A l'issue du bureau exécutif, le parti de Marine Le Pen a décidé d'exclure son fondateur.
Pas vraiment un détail de l'histoire du Front national. Le FN a annoncé jeudi soir dans un communiqué, à l'issue d'un bureau exécutif, avoir exclu "à la majorité requise" Jean-Marie Le Pen, son fondateur et président d'honneur. "La décision complète et motivée sera notifiée prochainement à Jean-Marie Le Pen", ajoute ce bref communiqué. Une "issue" logique pour quelqu'un qui a "multiplié les fautes, a réagi Marine Le Pen qui n'a pas assisté au bureau exécutif. "Parfois, les assassins maquillent leurs crimes en suicides", a réagi sur BFMTV l'avocat de Jean-Marie Le Pen, Me Frédéric Joachim. "C'est Marine Le Pen, mal influencée peut-être par Florian Philippot, qui est derrière cela."
Sur I-Télé, Jean-Marie Le Pen a réagi en s'estimant "indigné, piégé, victime d'un guet-apens". Il a aussitôt indiqué qu'il ferait "bien évidemment" un recours contre son exclusion du FN. Sa femme, Jany Le Pen, a confié sur BFMTV que son mari était resté "impavide" lorsqu'il a appris la décision du bureau exécutif. Une réaction similaire à celle qu'il avait eu le 21 avril 2002 lorsqu'il apprenait qu'il était qualifié au second tour de l'élection présidentielle, a-t-elle confié. "Il est complètement dans l'action, les dents serrés."
Un bureau exécutif que récusait Jean-Marie Le Pen
D'emblée jeudi au bureau exécutif, Jean-Marie Le Pen avait récusé ses "juges". Dans une déclaration publiée à la presse, le président d'honneur du FN les avait estimés incompétents pour le juger. N'étant pas un cadre du FN "comme un autre", "ma situation statutaire relève d'une décision de l'Assemblée générale des adhérents", indiquait Jean-Marie Le Pen qui jugeait disposer à l'égard du bureau exécutif "d'une immunité du fait de" son statut. Il contestait également "la qualité pour juger" des membres de cette instance, indiquant qu'ils étaient ou avaient été salariés du FN, ce qui les rend "hiérarchiquement tributaires de la présidente dont il est notoire qu'elle est contre moi l'autorité poursuivante". Le patriarche leur demandait donc de se récuser. Enfin, rappelant que "le même cénacle, identiquement
composé" avait vu sa décision de le suspendre annulée par la justice, Jean-Marie Le Pen invoquait le principe non bis in idem, c'est-à-dire le fait qu'on ne puisse juger deux fois la même personne pour les mêmes faits. Des arguments qui, visiblement, n'ont pas suffi.
Et maintenant?
Dans sa note juridique présentée jeudi, l'avocat de Jean-Marie Le Pen précisait qu'il "n'est pas nécessaire d'être sociétaire d'une association loi 1901 pour en être président d'honneur". Logiquement donc, Jean-Marie Le Pen s'estime donc toujours président d'honneur et membre de droit de toutes les instances dirigeantes du parti. Une façon pour le fondateur déchu de mener le combat contre sa fille jusqu'au bout.
Dans un communiqué publié lundi, le patriarche mettait déjà en garde: "Une chose est sûre, c'est que la ligne politique que j'incarne depuis des décennies ne disparaîtra pas de la scène nationale, et que j'agirai dans relâche afin de permettre aux millions de Français qui partagent nos idées et notre espérance d'être représentés valablement au moment des grandes échéances."
lexpress
Pas vraiment un détail de l'histoire du Front national. Le FN a annoncé jeudi soir dans un communiqué, à l'issue d'un bureau exécutif, avoir exclu "à la majorité requise" Jean-Marie Le Pen, son fondateur et président d'honneur. "La décision complète et motivée sera notifiée prochainement à Jean-Marie Le Pen", ajoute ce bref communiqué. Une "issue" logique pour quelqu'un qui a "multiplié les fautes, a réagi Marine Le Pen qui n'a pas assisté au bureau exécutif. "Parfois, les assassins maquillent leurs crimes en suicides", a réagi sur BFMTV l'avocat de Jean-Marie Le Pen, Me Frédéric Joachim. "C'est Marine Le Pen, mal influencée peut-être par Florian Philippot, qui est derrière cela."
Sur I-Télé, Jean-Marie Le Pen a réagi en s'estimant "indigné, piégé, victime d'un guet-apens". Il a aussitôt indiqué qu'il ferait "bien évidemment" un recours contre son exclusion du FN. Sa femme, Jany Le Pen, a confié sur BFMTV que son mari était resté "impavide" lorsqu'il a appris la décision du bureau exécutif. Une réaction similaire à celle qu'il avait eu le 21 avril 2002 lorsqu'il apprenait qu'il était qualifié au second tour de l'élection présidentielle, a-t-elle confié. "Il est complètement dans l'action, les dents serrés."
Un bureau exécutif que récusait Jean-Marie Le Pen
D'emblée jeudi au bureau exécutif, Jean-Marie Le Pen avait récusé ses "juges". Dans une déclaration publiée à la presse, le président d'honneur du FN les avait estimés incompétents pour le juger. N'étant pas un cadre du FN "comme un autre", "ma situation statutaire relève d'une décision de l'Assemblée générale des adhérents", indiquait Jean-Marie Le Pen qui jugeait disposer à l'égard du bureau exécutif "d'une immunité du fait de" son statut. Il contestait également "la qualité pour juger" des membres de cette instance, indiquant qu'ils étaient ou avaient été salariés du FN, ce qui les rend "hiérarchiquement tributaires de la présidente dont il est notoire qu'elle est contre moi l'autorité poursuivante". Le patriarche leur demandait donc de se récuser. Enfin, rappelant que "le même cénacle, identiquement
composé" avait vu sa décision de le suspendre annulée par la justice, Jean-Marie Le Pen invoquait le principe non bis in idem, c'est-à-dire le fait qu'on ne puisse juger deux fois la même personne pour les mêmes faits. Des arguments qui, visiblement, n'ont pas suffi.
Et maintenant?
Dans sa note juridique présentée jeudi, l'avocat de Jean-Marie Le Pen précisait qu'il "n'est pas nécessaire d'être sociétaire d'une association loi 1901 pour en être président d'honneur". Logiquement donc, Jean-Marie Le Pen s'estime donc toujours président d'honneur et membre de droit de toutes les instances dirigeantes du parti. Une façon pour le fondateur déchu de mener le combat contre sa fille jusqu'au bout.
Dans un communiqué publié lundi, le patriarche mettait déjà en garde: "Une chose est sûre, c'est que la ligne politique que j'incarne depuis des décennies ne disparaîtra pas de la scène nationale, et que j'agirai dans relâche afin de permettre aux millions de Français qui partagent nos idées et notre espérance d'être représentés valablement au moment des grandes échéances."
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