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discours du roi du Maroc à l'occasion du 39e anniversaire de la marche verte

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  • #16
    discours du roi du Maroc à l'occasion du 39e anniversaire de l'invasion du Sahara Occidental

    Voilà une réaction algérienne non-officielle au discours de mimi6

    Mohammed VI : «Je n’ai pas les dollars de l’Algérie mais j’ai l’affection de mes sujets»

    Dans un discours aux Marocains qu’il a prononcé ce jeudi, à l’occasion du 39e anniversaire de la «marche verte», le roi du Maroc s’en est pris violemment à l’Algérie en l’accusant à la fois d’être «la principale partie» dans le conflit avec le Sahara Occidental, et d’entretenir un climat de tension dans la région. «Faute de faire assumer sa responsabilité à l’Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, dit-il, il n’y aura pas de solution. Et faute d’une perception responsable de la situation sécuritaire tendue qui sévit dans la région, il n’y aura pas de stabilité». Tentant d’atténuer l’impétuosité de ses propos, Mohamed VI ne s’est pas privé de montrer du doigt l’Algérie comme le principal souci de son royaume : «Pour autant, clamera-t-il, cela n’implique pas de nuire à l’Algérie, à sa direction ou à son peuple, auquel nous portons la plus haute estime et le plus grand respect. Nos mots sont pesés et leur sens est clair. Mais, nous parlons de la réalité et de la vérité que tout le monde connaît». De quelle réalité et de quelle vérité le souverain alaouite veut-il parler ? Il n’en dit pas mot. Il se contente de corroborer la campagne de dénigrement lancée par les médias et les politiques à sa solde, en déclarant : «Cette vérité, chaque fois que les Marocains l’évoquent, le gouvernement, les partis et la presse marocains sont systématiquement accusés de s’attaquer à l’Algérie». Usant de termes frisant l’effronterie, Mohamed VI cherche visiblement à attiser le feu de la haine : «Si le Maroc, lâchera-t-il, n’a ni pétrole ni gaz, alors que l’autre partie possède un «billet vert», dont elle croit qu’il lui ouvre les portes, au mépris du droit et de la légalité, nous avons, en revanche, nos principes et la justesse de notre cause». «Mieux encore, enchaînera-t-il, nous avons l’affection des Marocains et leur attachement à leur patrie». Mettant l’accent sur la question sahraouie, le roi réitère son refus de toute solution s’inscrivant dans un cadre international, en maintenant son projet de «large autonomie» pour les territoires sahraouis occupés comme seule alternative à la situation actuelle : «Il se leurre celui qui croit que la gestion de l’affaire du Sahara se fera au moyen de rapports techniques orientés ou de recommandations ambiguës s’appuyant sur la tentative de concilier les revendications de toutes les parties». Mohammed VI a habitué ses sujets à des sorties incendiaires contre l’Algérie à chaque anniversaire de la «marche verte», une action par laquelle son père, Hassan II, avait assis son autorité sur le Sahara Occidental contre la volonté du peuple sahraoui et des pays voisins. Mais il faut dire que sa diatribe de ce jeudi est montée d’un cran, car pour la première fois, il assume l’escalade verbale déclenchée par ses relais médiatiques et politiques contre le voisin de l’Est.
    R.M pour AP

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    • #17
      Le sahara est marocain et le restera. Après ce discours la presse algérienne aura la diarhée pendant un moi.

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      • #18
        Ouii marocain comme une braise sur la main du makhneze.

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        • #19
          Voilà une réaction algérienne non-officielle au discours de mimi6
          @

          Tu dois remercier M VI ou venir lui prêter allégeance pour avoir soulager tes souffrances de grand martyre !!!!!!!!!

          De toutes les façons, RIEN ne change avec tes généraux et leur gouvernance .....

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          • #20
            Tu dois remercier M VI ou venir lui prêter allégeance pour avoir soulager tes souffrances de grand martyre !!!!!!!!!
            De toutes les façons, RIEN ne change avec tes généraux et leur gouvernance .....
            Décidément avec le délire que tu traines et les spots stéréotypés que tu serines avec acharnement et assiduité depuis plus de 7 ans sur les forums algériens sous différents pseudos (aghbal, mjb, ahfiriens etc...), c'est une série de séances sur fauteuil qu'il te faut pour te débarrasser de ce cauchemar et cette obsession qui te rongent et qui s'appelle ALGÉRIE.

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            • #21
              posté par AGHBAL

              Tu dois remercier M VI ou venir lui prêter allégeance pour avoir soulager tes souffrances de grand martyre !!!!!!!!!
              .

              Oh bon !

              A un amir Mounafiqine , commandeur des mounafiqines ( Kakh Kakh ) ??

              Allatif ..
              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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              • #22
                Mais franchement un discours qui tranche avec tout le passé.

                Une question d'EXISTENCE pour le Maroc.

                Ceci a été dit, à tout le monde : aux marocains, voisin de l'est, l'ONU .. le monde.

                Une seule issue qui reste ... s'il y'a des hommes.

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                • #23
                  Décidément avec le délire que tu traines et les spots stéréotypés que tu serines avec acharnement et assiduité depuis plus de 7 ans sur les forums algériens sous différents pseudos (aghbal, mjb, ahfiriens etc...), c'est une série de séances sur fauteuil qu'il te faut pour te débarrasser de ce cauchemar et cette obsession qui te rongent et qui s'appelle ALGÉRIE.
                  @


                  Là, tu te trompes et très profondément à SI elfahim de "l'AFHAMATs" !!!!!!!!

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                  • #24
                    discourt intégral de l'investiture d'obama

                    Voici le texte du discours d'investiture de Barack Obama.

                    Remarks of President Barack Obama – As Prepared for Delivery

                    Inaugural Address

                    Monday, January 21, 2013

                    Washington, DC



                    As Prepared for Delivery –

                    Vice President Biden, Mr. Chief Justice, Members of the United States Congress, distinguished guests, and fellow citizens:

                    Each time we gather to inaugurate a president, we bear witness to the enduring strength of our Constitution. We affirm the promise of our democracy. We recall that what binds this nation together is not the colors of our skin or the tenets of our faith or the origins of our names. What makes us exceptional – what makes us American – is our allegiance to an idea, articulated in a declaration made more than two centuries ago:

                    “We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable rights, that among these are Life, Liberty, and the pursuit of Happiness.”

                    Today we continue a never-ending journey, to bridge the meaning of those words with the realities of our time. For history tells us that while these truths may be self-evident, they have never been self-executing; that while freedom is a gift from God, it must be secured by His people here on Earth. The patriots of 1776 did not fight to replace the tyranny of a king with the privileges of a few or the rule of a mob. They gave to us a Republic, a government of, and by, and for the people, entrusting each generation to keep safe our founding creed.

                    For more than two hundred years, we have.

                    Through blood drawn by lash and blood drawn by sword, we learned that no union founded on the principles of liberty and equality could survive half-slave and half-free. We made ourselves anew, and vowed to move forward together.

                    Together, we determined that a modern economy requires railroads and highways to speed travel and commerce; schools and colleges to train our workers.



                    Together, we discovered that a free market only thrives when there are rules to ensure competition and fair play.



                    Together, we resolved that a great nation must care for the vulnerable, and protect its people from life’s worst hazards and misfortune.



