Lors du Conseil National Palestinien tenu à Alger en 1987, un invité inattendu fait irruption sur la scène. Lorsque Abdelaziz chef du Polisario compare les Marocains aux sionistes, Hassan II déterre la hache de guerre.
Yasser Arafat dans les bras de Mohamed Abdelaziz. Une image insoutenable pour Hassan II. Jamais le roi du Maroc, pourtant de nature méfiante, n’a osé imaginer que ses amis palestiniens se retourneraient à ce point contre lui. Pourtant, contre le cours de l’histoire, l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) vient en ce mois d’avril 1987 d’infliger un véritable camouflet à la diplomatie marocaine. En invitant l’ennemi juré du royaume, l’organisation s’attire les foudres de Rabat tandis qu’Alger esquisse un sourire satisfait.
Comment en est-on arrivé là ? Comment les dirigeants d’un peuple « frère » ont-ils tourné aussi facilement le dos à un pays qui n’a jamais ménagé ses efforts pour la reconnaissance des droits légitimes des Palestiniens ? Contrairement aux apparences, l’histoire commune entre Palestiniens et Marocains n’est pas un long fleuve tranquille. Les responsables des deux parties ne se sont pas toujours appréciés malgré les discours diplomatiques fleuris. Pour autant, l’implication de Hassan II auprès de la cause palestinienne et particulièrement à l’adresse de l’OLP n’est aujourd’hui plus à démontrer.
Le 26 octobre 1974, le roi du Maroc organise le 8e sommet arabe à Rabat. Son seul objectif est de légitimer l’organisation palestinienne aux yeux des pays arabes après que l’ONU l’ait reconnue comme le « seul et légitime représentant du peuple palestinien », quelques mois auparavant. Alors que la question de la représentativité des Palestiniens alimente régulièrement les querelles entre pays arabes, le sommet de Rabat pose implicitement les jalons pour une future négociation de paix.
À peine un an après la guerre d’octobre 1973, qui a vu la participation de soldats marocains aux côtés de la coalition arabe contre Israël, la stratégie pour de futurs pourparlers est amorcée à Rabat. Yasser Arafat quitte alors le Maroc avec un statut qu’il n’a jamais atteint auparavant. Le leader palestinien change d’aura. Son image de résistant brouillon qui affectionne l’action armée s’efface petit à petit au profit de celle d’un interlocuteur crédible.
Les années 1980 sont marquées par l’intensification de la répression sioniste à l’égard du peuple et de la résistance palestinienne. Au Liban, l’OLP est bousculée et au Maroc, Hassan II commence à douter du statut fédérateur de Yasser Arafat. Lors du sommet d’Alger en avril 1987, le divorce est consommé. Auparavant, quelques signes avant-coureurs prédisent une brouille à venir.
Source: Zemane
Yasser Arafat dans les bras de Mohamed Abdelaziz. Une image insoutenable pour Hassan II. Jamais le roi du Maroc, pourtant de nature méfiante, n’a osé imaginer que ses amis palestiniens se retourneraient à ce point contre lui. Pourtant, contre le cours de l’histoire, l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) vient en ce mois d’avril 1987 d’infliger un véritable camouflet à la diplomatie marocaine. En invitant l’ennemi juré du royaume, l’organisation s’attire les foudres de Rabat tandis qu’Alger esquisse un sourire satisfait.
Comment en est-on arrivé là ? Comment les dirigeants d’un peuple « frère » ont-ils tourné aussi facilement le dos à un pays qui n’a jamais ménagé ses efforts pour la reconnaissance des droits légitimes des Palestiniens ? Contrairement aux apparences, l’histoire commune entre Palestiniens et Marocains n’est pas un long fleuve tranquille. Les responsables des deux parties ne se sont pas toujours appréciés malgré les discours diplomatiques fleuris. Pour autant, l’implication de Hassan II auprès de la cause palestinienne et particulièrement à l’adresse de l’OLP n’est aujourd’hui plus à démontrer.
Le 26 octobre 1974, le roi du Maroc organise le 8e sommet arabe à Rabat. Son seul objectif est de légitimer l’organisation palestinienne aux yeux des pays arabes après que l’ONU l’ait reconnue comme le « seul et légitime représentant du peuple palestinien », quelques mois auparavant. Alors que la question de la représentativité des Palestiniens alimente régulièrement les querelles entre pays arabes, le sommet de Rabat pose implicitement les jalons pour une future négociation de paix.
À peine un an après la guerre d’octobre 1973, qui a vu la participation de soldats marocains aux côtés de la coalition arabe contre Israël, la stratégie pour de futurs pourparlers est amorcée à Rabat. Yasser Arafat quitte alors le Maroc avec un statut qu’il n’a jamais atteint auparavant. Le leader palestinien change d’aura. Son image de résistant brouillon qui affectionne l’action armée s’efface petit à petit au profit de celle d’un interlocuteur crédible.
Les années 1980 sont marquées par l’intensification de la répression sioniste à l’égard du peuple et de la résistance palestinienne. Au Liban, l’OLP est bousculée et au Maroc, Hassan II commence à douter du statut fédérateur de Yasser Arafat. Lors du sommet d’Alger en avril 1987, le divorce est consommé. Auparavant, quelques signes avant-coureurs prédisent une brouille à venir.
Source: Zemane
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