benkirane est un populiste et un opportuniste.
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Benkirane : Le français n’est pas une fatalité pour le Maroc
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La francophonie est en totale perte de vitesse devant le rythme infernal qu'impose l'anglais d'aujourd'hui. C'est un fait incontesté et incontestable. Au point où l'ENA, qui est l'incubateur de l'élite politique française, rend désormais obligatoire l'épreuve d'anglais au concours d'admission à cette auguste institution.
Qui veut être plus royaliste que le roi ?كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح
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Le problème principal dans l'enseignement des langues au Maroc, c'est que nous n'avons pas de langue parlée et écrite enseignée qui soit une langue dans laquelle on peut se reconnaître tous les jours.
La quasi majorité parle la darija, peut-être pas dès la naissance si on parle des zones berbérophones, mais on y est confronté rapidement par la suite. C'est une langue qui n'a aucun statut et qui permettrait déjà de résoudre un problème de cacophonie. Ensuite, bien évidemment, l'arabe classique pourrait être introduit petit à petit.
L'enseignement du tamazight serait petit à petit introduit par classe d'âge comme c'est prévu.
Ensuite, se poserait l'enseignement d'une langue étrangère avec alphabet latin. On ne pourra pas faire l'impasse sur le français qui correspond à une réalité importante au Maroc. De plus, c'est une langue importante pour la diaspora qui compte une communauté importante en France, Belgique, Québec. C'est aussi une langue parlée par une grande partie de l'Afrique avec laquelle on entretient des relations économiques.
L'anglais pourrait venir alors en 2ème langue étrangère même si ça se fait plus tôt dans l'enseignement.
Le problème avec toutes ces langues, c'est qu'il faut des moyens humains et financiers que le Maroc n'a pas.
L'immersion très tôt avec plusieurs langues étrangères est facile pour un enfant, surtout qu'au Maroc on est confronté très tôt à des langues qui peuvent nous paraître étrangères selon l'endroit et la famille dans laquelle on naît (darija, berbère...).
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L'apprentissage des langues est un enrichissement de l'individu et les capacités d'apprentissage sont infinies chez l'être humain.
Quand quelqu'un appelle à enrichir le paysage par une nouvelle langue pour une raison ou autre il faut l'écouter.
Mais quand des politiciens appellent à remplacer une langue par une autre, il faut s'en méfier et même éviter de les écouter. En Algérie comme au Maroc, ces charlatans le font parcequ'ils sont imprégnés de leurs idéologies exclusionnistes que sont l'islamisme et le panarabisme.
Ces deux monstres se sont alliés pour casser l'intelligence en Algérie. Ils ont cassé l'école et on se retrouve avec des analphabètes trilingues !!!
Il faut enseigner une langue maternelle, une langue scientifique et administrative et une langue pour les hautes études.
Pour l'Algérie :
Langue maternelle = tamazigh et darija
Langue scientifique et administrative = Arabe + français
Langue pour les hautes études = anglaisDernière modification par Gétule, 27 février 2015, 13h23.
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Donner plus de place à l'enseignement de l'anglais dans les écoles algériennes et marocaines est une idée attrayante en soi. Sauf que ce n'est pas aussi évident que cela parait de loin.
Avec officiellement plus de 10 ans de cours de français qui consistent en plusieurs heures par semaine, la plupart des bacheliers algériens arrivent difficilement à aligner à l'écrit correctement quelques phrases dans cette langue.
On a même lu dans la presse que, dans certaines classes des villes de l'intérieur, les cours de français ont été délaissés par manque d'enseignants.
Quant à l’anglais, le bachelier algérien a en principe étudié cette langue pendant au mois six ans, ce qui devrait être suffisant pour qu’il lise un texte simple ou, avec un peu d’efforts, des ouvrages techniques, et de plus ou moins soutenir une conversation de rue. Qu’en est-il dans la réalité ?
Malgré les atouts historiques du français en Algérie, et malgré son enseignement dès le primaire et sur une longue période, cette langue est très mal assimilée par la majorité des diplômés algériens.
Il y a eu, si ma mémoire est bonne, une tentative pour donner aux élèves le choix entre le français et l’anglais comme première langue étrangère. Cela a abouti à un cafouillage indescriptible.
Dans ces conditions, quelle serait la faisabilité du remplacement pur et simple de l'enseignement du français par l'anglais comme première langue étrangère à l'école? Avec quels moyens matériels, humains, pédagogiques, et à quelles échéances ? Faut-il faire appel à des enseignants égyptiens pour baragouiner des prêches en anglais dans nos écoles ou à des instructeurs du Peace Corp qui viendraient chanter sur divers tons les vertus de l’American Way of Life ?
Que signifié le lancement de cette idée de remplacement du français par l'anglais pour s'attirer la sympathie de diplômés-chômeurs qui peuvent imputer leur situation à leur non-maîtrise de la langue française alors qu'ils voient les cadres bien rémunérés des grosses entreprises publiques ou privées, les hauts fonctionnaires, les enfants des notables et des autres privilégiés des régimes en place, etc. à l'aise avec cette langue et bon nombre de ceux-ci la préférant ostensiblement à l’arabe.
Pour un homme politique, émettre une telle idée relève de la démagogie et de la fuite en avant. En jetant ce pavé dans la mare, il fait l’impasse sur une recherche sérieuse des causes profondes du naufrage de l’enseignement public et gratuit dans nos pays.
Par ailleurs, parler de l’ «inutilité de la langue française» dans le monde moderne et la nécessité de connaitre d'abord et plus que tout l’anglais suggère indirectement mais avec plus de force l’ «inutilité des langues arabe et tamazight», ce qui est inacceptable parce que cela renvoie à une hiérarchie des langues et partant des cultures.
En restant dans le domaine de l’enseignement des langues, il est plus opportun, pour un homme politique sérieux, de poser la question du que faire pour que le diplômé arrive à un certain niveau de maîtrise des langues étrangères qui lui ont été enseignées durant sa scolarité et maîtriser encore mieux ses langues maternelles et l'arabe académique, que faire pour que l'école ne forme pas une majorité de chômeurs."Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence
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