                    Through it all, we have never relinquished our skepticism of central authority, nor have we succumbed to the fiction that all society’s ills can be cured through government alone. Our celebration of initiative and enterprise; our insistence on hard work and personal responsibility, are constants in our character.



                    But we have always understood that when times change, so must we; that fidelity to our founding principles requires new responses to new challenges; that preserving our individual freedoms ultimately requires collective action. For the American people can no more meet the demands of today’s world by acting alone than American soldiers could have met the forces of fascism or communism with muskets and militias. No single person can train all the math and science teachers we’ll need to equip our children for the future, or build the roads and networks and research labs that will bring new jobs and businesses to our shores. Now, more than ever, we must do these things together, as one nation, and one people.



                    This generation of Americans has been tested by crises that steeled our resolve and proved our resilience. A decade of war is now ending. An economic recovery has begun. America’s possibilities are limitless, for we possess all the qualities that this world without boundaries demands: youth and drive; diversity and openness; an endless capacity for risk and a gift for reinvention. My fellow Americans, we are made for this moment, and we will seize it – so long as we seize it together.



                    For we, the people, understand that our country cannot succeed when a shrinking few do very well and a growing many barely make it. We believe that America’s prosperity must rest upon the broad shoulders of a rising middle class. We know that America thrives when every person can find independence and pride in their work; when the wages of honest labor liberate families from the brink of hardship. We are true to our creed when a little girl born into the bleakest poverty knows that she has the same chance to succeed as anybody else, because she is an American, she is free, and she is equal, not just in the eyes of God but also in our own.



                    We understand that outworn programs are inadequate to the needs of our time. We must harness new ideas and technology to remake our government, revamp our tax code, reform our schools, and empower our citizens with the skills they need to work harder, learn more, and reach higher. But while the means will change, our purpose endures: a nation that rewards the effort and determination of every single American. That is what this moment requires. That is what will give real meaning to our creed.



                    We, the people, still believe that every citizen deserves a basic measure of security and dignity. We must make the hard choices to reduce the cost of health care and the size of our deficit. But we reject the belief that America must choose between caring for the generation that built this country and investing in the generation that will build its future. For we remember the lessons of our past, when twilight years were spent in poverty, and parents of a child with a disability had nowhere to turn. We do not believe that in this country, freedom is reserved for the lucky, or happiness for the few. We recognize that no matter how responsibly we live our lives, any one of us, at any time, may face a job loss, or a sudden illness, or a home swept away in a terrible storm. The commitments we make to each other – through Medicare, and Medicaid, and Social Security – these things do not sap our initiative; they strengthen us. They do not make us a nation of takers; they free us to take the risks that make this country great.



                    We, the people, still believe that our obligations as Americans are not just to ourselves, but to all posterity. We will respond to the threat of climate change, knowing that the failure to do so would betray our children and future generations. Some may still deny the overwhelming judgment of science, but none can avoid the devastating impact of raging fires, and crippling drought, and more powerful storms. The path towards sustainable energy sources will be long and sometimes difficult. But America cannot resist this transition; we must lead it. We cannot cede to other nations the technology that will power new jobs and new industries – we must claim its promise. That is how we will maintain our economic vitality and our national treasure – our forests and waterways; our croplands and snowcapped peaks. That is how we will preserve our planet, commanded to our care by God. That’s what will lend meaning to the creed our fathers once declared.
                    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                    • #25
                      suite

                      We, the people, still believe that enduring security and lasting peace do not require perpetual war. Our brave men and women in uniform, tempered by the flames of battle, are unmatched in skill and courage. Our citizens, seared by the memory of those we have lost, know too well the price that is paid for liberty. The knowledge of their sacrifice will keep us forever vigilant against those who would do us harm. But we are also heirs to those who won the peace and not just the war, who turned sworn enemies into the surest of friends, and we must carry those lessons into this time as well.



                      We will defend our people and uphold our values through strength of arms and rule of law. We will show the courage to try and resolve our differences with other nations peacefully – not because we are naïve about the dangers we face, but because engagement can more durably lift suspicion and fear. America will remain the anchor of strong alliances in every corner of the globe; and we will renew those institutions that extend our capacity to manage crisis abroad, for no one has a greater stake in a peaceful world than its most powerful nation. We will support democracy from Asia to Africa; from the Americas to the Middle East, because our interests and our conscience compel us to act on behalf of those who long for freedom. And we must be a source of hope to the poor, the sick, the marginalized, the victims of prejudice – not out of mere charity, but because peace in our time requires the constant advance of those principles that our common creed describes: tolerance and opportunity; human dignity and justice.



                      We, the people, declare today that the most evident of truths – that all of us are created equal – is the star that guides us still; just as it guided our forebears through Seneca Falls, and Selma, and Stonewall; just as it guided all those men and women, sung and unsung, who left footprints along this great Mall, to hear a preacher say that we cannot walk alone; to hear a King proclaim that our individual freedom is inextricably bound to the freedom of every soul on Earth.



                      It is now our generation’s task to carry on what those pioneers began. For our journey is not complete until our wives, our mothers, and daughters can earn a living equal to their efforts. Our journey is not complete until our gay brothers and sisters are treated like anyone else under the law – for if we are truly created equal, then surely the love we commit to one another must be equal as well. Our journey is not complete until no citizen is forced to wait for hours to exercise the right to vote. Our journey is not complete until we find a better way to welcome the striving, hopeful immigrants who still see America as a land of opportunity; until bright young students and engineers are enlisted in our workforce rather than expelled from our country. Our journey is not complete until all our children, from the streets of Detroit to the hills of Appalachia to the quiet lanes of Newtown, know that they are cared for, and cherished, and always safe from harm.



                      That is our generation’s task – to make these words, these rights, these values – of Life, and Liberty, and the Pursuit of Happiness – real for every American. Being true to our founding documents does not require us to agree on every contour of life; it does not mean we will all define liberty in exactly the same way, or follow the same precise path to happiness. Progress does not compel us to settle centuries-long debates about the role of government for all time – but it does require us to act in our time.



                      For now decisions are upon us, and we cannot afford delay. We cannot mistake absolutism for principle, or substitute spectacle for politics, or treat name-calling as reasoned debate. We must act, knowing that our work will be imperfect. We must act, knowing that today’s victories will be only partial, and that it will be up to those who stand here in four years, and forty years, and four hundred years hence to advance the timeless spirit once conferred to us in a spare Philadelphia hall.



                      My fellow Americans, the oath I have sworn before you today, like the one recited by others who serve in this Capitol, was an oath to God and country, not party or faction – and we must faithfully execute that pledge during the duration of our service. But the words I spoke today are not so different from the oath that is taken each time a soldier signs up for duty, or an immigrant realizes her dream. My oath is not so different from the pledge we all make to the flag that waves above and that fills our hearts with pride.



                      They are the words of citizens, and they represent our greatest hope.

                      You and I, as citizens, have the power to set this country’s course.



                      You and I, as citizens, have the obligation to shape the debates of our time – not only with the votes we cast, but with the voices we lift in defense of our most ancient values and enduring ideals.

                      Let each of us now embrace, with solemn duty and awesome joy, what is our lasting birthright. With common effort and common purpose, with passion and dedication, let us answer the call of history, and carry into an uncertain future that precious light of freedom.

