Fatma Oussedik anthropologue et professeur de sociologie à l'Université d' Alger II:
""Pour bien saisir ce qui se passe, il faut avoir à l’esprit que, depuis la fin des années 1950, période qui correspond aux découvertes pétrolières, la population a été considérablement modifiée dans la région et Ghardaïa devenue le chef-lieu de la wilaya
La région connaît des soubresauts liés aux énormes intérêts qui agitent la zone. Intérêts miniers, gaziers, pétroliers et nouveaux intérêts liés aux projets d’extraction du gaz de schiste. Cette région est déstabilisée par des intervenants extérieurs liés à ces mêmes intérêts économiques.
Des populations arrivent de l’ensemble de l’Algérie dans un endroit où vivent depuis des siècles des communautés berbères établies avec du foncier, leurs cimetières, leur habitat et leurs organisations locales. Il y a donc des rivalités sociales et économiques entre ces gens venus de partout et ces populations établies et fortes de ce lieu d’origine et d’appartenance. Vous êtes une population berbère et vous parlez le berbère. Vous vivez ici depuis des siècles. Vous avez le sentiment qu’on vous conteste cette terre, y compris le fait d’y être établi.
Je dirais à qui profite le crime ? Le pacte national, c’est : l’Etat protège les biens et les personnes des interventions extérieures. Et que fait l’Etat algérien ? Rien. Cette passivité doit être interrogée quand, sur internet, des vidéos postées montrent les forces de l’ordre tirer sur les Ibadites…""
""Pour bien saisir ce qui se passe, il faut avoir à l’esprit que, depuis la fin des années 1950, période qui correspond aux découvertes pétrolières, la population a été considérablement modifiée dans la région et Ghardaïa devenue le chef-lieu de la wilaya
La région connaît des soubresauts liés aux énormes intérêts qui agitent la zone. Intérêts miniers, gaziers, pétroliers et nouveaux intérêts liés aux projets d’extraction du gaz de schiste. Cette région est déstabilisée par des intervenants extérieurs liés à ces mêmes intérêts économiques.
Des populations arrivent de l’ensemble de l’Algérie dans un endroit où vivent depuis des siècles des communautés berbères établies avec du foncier, leurs cimetières, leur habitat et leurs organisations locales. Il y a donc des rivalités sociales et économiques entre ces gens venus de partout et ces populations établies et fortes de ce lieu d’origine et d’appartenance. Vous êtes une population berbère et vous parlez le berbère. Vous vivez ici depuis des siècles. Vous avez le sentiment qu’on vous conteste cette terre, y compris le fait d’y être établi.
Je dirais à qui profite le crime ? Le pacte national, c’est : l’Etat protège les biens et les personnes des interventions extérieures. Et que fait l’Etat algérien ? Rien. Cette passivité doit être interrogée quand, sur internet, des vidéos postées montrent les forces de l’ordre tirer sur les Ibadites…""
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