Le sumoud palestinien : « L’homme ne vivra pas de pain seulement »
Les élections palestiniennes de 2006 ont déplu aux puissances occidentales. Suite au boycott économique de la Palestine qui en a résulté, notre président nous a déclaré que « s’il nous faut choisir entre le pain et la démocratie, nous choisissons le pain ».
Pourtant, le boulanger Khader Adnan pense et se comporte autrement, illustrant le principe que « l’homme ne vivra pas de pain seulement ».
Adnan a enduré deux longues et périlleuses grèves de la faim en détention israélienne depuis 2013. La première a été déclenchée par la torture et des sévices humiliants ; ses interrogateurs lançaient des insinuations sexuelles à propos de son épouse, se moquaient de sa foi et de son physique, arrachaient sa barbe, et souillaient sa moustache des saletés de leurs chaussures.
Adnan a dominé durant les deux grèves de la faim, ce qui entraîna sa libération de la prison et attira l’attention du monde sur la situation désespérée des prisonniers politiques palestiniens mis en détention administrative israélienne, détenus sans inculpation ni procès par période de six mois renouvelable indéfiniment.
Israël n’a pas triomphé et Gaza n’a pas été brisée
En dépit du siège et de son abandon, la bande de Gaza reste un centre d’innovations ; récemment, la farine sans gluten pour les malades souffrant de maladie cœliaque – une matière qui n’est pas disponible à Gaza en raison du siège – a été développée et mise à disposition ici par deux chercheurs de l’université d’Al Israa.
Des jeunes gens ont construit des machines pour aider les personnes qui sont devenues paralysées, tout comme ils ont conçu des moteurs et des outils pour la détection des mines terrestres. Les nombreuses années de fermeture et les niveaux croissants de la violence portée contre la population lors des trois dernières guerres n’ont pas réussi à briser la volonté de la population ici.
Aujourd’hui, un an après la guerre destructive de 51 jours qui laissa plus de 100 000 personnes sans-abri, Gaza attend toujours, patiemment, sa reconstruction ; mais Gaza attend dans une ténacité inébranlable.
Les Jérusalémites : citoyens de nulle part
Bien vivre à Jérusalem est un défi, étant donné que l’occupation non seulement nous refuse la citoyenneté, nous assigne un statut fragile de résidents temporaires, et impose des règles qui menacent notre droit à résidence, à nos maisons et à nos ressources, mais elle nous impose encore des amendes et des taxes avec l’objectif de nous chasser de notre ville natale. Les lois prennent le mariage avec un(e) « non-Jérusalémite » comme prétexte pour éventuellement retirer le droit à résidence. Néanmoins, durant le mois du Ramadan et la fête de l’Aïd, quand de nombreux Palestiniens viennent à Jérusalem, ceux de Cisjordanie et ceux qui ont la citoyenneté israélienne, alors nous pouvons profiter de moments de joie et célébrations qui font valoir l’essence palestinienne de cette ville qui nous a été prise par la force.
Les médias sociaux ont débordé d’autoportraits de personnes ayant réussi à arriver jusqu’à Jérusalem, certaines en empruntant des tunnels cachés et en passant avec des échelles par-dessus le mur de séparation. Des gens ont posé avec des banderoles portant les noms d’amis et membres de leur famille à qui il fut refusé l’accès à la ville.
Ces photos transcendent le caractère superficiel à la mode des égoportraits typiques et symbolisent notre sens de l’enracinement et de l’appartenance. Bien que les Jérusalémite soient des citoyens de nulle part, peu d’entre nous échangeraient notre ville natale contre un quelque part ailleurs dans le monde.
Les élections palestiniennes de 2006 ont déplu aux puissances occidentales. Suite au boycott économique de la Palestine qui en a résulté, notre président nous a déclaré que « s’il nous faut choisir entre le pain et la démocratie, nous choisissons le pain ».
Pourtant, le boulanger Khader Adnan pense et se comporte autrement, illustrant le principe que « l’homme ne vivra pas de pain seulement ».
Adnan a enduré deux longues et périlleuses grèves de la faim en détention israélienne depuis 2013. La première a été déclenchée par la torture et des sévices humiliants ; ses interrogateurs lançaient des insinuations sexuelles à propos de son épouse, se moquaient de sa foi et de son physique, arrachaient sa barbe, et souillaient sa moustache des saletés de leurs chaussures.
Adnan a dominé durant les deux grèves de la faim, ce qui entraîna sa libération de la prison et attira l’attention du monde sur la situation désespérée des prisonniers politiques palestiniens mis en détention administrative israélienne, détenus sans inculpation ni procès par période de six mois renouvelable indéfiniment.
Israël n’a pas triomphé et Gaza n’a pas été brisée
En dépit du siège et de son abandon, la bande de Gaza reste un centre d’innovations ; récemment, la farine sans gluten pour les malades souffrant de maladie cœliaque – une matière qui n’est pas disponible à Gaza en raison du siège – a été développée et mise à disposition ici par deux chercheurs de l’université d’Al Israa.
Des jeunes gens ont construit des machines pour aider les personnes qui sont devenues paralysées, tout comme ils ont conçu des moteurs et des outils pour la détection des mines terrestres. Les nombreuses années de fermeture et les niveaux croissants de la violence portée contre la population lors des trois dernières guerres n’ont pas réussi à briser la volonté de la population ici.
Aujourd’hui, un an après la guerre destructive de 51 jours qui laissa plus de 100 000 personnes sans-abri, Gaza attend toujours, patiemment, sa reconstruction ; mais Gaza attend dans une ténacité inébranlable.
Les Jérusalémites : citoyens de nulle part
Bien vivre à Jérusalem est un défi, étant donné que l’occupation non seulement nous refuse la citoyenneté, nous assigne un statut fragile de résidents temporaires, et impose des règles qui menacent notre droit à résidence, à nos maisons et à nos ressources, mais elle nous impose encore des amendes et des taxes avec l’objectif de nous chasser de notre ville natale. Les lois prennent le mariage avec un(e) « non-Jérusalémite » comme prétexte pour éventuellement retirer le droit à résidence. Néanmoins, durant le mois du Ramadan et la fête de l’Aïd, quand de nombreux Palestiniens viennent à Jérusalem, ceux de Cisjordanie et ceux qui ont la citoyenneté israélienne, alors nous pouvons profiter de moments de joie et célébrations qui font valoir l’essence palestinienne de cette ville qui nous a été prise par la force.
Les médias sociaux ont débordé d’autoportraits de personnes ayant réussi à arriver jusqu’à Jérusalem, certaines en empruntant des tunnels cachés et en passant avec des échelles par-dessus le mur de séparation. Des gens ont posé avec des banderoles portant les noms d’amis et membres de leur famille à qui il fut refusé l’accès à la ville.
Ces photos transcendent le caractère superficiel à la mode des égoportraits typiques et symbolisent notre sens de l’enracinement et de l’appartenance. Bien que les Jérusalémite soient des citoyens de nulle part, peu d’entre nous échangeraient notre ville natale contre un quelque part ailleurs dans le monde.
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