                      Thank you, God Bless you, and may He forever bless these United States of America.
                      La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                      • #26
                        discourt intégral de bouteflika

                        “Mes chers compatriotes, Excellences, Mesdames, Messieurs,
                        Je voudrais d’abord vous exprimer mes vifs remerciements pour m’avoir honoré de la majorité de vos suffrages. Je salue aussi la sérénité avec laquelle vous avait fait du 17 avril une fête de la démocratie, au service de la stabilité de notre pays et de son édification. J’exprime également ma considération aux autres candidats à cette élection présidentielle, dont le premier vainqueur aura été l’Algérie. Je rends hommage aussi aux centaines de milliers d’agents de l’Etat, dans les rangs de l’Armée nationale populaire, des services de sécurité et de la Fonction publique, qui ont veillé sur l’organisation, la sécurisation et le bon déroulement de ce scrutin. Je ne saurai manquer de remercier les organisations régionales et les organisations non gouvernementales que l’Algérie a sollicitées, d’avoir accepté de dépêcher leurs observateurs témoigner des conditions ayant entouré ce rendez-vous électoral.

                        Mes chers compatriotes,
                        En répondant à vos appels nombreux sollicitant ma candidature, j’ai pris aussi des engagements envers vous. A présent que vous m’avez réélu à la Magistrature suprême, je voudrais confirmer dès ce jour ces engagements, étant entendu que j’ai l’occasion, dans les semaines et les mois à venir, de revenir sur chacun d’entre eux dans le détail, au fur et à mesure de l’action que j’aurai à mener pour les concrétiser. Le premier de ces engagements est de travailler avec vous à la préservation de la stabilité du pays.
                        La main de l’Algérie demeure tendue à ses enfants égarés que j’appelle de renouveau à revenir dans leur foyer. La Réconciliation nationale reste ma priorité, au nom du peuple qui l’a faite sienne. En même temps, la loi sanctionnera tout acte terroriste contre la sécurité des citoyens et des biens. Dans notre sous région qui traverse une conjoncture difficile, nous demeurerons un partenaire loyal pour la lutte contre le terrorisme, dans le respect des principes guidant notre politique étrangère. Fidèle à son credo de non-ingérence, l’Algérie sera également solidaire de ses voisins et frères, au service de leur stabilité dont la sienne est inséparable. Le peuple algérien pourra compter sur son Armée nationale populaire et ses services de sécurité pour protéger le pays de toute tentative subversive ou criminelle d’où qu’elle vienne. Dans le même temps, je lance un appel à tous nos compatriotes à l’effet de placer l’intérêt national au-dessus de toutes divergences ou différences politiques, au demeurant parfaitement admissibles en démocratie. En effet, ni la démocratie, ni le développement ni aucune autre ambition nationale ne pourra avancer sans stabilité interne et, disons-le aussi, sans une entente nationale forte, qui sera la meilleure protection du pays contre toute entreprise hostile pouvant le menacer de l’extérieur. D’ailleurs, c’est avec la volonté résolue de renforcer notre entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie, que je relancerai sous peu, le chantier des réformes politiques qui aboutira à une révision constitutionnelle consensuelle.

                        Les forces politiques, les principales représentations de la société civile, ainsi que les personnalités nationales seront conviées à s’associer à cette entreprise de première importance. Dans le respect des principes fondamentaux que la Constitution elle-même met à l’abri de toute remise en cause, et sans préjudice des avis des participants à la concertation que nous organiserons, la révision de la Loi fondamentale sera notamment destinée au renforcement de la séparation des pouvoirs, à conforter l’indépendance de la justice et le rôle du Parlement, à l’affirmation de la place et des droits de l’opposition, et à garantir davantage les droits et libertés des citoyens. Nous ouvrirons d’autres chantiers aussi, notamment pour améliorer la qualité de la gouvernance, faire reculer la bureaucratie au bénéfice des citoyens et des opérateurs économiques, et pour promouvoir une décentralisation appuyée sur une démocratie participative qui associera mieux la société civile à la gestion locales. La réforme de la Justice, qui a franchi des étapes significatives, sera poursuivie pour adapter nos lois aux défis rencontrés sur le terrain. Il en sera ainsi en ce qui concerne la lutte contre les crimes économiques, à leur tête le fléau de la corruption. Il en sera de même pour protéger davantage les cadres gestionnaires dans l’accomplissement de leurs missions. Il en sera de même aussi pour renforcer la sécurité des citoyens et de leurs biens contre toutes les formes de banditisme et de violence.

                        Mes chers compatriotes,
                        Avec votre concours, je veillerai à la poursuite du développement et à l’avènement d’une économie diversifiée, de plus en plus forte, complémentaire à notre potentiel en hydrocarbures. Nos efforts conforteront également la lutte contre les disparités régionales. A ce titre, le prochain programme quinquennal d’investissement publics, qui sera dense au profit de tous les secteurs et de toutes les régions du pays, englobera aussi de nouvelles mesures en faveur des wilayas du Sud et des Hauts plateaux ainsi que des régions montagneuses. En outre, nous valoriserons nos potentialités agricoles, minières, touristique et autres. Le soutien de l’Etat sera maintenu à l’agriculture ainsi qu’aux entreprises et investisseurs publics et privés, sans aucune discrimination. L’apport des partenaires étrangers continuera d’être sollicité pour accompagner et intensifier notre développement national, sur la base de l’intérêt mutuel ainsi que du transfert de savoir-faire et de technologie. Nous poursuivrons nos efforts d’insertion de l’économie nationale dans son environnement extérieur, et d’abord notre espace régional. Cette démarche sera loyale, et nous attendons de nos partenaires et amis, leur compréhension de nos demandes en faveur de nos opérateurs nationaux, de sorte que l’échange plus dense vers lequel nous irons soit équitable et mutuellement avantageux.
                        La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

                        Commentaire


                        • #27
                          Mes chers compatriotes,
                          Je vous renouvelle mon engagement à oeuvrer avec vous pour de nouvelles avancées politiques et économiques, de sorte que notre pays soit à la hauteur des réalités et défis du monde d’aujourd’hui, mais aussi de vos propres aspirations, y compris celles de nos générations montantes. Ces avancées seront réalisées dans la fidélité aux constantes découlant de notre glorieuse révolution de Novembre, y compris la justice sociale. En effet, nous veillerons à faire évoluer la qualité de notre développement humain, entre autres, dans les domaines de l’enseignement, de la formation et de la santé. De plus, notre développement tiendra pleinement compte des droits des citoyens démunis, ainsi que des devoirs de notre société envers les personnes aux besoins spécifiques. Ainsi, nous veillerons à rationaliser la dépense publique pour éviter les gaspillages et pour que soient mieux ciblés les soutiens de l’Etat, qui seront maintenus pour ceux auxquels ils sont dus, notamment pour l’accès au logement, à l’enseignement et aux soins, pour les retraites et pour le pouvoir d’achat des démunis. Notre jeunesse se verra offrir les moyens de s’insérer dans le monde du travail. Outre une formation de qualité et un appui à l’emploi dans les différents secteurs de l’économie, la jeunesse continuera d’être soutenue et accompagnée pour créer ses propres activités et contribuer ainsi au développement du pays.

