L’ombre de l’impunité: la torture au Maroc et au Sahara Occidental
Alors que le Parlement français s’apprête à approuver un accord de coopération judiciaire préoccupant avec le Maroc, Amnesty International publie un rapport intitulé L’ombre de l’impunité: la torture au Maroc et au Sahara Occidental (SOUS EMBARGO jusqu’au 19 mai, 11h01 heure de Paris).
Le document détaille le recours à la torture et autres mauvais traitements utilisés par les forces de police, en particulier lors des gardes à vue et des interrogatoires. Il montre que n’importe quel citoyen peut être torturé : des manifestants aux militants politiques ou étudiants comme les personnes suspectées de terrorisme ou de crimes de droit commun.
Le rapport se base sur 173 cas de torture commise entre 2010 et 2014. Deux ressortissants marocains victimes de torture seront présents à la rencontre et la sœur d’un des cas du rapport est disponible par téléphone :
Mustapha Adib, capitaine de l’armée de l’air marocaine. Il a été condamné à deux ans et demi de prison pour avoir dénoncé dans le journal Le Monde la corruption qui régnait au sein de son unité. Détenu arbitrairement pendant 30 mois, Mustapha Adib a finalement été relâché en mai 2002 grâce à une importante mobilisation internationale.
Zakaria Moumni est un ancien champion du monde de boxe thaï. Arrêté en 2010 au Maroc et torturé plusieurs jours, il est ensuite emprisonné pendant 18 mois. Il a porté plainte pour torture en avril 2014 contre le chef de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi.
Souad Redaouia, la sœur d’Abdelaziz Redaoui, franco-algérien, arrêté et torturé au Maroc en décembre 2013 alors qu’il y était en vacances avec des amis. Forcé à signer des aveux qu’il n’a pas pu lire, Abdelaziz a été condamné à une peine de 2 ans pour trafic de stupéfiants, il est toujours en prison.
Le rapport illustre les craintes d’Amnesty International quant au projet d’accord de coopération judiciaire avec le Maroc. S’il était adopté, il conférerait une impunité aux ressortissants marocains présumés responsables de graves violations des droits humains.
NOTE AUX REDACTEURS
- Amnesty International France est auditionnée le 11 mai devant l’Assemblée nationale au sujet de l’accord de coopération judiciaire franco-marocain. Des porte-parole sont disponibles pour répondre aux questions sur le sujet.
-Ce rapport sur le Maroc s’inscrit dans la campagne Stop Torture d’Amnesty International et fait suite aux rapports parus sur le Mexique, le Nigeria, les Philippines et l’Ouzbékistan.
Source: Amnesty International France
Alors que le Parlement français s’apprête à approuver un accord de coopération judiciaire préoccupant avec le Maroc, Amnesty International publie un rapport intitulé L’ombre de l’impunité: la torture au Maroc et au Sahara Occidental (SOUS EMBARGO jusqu’au 19 mai, 11h01 heure de Paris).
Le document détaille le recours à la torture et autres mauvais traitements utilisés par les forces de police, en particulier lors des gardes à vue et des interrogatoires. Il montre que n’importe quel citoyen peut être torturé : des manifestants aux militants politiques ou étudiants comme les personnes suspectées de terrorisme ou de crimes de droit commun.
Le rapport se base sur 173 cas de torture commise entre 2010 et 2014. Deux ressortissants marocains victimes de torture seront présents à la rencontre et la sœur d’un des cas du rapport est disponible par téléphone :
Mustapha Adib, capitaine de l’armée de l’air marocaine. Il a été condamné à deux ans et demi de prison pour avoir dénoncé dans le journal Le Monde la corruption qui régnait au sein de son unité. Détenu arbitrairement pendant 30 mois, Mustapha Adib a finalement été relâché en mai 2002 grâce à une importante mobilisation internationale.
Zakaria Moumni est un ancien champion du monde de boxe thaï. Arrêté en 2010 au Maroc et torturé plusieurs jours, il est ensuite emprisonné pendant 18 mois. Il a porté plainte pour torture en avril 2014 contre le chef de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi.
Souad Redaouia, la sœur d’Abdelaziz Redaoui, franco-algérien, arrêté et torturé au Maroc en décembre 2013 alors qu’il y était en vacances avec des amis. Forcé à signer des aveux qu’il n’a pas pu lire, Abdelaziz a été condamné à une peine de 2 ans pour trafic de stupéfiants, il est toujours en prison.
Le rapport illustre les craintes d’Amnesty International quant au projet d’accord de coopération judiciaire avec le Maroc. S’il était adopté, il conférerait une impunité aux ressortissants marocains présumés responsables de graves violations des droits humains.
NOTE AUX REDACTEURS
- Amnesty International France est auditionnée le 11 mai devant l’Assemblée nationale au sujet de l’accord de coopération judiciaire franco-marocain. Des porte-parole sont disponibles pour répondre aux questions sur le sujet.
-Ce rapport sur le Maroc s’inscrit dans la campagne Stop Torture d’Amnesty International et fait suite aux rapports parus sur le Mexique, le Nigeria, les Philippines et l’Ouzbékistan.
Source: Amnesty International France
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