Apparemment, M6 est un féru de bagnioles de luxe et se prendrait pour Fangio.
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Un roi prescripteur de voitures
En 2009, le goût de Mohammed VI pour les voitures est évoqué par la presse britannique. En septembre de la même année, il envoie son Aston Martin DB7 à bord d’un Hercules de l’armée de l’air pour être réparée à Newport en Angleterre. Les tabloïds britanniques, reprenant les griefs des écologistes locaux, ont axé leurs attaques sur la pollution générée par les Hercules sur un trajet dépassant 2 000 kms, alors qu’il était possible de faire les réparations à Marbella, à un jet de pierre des côtes marocaines.
Petit business entre princes
La relation de Mohammed VI, et des princes en général, avec les voitures ne manque pas d’anecdotes. Dans Journal d’un prince banni, Moulay Hicham raconte comment son cousin (le roi) et lui arrivaient à mettre de l’argent de côté en se livrant à un petit trafic. Hassan II, selon Moulay Hicham, avait l’habitude d’offrir chaque année deux bons de franchise douanière à chaque prince pour l’importation de véhicules Mercedes. Or, au lieu de changer leurs anciennes voitures, les princes vendaient celles qu’ils avaient importées et faisaient repeindre les anciennes avec la complicité de Marciano, célèbre garagiste de Rabat et partenaire des parties de golf de Hassan II.
Et les princes n’étaient pas les seuls à se livrer à un tel jeu lucratif. Un ancien cadre de Mercedes se rappelle comment les parlementaires se faisaient des fortunes grâce aux dérogations du défunt roi. « Pour chaque mandat, un parlementaire bénéficiait de la possibilité d’importer deux Mercedes classe E ou C. Il avait alors une réduction de 15 % sur le prix de mise sur le marché et à une totale détaxe. Une fois au Maroc, les véhicules étaient revendus, laissant une bonne marge de 150 à 200 000 dirhams », se souvient notre interlocuteur. « C’est tout à fait vrai, confirme un vieux routier de la presse automobile, et je connais même un ancien député qui s’est converti au commerce de voitures grâce à cette dérogation ».
Au début de son règne, Mohammed VI a mis fin à cette pratique, tout en préservant une tradition initiée par son père : payer ses commandes rubis sur ongle et distribuer des enveloppes généreuses aux personnes chargées de l’entretien de son « écurie ». « De très mauvais payeurs, nous en avons connu beaucoup », se souvient un ancien cadre chez un constructeur automobile. Entre autres clients qu’il fallait supplier de longs mois avant de les voir passer à la caisse, figurent le général Moulay Hafid Alaoui, l’ancien ministre Moulay Ahmed Alaoui et une bonne partie de la « clique à Driss Basri ».
Source: Tel Quel
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Un roi prescripteur de voitures
En 2009, le goût de Mohammed VI pour les voitures est évoqué par la presse britannique. En septembre de la même année, il envoie son Aston Martin DB7 à bord d’un Hercules de l’armée de l’air pour être réparée à Newport en Angleterre. Les tabloïds britanniques, reprenant les griefs des écologistes locaux, ont axé leurs attaques sur la pollution générée par les Hercules sur un trajet dépassant 2 000 kms, alors qu’il était possible de faire les réparations à Marbella, à un jet de pierre des côtes marocaines.
Petit business entre princes
La relation de Mohammed VI, et des princes en général, avec les voitures ne manque pas d’anecdotes. Dans Journal d’un prince banni, Moulay Hicham raconte comment son cousin (le roi) et lui arrivaient à mettre de l’argent de côté en se livrant à un petit trafic. Hassan II, selon Moulay Hicham, avait l’habitude d’offrir chaque année deux bons de franchise douanière à chaque prince pour l’importation de véhicules Mercedes. Or, au lieu de changer leurs anciennes voitures, les princes vendaient celles qu’ils avaient importées et faisaient repeindre les anciennes avec la complicité de Marciano, célèbre garagiste de Rabat et partenaire des parties de golf de Hassan II.
Et les princes n’étaient pas les seuls à se livrer à un tel jeu lucratif. Un ancien cadre de Mercedes se rappelle comment les parlementaires se faisaient des fortunes grâce aux dérogations du défunt roi. « Pour chaque mandat, un parlementaire bénéficiait de la possibilité d’importer deux Mercedes classe E ou C. Il avait alors une réduction de 15 % sur le prix de mise sur le marché et à une totale détaxe. Une fois au Maroc, les véhicules étaient revendus, laissant une bonne marge de 150 à 200 000 dirhams », se souvient notre interlocuteur. « C’est tout à fait vrai, confirme un vieux routier de la presse automobile, et je connais même un ancien député qui s’est converti au commerce de voitures grâce à cette dérogation ».
Au début de son règne, Mohammed VI a mis fin à cette pratique, tout en préservant une tradition initiée par son père : payer ses commandes rubis sur ongle et distribuer des enveloppes généreuses aux personnes chargées de l’entretien de son « écurie ». « De très mauvais payeurs, nous en avons connu beaucoup », se souvient un ancien cadre chez un constructeur automobile. Entre autres clients qu’il fallait supplier de longs mois avant de les voir passer à la caisse, figurent le général Moulay Hafid Alaoui, l’ancien ministre Moulay Ahmed Alaoui et une bonne partie de la « clique à Driss Basri ».
Source: Tel Quel
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