                          Mes chers compatriotes,
                          Excellences, Mesdames, Messieurs,
                          En ce jour particulier, je voudrais redire aux peuples frères, amis et partenaires et à leurs gouvernements respectifs, toute l’estime que le peuple algérien nourrit envers eux. Fidèle à ses principes et à ses traditions, l’Algérie demeurera un acteur engagé au sein de la communauté des nations, pour la paix, la sécurité et la coopération dans le monde, ainsi que pour le triomphe des causes justes. La construction du Maghreb arabe reste notre priorité et nous serons disponibles pour concourir, avec les autres peuples maghrébins, à la réunion des conditions à même de permettre la concrétisation de cet idéal. L’Algérie sera toujours un membre engagé de la Ligue des Etats arabes et de l’Union africaine, pour la concrétisation de leurs objectifs de soutien des nobles causes, dont celle de la Palestine, d’unité, de fraternité, et d’intégration régionale. L’Union européenne et nos partenaires de la Méditerranée trouveront toujours en mon pays, un acteur respectueux de ses engagements, qui milite en faveur de la paix et de la sécurité collectives, et qui travaillera pour une coopération fondée sur le respect mutuel et sur des intérêts partagés.
                          Dans le reste du monde, l’Algérie sera fidèle à ses amitiés nombreuses et aux solidarités qu’elle y a bâties. Le peuple algérien cultive le respect et l’amitié envers ses partenaires en Europe, en Asie et à travers les Amériques. Son gouvernement travaillera, avec les gouvernements concernés à l’approfondissement des liens de coopération et d’échanges multiformes, ainsi que de solidarité pour la paix et la sécurité internationales.
                          Mes chers compatriotes,
                          En renouvelant aujourd’hui ces quelques engagements majeurs, je tenais avant tout à vous confirmer que le programme sur lequel vous m’avez accordé la majorité de vos suffrages, est pour moi un engagement sacré à votre endroit. Ensemble nous y travaillerons, et ensemble nous le concrétiserons avec l’aide de Dieu.
                          J’aborde aujourd’hui le mandat que vous m’avez confié comme un sacrifice pour la Patrie que j’ai servie durant toute ma vie, et comme une nouvelle preuve de ma fidélité à mes compagnons de lutte, tombés au Champ d’honneur, privés de la chance de voir l’Algérie recouvrer son indépendance. Permettez-moi donc de solliciter, dès ce jour, votre aide précieuse, vous tous mes chers compatriotes, où que vous soyez, ici en Algérie, ou au sein de la communauté nationale à l’étranger à laquelle j’adresse mon salut fraternel. Je serai par devoir, mais aussi de coeur, le Président de tous les Algériens et, c’est à tout les Algériens et toutes les Algériennes, par delà vos obédiences partisanes ou politiques, que je lance un appel pour m’aider à servir notre Patrie. Je vous appelle à servir ensemble l’Algérie dans le calme et la sérénité, sans lesquels rien ne saurait réussir ni durer. Je vous appelle à oeuvrer ensemble pour triompher de tous les maux qui agressent notre peuple et ses richesses, parmi eux, l’incivisme, la bureaucratie et la corruption. Je vous appelle à promouvoir, de manière consensuelle, notre désir commun de démocratie et à bâtir, ensemble, une Algérie de modernité, dans l’attachement à nos constantes nationales ainsi qu’aux composantes de notre Identité nationale, l’Islam, l’Arabité et l’Amazighité. Je vous appelle à un effort partagé, pour fructifier les atouts nombreux de notre grand pays, le doter d’une économie de plus en plus puissante, et garantir à chacun de ses citoyens une vie décente, dans la solidarité sociale.
                          En cette année qui sera marquée par le 60e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, je vous appelle à faire ensemble le serment de construire cette Algérie dont ont rêvé nos Héros les chouhada, une Algérie qui, avec l’aide du Tout-Puissant, sera à la hauteur des espérances de nos générations nouvelles.
                          Gloire à nos vaillants martyrs! Vive l’Algérie!”
                          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                          • #28
                            discours de Sarkozy à Dakar

                            Mesdames et Messieurs,
                            Permettez-moi de remercier d'abord le gouvernement et le peuple sénégalais de leur accueil si chaleureux. Permettez-moi de remercier l'université de Dakar qui me permet pour la première fois de m'adresser à l'élite de la jeunesse africaine en tant que Président de la République française.

                            Je suis venu vous parler avec la franchise et la sincérité que l'on doit à des amis que l'on aime et que l'on respecte. J'aime l'Afrique, je respecte et j'aime les Africains.

                            Entre le Sénégal et la France, l'histoire a tissé les liens d'une amitié que nul ne peut défaire. Cette amitié est forte et sincère. C'est pour cela que j'ai souhaité adresser, de Dakar, le salut fraternel de la France à l'Afrique toute entière.

                            Je veux, ce soir, m'adresser à tous les Africains qui sont si différents les uns des autres, qui n'ont pas la même langue, qui n'ont pas la même religion, qui n'ont pas les mêmes coutumes, qui n'ont pas la même culture, qui n'ont pas la même histoire et qui pourtant se reconnaissent les uns les autres comme des Africains. Là réside le premier mystère de l'Afrique.

                            Oui, je veux m'adresser à tous les habitants de ce continent meurtri, et, en particulier, aux jeunes, à vous qui vous êtes tant battus les uns contre les autres et souvent tant haïs, qui parfois vous combattez et vous haïssez encore mais qui pourtant vous reconnaissez comme frères, frères dans la souffrance, frères dans l'humiliation, frères dans la révolte, frères dans l'espérance, frères dans le sentiment que vous éprouvez d'une destinée commune, frères à travers cette foi mystérieuse qui vous rattache à la terre africaine, foi qui se transmet de génération en génération et que l'exil lui-même ne peut effacer.

                            Je ne suis pas venu, jeunes d'Afrique, pour pleurer avec vous sur les malheurs de l'Afrique. Car l'Afrique n'a pas besoin de mes pleurs.

                            Je ne suis pas venu, jeunes d'Afrique, pour m'apitoyer sur votre sort parce que votre sort est d'abord entre vos mains. Que feriez-vous, fière jeunesse africaine de ma pitié ?

                            Je ne suis pas venu effacer le passé car le passé ne s'efface pas.

                            Je ne suis pas venu nier les fautes ni les crimes car il y a eu des fautes et il y a eu des crimes.

                            Il y a eu la traite négrière, il y a eu l'esclavage, les hommes, les femmes, les enfants achetés et vendus comme des marchandises. Et ce crime ne fut pas seulement un crime contre les Africains, ce fut un crime contre l'homme, ce fut un crime contre l'humanité toute entière.

                            Et l'homme noir qui éternellement "entend de la cale monter les malédictions enchaînées, les hoquettements des mourants, le bruit de l'un d'entre eux qu'on jette à la mer". Cet homme noir qui ne peut s'empêcher de se répéter sans fin " Et ce pays cria pendant des siècles que nous sommes des bêtes brutes ". Cet homme noir, je veux le dire ici à Dakar, a le visage de tous les hommes du monde.

                            Cette souffrance de l'homme noir, je ne parle pas de l'homme au sens du sexe, je parle de l'homme au sens de l'être humain et bien sûr de la femme et de l'homme dans son acceptation générale. Cette souffrance de l'homme noir, c'est la souffrance de tous les hommes. Cette blessure ouverte dans l'âme de l'homme noir est une blessure ouverte dans l'âme de tous les hommes.

