C'est un article de Tel-Quel, journal marocain qui dénonce l'impérialisme Algérien!! Ca serait drôle quand même que l'Algérie Championne toute catégoie de l'Anti-impérialisma...
Sur les cartes comme sur le terrain, la frontière n'est pas tracée. Résultat : certains villageois ont bien du mal à dire s'ils vivent au Maroc ou en Algérie. Le pire, c'est que l'Algérie, au fil des ans… gagne du terrain ! Le gouvernement marocain, pendant ce temps, se mure dans un silence inexplicable.
De temps à autre, des incidents mortels viennent rappeler aux deux pays l'urgence de trouver une solution à leur dilemme frontalier. Le Maroc ne réagit jamais, tandis que l'Algérie répond par balles à ceux qui osent s'aventurer sur “ses terres”.
Quand Ahmed Sbaï, député de Figuig, a interrogé Mostapha Sahel, alors ministre de l'Intérieur, sur le sort de centaines d'hectares d'oasis récupérés progressivement par l'Algérie, le ministre a simplement répondu que “le problème serait soulevé lors de prochaines négociations entre le Maroc et l'Algérie”. Ces négociations, on les attend toujours. “Quant à ces fameuses oasis, commente Sbaï, dépité, le ministre n'a, à aucun moment, affirmé clairement qu'elles étaient marocaines”.
“L'occupation algérienne” ne s'est pas limitée aux terres agricoles et aux oasis de la région, mais a également touché les mines et les gisements minéraux. “Dans la région de Bouanane, affirme un habitant de Figuig, l'Algérie a occupé, en plus des terres agricoles et des oasis, la mine de Jhifa et les salières de Zawiat Hajoui”. Coincés entre l'agressivité algérienne et l'inexplicable silence marocain, les habitants de Figuig ne savent plus à quel saint se vouer.
Dans la région de Bouarfa, la petite bourgade d'Ich illustre parfaitement cette incroyable situation. Administrativement, Ich est bel est bien une localité marocaine - les preuves, le caïdat et l'école de la bourgade, sur les toits desquels flotte le drapeau rouge à l'étoile verte. “Ich disposait de terres agricoles et de palmiers, raconte un de ses habitants. Mais à chaque fois qu'un bout de terrain se retrouvait inoccupé parce que son propriétaire émigré en ville, l'armée algérienne se l'appropriait… jusqu'à ce qu'elle finisse par encercler le village”. Aujourd'hui, la situation est digne de la cinquième dimension : Ich est toujours un village marocain, mais toutes les terres qui environnantes sont algériennes, sauf un très étroit passage qui relie encore le village au Maroc.
3/ À l'Est du mur. Tifariti et les ‘‘territoires libérés’’
“Zone tampon” pour le Maroc, “territoires libérés” pour le Polisario… Un bon tiers du Sahara disputé est, sur le terrain, sous le contrôle des séparatistes. Qui y multiplient les provocations, et annoncent régulièrement qu'ils y cherchent… du pétrole !
Tous les Marocains (ou presque) considèrent que le Sahara occidental leur appartient. Mais très peu savent qu'un bon tiers de ce territoire de 260 000 km2 échappe au contrôle du Maroc. Alors que pour le Maroc, les zones de Tifariti, Bir Lahlou, Bir Guendouz ou encore Amgala sont
définitivement marocaines (quoique “sous contrôle de la Minurso”), le Polisario les appelle ouvertement “territoires libérés”. Objectivement, la réalité sur le terrain donne plutôt raison à nos ennemis.
Depuis quelques mois, l'APS ne rate pas une occasion de rappeler que le “parlement” de la RASD se trouve à Tifariti, ainsi que plusieurs dizaines d'habitations construites grâce à un financement européen. à ce rythme, il n'est pas interdit d'imaginer que l'Algérie, qui continue d'abriter le Polisario sur son territoire, à Tindouf, ne procède à un vaste transfert des Sahraouis vers les “territoires libérés”. Ce qui consacrerait le contrôle définitif du Polisario sur un bon tiers du Sahara, “occidental” pour les uns, “marocain” pour les autres. L'existence d'un “Etat sahraoui” ne serait alors plus une vue de l'esprit, mais bel et bien une réalité de terrain. Sans doute le pire cauchemar de Rabat...
