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Les Rohingyas : Un génocide dans l’indifférence

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  • Les Rohingyas : Un génocide dans l’indifférence

    Désolé de casser l’ambiance fraternelle des indignations sélectives, mais il faut parler d’un pays où le pouvoir d’Etat organise avec méthode un génocide, sous nos yeux. Ce pays, c’est la Birmanie, et la population écrasée, ce sont les Rohingyas. La Birmanie, 55 millions de personnes, des bouddhistes à 90%. Les Rohingyas sont la minorité musulmane, environ un million de personnes, regroupée pour le plus grand nombre dans la région de l’Arakan.



    Depuis l’indépendance de la Birmanie en 1948, la majorité accuse cette minorité de tous les maux. Pourquoi ? Comme ça. Connaissez-vous un racisme intelligent ? A ceci près que c’est du racisme d’Etat. C’est le redoutable Ne Win qui a été l’ordonnateur de cette campagne de purification ethnique, mais le président actuel, Thein Sein, poursuit la même politique.

    Le principal acte criminel a été une loi de 1982 qui a retiré aux Rohingyas la nationalité : du jour au lendemain, ils sont devenus des apatrides, et cela a été l’accélérateur vers le grand basculement. Un apatride n’est plus nulle part chez lui, et la Birmanie, tenue par les pires crapules, leur a fermé toutes le portes, dans un seul but : les éliminer. La mort lente, mais sûre. Célestine Foucher, de l’ONG Info Birmanie, précise : « Les Rohingyas ne peuvent plus voter, ni occuper certaines fonctions et doivent informer les autorités de leurs mouvements sous peine d’amende. Ils n’ont pas le droit d’être propriétaires, leurs terres sont confisquées et leurs habitations détruites. »

    Et puis, régulièrement, de terribles campagnes d’exactions. Depuis 2012, ces campagnes sont récurrentes, et l’impunité encourage ces bandes criminelles, dirigées par le bonze Ashin Wirathu, le leader du groupe 969. Cette organisation bouddhiste considère les Rohingyas comme « une menace pour l’identité birmane et la morale bouddhiste ». Human Rights Watch (HRW), assez présente, liste les exactions : stérilisation forcée, refus de soins, destruction de villages, installation dans des camps de rétention, esclavage, viols et tortures sexuelles commis par des militaires, pogroms et arrestations arbitraires.

    Pour l’ONU, c’est « l’une des ethnies les plus persécutées du monde ». Le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme en Birmanie, M. Tomás Ojea Quintana, avant de quitter ses fonctions en avril 2014, a détaillé dans son dernier rapport les restrictions discriminatoires qui frappent les Rohingyas, pour conclure que les persécutions comportent des « éléments constitutifs du crime de génocide. Il s’agit de crimes contre l’humanité ».

    Tout le monde s’en fiche.

    Les premiers responsables sont les dirigeants des pays musulmans, se contentant de protestations minimalistes, et qui n’ont rien à faire du drame qui frappe cette population.

    L’Union Européenne et les Etats-Unis, en transe après le voyage de Aung San Suu Kyi, et de premières élections en 2010, lèvent les restrictions commerciales vis-à-vis de la Birmanie, leurs compagnies lorgnant sur les richesses du pays : gaz, pétrole, bois, minerais… Tous les gougnafiers s’apprêtent à se gaver, Total, l’entreprise française totalement éthique en tête.

    En décembre 2012, une quinzaine de hauts responsables religieux bouddhistes, dont le Dalai Lama, se sont fendu d’une lettre molle comme une chique à leurs frères birmans pour faire part de leur préoccupation…

    Mais ça s’accélère. Les dirigeants birmans viennent d’adopter un plan créant des camps pour l’enferment en masse les Rohingyas qui refusent de s’enregistrer comme étant des migrants en provenance du Bangladesh. Enferment à vie, avec une population sans droits et sans défense, à la merci des hordes et des crimes policiers.

    Prochaine étape : le génocide. Tout le monde le sait. Juridiquement c’est fait : les Rohingyas ont été écartés du dernier recensement de 2014. Juridiquement, ils n’existent plus.