                            Mais nul ne peut demander aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétré par les générations passées. Nul ne peut demander aux fils de se repentir des fautes de leurs pères.

                            Jeunes d'Afrique, je ne suis pas venu vous parler de repentance. Je suis venu vous dire que je ressens la traite et l'esclavage comme des crimes envers l'humanité. Je suis venu vous dire que votre déchirure et votre souffrance sont les nôtres et sont donc les miennes.

                            Je suis venu vous proposer de regarder ensemble, Africains et Français, au-delà de cette déchirure et au-delà de cette souffrance.

                            Je suis venu vous proposer, jeunes d'Afrique, non d'oublier cette déchirure et cette souffrance qui ne peuvent pas être oubliées, mais de les dépasser.

                            Je suis venu vous proposer, jeunes d'Afrique, non de ressasser ensemble le passé mais d'en tirer ensemble les leçons afin de regarder ensemble l'avenir.

                            Je suis venu, jeunes d'Afrique, regarder en face avec vous notre histoire commune.

                            L'Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur. On s'est entretué en Afrique au moins autant qu'en Europe. Mais il est vrai que jadis, les Européens sont venus en Afrique en conquérants. Ils ont pris la terre de vos ancêtres. Ils ont banni les dieux, les langues, les croyances, les coutumes de vos pères. Ils ont dit à vos pères ce qu'ils devaient penser, ce qu'ils devaient croire, ce qu'ils devaient faire. Ils ont coupé vos pères de leur passé, ils leur ont arraché leur âme et leurs racines. Ils ont désenchanté l'Afrique.

                            Ils ont eu tort.

                            Ils n'ont pas vu la profondeur et la richesse de l'âme africaine. Ils ont cru qu'ils étaient supérieurs, qu'ils étaient plus avancés, qu'ils étaient le progrès, qu'ils étaient la civilisation.

                            Ils ont eu tort.

                            Ils ont voulu convertir l'homme africain, ils ont voulu le façonner à leur image, ils ont cru qu'ils avaient tous les droits, ils ont cru qu'ils étaient tout puissants, plus puissants que les dieux de l'Afrique, plus puissants que l'âme africaine, plus puissants que les liens sacrés que les hommes avaient tissés patiemment pendant des millénaires avec le ciel et la terre d'Afrique, plus puissants que les mystères qui venaient du fond des âges.

                            Ils ont eu tort.

                            Ils ont abîmé un art de vivre. Ils ont abîmé un imaginaire merveilleux. Ils ont abîmé une sagesse ancestrale.

                            Ils ont eu tort.

                            Ils ont créé une angoisse, un mal de vivre. Ils ont nourri la haine. Ils ont rendu plus difficile l'ouverture aux autres, l'échange, le partage parce que pour s'ouvrir, pour échanger, pour partager, il faut être assuré de son identité, de ses valeurs, de ses convictions. Face au colonisateur, le colonisé avait fini par ne plus avoir confiance en lui, par ne plus savoir qui il était, par se laisser gagner par la peur de l'autre, par la crainte de l'avenir.

                            Le colonisateur est venu, il a pris, il s'est servi, il a exploité, il a pillé des ressources, des richesses qui ne lui appartenaient pas. Il a dépouillé le colonisé de sa personnalité, de sa liberté, de sa terre, du fruit de son travail.

                            Il a pris mais je veux dire avec respect qu'il a aussi donné. Il a construit des ponts, des routes, des hôpitaux, des dispensaires, des écoles. Il a rendu fécondes des terres vierges, il a donné sa peine, son travail, son savoir. Je veux le dire ici, tous les colons n'étaient pas des voleurs, tous les colons n'étaient pas des exploiteurs.

                            Il y avait parmi eux des hommes mauvais mais il y avait aussi des hommes de bonne volonté, des hommes qui croyaient remplir une mission civilisatrice, des hommes qui croyaient faire le bien. Ils se trompaient mais certains étaient sincères. Ils croyaient donner la liberté, ils créaient l'aliénation. Ils croyaient briser les chaînes de l'obscurantisme, de la superstition, de la servitude. Ils forgeaient des chaînes bien plus lourdes, ils imposaient une servitude plus pesante, car c'étaient les esprits, c'étaient les âmes qui étaient asservis. Ils croyaient donner l'amour sans voir qu'ils semaient la révolte et la haine.

                            La colonisation n'est pas responsable de toutes les difficultés actuelles de l'Afrique. Elle n'est pas responsable des guerres sanglantes que se font les Africains entre eux. Elle n'est pas responsable des génocides. Elle n'est pas responsable des dictateurs. Elle n'est pas responsable du fanatisme. Elle n'est pas responsable de la corruption, de la prévarication. Elle n'est pas responsable des gaspillages et de la pollution.

                            Mais la colonisation fut une grande faute qui fut payée par l'amertume et la souffrance de ceux qui avaient cru tout donner et qui ne comprenaient pas pourquoi on leur en voulait autant.

                            La colonisation fut une grande faute qui détruisit chez le colonisé l'estime de soi et fit naître dans son cœur cette haine de soi qui débouche toujours sur la haine des autres.

                            La colonisation fut une grande faute mais de cette grande faute est né l'embryon d'une destinée commune. Et cette idée me tient particulièrement à cœur.

                            La colonisation fut une faute qui a changé le destin de l'Europe et le destin de l'Afrique et qui les a mêlés. Et ce destin commun a été scellé par le sang des Africains qui sont venus mourir dans les guerres européennes.

                            Et la France n'oublie pas ce sang africain versé pour sa liberté.

                            Nul ne peut faire comme si rien n'était arrivé.

                            Nul ne peut faire comme si cette faute n'avait pas été commise.

                            Nul ne peut faire comme si cette histoire n'avait pas eu lieu.

                            Pour le meilleur comme pour le pire, la colonisation a transformé l'homme africain et l'homme européen.

                            Jeunes d'Afrique, vous êtes les héritiers des plus vieilles traditions africaines et vous êtes les héritiers de tout ce que l'Occident a déposé dans le cœur et dans l'âme de l'Afrique.

                            Jeunes d'Afrique, la civilisation européenne a eu tort de se croire supérieure à celle de vos ancêtres, mais désormais la civilisation européenne vous appartient aussi.

                            Jeunes d'Afrique, ne cédez pas à la tentation de la pureté parce qu'elle est une maladie, une maladie de l'intelligence, et qui est ce qu'il y a de plus dangereux au monde.

                            Jeunes d'Afrique, ne vous coupez pas de ce qui vous enrichit, ne vous amputez pas d'une part de vous-même. La pureté est un enfermement, la pureté est une intolérance. La pureté est un fantasme qui conduit au fanatisme.

                            Je veux vous dire, jeunes d'Afrique, que le drame de l'Afrique n'est pas dans une prétendue infériorité de son art, sa pensée, de sa culture. Car, pour ce qui est de l'art, de la pensée et de la culture, c'est l'Occident qui s'est mis à l'école de l'Afrique.

                            L'art moderne doit presque tout à l'Afrique. L'influence de l'Afrique a contribué à changer non seulement l'idée de la beauté, non seulement le sens du rythme, de la musique, de la danse, mais même dit Senghor, la manière de marcher ou de rire du monde du XXème siècle.

