par le Coran, «zakat», 2,5% du revenu de tout vrai croyant. Cette secte extrémiste de l’Islam avait déjà nommée son propre axe du mal (États-Unis et Israël) bien avant que le président Bush ne nomme les siens, le baathiste fasciste dans l’Irak de Saddam Hussein, la théocratie d’Iran et la dictature de Corée du Nord.
Depuis 1979 l’establishment wahabite, auquel appartient la famille Ibn al Saoud…a dépensé quelque 70 milliards de dollars dans une mission «islamiste» à travers le monde musulman ou occidental, allant du financement de 10000 madrassas (écoles coraniques) au Pakistan, jusqu’à la construction de milliers de mosquées, de séminaires et de centres communautaires...» On en déduit que la dynastie saoudienne jusqu’en 1979, année de la révolution iranienne, s’était contentée de profiter de la baraka des puits de pétrole et de la berceuse du Cheikh Ibn Baz qui lui assurait que la terre était plate. Terrible pour le milliard et plus de musulmans quand on sait qu’aucune civilisation ancienne n’a cru à sa platitude. Le problème de l’Eglise du Moyen Âge se limitait à la question : qui du soleil ou de la terre tourne autour de l’autre ? Khomeïny en «Zorro est arrivé» avant de voiler les femmes iraniennes, il fantasmait sur celui de la Kaâba. Dans leur panique et leur incurie, les Rois fainéants de la Mecque ont fait appel à la fille aînée de l’Eglise : la France. Illico, la fatwa ne se fit pas attendre, une conversion express des gendarmes mécréants du GIGN pour déloger les terroristes de la Grande Mosquée. En 1987, l’affrontement a fait plus de 400 morts parce que le Mollah a exigé l’internationalisation des Lieux Saints de l’Islam. Sa Majesté se mua en Serviteur des Lieux Saints pour calmer le jeu, mais la Bête réveillée appela à son secours ses invulnérables protecteurs : les descendants des Croisés. Ces derniers sont restés fidèles à leurs aïeux qui sauvèrent le soldat Ibn Saoud des griffes de l’Empire ottoman. On dit que la secte des Assassins s’était liée aux Templiers pour vaincre les Turcs. Les Templiers ont fini par être massacrés par leur propre clan ainsi que les Assassins.
La Turquie n’est plus que la Turquie et si elle est sunnite, c’est le Code civil napoléonien qu’elle applique depuis un siècle. Le parti islamique au pouvoir l’AKP n’a aucune intention de changer les choses puisqu’il est lui-même un compromis entre les kémalistes et les islamistes à la barbe d’Al Azhar. Un jour l’ancienne Perse suivra l’exemple, malgré les différends qui les opposent, l’Iran et la Turquie sont les seuls pays de la région à entretenir des relations politiques et économiques depuis des siècles. Le plus grand pays musulman, l’Indonésie s’est tournée vers la Chine et le Japon malgré la pression de ses islamistes wahabites. Pire, elle refuse que ses nécessiteux continuent à servir d’esclaves aux émirs qui se revendiquent de la lignée du Prophète. Heureusement, le Maroc, dont la royauté affiche le même pedigree, ne manque pas de domestiques pour dépanner ses précieux cousins. On ne sait pas s’il peut fournir des bourreaux, il y a pénurie, la demande explose et le Saoudien lambda commence à se lasser de couper les têtes et les mains de ses compatriotes. «Dictature monarchique absolutiste rétrograde, pays de la charia, de la torture systématique des opposants, de la corruption généralisée, des assassinats ciblés, de l’esclavage des travailleurs émigrés, de la persécution des chrétiens et base du terrorisme international d’Al Qaïda… Une femme décapitée pour sorcellerie ; 25 domestiques indonésiennes attendent leur exécution ; une femme condamnée à 10 coups de fouet pour avoir conduit etc.» On aurait compris cette psychose si le royaume n’était pas le plus riche pays arabe, le plus béni par les cieux avec les Lieux Saints et l’or noir, le plus choyée par les super puissances au point d’être membre du G20 sans n’avoir rien produit que du terrorisme. La seule dynastie au monde qui a donné son nom à un pays et dont elle a fait sa propriété exclusive, la seule monarchie qui siège à l’ONU. Il est loin le temps où elle noyait le marché pour faire chuter les prix du pétrole quitte à provoquer la Fitna à l’intérieur de l’Ouma. Aujourd’hui, ces roitelets sont riches trop riches et ils ne sont pas les seuls grâce au processus que les économistes appellent la segmentation. Au début, la théorie de Michael Kremer baptisée «O-Ring» devait s’appliquer au développement économique, elle a fini par s’appliquer aux humains grâce à l’essor de l’informatique. L’O-Ring est le joint qui a causé l’explosion de la navette spatiale Challenger coûtant à la NASA en plus du traumatisme, des milliards de dollars.
