Naïm Kamal (Quid.ma)
20/10/2014
La situation n’a jamais été aussi dégradée et dangereuse entre le Maroc et l’Algérie.
Depuis les débuts de l’affaire du Sahara, si l’on excepte la période allant de 1976 à 1988, jamais les relations maroco-algériennes n’ont été au plus bas qu’aujourd’hui. Même après l’attentat d’Atlas Asni en 1994 et l’instauration du visa par Rabat suivie de la fermeture de frontières par Alger, la situation n’a jamais été aussi dégradée et dangereuse.
Un homme, actuellement à l’agonie, a joué un rôle majeur dans l’escalade permanente. Abdelaziz Bouteflika, depuis son accession à la magistrature suprême de son pays, n’a manqué aucune occasion, aucun discours pour crisper toujours plus les rapports entre les deux capitales.
Pendant tout ce temps, Rabat a joué la carte de la modération, demandant l’ouverture des frontières et l’établissement de relations normales. A chaque demande, Alger répondait par de nouvelles exigences sur un ton qui frise la dictat. Dont la plus impudente a été d’exiger du Maroc de reconnaitre à l’Algérie le droit à l’ingérence dans l’affaire au Sahara.
Rabat a maintenu cette ligne jusqu’au message sur le Sahara de Bouteflika, en octobre 2013, à la conférence d’Abuja. C’en était un de trop. Face à ces vérités, il ne faut attendre du coté d’Alger qu’un rejet d’un revers de main exactement comme elle est en train de nier qu’un de ses gardes à la frontières ait ouvert le feu sur un civil marocain se trouvant sur son propre territoire. Alors que toutes les preuves sont là.
Cette agression, quelle qu’en soient les raisons, fondées ou infondées, est condamnable à plus d’un titre. Même en temps de guerre, tirer sur un civil est un crime.
Le déni, au sens psychanalytique du terme, est une caractéristique du comportement du pouvoir algérien. Tout comme il est, au plan de sa situation intérieure, en perpétuel déni de grossesse psychopathologique qui a toujours enfanté ses graves crises et tensions internes.
Mais l’outrecuidance est la marque de fabrique de la diplomatie algérienne.
Lorsqu’un jeune marocain avait fait descendre le drapeau du consulat d’Algérie à Casablanca, Rabat avait considéré le geste déplorable, puis arrêté et jugé le responsable. Même si la sentence n’a pas été du goût de l’Algérie qui a demandé de participer à l’enquête, ce qu’elle a toujours refusé à la France, au nom de sa souveraineté, après l’assassinat en 1996 de sept moines de Tibhirine.
On comprendra dès lors que l’hystérie qui s’est emparée, sur ordre, de la presse algérienne depuis dimanche est un arbre qui aura beaucoup de difficulté à cacher l’égotisme géopolitique qui commande la politique d’Alger à l’égard du Maroc.
20/10/2014
La situation n’a jamais été aussi dégradée et dangereuse entre le Maroc et l’Algérie.
Depuis les débuts de l’affaire du Sahara, si l’on excepte la période allant de 1976 à 1988, jamais les relations maroco-algériennes n’ont été au plus bas qu’aujourd’hui. Même après l’attentat d’Atlas Asni en 1994 et l’instauration du visa par Rabat suivie de la fermeture de frontières par Alger, la situation n’a jamais été aussi dégradée et dangereuse.
Un homme, actuellement à l’agonie, a joué un rôle majeur dans l’escalade permanente. Abdelaziz Bouteflika, depuis son accession à la magistrature suprême de son pays, n’a manqué aucune occasion, aucun discours pour crisper toujours plus les rapports entre les deux capitales.
Pendant tout ce temps, Rabat a joué la carte de la modération, demandant l’ouverture des frontières et l’établissement de relations normales. A chaque demande, Alger répondait par de nouvelles exigences sur un ton qui frise la dictat. Dont la plus impudente a été d’exiger du Maroc de reconnaitre à l’Algérie le droit à l’ingérence dans l’affaire au Sahara.
Rabat a maintenu cette ligne jusqu’au message sur le Sahara de Bouteflika, en octobre 2013, à la conférence d’Abuja. C’en était un de trop. Face à ces vérités, il ne faut attendre du coté d’Alger qu’un rejet d’un revers de main exactement comme elle est en train de nier qu’un de ses gardes à la frontières ait ouvert le feu sur un civil marocain se trouvant sur son propre territoire. Alors que toutes les preuves sont là.
Cette agression, quelle qu’en soient les raisons, fondées ou infondées, est condamnable à plus d’un titre. Même en temps de guerre, tirer sur un civil est un crime.
Le déni, au sens psychanalytique du terme, est une caractéristique du comportement du pouvoir algérien. Tout comme il est, au plan de sa situation intérieure, en perpétuel déni de grossesse psychopathologique qui a toujours enfanté ses graves crises et tensions internes.
Mais l’outrecuidance est la marque de fabrique de la diplomatie algérienne.
Lorsqu’un jeune marocain avait fait descendre le drapeau du consulat d’Algérie à Casablanca, Rabat avait considéré le geste déplorable, puis arrêté et jugé le responsable. Même si la sentence n’a pas été du goût de l’Algérie qui a demandé de participer à l’enquête, ce qu’elle a toujours refusé à la France, au nom de sa souveraineté, après l’assassinat en 1996 de sept moines de Tibhirine.
On comprendra dès lors que l’hystérie qui s’est emparée, sur ordre, de la presse algérienne depuis dimanche est un arbre qui aura beaucoup de difficulté à cacher l’égotisme géopolitique qui commande la politique d’Alger à l’égard du Maroc.
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