                            Je veux donc dire, à la jeunesse d'Afrique, que le drame de l'Afrique ne vient pas de ce que l'âme africaine serait imperméable à la logique et à la raison. Car l'homme africain est aussi logique et raisonnable que l'homme européen.

                            C'est en puisant dans l'imaginaire africain que vous ont légué vos ancêtres, c'est en puisant dans les contes, dans les proverbes, dans les mythologies, dans les rites, dans ces formes qui, depuis l'aube des temps, se transmettent et s'enrichissent de génération en génération que vous trouverez l'imagination et la force de vous inventer un avenir qui vous soit propre, un avenir singulier qui ne ressemblera à aucun autre, où vous vous sentirez enfin libres, libres, jeunes d'Afrique d'être vous-mêmes, libres de décider par vous-mêmes.
                            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                            • #29
                              Je suis venu vous dire que vous n'avez pas à avoir honte des valeurs de la civilisation africaine, qu'elles ne vous tirent pas vers le bas mais vers le haut, qu'elles sont un antidote au matérialisme et à l'individualisme qui asservissent l'homme moderne, qu'elles sont le plus précieux des héritages face à la déshumanisation et à l'aplatissement du monde.

                              Je suis venu vous dire que l'homme moderne qui éprouve le besoin de se réconcilier avec la nature a beaucoup à apprendre de l'homme africain qui vit en symbiose avec la nature depuis des millénaires.

                              Je suis venu vous dire que cette déchirure entre ces deux parts de vous-mêmes est votre plus grande force, et votre plus grande faiblesse selon que vous vous efforcerez ou non d'en faire la synthèse.

                              Mais je suis aussi venu vous dire qu'il y a en vous, jeunes d'Afrique, deux héritages, deux sagesses, deux traditions qui se sont longtemps combattues : celle de l'Afrique et celle de l'Europe.

                              Je suis venu vous dire que cette part africaine et cette part européenne de vous-mêmes forment votre identité déchirée.

                              Je ne suis pas venu, jeunes d'Afrique, vous donner des leçons.

                              Je ne suis pas venu vous faire la morale.

                              Mais je suis venu vous dire que la part d'Europe qui est en vous est le fruit d'un grand péché d'orgueil de l'Occident mais que cette part d'Europe en vous n'est pas indigne.

                              Car elle est l'appel de la liberté, de l'émancipation et de la justice et de l'égalité entre les femmes et les hommes.

                              Car elle est l'appel à la raison et à la conscience universelles.

                              Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l'idéal de vie est d'être en harmonie avec la nature, ne connaît que l'éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles.

                              Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès.

                              Dans cet univers où la nature commande tout, l'homme échappe à l'angoisse de l'histoire qui tenaille l'homme moderne mais l'homme reste immobile au milieu d'un ordre immuable où tout semble être écrit d'avance.

                              Jamais l'homme ne s'élance vers l'avenir. Jamais il ne lui vient à l'idée de sortir de la répétition pour s'inventer un destin.

                              Le problème de l'Afrique et permettez à un ami de l'Afrique de le dire, il est là. Le défi de l'Afrique, c'est d'entrer davantage dans l'histoire. C'est de puiser en elle l'énergie, la force, l'envie, la volonté d'écouter et d'épouser sa propre histoire.

                              Le problème de l'Afrique, c'est de cesser de toujours répéter, de toujours ressasser, de se libérer du mythe de l'éternel retour, c'est de prendre conscience que l'âge d'or qu'elle ne cesse de regretter, ne reviendra pas pour la raison qu'il n'a jamais existé.

                              Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance.

                              Le problème de l'Afrique, c'est que trop souvent elle juge le présent par rapport à une pureté des origines totalement imaginaire et que personne ne peut espérer ressusciter.

                              Le problème de l'Afrique, ce n'est pas de s'inventer un passé plus ou moins mythique pour s'aider à supporter le présent mais de s'inventer un avenir avec des moyens qui lui soient propres.

                              Le problème de l'Afrique, ce n'est pas de se préparer au retour du malheur, comme si celui-ci devait indéfiniment se répéter, mais de vouloir se donner les moyens de conjurer le malheur, car l'Afrique a le droit au bonheur comme tous les autres continents du monde.

                              Le problème de l'Afrique, c'est de rester fidèle à elle-même sans rester immobile.

                              Le défi de l'Afrique, c'est d'apprendre à regarder son accession à l'universel non comme un reniement de ce qu'elle est mais comme un accomplissement.

                              Le défi de l'Afrique, c'est d'apprendre à se sentir l'héritière de tout ce qu'il y a d'universel dans toutes les civilisations humaines.

                              C'est de s'approprier les droits de l'homme, la démocratie, la liberté, l'égalité, la justice comme l'héritage commun de toutes les civilisations et de tous les hommes.

                              C'est de s'approprier la science et la technique modernes comme le produit de toute l'intelligence humaine.

                              Le défi de l'Afrique est celui de toutes les civilisations, de toutes les cultures, de tous les peuples qui veulent garder leur identité sans s'enfermer parce qu'ils savent que l'enfermement est mortel.

                              Les civilisations sont grandes à la mesure de leur participation au grand métissage de l'esprit humain.

                              La faiblesse de l'Afrique qui a connu sur son sol tant de civilisations brillantes, ce fut longtemps de ne pas participer assez à ce grand métissage. Elle a payé cher, l'Afrique, ce désengagement du monde qui l'a rendue si vulnérable. Mais, de ses malheurs, l'Afrique a tiré une force nouvelle en se métissant à son tour. Ce métissage, quelles que fussent les conditions douloureuses de son avènement, est la vraie force et la vraie chance de l'Afrique au moment où émerge la première civilisation mondiale.

                              La civilisation musulmane, la chrétienté, la colonisation, au-delà des crimes et des fautes qui furent commises en leur nom et qui ne sont pas excusables, ont ouvert les cœurs et les mentalités africaines à l'universel et à l'histoire.

                              Ne vous laissez pas, jeunes d'Afrique, voler votre avenir par ceux qui ne savent opposer à l'intolérance que l'intolérance, au racisme que le racisme.

                              Ne vous laissez pas, jeunes d'Afrique, voler votre avenir par ceux qui veulent vous exproprier d'une histoire qui vous appartient aussi parce qu'elle fut l'histoire douloureuse de vos parents, de vos grands-parents et de vos aïeux.

                              N'écoutez pas, jeunes d'Afrique, ceux qui veulent faire sortir l'Afrique de l'histoire au nom de la tradition parce qu'une Afrique ou plus rien ne changerait serait de nouveau condamnée à la servitude.

                              N'écoutez pas, jeunes d'Afrique, ceux qui veulent vous empêcher de prendre votre part dans l'aventure humaine, parce que sans vous, jeunes d'Afrique qui êtes la jeunesse du monde, l'aventure humaine sera moins belle.

                              N'écoutez pas jeunes d'Afrique, ceux qui veulent vous déraciner, vous priver de votre identité, faire table rase de tout ce qui est africain, de toute la mystique, la religiosité, la sensibilité, la mentalité africaine, parce que pour échanger il faut avoir quelque chose à donner, parce que pour parler aux autres, il faut avoir quelque chose à leur dire.