Dans son livre Les Décisions Absurdes, Christian Morel révèle que les responsables savaient que le joint était défectueux, mais ils voulaient respecter les délais et satisfaire les politiciens. Traduction : «Ou ça passe et nous serons des héros comme l’équipage, ou ça casse et nous trouverons bien le moyen d’échapper aux conséquences.» Grosso modo, la théorie de Kremer : un résultat parfait exige la perfection de A à Z. Traduction : Le meilleur avec le meilleur, le médiocre avec le médiocre, les riches avec les riches, les pauvres avec les pauvres, les puissants avec les puissants, les pourris avec les pourris, les cons avec les cons... La mondialisation a gommé les critères, civilisés, indigènes, couleur de peau, race… pour inventer le monde des «potes». Qu’on soit à Riyad ou à Washington, nous ne sommes plus dans les identités meurtrières d’Amin Maalouf, mais dans les unions meurtrières. Les Ibn Saoud ont utilisé la segmentation avant tout le monde. Il est loin le temps où la littérature américaine les traitait de singes dorés. Aujourd’hui, le pays le plus puissant de la planète peut subir un 11 septembre en s’excusant de froisser ces commanditaires couronnés. The Gardien (15/1/2008) titre : «Les dirigeants saoudiens menacent de faciliter des attentats terroristes si on ne fait pas cesser des enquêtes à leur sujet.» Les enquêtes de trafic de drogue, de pots de vin, de traite, tous les méfaits du minable caïd de quartier sauf que là c’est les membres du «Vatican» des musulmans. Le journal parle du prince Bandar, chef du Conseil saoudien de la sécurité nationale qui a essayé même de faire peur à Poutine au sujet de la Syrie. Que dire quand ces menaces pleuvent sur leurs vassaux, les pauvres petits pays arabes y compris le plus grand d’entre eux : le plus riche, le soi-disant plus révolutionnaire, l’Algérie. Aux grands loups, les grandes terreurs. Ils ont fait du bon boulot : on a fini par enterrer nos Amazighs et mit la Kabylie au musée. On se rassure, l’avenir s’annonce «salam» : nos enfants sont toujours aux mains de leurs prédicateurs. Arabie Saoudite : les Basses Œuvres, livre du Saoudien Abdoul Khal, on peut lire dans la préface d’Alain Gresh : «….Que savons-nous de ce pays vaste quatre fois la France ?… Des puits de pétrole perdus dans les dunes désertiques ; des chameaux traversant d’infinies étendues stériles sous un soleil de plomb ; des femmes en burqa recluses derrière des murs surélevés ; de riches émirs bedonnant à qui nous essayons de vendre des Rafales et autres armes inutiles et qui l’été hantent les Champs-Élysées ou la promenade des Anglais…». Ce livre raconte l’histoire de trois adolescents «trois perturbateurs, trois parias» nés à Djeddah aux années 1970-1980. Le monde pour eux se divise en deux : leur vieux quartier qu’ils appellent l’Enfer et le Palais qu’ils surnomment le Paradis. Un jour le Maître décide de s’approprier la côte où ils ont l’habitude de s’amuser, de nager ou de pêcher. «Des murailles de béton coulèrent le long du rivage…Les habitants de Djeddah se réveillaient pour découvrir…que la mer a été volée. Quand vont-ils voler la dernière vague ?..." Ils ne connaissent ni le nom ni les origines ni l’histoire du Maître, mais "son portrait…occupe une surface considérable dans le journal le plus diffusé du royaume. Il y apparaît comme un ange descendu sur terre pour effacer de ses blanches ailes les souffrances terrestres…Un gros titre surmontant son portrait salue sa contribution, plusieurs milliers de riyals, pour venir en aide aux démunis..." Les garnements ne sont pas naïfs, ils savent qu’à l’intérieur du Palais rien ne manque ni l’argent ni la débauche ni l’alcool, tout ce qui leur est interdit. Tout ce qu’ils ne pourront jamais voir : le Maître n’utilise que des domestiques étrangers.
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Par Le Matin | 22/09/2014
En janvier 2004, Le Times repris par Nuit.dorient.com écrivait sous le titre «Fissures dans le clan monarchique»: «Autrefois la famille royale saoudienne avait une capacité quasi illimitée d’«auto-illusion». Aujourd’hui elle tourne à vide.
Le réveil a été brutal récemment lorsqu’on a découvert des camps d’entraînement d’Al Qaïda dans le désert près de la plupart des villes du pays. Camouflés en séminaristes, les faux imams se métamorphosaient en officiers instructeurs dans le domaine aussi bien des armes que celui de l’attaque insurrectionnelle…En Arabie saoudite, la sécurité intérieure est totalement entre les mains des membres de la famille royale. 7000 princes contrôlent les principaux centres nerveux du royaume, depuis les escadrons de l’armée de l’air jusqu’aux palais des gouverneurs (le fondateur de la dynastie Abdel Aziz Ibn al Saoud a épousé 235 femmes et hébergé 660 concubines).