    Petite lueur d’espoir à l’ONU, ce vendredi 21 novembre, avec le vote d’une résolution la commission des droits de l’homme de l’Assemblée générale appelant la Birmanie à accorder la nationalité birmane à la minorité musulmane apatride des Rohingyas. Le représentant de la Birmanie a protesté l’utilisation du mot « rohingya » dans la résolution et a prévenu qu’elle risquait de « provoquer la colère en Birmanie et donc compliquer la tâche du gouvernement pour résoudre ce problème ». C’est sûr que parler de quelque chose qui n’existe plus, ce n’est pas malin…


    Source : lesactualitesdudroit.com
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  • #2
    ONU: des milliers de Rohingyas, fuyant la Birmanie vers la Malaisie, affamés et battus par des trafiquants d'êtres humains


    Des dizaines de milliers de personnes fuyant les violences en Birmanie sont dépouillées, battues et affamées sur des bateaux de trafiquants d'êtres humains, selon un nouveau rapport publié par l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

    Au cours de la période de 12 mois terminée en juin, environ 53 000 personnes ont transité par les ports situés dans la zone frontalière entre la Birmanie et le Bangladesh – 61 % de plus que l'année précédente – pour beaucoup d'entre eux dans l'espoir de rejoindre la famille en Malaisie, selon le rapport "Irregular Maritime Movements" ou ''des Mouvements Maritimes Irréguliers''.

    Ils ont payé entre 50$ et 300$ pour embarquer sur des bateaux transportant jusqu'à 700 passagers, certains tenus par des gardes armés, dont plusieurs distribuaient coups ou injures pour empêcher le mouvement de leur cargaison humaine.

    Certains passagers ont été nourris avec du riz et des nouilles, tandis que d'autres n'ont rien reçu tout au long de voyages pouvant durer de sept jours à deux mois, indique le rapport.

    Cette année, plus de 200 personnes seraient mortes, au cours de ces périples, en raison d'une maladie, de la chaleur, par manque de nourriture et d'eau et suite à de violents passages à tabac.

    Toutefois, il semble que le nombre de personnes ayant péri en mer a, selon le rapport, chuté au cours de l'année écoulée, après que les trafiquants ont loué des navires plus grands et navigables.

    Persécution en Birmanie

    Que tant de gens, en grande majorité des musulmans Rohingyas, se précipitent pour fuir le pays constitue une dénonciation cinglante des conditions qu'ils ont été forcés d'endurer au Myanmar, également connu sous le nom de Birmanie.

    Environ 800 000 musulmans Rohingyas vivent dans l’État d'Arakan, où les violences ont poussé près de 140 000 d'entre eux dans des camps provisoires, tandis que 40 000 autres sont effectivement retenus dans des villages isolés, selon Human Rights Watch.

    « C'est un désastre humanitaire, » déclare Phil Robertson de Human Rights Watch, ajoutant que la situation s'était détériorée, en particulier depuis février, lorsque le gouvernement a interdit au groupe d'aide internationale, Médecins Sans Frontières (MSF), de travailler dans l’État d'Arakan.

    L'interdiction a été levée fin juillet, mais l'aide n'est toujours pas parvenue aux dizaines de milliers de personnes, dont nombre d'entre elles sont affamées et souffrent de maladies évitables, confinées dans des camps surpeuplés et insalubres.

    "Ce que vous voyez ce sont des personnes, dont la santé est déjà très fragile, qui quittent l’État d'Arakan; Des personnes qui ont été dans ces camps et font face à une lente privation de nourriture et de services médicaux de base au point où ils sont déjà affaiblis,'' a déclaré Robertson.

    « Ils embarquent dans ces bateaux et ces bateaux débarquent ensuite en Thaïlande. Ils sont placés dans des camps au milieu de la jungle où ils ont à peine de quoi manger à moins que leurs proches paient les sommes exorbitantes exigées par les trafiquants pour les libérer et les envoyer en Malaisie. »

    Le rapport de l'ONU révèle qu'à leur arrivée en Thaïlande, les nouveaux arrivants ont rapporté qu'ils ont été transportés dans la nuit par camionnettes, avec à bord 15 à 20 autres personnes qui ont été forcées de s'asseoir ou de s'allonger les unes au-dessus des autres.

    Ils ont alors été emmenés dans des camps où des centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été retenues pendant que les trafiquants téléphonaient à des membres de leur famille à l'étranger, exigeant plus d'argent pour assurer une passage sans risque de leurs proches vers la Malaisie.

    Ces demandes « étaient accompagnées de menaces ou, lorsque le paiement n'était pas immédiat, de passages à tabac et d'une détention prolongée allant jusqu'à six mois, dans un camp des trafiquants, » d'après le rapport.

    Mal nourris en Malaisie

    Le rapport indique qu'on compte pas moins de 38 000 Rohingyas enregistrés en Malaisie, soulignant que depuis 2013, beaucoup étaient arrivés avec graves problèmes de santé.

    Au cours du premier semestre de cette année, le béribéri, une maladie causée par une malnutrition sévère et un déficit en vitamine B, et pouvant entraîner une paralysie et la mort, a été diagnostiqué chez plus de 140 personnes. C'est 12 fois le nombre de personnes diagnostiquées au cours des 14 derniers mois.