                              Ecoutez plutôt, jeunes d'Afrique, la grande voix du Président Senghor qui chercha toute sa vie à réconcilier les héritages et les cultures au croisement desquels les hasards et les tragédies de l'histoire avaient placé l'Afrique.

                              Il disait, lui l'enfant de Joal, qui avait été bercé par les rhapsodies des griots, il disait : " nous sommes des métis culturels, et si nous sentons en nègres, nous nous exprimons en français, parce que le français est une langue à vocation universelle, que notre message s'adresse aussi aux Français et aux autres hommes ".

                              Il disait aussi : " le français nous a fait don de ses mots abstraits -si rares dans nos langues maternelles. Chez nous les mots sont naturellement nimbés d'un halo de sève et de sang ; les mots du français eux rayonnent de mille feux, comme des diamants. Des fusées qui éclairent notre nuit ".

                              Ainsi parlait Léopold Senghor qui fait honneur à tout ce que l'humanité comprend d'intelligence. Ce grand poète et ce grand Africain voulait que l'Afrique se mit à parler à toute l'humanité et lui écrivait en français des poèmes pour tous les hommes.

                              Ces poèmes étaient des chants qui parlaient, à tous les hommes, d'êtres fabuleux qui gardent des fontaines, chantent dans les rivières et qui se cachent dans les arbres.

                              Des poèmes qui leur faisaient entendre les voix des morts du village et des ancêtres.

                              Des poèmes qui faisaient traverser des forêts de symboles et remonter jusqu'aux sources de la mémoire ancestrale que chaque peuple garde au fond de sa conscience comme l'adulte garde au fond de la sienne le souvenir du bonheur de l'enfance.

                              Car chaque peuple a connu ce temps de l'éternel présent, où il cherchait non à dominer l'univers mais à vivre en harmonie avec l'univers. Temps de la sensation, de l'instinct, de l'intuition. Temps du mystère et de l'initiation. Temps mystique où le sacré était partout, où tout était signes et correspondances. C'est le temps des magiciens, des sorciers et des chamanes. Le temps de la parole qui était grande, parce qu'elle se respecte et se répète de génération en génération, et transmet, de siècle en siècle, des légendes aussi anciennes que les dieux.

                              L'Afrique a fait se ressouvenir à tous les peuples de la terre qu'ils avaient partagé la même enfance. L'Afrique en a réveillé les joies simples, les bonheurs éphémères et ce besoin, ce besoin auquel je crois moi-même tant, ce besoin de croire plutôt que de comprendre, ce besoin de ressentir plutôt que de raisonner, ce besoin d'être en harmonie plutôt que d'être en conquête.

                              Ceux qui jugent la culture africaine arriérée, ceux qui tiennent les Africains pour de grands enfants, tous ceux-là ont oublié que la Grèce antique qui nous a tant appris sur l'usage de la raison avait aussi ses sorciers, ses devins, ses cultes à mystères, ses sociétés secrètes, ses bois sacrés et sa mythologie qui venait du fond des âges et dans laquelle nous puisons encore, aujourd'hui, un inestimable trésor de sagesse humaine.

                              L'Afrique qui a aussi ses grands poèmes dramatiques et ses légendes tragiques, en écoutant Sophocle, a entendu une voix plus familière qu'elle ne l'aurait crû et l'Occident a reconnu dans l'art africain des formes de beauté qui avaient jadis été les siennes et qu'il éprouvait le besoin de ressusciter.
                              La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                              • #30
                                suite et fin

                                Alors entendez, jeunes d'Afrique, combien Rimbaud est africain quand il met des couleurs sur les voyelles comme tes ancêtres en mettaient sur leurs masques, "masque noir, masque rouge, masque blanc–et-noir".

                                Ouvrez les yeux, jeunes d'Afrique, et ne regardez plus, comme l'ont fait trop souvent vos aînés, la civilisation mondiale comme une menace pour votre identité mais la civilisation mondiale comme quelque chose qui vous appartient aussi.

                                Dès lors que vous reconnaîtrez dans la sagesse universelle une part de la sagesse que vous tenez de vos pères et que vous aurez la volonté de la faire fructifier, alors commencera ce que j'appelle de mes vœux, la Renaissance africaine.

                                Dès lors que vous proclamerez que l'homme africain n'est pas voué à un destin qui serait fatalement tragique et que, partout en Afrique, il ne saurait y avoir d'autre but que le bonheur, alors commencera la Renaissance africaine.

                                Dès lors que vous, jeunes d'Afrique, vous déclarerez qu'il ne saurait y avoir d'autres finalités pour une politique africaine que l'unité de l'Afrique et l'unité du genre humain, alors commencera la Renaissance africaine.

                                Dès lors que vous regarderez bien en face la réalité de l'Afrique et que vous la prendrez à bras le corps, alors commencera la Renaissance africaine. Car le problème de l'Afrique, c'est qu'elle est devenue un mythe que chacun reconstruit pour les besoins de sa cause.

                                Et ce mythe empêche de regarder en face la réalité de l'Afrique.

                                La réalité de l'Afrique, c'est une démographie trop forte pour une croissance économique trop faible.

                                La réalité de l'Afrique, c'est encore trop de famine, trop de misère.

                                La réalité de l'Afrique, c'est la rareté qui suscite la violence.

                                La réalité de l'Afrique, c'est le développement qui ne va pas assez vite, c'est l'agriculture qui ne produit pas assez, c'est le manque de routes, c'est le manque d'écoles, c'est le manque d'hôpitaux.

                                La réalité de l'Afrique, c'est un grand gaspillage d'énergie, de courage, de talents, d'intelligence.

                                La réalité de l'Afrique, c'est celle d'un grand continent qui a tout pour réussir et qui ne réussit pas parce qu'il n'arrive pas à se libérer de ses mythes.

                                La Renaissance dont l'Afrique a besoin, vous seuls, Jeunes d'Afrique, vous pouvez l'accomplir parce que vous seuls en aurez la force.

                                Cette Renaissance, je suis venu vous la proposer. Je suis venu vous la proposer pour que nous l'accomplissions ensemble parce que de la Renaissance de l'Afrique dépend pour une large part la Renaissance de l'Europe et la Renaissance du monde.

                                Je sais l'envie de partir qu'éprouvent un si grand nombre d'entre vous confrontés aux difficultés de l'Afrique.

                                Je sais la tentation de l'exil qui pousse tant de jeunes Africains à aller chercher ailleurs ce qu'ils ne trouvent pas ici pour faire vivre leur famille.

                                Je sais ce qu'il faut de volonté, ce qu'il faut de courage pour tenter cette aventure, pour quitter sa patrie, la terre où l'on est né, où l'on a grandi, pour laisser derrière soi les lieux familiers où l'on a été heureux, l'amour d'une mère, d'un père ou d'un frère et cette solidarité, cette chaleur, cet esprit communautaire qui sont si forts en Afrique.

                                Je sais ce qu'il faut de force d'âme pour affronter le dépaysement, l'éloignement, la solitude.

                                Je sais ce que la plupart d'entre eux doivent affronter comme épreuves, comme difficultés, comme risques.

                                Je sais qu'ils iront parfois jusqu'à risquer leur vie pour aller jusqu'au bout de ce qu'ils croient être leur rêve.