Le roi Abdul Aziz bin Abdul Rahman Al Saud (on l'appelle parfois Ibn Saoud), connu aussi sous le nom de roi Abdul Aziz.
Ainsi la conclusion effrayante qu’on peut tirer est que non seulement la famille royale est divisée, mais que certains princes ont des sympathies marquées avec Oussama Ben Laden et pour son organisation de terreur…Le clergé wahabite reçoit une part considérable du budget national en percevant des milliards de dollars à travers l’impôt requis par le Coran, «zakat», 2,5% du revenu de tout vrai croyant. Cette secte extrémiste de l’Islam avait déjà nommée son propre axe du mal (États-Unis et Israël) bien avant que le président Bush ne nomme les siens, le baathiste fasciste dans l’Irak de Saddam Hussein, la théocratie d’Iran et la dictature de Corée du Nord.
Depuis 1979 l’establishment wahabite, auquel appartient la famille Ibn al Saoud…a dépensé quelque 70 milliards de dollars dans une mission «islamiste» à travers le monde musulman ou occidental, allant du financement de 10000 madrassas (écoles coraniques) au Pakistan, jusqu’à la construction de milliers de mosquées, de séminaires et de centres communautaires...» On en déduit que la dynastie saoudienne jusqu’en 1979, année de la révolution iranienne, s’était contentée de profiter de la baraka des puits de pétrole et de la berceuse du Cheikh Ibn Baz qui lui assurait que la terre était plate. Terrible pour le milliard et plus de musulmans quand on sait qu’aucune civilisation ancienne n’a cru à sa platitude. Le problème de l’Eglise du Moyen Âge se limitait à la question : qui du soleil ou de la terre tourne autour de l’autre ? Khomeïny en «Zorro est arrivé» avant de voiler les femmes iraniennes, il fantasmait sur celui de la Kaâba. Dans leur panique et leur incurie, les Rois fainéants de la Mecque ont fait appel à la fille aînée de l’Eglise : la France. Illico, la fatwa ne se fit pas attendre, une conversion express des gendarmes mécréants du GIGN pour déloger les terroristes de la Grande Mosquée. En 1987, l’affrontement a fait plus de 400 morts parce que le Mollah a exigé l’internationalisation des Lieux Saints de l’Islam. Sa Majesté se mua en Serviteur des Lieux Saints pour calmer le jeu, mais la Bête réveillée appela à son secours ses invulnérables protecteurs : les descendants des Croisés. Ces derniers sont restés fidèles à leurs aïeux qui sauvèrent le soldat Ibn Saoud des griffes de l’Empire ottoman. On dit que la secte des Assassins s’était liée aux Templiers pour vaincre les Turcs. Les Templiers ont fini par être massacrés par leur propre clan ainsi que les Assassins.
La Turquie n’est plus que la Turquie et si elle est sunnite, c’est le Code civil napoléonien qu’elle applique depuis un siècle. Le parti islamique au pouvoir l’AKP n’a aucune intention de changer les choses puisqu’il est lui-même un compromis entre les kémalistes et les islamistes à la barbe d’Al Azhar. Un jour l’ancienne Perse suivra l’exemple, malgré les différends qui les opposent, l’Iran et la Turquie sont les seuls pays de la région à entretenir des relations politiques et économiques depuis des siècles. Le plus grand pays musulman, l’Indonésie s’est tournée vers la Chine et le Japon malgré la pression de ses islamistes wahabites. Pire, elle refuse que ses nécessiteux continuent à servir d’esclaves aux émirs qui se revendiquent de la lignée du Prophète. Heureusement, le Maroc, dont la royauté affiche le même pedigree, ne manque pas de domestiques pour dépanner ses précieux cousins. On ne sait pas s’il peut fournir des bourreaux, il y a pénurie, la demande explose et le Saoudien lambda commence à se lasser de couper les têtes et les mains de ses compatriotes. «Dictature monarchique absolutiste rétrograde, pays de la charia, de la torture systématique des opposants, de la corruption généralisée, des assassinats ciblés, de l’esclavage des travailleurs émigrés, de la persécution des chrétiens et base du terrorisme international d’Al Qaïda… Une femme décapitée pour sorcellerie ; 25 domestiques indonésiennes attendent leur exécution ; une femme condamnée à 10 coups de fouet pour avoir conduit etc.» On aurait compris cette psychose si le royaume n’était pas le plus riche pays arabe, le plus béni par les cieux avec les Lieux Saints et l’or noir, le plus choyée par les super puissances au point d’être membre du G20 sans n’avoir rien produit que du terrorisme. La seule dynastie au monde qui a donné son nom à un pays et dont elle a fait sa propriété exclusive, la seule monarchie qui siège à l’ONU. Il est loin le temps où elle noyait le marché pour faire chuter les prix du pétrole quitte à provoquer la Fitna à l’intérieur de l’Ouma. Aujourd’hui, ces roitelets sont riches trop riches et ils ne sont pas les seuls grâce au processus que les économistes appellent la segmentation. Au début, la théorie de Michael Kremer baptisée «O-Ring» devait s’appliquer au développement économique, elle a fini par s’appliquer aux humains grâce à l’essor de l’informatique. L’O-Ring est le joint qui a causé l’explosion de la navette spatiale Challenger coûtant à la NASA en plus du traumatisme, des milliards de dollars.