    « Ils ont subi privations et maltraitance et souffert à chaque étape de leur parcours, en cherchant à se mettre à l’abri des abus du gouvernement birman, du gouvernement local et celui de l’État d'Arakan, » a affirmé Robertson.

    La Birmanie ne reconnaît pas les Rohingyas comme citoyens ou comme une des minorités ethniques du pays à majorité bouddhiste.

    « Je pense que la communauté internationale doit concrètement faire pression sur le gouvernement birman afin qu'il accepte la réalité que ces personnes devraient être considérées comme citoyens birmans ».

    « Que le gouvernement de la Birmanie entretienne cette fiction selon laquelle il s'agirait, en quelque sorte, de migrants récemment arrivés d'Inde ou du Bangladesh est absolument inconcevable, » a ajouté Robertson.

    Dans une déclaration faite à la suite d'une visite de cinq jours en Birmanie, la semaine dernière, deux délégués de la Commission américaine sur les libertés religieuses, ont indiqué qu'ils étaient « profondément préoccupés par les informations que nous avons reçues faisant état d'exactions contre la communauté musulmane Rohingya dans l’État d'Arakan. »

    « Aucun observateur impartial ne met en doute les rapports faisant état de violations flagrantes, systématiques et à grande échelle des droits humains de cette communauté, impliquant des actes et des omissions faisant des morts et des blessés, et entraînant des déplacements, le déni d'accès aux soins de santé de base et autres services, le déni de la liberté de mouvement et du droit à la nationalité, entre autres violations, » ont déclaré M. Jasser de Zudhi et Eric P. Schwartz, membres de la Commission.

    Ces dernières années, la Birmanie sous le nouveau gouvernement du Président Thein Sein a fait l'objet d'éloges pour les efforts déployés visant à ouvrir le pays, autrefois reclus, à l'influence et aux investissements étrangers. Toutefois, sa manière de traiter les Rohingyas continue de jeter une ombre sur l'engagement qu'il a pris d'améliorer le respect des droits de l'Homme.

    Traduction collectif-hameb.com

    Par Hilary Whiteman, CNN.

    Source : edition.cnn.com
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    • #3
      Les classes sociales minoritaires qui gouvernent les Etats musulmans et arabes obéissent à leurs intérêts (égoïstes) de classe bourgeoise, mafieuse et sans foi ni loi.

      Ces régimes pillent les pays musulmans et arabes pour eux même et en partage avec le FMI, l'OMC, la Banque Mondiale, l'UE, les USA...

      Dans ces conditions comment peuvent t-ils se préoccuper du sort des minorités musulmanes assassinées en masse. Il n'y a qu'à voir leur encouragement à la colonie "Israel" contre le peuple palestinien et aussi leur participation au massacre de la Syrie, de l'Irak, de la Libye...etc...

      Donc, ces régimes arabes et musulmans sont nos pires ennemis en tant que peuples arabes et musulmans. Nous peuple nous avons une part de responsabilité dans ces massacres car nous votons, nous applaudissons les discours officiels, nous disons "oui". Les partis et associations dites de gauche sont divisés et aussi se laissent diviser, parce que la réussite réside dans l'unité des rangs...

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      • #4
        Hbibna Elghifari bonjour !

        ces régimes arabes et musulmans sont nos pires ennemis
        Tu n'as pas tord !
        Tous des truands, des voyous, des hypocrites, des pourris sans aucune, mais aucune exception !
        Impossible de compter sur eux !!

        Les atrocités que subissent les Rohingyas sont horribles, cruelles,inhumaines!
        C'est inacceptable !
        Le gouvernement scélérat Birman les considère comme apatrides avec toutes les conséquences qui en découlent !

        Ce que nous vivons aujourd'hui est rageant et frustrant,en Irak en Afghanistan, en Égypte,en Syrie, en Palestine etc..

        Il faut crier nos désapprobations.
        C'est un fait.

        A+.
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        • #5
          En Birmanie, la minorité apatride des Rohingyas, estimée à 1,3 million de personnes, est systématiquement victime de discrimination de la part des autorités mais aussi des moines bouddhistes radicaux.
          Déchus de leur nationalité birmane, les Rohingyas n’ont accès ni aux écoles, ni aux hôpitaux, ni au marché du travail. Depuis les affrontements entre cette minorité musulmane et des extrémistes bouddhistes en 2012, plusieurs membres de cette communauté sont parqués dans des camps et dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.


          Régulièrement, des milliers d’entre eux tentent, au péril de leur vie, de s’exiler pour gagner la Thaïlande, la Malaisie ou encore l’Indonésie voisines dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais leur voyage sur des embarcations de fortune s’achève souvent de façon tragique...

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