                                Mais je sais que rien ne les retiendra.

                                Car rien ne retient jamais la jeunesse quand elle se croit portée par ses rêves.

                                Je ne crois pas que la jeunesse africaine ne soit poussée à partir que pour fuir la misère.

                                Je crois que la jeunesse africaine s'en va parce que, comme toutes les jeunesses, elle veut conquérir le monde.

                                Comme toutes les jeunesses, elle a le goût de l'aventure et du grand large.

                                Elle veut aller voir comment on vit, comment on pense, comment on travaille, comment on étudie ailleurs.

                                L'Afrique n'accomplira pas sa Renaissance en coupant les ailes de sa jeunesse. Mais l'Afrique a besoin de sa jeunesse.

                                La Renaissance de l'Afrique commencera en apprenant à la jeunesse africaine à vivre avec le monde, non à le refuser.

                                La jeunesse africaine doit avoir le sentiment que le monde lui appartient comme à toutes les jeunesses de la terre.

                                La jeunesse africaine doit avoir le sentiment que tout deviendra possible comme tout semblait possible aux hommes de la Renaissance.

                                Alors, je sais bien que la jeunesse africaine, ne doit pas être la seule jeunesse du monde assignée à résidence. Elle ne peut pas être la seule jeunesse du monde qui n'a le choix qu'entre la clandestinité et le repliement sur soi.

                                Elle doit pouvoir acquérir, hors d'Afrique la compétence et le savoir qu'elle ne trouverait pas chez elle.

                                Mais elle doit aussi à la terre africaine de mettre à son service les talents qu'elle aura développés. Il faut revenir bâtir l'Afrique ; il faut lui apporter le savoir, la compétence le dynamisme de ses cadres. Il faut mettre un terme au pillage des élites africaines dont l'Afrique a besoin pour se développer.

                                Ce que veut la jeunesse africaine c'est de ne pas être à la merci des passeurs sans scrupules qui jouent avec votre vie.

                                Ce que veut la jeunesse d'Afrique, c'est que sa dignité soit préservée.

                                C'est pouvoir faire des études, c'est pouvoir travailler, c'est pouvoir vivre décemment. C'est au fond, ce que veut toute l'Afrique. L'Afrique ne veut pas de la charité. L'Afrique ne veut pas d'aide. L'Afrique ne veut pas de passe-droit.

                                Ce que veut l'Afrique et ce qu'il faut lui donner, c'est la solidarité, la compréhension et le respect.

                                Ce que veut l'Afrique, ce n'est pas que l'on prenne son avenir en main, ce n'est pas que l'on pense à sa place, ce n'est pas que l'on décide à sa place.

                                Ce que veut l'Afrique est ce que veut la France, c'est la coopération, c'est l'association, c'est le partenariat entre des nations égales en droits et en devoirs.

                                Jeunesse africaine, vous voulez la démocratie, vous voulez la liberté, vous voulez la justice, vous voulez le Droit ? C'est à vous d'en décider. La France ne décidera pas à votre place. Mais si vous choisissez la démocratie, la liberté, la justice et le Droit, alors la France s'associera à vous pour les construire.

                                Jeunes d'Afrique, la mondialisation telle qu'elle se fait ne vous plaît pas. L'Afrique a payé trop cher le mirage du collectivisme et du progressisme pour céder à celui du laisser-faire.

                                Jeunes d'Afrique vous croyez que le libre échange est bénéfique mais que ce n'est pas une religion. Vous croyez que la concurrence est un moyen mais que ce n'est pas une fin en soi. Vous ne croyez pas au laisser-faire. Vous savez qu'à être trop naïve, l'Afrique serait condamnée à devenir la proie des prédateurs du monde entier. Et cela vous ne le voulez pas. Vous voulez une autre mondialisation, avec plus d'humanité, avec plus de justice, avec plus de règles.

                                Je suis venu vous dire que la France la veut aussi. Elle veut se battre avec l'Europe, elle veut se battre avec l'Afrique, elle veut se battre avec tous ceux, qui dans le monde, veulent changer la mondialisation. Si l'Afrique, la France et l'Europe le veulent ensemble, alors nous réussirons. Mais nous ne pouvons pas exprimer une volonté à votre place.

                                Jeunes d'Afrique, vous voulez le développement, vous voulez la croissance, vous voulez la hausse du niveau de vie.

                                Mais le voulez-vous vraiment ? Voulez-vous que cessent l'arbitraire, la corruption, la violence ? Voulez-vous que la propriété soit respectée, que l'argent soit investi au lieu d'être détourné ? Voulez-vous que l'État se remette à faire son métier, qu'il soit allégé des bureaucraties qui l'étouffent, qu'il soit libéré du parasitisme, du clientélisme, que son autorité soit restaurée, qu'il domine les féodalités, qu'il domine les corporatismes ? Voulez-vous que partout règne l'État de droit qui permet à chacun de savoir raisonnablement ce qu'il peut attendre des autres ?

                                Si vous le voulez, alors la France sera à vos côtés pour l'exiger, mais personne ne le voudra à votre place.

                                Voulez-vous qu'il n'y ait plus de famine sur la terre africaine ? Voulez-vous que, sur la terre africaine, il n'y ait plus jamais un seul enfant qui meure de faim ? Alors cherchez l'autosuffisance alimentaire. Alors développez les cultures vivrières. L'Afrique a d'abord besoin de produire pour se nourrir. Si c'est ce que vous voulez, jeunes d'Afrique, vous tenez entre vos mains l'avenir de l'Afrique, et la France travaillera avec vous pour bâtir cet avenir.

                                Vous voulez lutter contre la pollution ? Vous voulez que le développement soit durable ? Vous voulez que les générations actuelles ne vivent plus au détriment des générations futures ? Vous voulez que chacun paye le véritable coût de ce qu'il consomme ? Vous voulez développer les technologies propres ? C'est à vous de le décider. Mais si vous le décidez, la France sera à vos côtés.

                                Vous voulez la paix sur le continent africain ? Vous voulez la sécurité collective ? Vous voulez le règlement pacifique des conflits ? Vous voulez mettre fin au cycle infernal de la vengeance et de la haine ? C'est à vous, mes amis africains, de le décider . Et si vous le décidez, la France sera à vos côtés, comme une amie indéfectible, mais la France ne peut pas vouloir à la place de la jeunesse d'Afrique.

                                Vous voulez l'unité africaine ? La France le souhaite aussi.

                                Parce que la France souhaite l'unité de l'Afrique, car l'unité de l'Afrique rendra l'Afrique aux Africains.

                                Ce que veut faire la France avec l'Afrique, c'est regarder en face les réalités. C'est faire la politique des réalités et non plus la politique des mythes.

                                Ce que la France veut faire avec l'Afrique, c'est le co-développement, c'est-à-dire le développement partagé.

                                La France veut avec l'Afrique des projets communs, des pôles de compétitivité communs, des universités communes, des laboratoires communs.

                                Ce que la France veut faire avec l'Afrique, c'est élaborer une stratégie commune dans la mondialisation.

                                Ce que la France veut faire avec l'Afrique, c'est une politique d'immigration négociée ensemble, décidée ensemble pour que la jeunesse africaine puisse être accueillie en France et dans toute l'Europe avec dignité et avec respect.

                                .....
                                La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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