Sur les cartes comme sur le terrain, la frontière n'est pas tracée. Résultat : certains villageois ont bien du mal à dire s'ils vivent au Maroc ou en Algérie. Le pire, c'est que l'Algérie, au fil des ans… gagne du terrain ! Le gouvernement marocain, pendant ce temps, se mure dans un silence inexplicable.
De temps à autre, des incidents mortels viennent rappeler aux deux pays l'urgence de trouver une solution à leur dilemme frontalier. Le Maroc ne réagit jamais, tandis que l'Algérie répond par balles à ceux qui osent s'aventurer sur “ses terres”.
Quand Ahmed Sbaï, député de Figuig, a interrogé Mostapha Sahel, alors ministre de l'Intérieur, sur le sort de centaines d'hectares d'oasis récupérés progressivement par l'Algérie, le ministre a simplement répondu que “le problème serait soulevé lors de prochaines négociations entre le Maroc et l'Algérie”. Ces négociations, on les attend toujours. “Quant à ces fameuses oasis, commente Sbaï, dépité, le ministre n'a, à aucun moment, affirmé clairement qu'elles étaient marocaines”.
“L'occupation algérienne” ne s'est pas limitée aux terres agricoles et aux oasis de la région, mais a également touché les mines et les gisements minéraux. “Dans la région de Bouanane, affirme un habitant de Figuig, l'Algérie a occupé, en plus des terres agricoles et des oasis, la mine de Jhifa et les salières de Zawiat Hajoui”. Coincés entre l'agressivité algérienne et l'inexplicable silence marocain, les habitants de Figuig ne savent plus à quel saint se vouer.
Dans la région de Bouarfa, la petite bourgade d'Ich illustre parfaitement cette incroyable situation. Administrativement, Ich est bel est bien une localité marocaine - les preuves, le caïdat et l'école de la bourgade, sur les toits desquels flotte le drapeau rouge à l'étoile verte. “Ich disposait de terres agricoles et de palmiers, raconte un de ses habitants. Mais à chaque fois qu'un bout de terrain se retrouvait inoccupé parce que son propriétaire émigré en ville, l'armée algérienne se l'appropriait… jusqu'à ce qu'elle finisse par encercler le village”. Aujourd'hui, la situation est digne de la cinquième dimension : Ich est toujours un village marocain, mais toutes les terres qui environnantes sont algériennes, sauf un très étroit passage qui relie encore le village au Maroc.
3/ À l'Est du mur. Tifariti et les ‘‘territoires libérés’’
“Zone tampon” pour le Maroc, “territoires libérés” pour le Polisario… Un bon tiers du Sahara disputé est, sur le terrain, sous le contrôle des séparatistes. Qui y multiplient les provocations, et annoncent régulièrement qu'ils y cherchent… du pétrole !
Tous les Marocains (ou presque) considèrent que le Sahara occidental leur appartient. Mais très peu savent qu'un bon tiers de ce territoire de 260 000 km2 échappe au contrôle du Maroc. Alors que pour le Maroc, les zones de Tifariti, Bir Lahlou, Bir Guendouz ou encore Amgala sont
définitivement marocaines (quoique “sous contrôle de la Minurso”), le Polisario les appelle ouvertement “territoires libérés”. Objectivement, la réalité sur le terrain donne plutôt raison à nos ennemis.
Depuis quelques mois, l'APS ne rate pas une occasion de rappeler que le “parlement” de la RASD se trouve à Tifariti, ainsi que plusieurs dizaines d'habitations construites grâce à un financement européen. à ce rythme, il n'est pas interdit d'imaginer que l'Algérie, qui continue d'abriter le Polisario sur son territoire, à Tindouf, ne procède à un vaste transfert des Sahraouis vers les “territoires libérés”. Ce qui consacrerait le contrôle définitif du Polisario sur un bon tiers du Sahara, “occidental” pour les uns, “marocain” pour les autres. L'existence d'un “Etat sahraoui” ne serait alors plus une vue de l'esprit, mais bel et bien une réalité de terrain. Sans doute le pire cauchemar de Rabat...
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