Dans son livre Les Décisions Absurdes, Christian Morel révèle que les responsables savaient que le joint était défectueux, mais ils voulaient respecter les délais et satisfaire les politiciens. Traduction : «Ou ça passe et nous serons des héros comme l’équipage, ou ça casse et nous trouverons bien le moyen d’échapper aux conséquences.» Grosso modo, la théorie de Kremer : un résultat parfait exige la perfection de A à Z. Traduction : Le meilleur avec le meilleur, le médiocre avec le médiocre, les riches avec les riches, les pauvres avec les pauvres, les puissants avec les puissants, les pourris avec les pourris, les cons avec les cons... La mondialisation a gommé les critères, civilisés, indigènes, couleur de peau, race… pour inventer le monde des «potes». Qu’on soit à Riyad ou à Washington, nous ne sommes plus dans les identités meurtrières d’Amin Maalouf, mais dans les unions meurtrières. Les Ibn Saoud ont utilisé la segmentation avant tout le monde. Il est loin le temps où la littérature américaine les traitait de singes dorés. Aujourd’hui, le pays le plus puissant de la planète peut subir un 11 septembre en s’excusant de froisser ces commanditaires couronnés. The Gardien (15/1/2008) titre : «Les dirigeants saoudiens menacent de faciliter des attentats terroristes si on ne fait pas cesser des enquêtes à leur sujet.» Les enquêtes de trafic de drogue, de pots de vin, de traite, tous les méfaits du minable caïd de quartier sauf que là c’est les membres du «Vatican» des musulmans. Le journal parle du prince Bandar, chef du Conseil saoudien de la sécurité nationale qui a essayé même de faire peur à Poutine au sujet de la Syrie. Que dire quand ces menaces pleuvent sur leurs vassaux, les pauvres petits pays arabes y compris le plus grand d’entre eux : le plus riche, le soi-disant plus révolutionnaire, l’Algérie. Aux grands loups, les grandes terreurs. Ils ont fait du bon boulot : on a fini par enterrer nos Amazighs et mit la Kabylie au musée. On se rassure, l’avenir s’annonce «salam» : nos enfants sont toujours aux mains de leurs prédicateurs. Arabie Saoudite : les Basses Œuvres, livre du Saoudien Abdoul Khal, on peut lire dans la préface d’Alain Gresh : «….Que savons-nous de ce pays vaste quatre fois la France ?… Des puits de pétrole perdus dans les dunes désertiques ; des chameaux traversant d’infinies étendues stériles sous un soleil de plomb ; des femmes en burqa recluses derrière des murs surélevés ; de riches émirs bedonnant à qui nous essayons de vendre des Rafales et autres armes inutiles et qui l’été hantent les Champs-Élysées ou la promenade des Anglais…». Ce livre raconte l’histoire de trois adolescents «trois perturbateurs, trois parias» nés à Djeddah aux années 1970-1980. Le monde pour eux se divise en deux : leur vieux quartier qu’ils appellent l’Enfer et le Palais qu’ils surnomment le Paradis. Un jour le Maître décide de s’approprier la côte où ils ont l’habitude de s’amuser, de nager ou de pêcher. «Des murailles de béton coulèrent le long du rivage…Les habitants de Djeddah se réveillaient pour découvrir…que la mer a été volée. Quand vont-ils voler la dernière vague ?..." Ils ne connaissent ni le nom ni les origines ni l’histoire du Maître, mais "son portrait…occupe une surface considérable dans le journal le plus diffusé du royaume. Il y apparaît comme un ange descendu sur terre pour effacer de ses blanches ailes les souffrances terrestres…Un gros titre surmontant son portrait salue sa contribution, plusieurs milliers de riyals, pour venir en aide aux démunis..." Les garnements ne sont pas naïfs, ils savent qu’à l’intérieur du Palais rien ne manque ni l’argent ni la débauche ni l’alcool, tout ce qui leur est interdit. Tout ce qu’ils ne pourront jamais voir : le Maître n’utilise que des domestiques étrangers.
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